Le récit de Louisa du voyage à vélo au féminisme

Le récit de Louisa du voyage à vélo au féminisme

Durant ce mois de la mobilité consacré au vélo, on partage beaucoup de choses diverses et variées, notamment sur notre Instagram que l’on vous conseille de suivre.
A l’heure des réseaux où la majorité du contenu que l’on consomme est très souvent du contenu court, aujourd’hui on vous propose de prendre le temps. Prendre le temps pour lire le récit de Louisa, son histoire avec le vélo, de ses débuts tardifs à son niveau actuel, entre mauvaises expériences et féminisme. Ce récit s’adresse à tout le monde, des personnes qui ont peur de “passer le pas” aux gens les plus expérimentés. Il est néanmoins dédié à toutes les femmes confrontées à des murs qu’elles n’ont pas encore franchis. En espérant que cet article en aidera certaines à faire tomber quelques briques.

 

Ô Canada !

Comme tout le monde, j’ai fait du vélo enfant, mais c’est bien plus tard que ma réelle histoire d’amour avec ce dernier a commencé. Ayant grandi dans la vallée de Chamonix, je n’ai jamais trop été attirée par le vélo. Ici, les sports principaux c’étaient plutôt le ski ou le trail, notamment à cause du territoire qui n’était vraiment pas simple pour quelqu’un qui débute.
Pour vous dire, entre 15 et 20 ans, j’ai dû faire 2 fois du vélo de route avec un copain, et j’ai trouvé ça horrible ! J’avais un vélo pas du tout adapté et je m’étais juste dit que ce n’était pas pour moi.

Mon histoire avec le vélo a commencé loin, très loin de Chamonix : au Canada ! A 21 ans je suis partie vivre au Québec. Alors que j’avais du mal à me créer un nouveau cercle social, je me suis réfugiée très vite dans le sport. Il s’avère qu’à ce moment-là le VTT était en plein essor là-bas, il y avait beaucoup de stations de basses altitudes où le terrain s’y prêtait parfaitement, donc je me suis acheté un vélo et j’ai commencé à apprendre les bases, avant de me faire des potes de fil en aiguille grâce à ça. Ce début d’idylle avec le vélo à travers les forêts canadiennes, ça a duré un peu plus de 3 belles années au final, avant de rentrer au bercail.

Quand je suis rentrée en France, j’ai voulu continuer le VTT, avant de rapidement décider d’essayer autre chose : le vélo de route. 1 an après mon retour, me voilà prête à me lancer dans ma 1ère expérience de bikepacking. J’ai toujours eu besoin de passer beaucoup de temps seule, donc c’était l’évidence pour moi d’essayer.
Au Québec, j’avais fait quelques week-ends en mode VTT/camping, mais rien de plus.
Cette fois j’étais décidée, motivée, je vais partir longtemps en autonomie, mon vélo, mon matos et moi, rien ni personne de plus. Spoiler ? Ça a été une des pires expériences de ma vie.

 

Le bingo de la galère

Je vous la fais courte, mais je décide de partir 2 semaines et demie (ambitieuse la meuf !). Malheureusement, j’ai choisi la pire destination possible pour un trip vélo je pense : direction Madère (pour les nuls en géo qui ne veulent pas décoller de mon histoire passionnante le temps de faire une recherche Google, c’est un archipel vers le Portugal).
Pourquoi là-bas ? Bonne question ! Au départ je devais aller aux Lofoten en Norvège, avant de me dire “en fait flemme d’aller jusqu’à là-bas” et de tomber sur Madère je ne sais plus comment. Je checke une carte, je vois une route qui semble faire le tour d’une île qui n’est pas très grande, donc je me dis que 2 semaines et demie ce sera largement suffisant !
En plus je vois très peu de ressources concernant le bikepacking à Madère sur internet, donc je me dis que c’est génial, au moins il ne devrait pas y avoir trop de monde (ne faites jamais comme moi). Niveau équipement ? Je n’avais pas de vrai vélo de route, avec des grosses sacoches dans lesquelles j’allais pouvoir mettre plein de trucs, même des bouquins ! (ne faites jamais comme moi, bis). Donc tout ça étant prêt, direction un endroit que je ne connais pas, sur lequel je n’avais trouvé aucune ressource bikepacking, avec aucune expérience pour ce genre de trip, équipée n’importe comment, chargée à bloc niveau confiance en moi… Mais qu’est-ce qui pouvait bien mal se passer ?!

En fait, à peu près tout. Sans rentrer dans le détail de ce voyage que j’ai surnommé Madère La Galère, car cela prendrait des pages et des pages d’article, ou un podcast de 2 heures pour tout raconter, mais ça a été l’une des pires expériences de ma vie. Pas pire expérience vélo hein, vous avez bien lu.
Déjà, l’île n’était pas du tout adaptée au voyage à vélo : il y a des jours où je passais plus de temps à pousser mon vélo qu’à pédaler tellement les pentes étaient trop raides, surtout pour mon vélo qui était bien trop lourd pour moi. Se rajoute à ça l’énorme difficulté pour trouver des endroits où dormir puisque le camping sauvage est quasiment interdit partout (comment ça c’est le genre de choses qu’on vérifie avant le départ ?). Surtout, j’ai vécu un enchaînement de péripéties improbables… Ce genre de situation où je me suis retrouvé à gérer seule une blessure avec un problème de matos à 21H30 à l’autre bout de l’île, à 2H de la moindre population qui aurait pu m’aider, sans réseau téléphone et la nuit qui commençait à tomber. Ambiance ! Résultat, je suis rentrée au bout de 4 jours. Désillusion totale.

C’est impossible en quelques lignes de transmettre l’expérience que fût Madère pour moi. Pourtant, je peux le dire avec le recul, ces 4 jours m’ont totalement changé. Ça a mis du temps avant que je puisse le digérer et en faire quelque chose de positif, pendant longtemps, ça a juste été une écorchure à vif. Après cette expérience, je ne suis pas repartie en voyage à vélo seule pendant 2 ans. Parce qu’au-delà de cette dernière, ce qui a suivi après fût aussi compliqué.

Retour à la maison ! 

Me voilà donc de retour en France, revenant de l’enfer, avec en prime une vie perso chaotique et 2 semaines de vacances encore devant moi ! C’est cool le vélo, on repart quand ?! En fait, bientôt. Je ne pouvais pas rester chez moi à me morfondre sur mon échec et j’avais le sentiment que ce n’était pas la pratique du vélo le problème, mais l’ensemble de choses entourant mon voyage.
Je me décide à me racheter le 1er vélo de route semblant potable que je trouve d’occasion (parce que la compagnie a perdu mon vélo, qui est revenu endommagé 3 semaines plus tard, décidément…) et j’envoie un message à une amie qui était équipée, expérimentée et dispo pour partir quelques jours avec elle dans le Sud avant que d’autres amis puissent se joindre à nous. Un concours de circonstances qui m’a permis de ne pas divorcer du vélo, de mettre un pansement sur une plaie qui allait mettre du temps à cicatriser.

A force d’entendre toutes ces remarques, de faire face à ces questionnements, ces jugements, j’ai fini par douter de leur véracité, à admettre que peut-être, oui, en tant que femme, des voyages solo à vélo ce n’était pas pour moi.

Être une femme seule à vélo

Après ce petit périple bien accompagnée qui a sauvé la suite de mes vacances, s’est suivie une longue période de doutes, de remise en question, de honte… Surtout, une période durant laquelle je me suis retrouvée confrontée aux innombrables remarques du monde concernant mon échec, me renvoyant à ce que j’étais avant tout : une femme seule à vélo.
C’est après Madère que débute profondément mes réflexions autour du féminisme, grâce ou à cause du fait que j’ai très vite été ramenée à ça quand il était question d’aborder mon voyage à Madère : “En même temps tu pars toute seule en tant que femme, à quoi tu t’attendais ?” “Pourquoi t’es parti comme ça toute seule en vélo ?” “En tant que femme seule, c’était sûr que t’allais avoir des problèmes”

Ce genre de phrases venant d’un peu tout le monde : familles, amis, et même des gens que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam qui se permettaient ce genre de remarques dès qu’il savait que j’avais osé partir seule. Que ce soit de la méchanceté, de l’arrogance, du mépris ou de l’inquiétude, il y avait toujours une constante : faire le lien entre le fait que ça se soit mal passé et le fait que je suis une femme.
Tout ça m’a transpercé. Quand j’étais au Québec, je n’avais jamais été confronté à des remarques sexistes, jamais on ne m’a sous entendu que parce que j’étais une femme je ne pouvais pas avoir les mêmes pratiques que les hommes. Donc en revenant en France, je ne voyais pas pourquoi ce serait différent. Il s’avère que c’est le cas et que ça a mis longtemps avant que je l’accepte et que j’en tire du positif.

On me demande souvent quel a été le déclic pour “passer le cap” de voyager seule à vélo pour la première fois. Mais le cap était naturel pour moi au début ! Je suis partie avec beaucoup d’enthousiasme mais aussi beaucoup d’insouciance à Madère, je ressentais limite une forme de fierté au fait de partir à l’arrache. C’est ce qui m’a valu une double claque. Une claque là-bas et une claque en revenant. Une claque en échouant, et une claque en entendant en boucle que mon échec était une évidence du fait que je sois une femme. C’est après ça que j’ai mis du temps à passer ce fameux cap, à me dire que j’en étais capable. A force d’entendre toutes ces remarques, de faire face à ces questionnements, ces jugements, j’ai fini par douter de leur véracité, à admettre que peut-être, oui, en tant que femme, des voyages solo à vélo ce n’était pas pour moi.

L’expérience de Madère et ce que j’ai vécu avec le retour en France a été tellement puissant que ça a pris du temps avant que je puisse voir la chose avec du recul, avant d’en faire une force.

Here we go !

Alors comment j’ai fait pour repartir ? D’abord, j’ai pris le temps. Comme dit plus haut, mon premier vrai voyage à vélo seule après Madère est arrivé 2 ans après. Entre temps, j’ai pris le temps de digérer, et de continuer à faire ce que j’aimais : pédaler. J’ai énormément amélioré mon niveau de pratique en partant une journée par ci, un week-end par là.

A côté de ça, je suis partie seule en voyage, mais pas à vélo, en van, pendant 6 mois. Un moyen pour moi de distinguer la pratique du vélo au fait de voyager seule, et de pouvoir (m’)affirmer que l’aventure Madère n’était ni liée à la pratique du vélo, ni au fait de voyager seule, et que chaque pan se tenait très bien indifféremment. Brique par brique donc, accepter de prendre le temps. En parallèle, j’ai aussi évoluée au niveau de mes convictions et mes connaissances sur le féminisme, ce qui m’a permis ensuite d’être plus sereine et plus encline à être pédagogue face aux gens qui m’interpellent sur mes choix.

Si au début ça m’agaçait (voir même me mettait en colère), aujourd’hui, quand on me demande si je n’ai pas peur, si je ne crains pas « d’avoir des problèmes » ça me donne envie de passer des heures à expliquer mon cheminement, avec compassion. A tout reprendre depuis le début pour qu’on comprenne bien ce que la peur est, par essence, et pourquoi elle est aujourd’hui en partie ce qui rend notre société malade (ou du moins ce qui l’empêche de guérir). Ça me donne envie de raconter qu’autrefois j’en emportais toujours une poignée avec moi, dans le fond d’une de mes sacoches, parce que c’était normal, tout à fait rationnel, voire rassurant, d’avoir peur. Puis comment, un jour, je suis parvenue à les déposer sur le bord d’une route de campagne et je suis partie sans me retourner. Ca me donne envie à chaque fois de dire à toutes celles et ceux qui pensent que je fuis quelque chose, ô combien ils se trompent. Car quand je pars seule à vélo, je ne suis pas en cavale, je suis en voyage. Je ne m’échappe de rien, j’agrandi l’espace dans lequel je me sens en sécurité. Je ne m’en vais pas, je vais vers le monde.

Toute la bouteille que j’ai acquise maintenant en voyage solitaire – grâce notamment à Madère – est venue dégager une partie du brouillard présent dans ma tête concernant ma légitimité, mes capacités, la peur des imprévus… Mais pour me retrouver aujourd’hui dans LA zone, celle où j’ai assez de connaissances matérielles, assez de connaissances de la pratique et assez de confiance en moi, il a fallu que j’explore les extrêmes et que je fasse plein d’erreurs. Et c’est ok, peu importe ce que l’on peut vous dire, peu importe votre identité de genre.

 

Si au début les remarques m’agaçaient, aujourd’hui ça me donne envie de passer des heures à expliquer mon cheminement, avec compassion. […] Quand je pars seule à vélo, je ne suis pas en cavale, je suis en voyage. Je ne m’échappe de rien, j’agrandi l’espace dans lequel je me sens en sécurité. Je ne m’en vais pas, je vais vers le monde.

Quelques conseils à retenir dans tout ça ?

Vous vous doutez bien, si je raconte un bout de mon histoire avec le vélo, ce n’est pas par égotrip. Aujourd’hui j’ai vraiment à cœur de partager des retours d’expérience à qui a envie de l’entendre, pour espérer faire sauter des verrous que des personnes, notamment des femmes, peuvent se mettre. C’est pour ça que quand vient le moment d’apporter des conseils, je suis divisée. Si je devais m’adresser à l’ancienne Louisa qui s’apprête à partir pour Madère, je pourrais être tentée de lui expliquer la vie, de lui dire fais ci, fais pas ça, prend le temps… Mais avec le recul, ce qui prédominerait, c’est de l’encourager et de m’en tenir à des conseils techniques. Oui Madère fût une expérience difficile, qui a laissé beaucoup de marques, comme d’autres expériences bonnes ou mauvaises en ont laissé. Mais ces marques font ce que je suis actuellement. Je n’ai jamais eu autant confiance en mes capacités de “bikepackeuse” qu’aujourd’hui, car j’ai pris le risque de me faire mal à un moment, comme j’ai su m’écouter et prendre le temps à d’autres.

Alors mon conseil numéro 1, ce serait le suivant : écoutez-vous !
Prenez des conseils techniques, des recommandations à droite à gauche évidemment (par exemple, ne prenez pas d’ énormes bouquins dans vos sacoches) mais dans le but de réaliser ce que vous avez envie de faire. Des conseils qui vous éviteront de vous retrouver à pousser votre vélo pendant 4h parce qu’il est trop lourd, mais laissez de côté les faux conseils qui remettent en cause votre envie de départ (surtout s’ils vous sont donnés par un homme bland CSP+ passé la trentaine, je dis ça, je dis rien…).
Dans ce sens, je vous partage une longue liste de contenus à la fin de l’article.

Nous les nanas, on part avec un handicap de départ car on n’est pas poussées, pas supportées de la même manière que les hommes. Alors c’est vraiment de la sororité pour moi de dire ça : il est important que nos expériences se fassent, qu’on en ressorte avec des clés de compréhensions et que ça fasse de nous des femmes plus indépendantes. Je pense que c’est ce que je dirais à ma fille si j’en avais une, tout en espérant qu’à l’avenir le climat ambiant changera. Car oui, si je me mets dans la peau d’une maman qui lirait mon texte par exemple, forcément je comprendrais qu’elle me dise qu’elle n’a pas la même inquiétude si son fils part seul que si c’est sa fille qui part. Mais il est justement là le problème, ça ne devrait pas être normal. J’ai envie qu’on arrête de considérer qu’une femme seule à vélo c’est moins safe qu’un homme, car même si c’est encore vrai, c’est de toute façon moins safe d’être une femme dans la rue, d’être une femme tout court.

L’une des raisons pour lesquelles j’ai commencé à voyager seule, c’était parce que je voulais me prouver des choses à moi-même. Aujourd’hui si je continue, c’est aussi pour prouver des choses au reste du monde.

Petite (oups, grande) liste de ressources vélo-femmes-aventure etc.

Ressources bikepacking :

Films inspirants de femmes à vélo :


Comptes insta inspirants de femmes ou de groupes de femmes qui font du vélo :

  • @sistersinthewildeu
  • @le.grew
  • @girlsgonegravel
  • @breakfast_cc
  • @gow_girlsonwheels
  • @thewcollectivee
  • @samisauri
  • @desertusbikus
  • @fastwontlast.cc


Podcasts :

  • Épisode : Les baladeurs, solo et à vélo de Bretagne en Iran, avec Isabel Del Real
  • Épisode : Ultra Talk, épisode #219 avec Caroline Prigent
  • Épisode : Ibex Talk, épisode #10 avec Camille Albisser
  • Chaîne : Le Grew
  • Chaîne (anglais) : Girls Gone Gravel
  • Chaîne (anglais) : Femme Cyclist Podcast
Extrême droite, pire ennemi du climat ?

Extrême droite, pire ennemi du climat ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, si vous êtes surpris.e.s que l’on parle de l’extrême droite frontalement, vous pouvez retrouver la position de POW sur le sujet ici.

Chez POW, on a toujours pointé du doigt les actes anti-écologiques du gouvernement en place, car être apartisan ne veut pas dire que l’on est apolitique, bien au contraire. Et après la victoire écrasante de l’extrême droite aux élections européennes et la dynamique actuelle, il nous paraissait essentiel de mettre en lumière le danger que représente l’accession au pouvoir du Rassemblement National (RN) pour le climat. Spoiler : dans son programme pour les législatives, le RN ne mentionne absolument pas le climat. Le mot n’apparaît même pas. Entre le RN et le climat, la relation semble donc bien inexistante… on vous en parle dans tous ces points.

 

    • – Justice Climatique 🤝 Justice Sociale 
    • – Ne pas seulement freiner, mais reculer ! Même sur la mobilité… 
    • – Un climatodénialisme très fort
    • – L’extrême droite, ce sont les scientifiques qui en parlent le mieux
    • – Le RN, ennemi des associations 
Justice Climatique 🤝 Justice Sociale 

La transition écologique sera juste, ou ne sera pas. Il est impossible de penser climat sans penser inégalités sociales et économiques. Les classes les plus populaires sont celles qui subissent le plus les effets du changement climatique. A l’inverse, les personnes les plus riches contribuent le plus à accélérer ce dernier et en sont les moins impactées. En France, 63 milliardaires émettent plus de gaz à effet de serre que la moitié de la population (~34 millions de personnes) et à l’échelle mondiale, 1% des plus riches polluent autant que 66% des plus pauvres.

Le souci avec le RN, c’est que ni le climat, ni la lutte contre les inégalités ne sont une priorité. Loiiiin de là. La politique économique du parti va largement en faveur des grosses entreprises, étant toujours très à l’écoute des gros lobbies industriels. Il vote systématiquement en défaveur des lois visant à protéger les plus modestes et réduire les inégalités, telles que le rétablissement de l’impôt sur la fortune, qui permettrait de financer une grande partie de la transition écologique.

De nombreux économistes renommés s’opposent d’ailleurs au programme du RN, montrant qu’il s’agit d’un programme bancal, qui ne résoudra aucunement les problèmes d’inégalités économiques, et donc sociales, et donc écologiques du pays.

Ne pas seulement freiner, mais reculer ! Même sur la mobilité…


Le programme du RN ne se contente pas de ne rien faire, il veut aussi reculer, et sur de nombreux points. L’intégralité des points, en réalité. Déjà, le RN vote systématiquement contre les lois environnementales, autant en France qu’en Europe (contre la taxation du kérosène, contre la loi de restauration de la nature, contre l’interdiction des polluants éternels (PFAS)…).

Sur les énergies renouvelables, en juin 2024, Marine Le Pen a affirmé que ces dernières n’étaient “ni propres ni renouvelables”, et souhaite démanteler toutes les éoliennes du pays. Elle ne souhaite investir que dans le nucléaire, et ne prévoit aucunement de sortir des énergies fossiles, qui sont la plus grande source d’émissions de GES dans le monde.

 

Concernant la mobilité, notre sujet phare chez POW, elle n’apparaît tout simplement pas dans les 22 mesures du programme du RN. Il n’y a RIEN DU TOUT. Pour trouver des informations sur ce sujet, il faut aller fouiller dans un cahier thématique tout au fond de leur site. Et là, surprise, le RN prévoit “d’assurer le respect du droit à la mobilité individuelle”. Tout ce contre quoi il faut aller. C’est-à-dire que le RN souhaite détaxer les carburants, revenir sur l’interdiction de la vente des voitures thermiques en 2035 (qui sont la principale source d’émissions de CO2 du pays), supprimer les Zones à Faible Emission, et ne mentionne absolument pas le train.

Que ce soit à échelle nationale ou européenne, le RN s’oppose à tout ce que POW défend. Tous leurs votes sur l’ensemble des sujets vont à l’encontre du climat et de la justice sociale. Pour approfondir sur ce point, même s’il ne mentionne que les mesures européennes, vous pouvez retrouver notre scoreboard pour vous rendre compte de la fibre écologique fantôme de ce mouvement.

Un climatodénialisme très fort

“Il ne faut pas se baser uniquement sur les données du GIEC” dont les membres “ont parfois tendance à exagérer”Thomas Ménagé député RN sortant et candidat, août 2023. Marine Le Pen a également déclaré que le GIEC a “toujours été alarmiste”.


“Le 3 janvier 2024, la Suède a enregistré les températures les plus basses depuis 25 ans, avec -43 degrés. À cette heure, nous n’avons pas encore de commentaires du GIEC.”Christophe Barthès, député RN sortant et candidat, janvier 2024. Ce dernier est également connu pour avoir émis des doutes sur la pertinence des termes “réchauffement” ou “dérèglement” du climat, et s’est questionné sur la durée du changement climatique, considérant qu’on ne sait pas ce qu’il en sera “dans 10 ans” et que ça ira peut-être mieux.

Remettre en cause les travaux du GIEC, qui regroupe des centaines de scientifiques renommés du monde entier pour produire des rapports sur les dernières données du changement climatique, est extrêmement grave, mais ne semble pas faire peur au RN qui fait preuve d’un climatodénialisme fort et n’hésite pas à le faire publiquement. Alors que pourtant… :

 

L’extrême droite, ce sont les scientifiques qui en parlent le mieux

 

De nombreux scientifiques renommés, comme Jean Jouzel ou Valérie Masson-Delmotte, s’inquiètent et s’expriment dans les médias face aux risques que représenterait le RN au pouvoir pour le climat. Jean Jouzel, mondialement reconnu pour ses travaux au sein du GIEC, a par exemple déclaré que  « Le RN n’a aucune ambition en termes de lutte contre le changement climatique. C’est le vide. »

On en a donc profité pour demander à des scientifiques proches de POW s’ils souhaitaient s’exprimer sur le sujet. Voici les précieux retours que l’on a eus des glaciologues Luc Moreau et Jean-Baptiste Bosson, et d’Anaïs Bigot, géoscientifique en glaciologie, géomorphologie et climat.

Je dirais qu’il faut absolument voter pour quelqu’un qui a un programme solide pour l’environnement. Il y en a qui ont des programmes qui sont vides, comme le dit Jean Jouzel. Pourquoi ? Parce que l’environnement, c’est la base, pour être en bonne santé et pour être en vie. Pour pouvoir faire de la politique, du business, jouer, s’amuser, travailler, apprendre, on est obligés d’être vivant.e.s. Comme le dit Yvan Chouinard “on ne fait pas de business sur une planète morte”. Aujourd’hui, on se doit de préserver cet environnement, de le réparer, d’avoir les bonnes solutions, et on n’a pas une minute à perdre vu qu’il y a un certain temps entre la décision et les actes. Et il y a un temps de réponse énorme dans l’environnement ! Aujourd’hui il y a des saisons où la couche d’ozone se reconstitue parce qu’on a pris les bonnes décisions il y a 30 ou 40 ans. Et les glaciers, bien sûr, sont très importants, parce qu’ils équilibrent le climat. Moins il y aura de glace et de neige, plus ça va se réchauffer car les surfaces seront de moins en moins blanches. Donc voter pour quelqu’un qui a un programme solide pour l’environnement, parce que c’est la base pour être vivant.e.s, pour pouvoir vivre sur cette planète, qui est la seule.

Luc Moreau, glaciologue

Face aux crises que nous avons générées, le changement climatique, la dégradation de la nature, la disparition des glaciers, la modification du cycle de l’eau, nous devons absolument réagir. Partout la montée de l’extrême droite est la pire des options possibles, celle du laisser faire et de la haine, celle qui empêche le futur. Nous devons réapprendre à vivre ensemble et nous engager à la hauteur des enjeux. Le choix qui est devant nous sera déterminant, pour nous, les générations futures et la planète. Allons voter contre l’extrême droite et pour le vivant.

Jean-Baptiste Bosson, glaciologue

Je ne suis pas là pour exposer pour qui voter, mais je sais que mon cœur, ma raison ainsi que mon travail dans les sciences naturelles me disent de voter pour un parti qui considère le climat comme une priorité absolue. J’estime que l’une des missions des géoscientifiques est d’alerter sur l’importance de prioriser des partis politiques qui considèrent réellement le climat et mettent des moyens en œuvre. Parce que ce sont ces personnes qui disposent de réels pouvoirs pour mettre en place des lois, des restrictions, des limitations capables de suivre les recommandations scientifiques. D’ici 2100, quoi que l’on fasse aujourd’hui, le niveau des mers et océans va augmenter d’1m10. Mais si on ne fait rien, ce sera 4m, et ainsi de suite avec le temps qui défile et des politiques qui n’agissent pas… Il suffit de faire 500 m en voiture pour contribuer à la fonte de l’équivalent d’1 kg de glace. Et c’est 180 millions de personnes qui vont devoir bouger à cause de la montée des eaux. C’est plutôt cela qui devrait interpeller, surtout le RN et ses électeurs qui semblent tant s’inquiéter des flux migratoires. Voter pour le climat est une affaire de toutes et tous, et est une priorité.

Anaïs Bigot, géoscientifique en glaciologie, géomorphologie et climat

Le RN, ennemi des associations 

Entre sa brutalité vis-à-vis des manifestants écologistes, et ses attaques multiples contre les associations, notre travail sous le RN ne sera clairement pas le même. L’extrême droite attaque souvent les militants écologistes dans ses discours, n’hésitant pas à les insulter de “khmers verts” en référence aux “khmers rouges”, un mouvement politique Cambodgien extrêmement violent et coupable d’un génocide qui a tué 2 millions de personnes, une attaque très grave et d’un extrême irrespect pour les victimes de ce terrible génocide.

De plus, Anaïs Sabatini, députée RN des Pyrénées Orientales, a réclamé la suppression des subventions à l’association France Nature Environnement en 2023, reflétant le fait que le travail des associations environnementales est largement mis en péril par l’extrême droite. Dans la même lignée, à la suite des mobilisations contre les méga-bassines à Sainte-Soline, des députés RN ont soutenu la dissolution des Soulèvements de la Terre que l’on évoque dans cet article. Le parti a aussi lancé une pétition sur son site pour la dissolution de ce qu’il appelle des “milices d’extrême gauche”, qui montre une nouvelle fois le danger qui pèse sur les collectifs écologistes.

Pour faire face au danger que représente l’extrême droite pour le climat et la justice sociale, chacun.e a un rôle à jouer, que ce soit en faisant de la pédagogie pour montrer la réalité de ce parti aux personnes qui seraient charmées par leurs sirènes, ou surtout en encourageant toutes celles et ceux qui ont des valeurs et des convictions à l’opposé des leurs, mais qui n’auraient pas (encore) l’intention d’aller voter.

Collectivement, mobilisons-nous. La force du collectif est immense !

Une saison sans avion  le témoignage de Coline Ballet-Baz

Une saison sans avion le témoignage de Coline Ballet-Baz

Le récit de Coline

Cela faisait quelques années que l’envie de ne plus prendre l’avion me trottait dans la tête, par conviction écologique. Et j’ai décidé au début de cette saison d’hiver 23/24 de mettre cette envie en pratique, pour voir par moi-même si tous les freins pré-supposés à cette démarche étaient fondés, ou pas : peur de mécontenter certains sponsors, de manquer certaines opportunités pour filmer ou de ne plus être invitée sur certains évènements importants… Grosso modo peur de ne plus pouvoir continuer ce métier en arrêtant de prendre l’avion.

Au final cette annonce a été très bien reçue par les marques et personnes avec lesquelles je travaille, la saison a été remplie de tournages pour divers projets dans nos merveilleuses Alpes (qui plus est bien enneigées cette saison !), le budget et la fatigue dus aux longs trajets en avion et décalages horaires qui s’en suivent ont été remplacés par plus de temps en montagne et sur les skis 🙂

Loin de moi l’envie de porter un jugement sur les personnes qui voyagent en avion avec ce texte, nous n’avons pas tous.tes les mêmes réalités, je l’ai moi-même beaucoup pris à l’époque des compétitions internationales, et surtout le système écocidaire qui ne prévoit pas de taxe sur kérosène des avions, fait qu’il est malheureusement souvent beaucoup plus abordable de prendre l’avion plutôt que le train. POW a fait un post sur le comparatif train/avion, à partir d’un rapport de Greenpeace.

Mais cette démarche fait sens pour moi à plusieurs niveaux : diminuer mon bilan carbone de femme française bien au-delà des limites qui pourraient être fixées pour rester dans les Accords de Paris 1 ; ralentir le rythme parfois trop effréné de nos vies occidentales ; apaiser un peu les contradictions environnementales liées à ma pratique professionnelle du ski (il en reste encore !) ; apprendre à plus connaître les montagnes autour de chez nous, leur nivologie, leur évolution au fil d’une saison d’hiver ; diminuer la logistique et les coûts énormes liés aux déplacements en avion ; rêvasser en musique derrière la vitre d’un train plutôt que d’attendre dans les files interminables des contrôles de bagages… 

Envisager les futures saisons de cette manière me rend très heureuse et apaisée, continuer à prévoir des tournages pour le ski et des aventures en montagne dans un périmètre accessible en train ou en voiture, en réduisant peut-être la fréquence de ces voyages et en prenant plus de temps pour le local… ce qui ne rendra les périples restants que plus savoureux !

Comparaison par POW du bilan carbone des trajets de Coline sur les deux dernières saisons :

Sur les 2 saisons, des trajets en voiture pour un total de 500km environ ont été effectués

Saison d’hiver 2022/2023

– Train : A/R de Grenoble à Innsbruck (798km) : 2,34kg CO2eq en TGV

– Train : A/R de Grenoble à Saint Anton Am Arlberg (767km) : 2,25 kg CO2eq en TGV

– Avion : A/R à Whistler (Canada) (8313km) : 1264 kg CO2eq

– Avion : A/R de Lyon à Tromso (Norvège) (2770km) : 520kg CO2eq

TOTAL : 1788,59 kg CO2eq

    Saison d’hiver 2023/2024

     – Train : 3 A/R de Grenoble à Innsbruck : 3 x 2,34 kg CO2eq en TGV = 7,02 kg CO2eq

    TOTAL : 7,02 kg CO2eq

    Le Mot de POW 

    Comment prendre la parole en tant qu’athlète sur des enjeux environnementaux, quand on n’est pas parfait ?

    Une large question auxquelles une réponse simple convenant à tout le monde n’existe sans doute pas pour des personnes qui vivent des ces pratiques, face à une audience plurielle. Le problème, c’est qu’en l’absence de réponse unique, l’issue est souvent celle de ne pas le faire. Ne pas prendre la parole malgré une envie, malgré des convictions, malgré un oeil alerte sur les changements qui ont lieu.
    Alors comment on fait ? Chez POW, on pense que notre rôle, c’est à la fois d’être présent et alerte pour pointer du doigt les comportements et manquements vis-à-vis des enjeux climatiques des uns, tout se tenant disponible pour accompagner chaque volonté de prendre la parole et d’évoluer avec sincérité des autres.
    La clé pour débloquer un tel dilemme : la transparence.

    Dans un monde où les réseaux sociaux sont omniprésents – que cela nous plaise ou non – prendre la parole sur des pratiques et engagements écologiques est essentiel, pour contrebalancer l’influence néfaste pour le climat de personnes sans connaissances ou sans scrupules. Récemment, nous étions avec la chercheuse Garance Bazin lors de la Convention POWpulaire du mois de mai, qui a publié une étude nommée : «EN MODE AVION» L’emprise de la publicité et des influenceurs.
    Elle démontre comment l’impact des réseaux sociaux font affluer les mauvaises pratiques, même chez des publics plutôt sensibilisés aux enjeux.
    L’idée dans tout ça, ce n’est pas que les athlètes remplacent les instagrameurs voyages, mais d’accepter collectivement que des personnes non parfaites prennent la parole malgré le fait que ces derniers prennent encore l’avion, que ce soit pour parler de leurs pratiques quand elles apparaissent plus vertueuses, ou quand il s’agit de porter une voix plus forte en faveur de mesures écologiques, comme la taxation du kérosène et le développement du ferroviaire.
    Oui, quand on fait des efforts au quotidien, on ne veut pas qu’un ou une athlète viennent “donner des leçons”. Mais ce n’est pas l’intention de la plupart des personnes avec qui échangent POW, bien au contraire. Cet aspect est si souvent une crainte, que c’est un frein à la moindre prise de parole.
    Aujourd’hui, il ne faut pas réclamer de la perfection dans les efforts, mais de la transparence et de la sincérité. Si ces critères sont réunis, il est parfaitement entendable qu’un individu dénonce l’impact de l’avion qui est impossible à remettre en cause (et chez POW le sujet de la mobilité, debout sur la table que sous le tapis) et des politiques publiques qui ne vont pas dans le bon sens. On peut parfaitement dénoncer que le kérosène ne soit pas taxé, tout en prenant l’avion car encore nécessaire ou compliqué à éviter pour des professionnels.
    POW s’engage à accompagner chaque athlète qui souhaiterait être accompagné dans une démarche de prise de parole. On a vraiment besoin que toutes les énergies sensibles à ces questions se battent dans le même sens, que chacun accepte de jouer les cartes qu’il a en main.

    Restons En Contact

    Faire un don

    Agir

    POW à l’International

    Nous Contacter

    1 rue du Bulloz

    74 940 ANNECY LE VIEUX

    team@protectourwinters.fr

    Nous écrire

    Nous suivre


    1. Selon le rapport Faire sa part de Carbone 4 par exemple, est mentionné le chiffre de 2 tonnes CO2eq, mais ce n’est pas un chiffre exact à atteindre, mais plutôt un cap pour se rendre compte que nos empreintes actuelles ne sont pas compatibles .

    POW Global Gathering 2018 : la rencontre des antennes européennes

    Du 13 au 15 Avril dernier, se tenait à Chamonix le POW Global Gathering 2018. Les membres de toutes les antennes POW européennes (France, Suisse, Finlande, Suède, Norvège, Allemagne, Autriche, Royaume Uni) étaient réunis, avec même une des initiatrices de la future antenne Néo zélandaise. Ce rassemblement était l’occasion pour la communauté internationale de POW de se retrouver, partager ses expériences et construire de nouveaux projets à une échelle plus globale.

    Dans les murs de la « Gare des Glaciers », ancienne gare du premier téléphérique montant à l’aiguille du midi reconvertie en chalet, les équipes ont pu recevoir l’expertise de différents intervenants, présenter les campagnes qui ont lieu dans leur pays respectifs et réfléchir sur les opportunités d’avoir des actions coordonnées et complémentaires.

    Bien sûr le terrain de jeu magnifique qu’est Chamonix a aussi été l’occasion pour les participants d’aller partager leur amour des montagnes et être témoin une fois de plus de la majesté et de la fragilité de nos hivers.

    Ce weekend, en plus de nous avoir permis de réfléchir en profondeur sur le futur de nos actions, a permis d’insuffler un peu plus d’énergie dans notre engagement, de réaffirmer que nous faisons partie d’un mouvement global, au delà des frontières et nationalités, d’individus engagés, à travers les activités de montagnes, pour une société plus juste et respectueuse de son environnement.

    Merci encore à toutes les équipes qui nous ont rejoint à Chamonix, on a hâte de vous montrer les fruits de notre travail collectif!


    Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/clients/c97ed432c4c0e923389e1b16feb8c54b/sites/protectourwinters.fr/wp-content/themes/Divi/epanel/custom_functions.php on line 604
    SAVE THE DATE : Forum Économique Mondial de Davos 2018

    SAVE THE DATE : Forum Économique Mondial de Davos 2018

    POW sera représenté pendant le Forum Économique de Davos : le pourquoi et le comment.

    On sous estime souvent l’importance d’une rencontre, d’une personne croisée au hasard d’une présence sur le terrain. Pourtant c’est à l’occasion de ces échanges que naissent des opportunités de changer le monde autour de nous. Lors de notre dernière présence sur le terrain, dans le magasin RIP CURL pour le lancement de leur nouvelle gamme SEARCH Series éco-concue, nous avons fait la connaissance de la responsable opérationnelle de l’organisation d’un des plus grands rassemblements économiques et politiques de la planète, le Forum Économique Mondial de Davos (WEF).

    Nous sommes fiers d’annoncer qu’à travers les rencontres et le travail de PROTECT OUR WINTERS en France, Hilaree O’neill, athlète de la Riders Alliance POW, participera en tant que panéliste à la session “Climate’s Two degrees of Separation” lors de l’Open Forum aux côtés de Al Gore, Naomi Oreskes, Christiana Figueres,  Karuna Rana, Konrad Steffen et Feike Sybesma. Rien que ça !

    Il sera question de discuter s’il est encore possible de limiter le réchauffement à deux degrés, et comment nous adapter si ce n’était pas le cas. Nous ferons tout pour porter et défendre les valeurs de la communauté de la montagne et remplir notre mission d’influenceurs, pour que les changements de comportements ne soient pas uniquement l’affaire des citoyens, mais aussi et surtout de ceux qui les dirigent.

    [fusion_builder_container hundred_percent=”yes” overflow=”visible”][fusion_builder_row][fusion_builder_column type=”1_1″ background_position=”left top” background_color=”” border_size=”” border_color=”” border_style=”solid” spacing=”yes” background_image=”” background_repeat=”no-repeat” padding=”” margin_top=”0px” margin_bottom=”0px” class=”” id=”” animation_type=”” animation_speed=”0.3″ animation_direction=”left” hide_on_mobile=”no” center_content=”no” min_height=”none”]

    Hilaree Oneill, Southeast Greenland
    photo:Adam Clark

    Notre présence sur cet évènement parfois controversé s’inscrit dans une de nos missions, qui vise à influencer les décideurs locaux, nationaux ou internationaux. Vous aussi vous pouvez prendre part à cette co-construction, en nous rejoignant sur sur Facebook Live le 25 Janvier prochain, de 18h30 à 20h, pour visionner la conférence en direct et prendre part à la discussion. Mais aussi en interpellant les participants en avance, via une vidéo de 20 secondes que vous pouvez poster sur le lien suivant en utilisant le hashtag #sharedfutures («futurs partagés») : 

    Suivez le WEF 2018 sur

    Twitter 

    Facebook

    Et voici enfin les détails de notre session avec Hilaree.

    [/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]


    Warning: Undefined array key "wpbf-bgcolor" in /home/clients/c97ed432c4c0e923389e1b16feb8c54b/sites/protectourwinters.fr/wp-content/plugins/wp-bigfoot/public/class-wp-bigfoot-public.php on line 166

    Warning: Undefined array key "wpbf-fgcolor" in /home/clients/c97ed432c4c0e923389e1b16feb8c54b/sites/protectourwinters.fr/wp-content/plugins/wp-bigfoot/public/class-wp-bigfoot-public.php on line 167