Extrême droite, pire ennemi du climat ?

Extrême droite, pire ennemi du climat ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, si vous êtes surpris.e.s que l’on parle de l’extrême droite frontalement, vous pouvez retrouver la position de POW sur le sujet ici.

Chez POW, on a toujours pointé du doigt les actes anti-écologiques du gouvernement en place, car être apartisan ne veut pas dire que l’on est apolitique, bien au contraire. Et après la victoire écrasante de l’extrême droite aux élections européennes et la dynamique actuelle, il nous paraissait essentiel de mettre en lumière le danger que représente l’accession au pouvoir du Rassemblement National (RN) pour le climat. Spoiler : dans son programme pour les législatives, le RN ne mentionne absolument pas le climat. Le mot n’apparaît même pas. Entre le RN et le climat, la relation semble donc bien inexistante… on vous en parle dans tous ces points.

 

    • – Justice Climatique 🤝 Justice Sociale 
    • – Ne pas seulement freiner, mais reculer ! Même sur la mobilité… 
    • – Un climatodénialisme très fort
    • – L’extrême droite, ce sont les scientifiques qui en parlent le mieux
    • – Le RN, ennemi des associations 
Justice Climatique 🤝 Justice Sociale 

La transition écologique sera juste, ou ne sera pas. Il est impossible de penser climat sans penser inégalités sociales et économiques. Les classes les plus populaires sont celles qui subissent le plus les effets du changement climatique. A l’inverse, les personnes les plus riches contribuent le plus à accélérer ce dernier et en sont les moins impactées. En France, 63 milliardaires émettent plus de gaz à effet de serre que la moitié de la population (~34 millions de personnes) et à l’échelle mondiale, 1% des plus riches polluent autant que 66% des plus pauvres.

Le souci avec le RN, c’est que ni le climat, ni la lutte contre les inégalités ne sont une priorité. Loiiiin de là. La politique économique du parti va largement en faveur des grosses entreprises, étant toujours très à l’écoute des gros lobbies industriels. Il vote systématiquement en défaveur des lois visant à protéger les plus modestes et réduire les inégalités, telles que le rétablissement de l’impôt sur la fortune, qui permettrait de financer une grande partie de la transition écologique.

De nombreux économistes renommés s’opposent d’ailleurs au programme du RN, montrant qu’il s’agit d’un programme bancal, qui ne résoudra aucunement les problèmes d’inégalités économiques, et donc sociales, et donc écologiques du pays.

Ne pas seulement freiner, mais reculer ! Même sur la mobilité…


Le programme du RN ne se contente pas de ne rien faire, il veut aussi reculer, et sur de nombreux points. L’intégralité des points, en réalité. Déjà, le RN vote systématiquement contre les lois environnementales, autant en France qu’en Europe (contre la taxation du kérosène, contre la loi de restauration de la nature, contre l’interdiction des polluants éternels (PFAS)…).

Sur les énergies renouvelables, en juin 2024, Marine Le Pen a affirmé que ces dernières n’étaient “ni propres ni renouvelables”, et souhaite démanteler toutes les éoliennes du pays. Elle ne souhaite investir que dans le nucléaire, et ne prévoit aucunement de sortir des énergies fossiles, qui sont la plus grande source d’émissions de GES dans le monde.

 

Concernant la mobilité, notre sujet phare chez POW, elle n’apparaît tout simplement pas dans les 22 mesures du programme du RN. Il n’y a RIEN DU TOUT. Pour trouver des informations sur ce sujet, il faut aller fouiller dans un cahier thématique tout au fond de leur site. Et là, surprise, le RN prévoit “d’assurer le respect du droit à la mobilité individuelle”. Tout ce contre quoi il faut aller. C’est-à-dire que le RN souhaite détaxer les carburants, revenir sur l’interdiction de la vente des voitures thermiques en 2035 (qui sont la principale source d’émissions de CO2 du pays), supprimer les Zones à Faible Emission, et ne mentionne absolument pas le train.

Que ce soit à échelle nationale ou européenne, le RN s’oppose à tout ce que POW défend. Tous leurs votes sur l’ensemble des sujets vont à l’encontre du climat et de la justice sociale. Pour approfondir sur ce point, même s’il ne mentionne que les mesures européennes, vous pouvez retrouver notre scoreboard pour vous rendre compte de la fibre écologique fantôme de ce mouvement.

Un climatodénialisme très fort

“Il ne faut pas se baser uniquement sur les données du GIEC” dont les membres “ont parfois tendance à exagérer”Thomas Ménagé député RN sortant et candidat, août 2023. Marine Le Pen a également déclaré que le GIEC a “toujours été alarmiste”.


“Le 3 janvier 2024, la Suède a enregistré les températures les plus basses depuis 25 ans, avec -43 degrés. À cette heure, nous n’avons pas encore de commentaires du GIEC.”Christophe Barthès, député RN sortant et candidat, janvier 2024. Ce dernier est également connu pour avoir émis des doutes sur la pertinence des termes “réchauffement” ou “dérèglement” du climat, et s’est questionné sur la durée du changement climatique, considérant qu’on ne sait pas ce qu’il en sera “dans 10 ans” et que ça ira peut-être mieux.

Remettre en cause les travaux du GIEC, qui regroupe des centaines de scientifiques renommés du monde entier pour produire des rapports sur les dernières données du changement climatique, est extrêmement grave, mais ne semble pas faire peur au RN qui fait preuve d’un climatodénialisme fort et n’hésite pas à le faire publiquement. Alors que pourtant… :

 

L’extrême droite, ce sont les scientifiques qui en parlent le mieux

 

De nombreux scientifiques renommés, comme Jean Jouzel ou Valérie Masson-Delmotte, s’inquiètent et s’expriment dans les médias face aux risques que représenterait le RN au pouvoir pour le climat. Jean Jouzel, mondialement reconnu pour ses travaux au sein du GIEC, a par exemple déclaré que  « Le RN n’a aucune ambition en termes de lutte contre le changement climatique. C’est le vide. »

On en a donc profité pour demander à des scientifiques proches de POW s’ils souhaitaient s’exprimer sur le sujet. Voici les précieux retours que l’on a eus des glaciologues Luc Moreau et Jean-Baptiste Bosson, et d’Anaïs Bigot, géoscientifique en glaciologie, géomorphologie et climat.

Je dirais qu’il faut absolument voter pour quelqu’un qui a un programme solide pour l’environnement. Il y en a qui ont des programmes qui sont vides, comme le dit Jean Jouzel. Pourquoi ? Parce que l’environnement, c’est la base, pour être en bonne santé et pour être en vie. Pour pouvoir faire de la politique, du business, jouer, s’amuser, travailler, apprendre, on est obligés d’être vivant.e.s. Comme le dit Yvan Chouinard “on ne fait pas de business sur une planète morte”. Aujourd’hui, on se doit de préserver cet environnement, de le réparer, d’avoir les bonnes solutions, et on n’a pas une minute à perdre vu qu’il y a un certain temps entre la décision et les actes. Et il y a un temps de réponse énorme dans l’environnement ! Aujourd’hui il y a des saisons où la couche d’ozone se reconstitue parce qu’on a pris les bonnes décisions il y a 30 ou 40 ans. Et les glaciers, bien sûr, sont très importants, parce qu’ils équilibrent le climat. Moins il y aura de glace et de neige, plus ça va se réchauffer car les surfaces seront de moins en moins blanches. Donc voter pour quelqu’un qui a un programme solide pour l’environnement, parce que c’est la base pour être vivant.e.s, pour pouvoir vivre sur cette planète, qui est la seule.

Luc Moreau, glaciologue

Face aux crises que nous avons générées, le changement climatique, la dégradation de la nature, la disparition des glaciers, la modification du cycle de l’eau, nous devons absolument réagir. Partout la montée de l’extrême droite est la pire des options possibles, celle du laisser faire et de la haine, celle qui empêche le futur. Nous devons réapprendre à vivre ensemble et nous engager à la hauteur des enjeux. Le choix qui est devant nous sera déterminant, pour nous, les générations futures et la planète. Allons voter contre l’extrême droite et pour le vivant.

Jean-Baptiste Bosson, glaciologue

Je ne suis pas là pour exposer pour qui voter, mais je sais que mon cœur, ma raison ainsi que mon travail dans les sciences naturelles me disent de voter pour un parti qui considère le climat comme une priorité absolue. J’estime que l’une des missions des géoscientifiques est d’alerter sur l’importance de prioriser des partis politiques qui considèrent réellement le climat et mettent des moyens en œuvre. Parce que ce sont ces personnes qui disposent de réels pouvoirs pour mettre en place des lois, des restrictions, des limitations capables de suivre les recommandations scientifiques. D’ici 2100, quoi que l’on fasse aujourd’hui, le niveau des mers et océans va augmenter d’1m10. Mais si on ne fait rien, ce sera 4m, et ainsi de suite avec le temps qui défile et des politiques qui n’agissent pas… Il suffit de faire 500 m en voiture pour contribuer à la fonte de l’équivalent d’1 kg de glace. Et c’est 180 millions de personnes qui vont devoir bouger à cause de la montée des eaux. C’est plutôt cela qui devrait interpeller, surtout le RN et ses électeurs qui semblent tant s’inquiéter des flux migratoires. Voter pour le climat est une affaire de toutes et tous, et est une priorité.

Anaïs Bigot, géoscientifique en glaciologie, géomorphologie et climat

Le RN, ennemi des associations 

Entre sa brutalité vis-à-vis des manifestants écologistes, et ses attaques multiples contre les associations, notre travail sous le RN ne sera clairement pas le même. L’extrême droite attaque souvent les militants écologistes dans ses discours, n’hésitant pas à les insulter de “khmers verts” en référence aux “khmers rouges”, un mouvement politique Cambodgien extrêmement violent et coupable d’un génocide qui a tué 2 millions de personnes, une attaque très grave et d’un extrême irrespect pour les victimes de ce terrible génocide.

De plus, Anaïs Sabatini, députée RN des Pyrénées Orientales, a réclamé la suppression des subventions à l’association France Nature Environnement en 2023, reflétant le fait que le travail des associations environnementales est largement mis en péril par l’extrême droite. Dans la même lignée, à la suite des mobilisations contre les méga-bassines à Sainte-Soline, des députés RN ont soutenu la dissolution des Soulèvements de la Terre que l’on évoque dans cet article. Le parti a aussi lancé une pétition sur son site pour la dissolution de ce qu’il appelle des “milices d’extrême gauche”, qui montre une nouvelle fois le danger qui pèse sur les collectifs écologistes.

Pour faire face au danger que représente l’extrême droite pour le climat et la justice sociale, chacun.e a un rôle à jouer, que ce soit en faisant de la pédagogie pour montrer la réalité de ce parti aux personnes qui seraient charmées par leurs sirènes, ou surtout en encourageant toutes celles et ceux qui ont des valeurs et des convictions à l’opposé des leurs, mais qui n’auraient pas (encore) l’intention d’aller voter.

Collectivement, mobilisons-nous. La force du collectif est immense !

Une saison sans avion  le témoignage de Coline Ballet-Baz

Une saison sans avion le témoignage de Coline Ballet-Baz

Le récit de Coline

Cela faisait quelques années que l’envie de ne plus prendre l’avion me trottait dans la tête, par conviction écologique. Et j’ai décidé au début de cette saison d’hiver 23/24 de mettre cette envie en pratique, pour voir par moi-même si tous les freins pré-supposés à cette démarche étaient fondés, ou pas : peur de mécontenter certains sponsors, de manquer certaines opportunités pour filmer ou de ne plus être invitée sur certains évènements importants… Grosso modo peur de ne plus pouvoir continuer ce métier en arrêtant de prendre l’avion.

Au final cette annonce a été très bien reçue par les marques et personnes avec lesquelles je travaille, la saison a été remplie de tournages pour divers projets dans nos merveilleuses Alpes (qui plus est bien enneigées cette saison !), le budget et la fatigue dus aux longs trajets en avion et décalages horaires qui s’en suivent ont été remplacés par plus de temps en montagne et sur les skis 🙂

Loin de moi l’envie de porter un jugement sur les personnes qui voyagent en avion avec ce texte, nous n’avons pas tous.tes les mêmes réalités, je l’ai moi-même beaucoup pris à l’époque des compétitions internationales, et surtout le système écocidaire qui ne prévoit pas de taxe sur kérosène des avions, fait qu’il est malheureusement souvent beaucoup plus abordable de prendre l’avion plutôt que le train. POW a fait un post sur le comparatif train/avion, à partir d’un rapport de Greenpeace.

Mais cette démarche fait sens pour moi à plusieurs niveaux : diminuer mon bilan carbone de femme française bien au-delà des limites qui pourraient être fixées pour rester dans les Accords de Paris 1 ; ralentir le rythme parfois trop effréné de nos vies occidentales ; apaiser un peu les contradictions environnementales liées à ma pratique professionnelle du ski (il en reste encore !) ; apprendre à plus connaître les montagnes autour de chez nous, leur nivologie, leur évolution au fil d’une saison d’hiver ; diminuer la logistique et les coûts énormes liés aux déplacements en avion ; rêvasser en musique derrière la vitre d’un train plutôt que d’attendre dans les files interminables des contrôles de bagages… 

Envisager les futures saisons de cette manière me rend très heureuse et apaisée, continuer à prévoir des tournages pour le ski et des aventures en montagne dans un périmètre accessible en train ou en voiture, en réduisant peut-être la fréquence de ces voyages et en prenant plus de temps pour le local… ce qui ne rendra les périples restants que plus savoureux !

Comparaison par POW du bilan carbone des trajets de Coline sur les deux dernières saisons :

Sur les 2 saisons, des trajets en voiture pour un total de 500km environ ont été effectués

Saison d’hiver 2022/2023

– Train : A/R de Grenoble à Innsbruck (798km) : 2,34kg CO2eq en TGV

– Train : A/R de Grenoble à Saint Anton Am Arlberg (767km) : 2,25 kg CO2eq en TGV

– Avion : A/R à Whistler (Canada) (8313km) : 1264 kg CO2eq

– Avion : A/R de Lyon à Tromso (Norvège) (2770km) : 520kg CO2eq

TOTAL : 1788,59 kg CO2eq

    Saison d’hiver 2023/2024

     – Train : 3 A/R de Grenoble à Innsbruck : 3 x 2,34 kg CO2eq en TGV = 7,02 kg CO2eq

    TOTAL : 7,02 kg CO2eq

    Le Mot de POW 

    Comment prendre la parole en tant qu’athlète sur des enjeux environnementaux, quand on n’est pas parfait ?

    Une large question auxquelles une réponse simple convenant à tout le monde n’existe sans doute pas pour des personnes qui vivent des ces pratiques, face à une audience plurielle. Le problème, c’est qu’en l’absence de réponse unique, l’issue est souvent celle de ne pas le faire. Ne pas prendre la parole malgré une envie, malgré des convictions, malgré un oeil alerte sur les changements qui ont lieu.
    Alors comment on fait ? Chez POW, on pense que notre rôle, c’est à la fois d’être présent et alerte pour pointer du doigt les comportements et manquements vis-à-vis des enjeux climatiques des uns, tout se tenant disponible pour accompagner chaque volonté de prendre la parole et d’évoluer avec sincérité des autres.
    La clé pour débloquer un tel dilemme : la transparence.

    Dans un monde où les réseaux sociaux sont omniprésents – que cela nous plaise ou non – prendre la parole sur des pratiques et engagements écologiques est essentiel, pour contrebalancer l’influence néfaste pour le climat de personnes sans connaissances ou sans scrupules. Récemment, nous étions avec la chercheuse Garance Bazin lors de la Convention POWpulaire du mois de mai, qui a publié une étude nommée : «EN MODE AVION» L’emprise de la publicité et des influenceurs.
    Elle démontre comment l’impact des réseaux sociaux font affluer les mauvaises pratiques, même chez des publics plutôt sensibilisés aux enjeux.
    L’idée dans tout ça, ce n’est pas que les athlètes remplacent les instagrameurs voyages, mais d’accepter collectivement que des personnes non parfaites prennent la parole malgré le fait que ces derniers prennent encore l’avion, que ce soit pour parler de leurs pratiques quand elles apparaissent plus vertueuses, ou quand il s’agit de porter une voix plus forte en faveur de mesures écologiques, comme la taxation du kérosène et le développement du ferroviaire.
    Oui, quand on fait des efforts au quotidien, on ne veut pas qu’un ou une athlète viennent “donner des leçons”. Mais ce n’est pas l’intention de la plupart des personnes avec qui échangent POW, bien au contraire. Cet aspect est si souvent une crainte, que c’est un frein à la moindre prise de parole.
    Aujourd’hui, il ne faut pas réclamer de la perfection dans les efforts, mais de la transparence et de la sincérité. Si ces critères sont réunis, il est parfaitement entendable qu’un individu dénonce l’impact de l’avion qui est impossible à remettre en cause (et chez POW le sujet de la mobilité, debout sur la table que sous le tapis) et des politiques publiques qui ne vont pas dans le bon sens. On peut parfaitement dénoncer que le kérosène ne soit pas taxé, tout en prenant l’avion car encore nécessaire ou compliqué à éviter pour des professionnels.
    POW s’engage à accompagner chaque athlète qui souhaiterait être accompagné dans une démarche de prise de parole. On a vraiment besoin que toutes les énergies sensibles à ces questions se battent dans le même sens, que chacun accepte de jouer les cartes qu’il a en main.

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    1. Selon le rapport Faire sa part de Carbone 4 par exemple, est mentionné le chiffre de 2 tonnes CO2eq, mais ce n’est pas un chiffre exact à atteindre, mais plutôt un cap pour se rendre compte que nos empreintes actuelles ne sont pas compatibles .

    POW Global Gathering 2018 : la rencontre des antennes européennes

    Du 13 au 15 Avril dernier, se tenait à Chamonix le POW Global Gathering 2018. Les membres de toutes les antennes POW européennes (France, Suisse, Finlande, Suède, Norvège, Allemagne, Autriche, Royaume Uni) étaient réunis, avec même une des initiatrices de la future antenne Néo zélandaise. Ce rassemblement était l’occasion pour la communauté internationale de POW de se retrouver, partager ses expériences et construire de nouveaux projets à une échelle plus globale.

    Dans les murs de la « Gare des Glaciers », ancienne gare du premier téléphérique montant à l’aiguille du midi reconvertie en chalet, les équipes ont pu recevoir l’expertise de différents intervenants, présenter les campagnes qui ont lieu dans leur pays respectifs et réfléchir sur les opportunités d’avoir des actions coordonnées et complémentaires.

    Bien sûr le terrain de jeu magnifique qu’est Chamonix a aussi été l’occasion pour les participants d’aller partager leur amour des montagnes et être témoin une fois de plus de la majesté et de la fragilité de nos hivers.

    Ce weekend, en plus de nous avoir permis de réfléchir en profondeur sur le futur de nos actions, a permis d’insuffler un peu plus d’énergie dans notre engagement, de réaffirmer que nous faisons partie d’un mouvement global, au delà des frontières et nationalités, d’individus engagés, à travers les activités de montagnes, pour une société plus juste et respectueuse de son environnement.

    Merci encore à toutes les équipes qui nous ont rejoint à Chamonix, on a hâte de vous montrer les fruits de notre travail collectif!

    SAVE THE DATE : Forum Économique Mondial de Davos 2018

    SAVE THE DATE : Forum Économique Mondial de Davos 2018

    POW sera représenté pendant le Forum Économique de Davos : le pourquoi et le comment.

    On sous estime souvent l’importance d’une rencontre, d’une personne croisée au hasard d’une présence sur le terrain. Pourtant c’est à l’occasion de ces échanges que naissent des opportunités de changer le monde autour de nous. Lors de notre dernière présence sur le terrain, dans le magasin RIP CURL pour le lancement de leur nouvelle gamme SEARCH Series éco-concue, nous avons fait la connaissance de la responsable opérationnelle de l’organisation d’un des plus grands rassemblements économiques et politiques de la planète, le Forum Économique Mondial de Davos (WEF).

    Nous sommes fiers d’annoncer qu’à travers les rencontres et le travail de PROTECT OUR WINTERS en France, Hilaree O’neill, athlète de la Riders Alliance POW, participera en tant que panéliste à la session “Climate’s Two degrees of Separation” lors de l’Open Forum aux côtés de Al Gore, Naomi Oreskes, Christiana Figueres,  Karuna Rana, Konrad Steffen et Feike Sybesma. Rien que ça !

    Il sera question de discuter s’il est encore possible de limiter le réchauffement à deux degrés, et comment nous adapter si ce n’était pas le cas. Nous ferons tout pour porter et défendre les valeurs de la communauté de la montagne et remplir notre mission d’influenceurs, pour que les changements de comportements ne soient pas uniquement l’affaire des citoyens, mais aussi et surtout de ceux qui les dirigent.

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    Hilaree Oneill, Southeast Greenland
    photo:Adam Clark

    Notre présence sur cet évènement parfois controversé s’inscrit dans une de nos missions, qui vise à influencer les décideurs locaux, nationaux ou internationaux. Vous aussi vous pouvez prendre part à cette co-construction, en nous rejoignant sur sur Facebook Live le 25 Janvier prochain, de 18h30 à 20h, pour visionner la conférence en direct et prendre part à la discussion. Mais aussi en interpellant les participants en avance, via une vidéo de 20 secondes que vous pouvez poster sur le lien suivant en utilisant le hashtag #sharedfutures («futurs partagés») : 

    Suivez le WEF 2018 sur

    Twitter 

    Facebook

    Et voici enfin les détails de notre session avec Hilaree.

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    SAVE THE DATE : Forum Économique Mondial de Davos 2018

    Down to earth – with Caroline George in Iceland

    Caroline George is a pro athlete in the POW Riders Alliance, mountain guide, yoga instructor and mom, and recently took part in the Down to Earth expedition, together with fellow POW athlete Lexi Dupont. Here she talks about her experience on the first leg of their voyage, in Iceland.

    Texte : Caroline George / Photos : Gabe Rogel & HP Gubler

    Iceland, 2007: “What ?! we need to carry our skis to reach snowline ? “10 years ago, snow no longer reached the valley floor in April, even though we were so close to the Arctic circle. And already, we blamed that on global warming and its impact on our winters.

    Fast forward to April 2017: Ten years have passed and we are experiencing the same scenario. It’s warm, too warm. A very warm wind is blowing down the mountain side, much like the Foehn in the Alps, or the Shinook in America. We are quite literally watching snow melt away. We are greeted by rain on our summits. This year, the regular weather patterns have shifted: it snowed to the southwest rather than to the northeast – a rare event in Iceland. On sunny days, it is so warm that we longingly eye the shimmering sea down below, and dream of skiing straight into the ocean to cool off from the relentless heat.

    I was amazed at the temperature in Iceland this year throughout my two weeks of skiing and guiding there. I started by exploring the Isafjordur region with the Down to Earth expedition to raise awareness about global warming in the Arctic Circle area. As Iceland’s northernmost point is only 5 kilometers south of the circle, the Westfjords of Iceland was an excellent base for this project created by American Waldorf teacher, Michaela Precourt.

    The goal of this project is to travel and ski in countries close to the Arctic Circle and show children how global warming impacts nature, ecosystems, economy and culture in countries closest to the melting ice sheet of Greenland, as what happens there will impact greatly the rest of the planet: rise of sea levels, changes in weather patterns, droughts, shortage of drinkable water, etc, which will in turn have of important economic, political and environmental consequences. We also wanted to talk to locals and see how they were being impacted and how their local government is responding to climate change.

    Our goal was to have an adventure with a minimal global footprint. Though traveling by plane does not match this vision, there is no other way to show what is happening there without actually traveling to these remote areas. We need to remain realistic in how we approach global warming and what we can do to change our habits without making it so constraining that you won’t want to pursue your resolutions.

    For example, I love to travel because I get to experience other cultures, see how the environment is changing over time in different places, taste different food, learn and so much more. And I can only experience that by going there. But once at home, I change my habits by choosing to ride my bike or the train to commute whenever possible; I can choose to train closer to home to minimize my footprint; I can choose to buy more local, reduce of consumption of meat, use an energy efficient car (note to self, I need to change my car!).

    To lower our footprint on this trip, we chose to limit the use of cars, preferring to walk whenever possible or carpool with as many people and as much gear as possible in one car when we needed to drive to ski. We decided to abide by the 100 mile diet guidelines and only eat local or Icelandic products, excluding all imported goods. We soon realized how difficult of a mission this was, between dealing with people’s food intolerances, needs, diets, preferences, etc, and what was available. We soon realized that options were pretty limited to fish, potatoes, carrots, lamb, cheese and bread since vegetables mostly grow only in the southern part of Iceland, so we expanded the circle to the whole island.

    Eating habits are hard to change, but luckily, it was only for a week. After exploring the lines around Isafjordur, we embarked on a sailboat to ski from the boat. We tried to use only sails to navigate, but the engine proved indispensable in some places. To reach shore, we sometimes used Stand Up Paddle Boards when the sea was calm, but when the sea was too strong or when it was raining, or, god forbid, when we were too lazy (!!!) we used dinghies. The shores offered us several magical meals made of different kinds of algae and mussels that we harvested for the evening meal; a delight that we had the luxury to have thanks to the knowledge of the boat’s skippers who knew which algae was edible. I’m not sure I could forage in my backyard and create such a beautiful local meal if they came to visit my hometown! When, why and how did such a heritage of local knowledge about our surroundings get lost in our culture?

    We had an immensely eye-opening and educational visit with the only fishmonger within a 400km radius of Isafjordur. To him, the drift of our society and its consequences – global warming – is mainly due to the fact that we lost our understanding of knowledge about nature, how to live with it, adapt to its pace, feed from it and be in harmony with it. We do not need much and nature offers us everything we need to live. Today, children are playing less and less outside, preferring technology, but when there is no electricity, how will they know how to survive? They will have everything they need around them, but will be unable to distinguish what is edible or not, unable to fish or hunt. They will have gained knowledge from books, without experiencing the content for themselves.

    This fishmonger comes from a long line of fishmongers in this village. He learned his trade from his ancestors, but also all the secrets of nature around him: fish cycles, their migrations, their interaction with their ecosystem and the impact of climate change on their way of life. In his youth, he could jump from one roof to another as there was so much snow in town but this year, he only had to shovel twice! On the map, he pointed to the few kilometers of fjord that separated Isafjordur from the coastline on the other side and explained that he could skate from one side to the other.

    Now it only freezes once a year and the ice never gets thick enough to venture into it. The temperature of the sea has increased by 1.5 degrees since last year in the Arctic circle! Fish feel that the water is warmer and species begin to migrate farther north to cooler waters and it is possible that in a few years, Icelandic fish will be found in Greenland’s Danish waters, thus belonging to the European Union. This will create major political disputes over fish ownership. But also, this will have an impact on the local economy and on the ecosystem as other fish will come to populate these warmer waters. Also, the melting of the ice cap may accelerate this process as the fresh melting ice-water sinks to the bottom of the sea and raises the warmer water to the surface. According to predictions, the north of the globe will warm up, accelerating the melting of the ice cap and thus the rise of the waters – up to 7metres! – while Europe is going to experience a period of cooling.

    Our friend the fishmonger finished our conversation with these words: the best knowledge we can acquire is to know how to live with nature and to limit ourselves to consuming what we need. There is no need to go back in time as we are lucky to live in this era, but we have lost our connection to nature and finding a middle ground could enable us to mitigate the damage caused, and even find ways to end some of the negative impacts of our current ways of living. To this end, we must bring awareness to the way we consume and work on modifying the habits we can change.

    Small list of ideas:

    • read labels and avoid buying food containing palm oil or genetically modified products
    • eat local to avoid the transportation of products in the world, which has a huge carbon footprint
    • limit our consumption of meat to certified organic meat. Methane emissions from cows’ indigestions have a significant impact on the ozone layer
    • buy cars that consume as little fuel as possible
    • turn off the lights in the house
    • an electric bike is the compromise between taking a bike or taking the car
    • cleaning products pollute soil and water – choose green products.