COP 26 : Enfin un sommet pour se rassembler ?

COP 26 : Enfin un sommet pour se rassembler ?

COP 26 : Enfin un sommet pour se rassembler ?

Aujourd’hui commence la COP 26 !
Quel est le contexte de cette nouvelle COP ? Pourquoi est-il important de s’y intéresser ? Quels sont les enjeux ? Est-ce qu’on doit réellement s’attendre à quelque chose ?
On en parle !

D’abord, explications rapides de ce qu’est la COP 26.
La COP (Conference of Parties) est un rassemblement de toutes les parties (ou états) signataires de la Convention-Cadre de l’ONU. Pour faire simple, ce sont les dirigeants du monde entier, mais aussi des acteurs non-étatiques (ONG, collectivités, peuples autochtones, entreprises…) qui vont se réunir pour un sommet international sur le climat, à Glasgow en Ecosse. La COP 26, qui devait avoir lieu l’année dernière, a été annulé à cause du Covid-19.

Un contexte particulier

Cette COP 26 intervient dans un contexte très particulier. Elle arrive peu de temps après des derniers mois qui ont vu de nombreux événements météorologiques extrêmes à travers la planète se produire (megafeux, inondations…) et la sortie du groupe 1 du rapport du GIEC, qui est venu confirmer, plus que jamais, que ces événements arriveront de plus en fréquemment, avec une intensité de plus en plus forte. Ce rapport met également en avant que les 10 prochaines années seront cruciales pour éviter les pires projections d’ici à la fin du siècle

Le déroulement de la COP 26 aussi s’annonce particulier. La crise sanitaire remet en cause la participation de nombreux acteurs des pays de l’hémisphère Sud, ce qui pourrait compromettre l’intérêt des négociations, puisque ce sont justement ces pays du Sud qui sont les plus exposés aux conséquences du réchauffement climatique et qui ont besoin d’aides financières pour faire la transition nécessaire.
Côté mastodontes, la Russie et la Chine ont décidé de ne pas être de la partie.
Des absences pour des motifs différents, mais qui témoignent de la difficulté de faire en sorte que tous les pays du globe agissent dans la même direction.

Des enjeux plus cruciaux que jamais


Malgré ce contexte international compliqué, les participants de la COP 26 font face à des enjeux colossaux qui nous concernent toutes et tous. 6 ans après les accords de Paris qui avaient pour objectif de rester sous la barre des 1.5°C, quasiment aucun pays au monde n’est sur la bonne trajectoire.
L’objectif large de cette COP 26 sera donc d’arriver à fixer des règles qui permettront de tenir ces engagements, sous peine de franchir un à un les paliers supérieurs. 

Selon la dernière évaluation de l’ONU, les engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre actuels nous emmènent plutôt vers un réchauffement catastrophique de +2,7°C. Il y a deux semaines, voici ce que disait Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies :
« La pollution carbone d’une poignée de pays a mis l’humanité à genoux […] s’ils ne montrent pas la voie dans ces efforts, nous irons vers de terribles souffrances pour les êtres humains » , expliquant que continuer comme ça « c’est sans aucun doute un aller simple vers le désastre ».
La COP 26 s’annonce donc aussi difficile que primordial. S’il y aurait toutes les raisons de penser que cette COP 26 ne fera sûrement pas bouger les choses et donc de ne pas y prêter attention, ce serait omettre l’importance des enjeux auxquels nous faisons face.
Les COP sont des périodes où les enjeux climatiques sont sur le devant de la scène internationale.

Malgré les mauvaises trajectoires prises depuis les accords de Paris, ces dernières constituent un postulat qui a permis à de nombreuses organisations de plaider en faveur du climat, de se mobiliser, de faire bouger des lignes.
Comme l’explique Marine Pouget, responsable gouvernance internationale de Réseau Action Climat 1 : « C’est un cadre international qui permet de faire pression sur les Etats. Il n’y aurait pas eu d’affaire du siècle si la France ne s’était pas engagée aux accords de Paris ».

Même en étant le plus pessimiste possible, on a donc tout intérêt à suivre la COP 26 de près, à soutenir les organisations qui s’y engagent et à continuer de se mobiliser pour faire pression sur les acteurs ayant des impacts forts sur le réchauffement climatique.
Un appel à l’action et une journée internationale de mobilisation pour la justice climatique va d’ailleurs avoir lieu le 6 novembre, 2 n’hésitez pas à regarder où sera la plus proche de chez vous !

La finance sera l’un des sujets phares de cette COP 26, c’est pour cela que nous avons lancé notre campagne «Investir le climat » il y a deux semaines. Si ce n’est pas déjà le cas on vous invite à y jeter un œil et à suivre la suite de notre campagne.
En attendant, on va suivre avec attention les événements d’une COP qui peut être décisive pour l’avenir de nos territoires.

Notre article sur l’impact des banques sur le climat : https://protectourwinters.fr/banques-et-climat-le-moment-de-rendre-des-comptes/ 

L’appel de Politis pour le Climat avant la COP 26 : https://www.politis.fr/articles/2021/10/lappel-de-politis-pour-le-climat-votre-inaction-est-un-crime-43721/ 

Pour en savoir plus sur les enjeux précis de la COP 26, le travail de Réseau Action Climat : https://reseauactionclimat.org/cop26-quels-sont-les-enjeux-du-sommet-de-glasgow-pour-le-climat/ 

Pour suivre le déroulé de la COP 26 jour après jour, à travers le journal de bord d’organisations sur place : https://www.apc-paris.com/actualite/vivez-cop26-linterieur-avec-lapc-son-reseau 

 

Banques et Climat : Le moment de rendre des comptes

Banques et Climat : Le moment de rendre des comptes

Banques et Climat : Le moment de rendre des comptes

ACTIVATION JUSQU’AU 31 MAI 2024 : 
Les constats posés par cet article à l’époque n’ont que très peu bougé. Cependant, des alternatives plus éthiques se sont bien développées ! Parmi elles, Green-Got : une néo-banque française qui ne finance que des projets compatibles avec les Accords de Paris avec de la transparence et le soutien d’un conseil scientifique. Dans cette démarche, on vous partage notre collaboration avec vous une occasion de faire d’une pierre 2 coups !

En cliquant sur le bouton ci-dessous, vous nous laissez votre mail et vous recevrez un code avec lequel : 
vous avez 2 mois gratuits chez Green-Got
– vous faites gagner 25 euros à POW France
Bonus : pour chaque personne qui demande le code, vous participez à un tirage au sort pour gagner un super cadeau (+ de détails sur notre post Instagram ici) 

De quoi vous donner envie de sauter le pas et de ne pas repousser un geste fort pour le climat !

Nouvel article !
Cette fois, à l’occasion de la COP 26 qui aura lieu du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow (sur laquelle nous reviendrons en détails dans les temps à venir!), on souhaitait vous parler climat… et banques !
Loin de nos sujets habituels, le rôle des institutions financières sur le climat est colossal et devra être au centre des attentions lors des débats au mois de novembre.
Avec POW Europe et toutes ses antennes, on lance donc une campagne qui a pour but d’encourager les populations à se rendre compte de l’impact des banques sur le climat.
Pour savoir de quoi on parle, c’est maintenant  ⬇️

NB : Les éléments mis en avant ci-dessous sont issus de nombreuses sources, dont les derniers rapports d’Oxfam et les Amis de la Terre sur la question. Toutes les ressources à retrouver au fur et à mesure de l’article en cliquant sur ce symbole 1 et à la fin de l’article.

On apprendra rien à personne je pense, en disant que les banques ont un poids capital sur le monde et sur nos vies. Pour la plupart d’entre nous, la relation banque-client est une relation à sens unique, passive. Moins on a de nouvelles de notre banque, mieux on se porte.
On ne va donc pas instinctivement se demander comment la banque gère les bénéfices qu’elle fait sur notre argent. Pourtant, les choix d’investissements ou de financements de ces dernières façonnent véritablement la société dans laquelle chacun évolue. Une fois qu’on s’est dit ça, rien d’étonnant d’apprendre que les grandes banques peuvent être des acteurs majeurs contre le climat, de par leurs investissements dans des entreprises actives dans le pétrole, le charbon, le gaz. 
En tout cas pour l’instant.

Comme l’explique Oxfam dans son rapport « Quoi qu’il en coûte : Les banques au secours de l’industrie fossile » 2 :

Via leurs choix d’octroi de crédits, les banques choisissent de financer des entreprises ou des projets à l’impact plus ou moins lourd sur le climat. Elles peuvent également permettre aux entreprises de lever des fonds sur les marchés financiers en émettant pour leur compte de nouvelles actions ou obligations. Tous ces outils contribuent au financement des entreprises. Par ailleurs, les banques peuvent également investir sur ces marchés financiers en achetant des actions ou des obligations d’entreprises. Cette responsabilité est bien réelle : les banques ont le pouvoir de décider quelles activités économiques bénéficieront de capitaux et seront valorisées en bourse, et réciproquement, lesquelles seront laissées au bord de la route.

Même en sachant ça, si l’on ne le savait pas, difficile d’avoir une idée des ordres de grandeurs dont il est question. Spoiler : c’est du lourd.
Dans le rapport « Banques : Des engagements climat à prendre au 4e degré » 3, on commence fort : les banques françaises représentent près de 8 fois les émissions de GES de la France entière.
Les 6 premières banques de France – BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, BPCE (Banque Populaire et Caisse d’Epargne), Crédit Mutuel et la Banque Postale – pèsent 3,3 milliards de tonnes équivalent CO2 par an. Si chacune ne donne pas sa part au chien comme dit l’adage, certaines sont plus généreuses que d’autres lorsqu’il s’agit de payer sa tournée de pétrole. Pour un euro investi par exemple, la Banque Postale contribue deux fois moins au réchauffement climatique que la Société Générale.
Les trois premières banques citées sont tout simplement les trois entreprises françaises les plus polluantes. Ne cherchez plus, on tient nos champions !

 

Commentaire : Les émissions économisées mesurent l’impact positif des crédits et investissements orientés vers les secteurs réduisant les émissions, dans des projets ou entreprises « vertes » tournées vers les énergies renouvelables, l’isolation des bâtiments, etc. 

Pour rappel, après l’accord de Paris lors de la COP21, les banques françaises s’étaient engagées à être alignées sur les objectifs permettant de rester sous la barre des +1.5C°.
Mis à part quelques exemples d’investissements « verts », qui représentent une infime partie de leurs investissements, les banques continuent leurs courses vers un chemin plus « chaud » que celui prévu par l’accord de Paris.

Commentaire : Si les banques françaises poursuivaient leurs activités comme dans l’année d’analyse, alors la Banque postale, Crédit Mutuel et BPCE se positionneraient sur un réchauffement entre 3 et 4°C d’ici 2100, tandis que Crédit Agricole, BNP Paribas et Société Générale nous emmènent vers un réchauffement compris entre 4 et 5°C.
Cela prend en compte les intensités liées aux financements et aux investissements réalisés par la banque en tonnes de CO2 par millions d’euros de financements, mais aussi l’évaluation de la stratégie climat de la banque.

Entre des premiers efforts largement insuffisants 4, des exemples de greenwashing 5 , ou des promesses de certaines banques à prendre avec des pincettes 6 , l’état actuel des choses n’est pas rassurant.
Même avec l’année 2020 et le Covid, qui aurait pu servir d’aiguillage pour changer de voie, que « le jour d’après ne ressemble pas au jour d’avant » pour reprendre les dires d’Emmanuel Macron 7 , et bien les banques françaises ont continué… d’augmenter leurs investissements !
Dans son rapport de mai 2021, Oxfam explique que depuis janvier 2020, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et le groupe BPCE ont accordé 100 milliards de dollars de financements aux entreprises actives dans les énergies fossiles. Ces dernières ont augmenté leurs financements de 22,5 % en moyenne entre 2019 et 2020.

 

Comment justifier ça ? Pour notre Goliath français, BNP Paribas (qui à elle seule, pèse 41 milliards d’investissements aux énergies fossiles en 2020), c’est justement le caractère exceptionnel de la crise qui nécessitait de tels investissements. Des arguments bancales que Reclaim Finance a longuement démantelé 8 en expliquant notamment que cette augmentation ne vient que confirmer la hausse de 75 % entre 2018 et 2019, ou encore que si la crise méritait réellement de tels investissements, on aurait vu une augmentation chez toutes les banques internationales alors que… attention nouveau spoiler : ce n’est pas le cas ! Globalement, les investissements des grandes banques internationales dans les énergies fossiles ont baissé de 9 % en 2020 par rapport à 2019. BNP fait de la résistance ! 
Tous ces chiffres, c’est important de les garder en tête, par exemple quand on lit le droit de réponses de certaines banques suite au rapport de novembre 2019 d’Oxfam et les Amis de la Terre 9
Entre remise en cause de la méthode de calcul, “oui mais regardez eux c’est pire”… on vous conseille d’aller y jeter un œil. En attendant, on vous a quand même mis de côté nos deux extraits favoris  :

« Aujourd’hui, l’urgence climatique impose à tous les acteurs de la société d’effectuer leur transition vers un autre modèle, et vite. Tous ces acteurs continuent de prendre des décisions qui impliquent des émissions de CO2, mais certains évoluent plus vite que d’autres. »

« Vous avez choisi de prendre comme point de départ l’année 2011. Or, c’est depuis 2015 que la prise de conscience de l’urgence climatique par les citoyens, les entreprises et le monde politique s’est véritablement accélérée.» 

On aurait pu continuer de vous assommer de chiffres qui font tourner la tête, mais chez POW on n’a pas encore de compte offshore, alors on du mal à visualiser ce que ça fait des milliards. #PandoraPapers
L’objectif était d’assimiler ce message dans toutes nos têtes : les banques ont un pouvoir incommensurable sur les énergies fossiles et donc sur le climat. Et elles n’ont pas prévu de changer les choses de gaieté de coeur.
La sortie du rapport du groupe 1 du GIEC (notre article ici) a rappelé ce qui devrait être évident pour tout le monde maintenant : nous devons sortir des énergies fossiles !
Même l’Agence Internationale de l’Energie, historiquement connue pour être plutôt en faveur des énergies fossiles, a communiqué en mai dernier : « L’alignement sur une trajectoire de réchauffement de + 1,5 °C implique la fin des investissements dans l’exploration ou l’extraction d’énergies fossiles » 10 

À nous d’agir et de faire savoir que nous sommes de plus en plus nombreux.ses à réclamer que les choses changent, que des mesures fortes doivent être prises rapidement… et que notre argent ne doit plus financer des projets qui vont à l’encontre de nos engagements jour après jour.
Pour commencer, on vous donne la possibilité grâce à notre outil d’écrire à vos banques pour leur demander des comptes sur comment est utilisé votre argent. ⬇️⬇️⬇️

C’est une première action qu’on vous propose : de prendre contact avec votre banque, d’en apprendre davantage sur comment est utilisé votre argent, de prendre conscience de l’empreinte de vos économies.
En attendant, on revient avec plein d’autres choses pour faire vivre le sujet, et vous proposer d’autres actions ou alternatives dans les temps à venir !
Ensemble, agissons pour que notre argent soutienne le futur que l’on désire !

EDIT : Bonne nouvelle, la Banque Postale est la 1ère banque à annoncer la sortie totale des industries fossiles d’ici 2030 ! Plus d’informations ici : https://reclaimfinance.org/site/2021/10/14/la-banque-postale-1ere-banque-a-tourner-le-dos-au-petrole-et-au-gaz/

Ressources pour aller plus loin : 

Les rapports d’Oxfam et les Amis de la Terre : 
Mai 2021 https://www.oxfamfrance.org/wp-content/uploads/2021/05/Rapport-Banques-QuoiQuIlEnCoute-VF.pdf
Octobre 2020 https://www.oxfamfrance.org/wp-content/uploads/2020/10/rapportBanque_OXFAM_v5.pdf 
Novembre 2019 https://www.oxfamfrance.org/wp-content/uploads/2019/11/Rapport-La-colossale-empreinte-carbone-des-banques-fran%C3%A7aises.pdf 

Le site de Reclaim Finance : https://reclaimfinance.org/site/

La vidéo de Blast sur le sujet, si vous voulez un format audio pendant que vous faites la vaisselle ou votre sport : https://www.youtube.com/watch?v=-_IRFGwrhPA&t=45s 

 

GIEC : On ne peut pas ignorer 12000 fois un message

GIEC : On ne peut pas ignorer 12000 fois un message

Il y a 15 jours, suite à la sortie du rapport du groupe 1 du GIEC, nous vous avons proposé du contenu pour apprendre davantage sur le rapport ou pour le lire.
Au vu de l’importance de ce rapport, cela nous paraissait important de vous proposer également une action, en partant de la question : les parlementaires voient-ils le rapport ?

C’est comme ça qu’est née la campagne, qui grâce à vous, a permis d’envoyer plus de 12000 mails au moment d’écrire ces lignes (outil en ligne que vous pouvez utiliser encore jusqu’au 5 septembre)
Vous avez été plusieurs à nous envoyer les réponses que vous avez reçues, nous vous les partageons plus bas et en rajouterons des nouvelles au fur et à mesure de la semaine.
En ce qui concerne les réponses que l’on a pu recevoir, on retient une chose : peu importe la qualité de la réponse, s’ils et elles ont répondu, c’est qu’ils et elles ont donné de l’importance à votre message et qu’ils et elles ne peuvent plus passer à côté.
L’un des objectifs de cette campagne, c’était de montrer que des lignes de communications existent entre vous et les élu.es. Certes, la frontière entre les parlementaires et nous, citoyen.nes, peut être très (trop) grande, mais les quelques opportunités de communications possibles doivent être saisies pour réduire cette frontière, au moins le tant d’une action ou sur des sujets aussi important que celui du GIEC.

Si un outil comme le notre permettait d’envoyer en deux clics des mails à 30 parlementaires, les adresses mails des élu. es de votre territoire sont souvent trouvables facilement sur internet 1, on ne peut donc que vous inciter à solliciter ces-derniers de votre propre initiative lorsqu’il y a un sujet, une occasion qui vous paraît importante.
En ce qui concerne les réponses, on vous encourage à répondre aux messages qui vous ont interpellées.

Nombreux sont les points sur lesquels il faudrait débattre et signifier notre envie de changements.
Chez POW, on a fait de notre cheval de bataille la mobilité, en partant du constat que c’était à la fois le premier poste d’émissions pour notre communauté et la montagne, mais également le premier poste d’émissions à échelle nationale (voir notre premier article de la campagne Objectif -57 ici.
On avait écrit lors des régionales un article avec des points à défendre sur la mobilité (à retrouver ici. Si les régions étaient les personnes en ligne de mire principale sur ce sujet, les parlementaires ont aussi leur rôle à jouer sur de nombreux aspects pour agir dans le même sens : meilleur développement du ferroviaire (article sur la question ici) (amélioration du réseau, report modal plus simple, tarifications et taxations,…), réduction de la place de l’aéronautique, renforcer la place du vélo dans les trajets courts et dans les reports modaux et évidemment tout cela et d’autres choses dans le but de donner les clés aux gens pour réduire la part de la voiture, qui on le rappelle, est un poids lourd dans nos émissions de transports.

Voilà quelques pistes de réflexions.
De notre côté, voici une ébauche de texte qu’on vous invite à modifier/à envoyer :

 

” [Madame, monsieur]

 Merci pour votre réponse et l’intérêt que vous avez porté à mon message et au rapport du GIEC.

Cependant, je ne partage pas votre constat en ce qui concerne les actions actuelles.
Si des engagements sont pris sur le plan politique, force est de constater que la France est encore loin d’être sur de bons rails en ce qui concerne les objectifs fixés lors des derniers accords de Paris.Vous l’avez lu comme moi, le GIEC nous alerte sur la situation actuelle et le dit clairement : il est encore temps d’agir, mais on doit le faire rapidement !
Je ne peux que vous encourager à vous saisir d’enjeux ô combien importants et à faire partie de celles et ceux qui auront agit dans le bon sens et se seront montrés à la hauteur des enjeux climatiques actuels et futurs.

Protect Our Winters France, l’association qui a mis en place l’outil qui m’a permis de vous contacter, s’est donné comme cheval de bataille la mobilité, au vu de l’impact du transport en terme d’émissions de GES en France. Nous sommes nombreux.ses à être mobilisé.es pour réduire notre part sur ce sujet, en favorisant l’usage du train, du vélo, du covoiturage… Mais vous conviendrez que c’est l’exemple parfait d’un enjeu auquel nous ne pouvons pas seulement faire face individuellement.

La réduction de la part des émissions dues aux transports ne sera possible que grâce à des actions politiques fortes, que réclament de plus en plus de citoyen.nes. Et c’est vous qui êtes en première ligne pour les mettre en place.

Voici des idées d’axes sur lesquels nous attendons des changements concrets :
– investissement massif dans le transport ferroviaire
– tarification des transports en communs juste et attrayantes
– une politique concernant le vélo ambitieuse
– la fin des exemptions de taxes concernant l’aviation

Ce rapport ne doit pas être un énième signal de fumée qu’on aura oublié d’ici quelques temps, mais bel et bien un document d’une importance majeure que tout le monde considère à quelques semaines de la COP 26 et à quelques mois des présidentielles.

Dans l’attente de vous voir vous saisir pleinement de ces sujets,

Cordialement. “

Si vous n’aviez pas eu l’occasion de lire nos articles au moment des régionales, on ne peut que vous inviter à le faire maintenant tant ils restent d’actualité concernant le transport. Vous devriez y trouver des pistes de réflexions à partager dans vos réponses et futures discussions.
Le rapport du GIEC, au milieu de tous les enseignements qu’il a pu apporter, a rappelé une chose pour celles et ceux qui ne seraient pas encore convaincu : nous avons encore le temps si nous agissons maintenant ! Chaque dixième de degré compte en ce qui concerne le réchauffement climatique, chaque action, changement, mobilisation est donc essentielle pour répondre aux enjeux actuels et futurs.

On conclut donc cette campagne sur le GIEC en vous disant merci. Merci d’avoir partagé et utilisé notre outil, de nous soutenir, d’être toujours plus nombreux.ses à prendre conscience du combat auquel nous faisons face et de vous engager à différentes échelles ! (merci à Serge Karamazov pour sa participation !)
De notre côté, on retourne vous préparer du contenu sur la mobilité, la montagne, et surtout, de vous préparer une nouvelle campagne qui arrivera bientôt sur un tout autre sujet encore jamais abordé par POW, avec dans le viseur : la COP 26 !


  1. site de base pour contacter des élu.es : voxpublic et pour l’assemblée plus particulièrement : https://www.nosdeputes.fr/ .

GIEC : Ils disent qu ils voient pas le rapport

GIEC : Ils disent qu ils voient pas le rapport

Vous en avez sans doute entendu parler, le groupe 1 1 du GIEC (IPCC en anglais) vient de publier son nouveau rapport
Des nouveaux travaux extrêmement attendus puisque le dernier rapport du GIEC date de 2014.
Trois versions sont aujourd’hui accessibles : le rapport complet (3949 pages!), le résumé technique (159 pages) et le résumé à l’intention des décideurs (42 pages).

Chez POW on a lu ce dernier, et on voulait attendre la fin de ce qui aurait due être une tempête médiatique pour vous en parler… mais pas que !
Aujourd’hui on ne vous propose pas un énième résumé de ce que dit le rapport, ou un top des choses à retenir (la 7ème vous aurait surprise ! ).
On vous partage plutôt un recueil (loin d’être exhaustif) de contenus intéressants et sérieux produits par différentes personnes et structures, qui selon nous permettent d’aborder au mieux le sujet en répondant à toutes nos questions : Le GIEC c’est quoi ? C’est qui ? A quoi sert le rapport et qu’est-ce qu’il dit ? Est-ce que c’est fiable ? Comment leur travail s’est déroulé ? Que doit-on retenir ? D’autres rapports vont-ils sortir ? Est-ce que tout le monde l’a lu ? Bon, ça c’est la seule question à laquelle on ne peut pas répondre, mais pour laquelle on a quelque chose pour vous ! 

On ne peut que vous conseiller de naviguer entre les ressources que l’on vous propose et si vous le pouvez, de lire le résumé destiné aux décideurs 2
Spoiler : oui, les nouvelles ne sont pas bonnes.
En même temps, difficile d’être surpris quand on s’intéresse à la question climatique.
Les impacts sont déjà bien visibles lors de nos sorties en plein air et la succession des catastrophes climatiques des derniers mois nous rappellent que le réchauffement climatique, c’est partout, et surtout maintenant.
Si on le savait déjà, le GIEC vient mettre le couvercle sur tout cela en nous amenant un état des lieux des connaissances scientifiques sur le climat plus complet que jamais.
Il y a effectivement de quoi être alarmiste. Mais contrairement à ce que certaines personnes, certains médias peuvent laisser entendre, ce n’est pas le message qu’il faut choisir de retenir : les projections ne sont pas une fatalité !
Ce sont nos actions de ces dix prochaines années qui seront décisives.

 

 

Alors oui, le chrono tourne. Mais notre sort n’est pas encore scellé !
On ne peut plus se permettre de tergiverser, de se contenter d’une Loi Climat médiocre (#demi Loi Climat), ou de perdre du temps lors de débats qui tournent en rond.
On doit donc non seulement continuer de se mobiliser au niveau individuel, mais il faut plus que jamais faire le nécessaire pour pousser à des actions politiques lucides et ambitieuses.

Ce résumé de 42 pages, s’il est important qu’il soit lu par le plus grand monde, il est indispensable qu’il soit lu par ceux auquel il est destiné : les décideurs.
Et pour être sûr qu’ils l’ont bien reçu, quoi de mieux que de leur envoyer nous même ?
Aujourd’hui, c’est ce que l’on vous propose : nous avons mis en place un outil qui permet d’envoyer un message renvoyant vers le rapport, à l’ensemble des député.es et des sénateurs et sénatrices.

L’objectif de cette démarche est de leur faire savoir que des citoyen.nes s’alarment de la situation et ne veulent plus se contenter de quelques jours voire quelques heures de (faible) considération médiatique avant de passer à autre chose.

 

Nous sommes de plus en plus à réclamer des mesures fortes pour soutenir nos engagements individuels et voir apparaître des changements significatifs, collectifs et justes. Il est inconcevable de continuer notre chemin sur la voie actuelle à l’heure où le GIEC vient de lancer l’alerte la plus importante de l’histoire de l’humanité.
Alors oui, on peut légitimement se demander l’impact que pourrait avoir une action comme celle là : Les élu.es sont censés être au courant, avoir déjà lu le rapport, être déjà en train de réfléchir à des mesures à la hauteur des enjeux…
Mais comme à l’aube d’une bonne rando, autant être prudent et s’assurer qu’ils et elles ne passeront pas à côté.

C’est en étant le plus grand nombre à s’emparer du sujet, à montrer notre inquiétude, à faire savoir nos envies de politiques adéquates, et surtout à exprimer notre rêve d’un avenir durable et désirable, que nous parviendrons à faire bouger les lignes.
Le chrono tourne trop vite pour être défaitiste et abandonner, le signal d’alarme du GIEC doit être le déclencheur d’une prise de conscience et d’un engagement plus puissant que jamais.

RESSOURCES :

Le site du GIEC pour accéder à l’ensemble de leurs rapports et résumés

Traduction française du résumé de 42 pages du rapport (traduction bénévole et collective non officielle)

Vidéo de Rodolphe Meyer, de la chaîne Le Réveilleur, toujours très sérieux et rigoureux dans son travail, qui permet d’aborder le travail du GIEC de la meilleure des manières :

Nous ne pouvons que vous conseiller d’aller faire un tour aux autres articles du site bonpote, qui propose toujours un travail poussé et sourcé. Ci-dessous son article faisant une synthèse et une analyse du nouveau rapport. Et à côté, un très bon article sur les 12 excuses de l’inaction et comment y répondre, qui pourrait bien vous servir lors de vos prochaines discussions

 

Ci-dessous à gauche une sélection de graphiques commentées, portant sur le rapport et la section FAQ du site du GIEC par Le Monde.
Ci-dessous à droite, un article d’Attac sur la responsabilité des pays riches face aux défis climatiques, à quelques semaines de la COP26 (novembre 2021).

Ci-dessous des comptes twitters qui proposent du contenu que l’on juge sérieux et pertinent.
A gauche, des chiffres, des chiffres et encore des chiffres. Au centre, un message pour ceux qui auraient tendance à se dire qu’on est foutu. A droite, un résumé chapitre par chapitre mis en ligne au fur et à mesure des journées.

Côté Instagram cette fois.
A gauche, une vidéo du compte Graine de possible, qui a réussi le défi de faire une vidéo pertinente sur le rapport du GIEC en moins de 20 minutes.
A droite, un article du compte Usbek et Rica, qui propose un Entretien avec Sophie Szopa, co-rédactrice du dernier rapport et chercheuse en chimie atmosphérique au sein du Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement de l’université Paris-Saclay.

Billet d’Alternatiba sur l’attitude du gouvernement vis-à-vis des alertes du GIEC :

Vidéo du média Blast, avec un entretien de Christophe Cassou, climatologue membre du GIEC, qui expose le fait que les impacts du dérèglement climatique sont d’ores et déjà présents et visibles : 

Et en cadeau pour terminer, une compilation de tweets de membres du gouvernements en réaction à la sortie du rapport : 

Aventures sans voiture : La Flégère en juillet avec Julien Herry et Victor Daviet

Aventures sans voiture : La Flégère en juillet avec Julien Herry et Victor Daviet

Aventures sans voiture : La Flégère avec Julien Herry et Victor Daviet

On l’a assez répété et démontré durant notre campagne Objectif -57, l’impact du transport est colossal et c’est l’une des choses sur lesquelles nous devons agir, en essayant notamment de laisser la voiture à la maison quand on part en week-end lorsque c’est possible.
En partant de ce constat, Julien Herry et Victor Daviet sont partis pour une aventure sans voitures, qu’ils ont filmée pour notre plus grand plaisir !
Le film de leur aventure est à retrouver sur notre chaîne Youtube (ici)

En attendant, si vous ne les connaissez pas, auto présentation de nos deux comparses et de leur trip !

 

J – Mon nom est Julien Herry (surnommé Pica).
J’ai grandi dans la vallée de Chamonix et je suis naturellement devenu guide de haute montagne. Je suis passionné de snowboard et père de 2 enfants !
J’ai rencontré Victor quand il m’a embauché pour encadrer l’édition suisse des Safety Shred Days en 2020, puis nous avons passé 3 semaines ensemble au Pakistan cet hiver afin d’enseigner le snowboard aux populations locales via l’association Zom Connection!

V – Je m’appelle Victor Daviet, je suis originaire des Alpes du sud mais j’habite à Annecy depuis quelques années maintenant.
Je suis un grand fan depuis toujours de snowboard et ça fait maintenant 10 ans que je suis pro snowboarder spécialisé dans le freeride / backcountry.
Je suivais Pica et ses exploits en pente raide depuis quelque temps, mais on s’est rencontré récemment lors d’un trip qu’il m’a proposé au Pakistan de 3 semaines avec Zom Connection. Et nous avons vécu une belle aventure humaine !

J – Nous sommes allés glisser sur l’aiguille de la Gliere, juste au dessus du télésiège de l’Index dans la vallée de Chamonix! Je suis parti de la maison à vélo pour rejoindre Victor à la gare des Praz vers 8.30. De là on a marché jusqu’aux remontées mécaniques de la Flegere que l’on a utilisé jusqu’en haut de l’Index!
Le sommet étant encore dans les nuages, on a donc grimpé puis ridé un premier couloir à main gauche, court mais raide, sur une bonne neige de névé. Puis la météo s’est éclaircie et nous avons grimpé jusqu’au sommet de la Glière et profité d’une magnifique vue à 360 degrés avant que les nuages ne reviennent. Après une première pente en neige collante, le couloir suivant puis la pente de sortie nous  ont offert une belle neige de névé très agréable!
Retour dans la vallée très confortable en télésiège puis télécabine avant de savourer une bonne bière dans la vallée!

V – Pour ma part je suis parti d’Annecy ! Après un premier trajet en train (1h30) et une nuit sur le canap d’un pote (5 généps)  j’ai pris le train le matin pour rejoindre l’ami Pica et aller rider un 1er juillet ! Une première ! L’avantage c’était que nous étions seuls et que mis à part 3 ou 4 vélos nous avions la station pour nous ! Sur le télésiège nous avions la sensation d’être en Avril avec ces conditions.
La neige était de la soupe mais en snowboard, c’est très bon la soupe !

J – L’enneigement exceptionnel de ce début d’été offrent de nombreuses possibilités pour glisser à proximité des remontées mécaniques. Il me semblait intéressant de mettre ce ski local d’été en avant.
Avec le réchauffement climatique, l’enneigement est de moins en moins régulier mais occasionnellement, il reste des opportunités de prolonger la saison de glisse sans avoir à se déplacer à l’autre bout des Alpes ou de la planète.

V – Après 20 min de marche au bas du couloir nous avons réalisé qu’il y avait encore des mètres de neige ! Et qu’il était possible selon notre motivation de revenir encore pendant quelques semaines. Montée du couloir à suivre le chamois Pica dans le brouillard!
Arrivée en haut sur un petit col et de l’autre côté on pouvait apercevoir à travers une percée le Mont Blanc fraichement enneigé. Une belle récompense pour cette montée ! Ensuite place à la descente dans un couloir serré et amical ! Arrivés en bas c’était tellement bon qu’on a eu qu’une envie : remonter pour un 2ème couloir !

N’hésitez pas à suivre Pica et Victor sur les réseaux ! 
Chaîne Youtube de Victor : https://www.youtube.com/user/victordaviet/videos 

POW x OSKARE x ARKOSE : La Blanche Neige débarque !

POW x OSKARE x ARKOSE : La Blanche Neige débarque !

POW x OSKARE x ARKOSE : La Blanche Neige débarque !

Aujourd’hui article un peu spécial, puisqu’on a l’immense honneur de vous annoncer le fruit d’une collaboration avec la Brasserie Oskare et les salles d’escalade Arkose ! Ce fruit, il s’appelle « La Blanche Neige », et c’est une bière !
On voulait donner l’occasion de soutenir le mouvement tout en retrouvant le plaisir d’un verre entre ami.e.s et/ou en famille. Avec la période que nous avons traversé et l’été qui arrive, on sait à quel point nous avons toutes et tous besoin de moments de convivialité.
De plus, la grimpe en salle et l’amour de la nature sont très proches et complémentaires de notre démarche axée sur les montagnes, les plus enneigées possibles. Et puis c’est toujours plaisant de parler climat et mobilisation avec des bulles à la main !
C’est donc avec un grand plaisir qu’on vous annonce qu’à partir du 15 juillet prochain, on pourra boire « La Blanche POW », la première bière de Protect Our Winters France.
Et on tellement content de cette nouvelle, qu’on ne veut pas se contenter de vous annoncer son arrivée, on vous raconte l’histoire de sa création avec tous les détails ci-dessous !

IMPORTANT : L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération.

L’histoire a commencé avec un de nos membres des POW Locals parisiens et contributeur 1% For The Planet, Arnaud Hiltzer. Il s’est rapproché des brasseurs de chez Arkose (à l’époque Louis) qui se sont montrés super intéressés à l’idée de monter un projet conjointement avec POW. Les grimpeurs des salles Arkose sont souvent aussi des pratiquants de la montagne, et encore plus souvent sensibles aux enjeux climatiques, le sens y était, il ne restait plus qu’à trouver le goût.

En tant que parisien moi aussi et président de l’association, je me suis donc sacrifié et rendu chez Oskare avec Arnaud, juste après le premier confinement, pour créer la recette de la bière idéale.
On la voulait rafraichissante, facile à boire à la montagne comme en ville, locale le plus possible. Une « blanche » nous semblait idéale, et après avoir discuté de nos gouts et couleurs avec Louis, il nous a invité à revenir gouter ses 3 créations.
Comme pour les 3 ours, l’une était trop ceci, l’autre pas assez cela, et la troisième : parfaite! On a validé la recette, et on est rentrés chez nous sans savoir que plusieurs mois allaient s’écouler avant qu’on ne soit en mesure de réaliser nos rêves houblonnés.

La prochaine étape s’est donc faite en juin dernier. Louis était parti vers de nouvelles aventures, et c’est Jean-Baptiste qui nous a accueillis chez Oskare, sorte de parking souterrain reconverti en brasserie avec vue sur une des fosses d’escalade d’Arkose Nation. Et réciproquement : on peut lire toute l’histoire de la bière entre 2 sessions de grimpes, et regarder les brasseurs au travail depuis chez Arkose.
Au fond de la grande pièce pleine de cartons, de cuves et de vélos cargos, une marmite géante fumait. La veille, les brasseurs avaient chauffé l’eau à 65° (il faut du temps pour monter en température cette cuve de 500 litres, 1° toutes les 2 minutes), et concassé les grains d’orge et de blé (car c’est une bière blanche). Ces céréales sont dites «maltées», car elles ont commencé à germer.

On a versé tout ça dans l’eau en « pagayant » bien pour tout mélanger, avec en plus « un peu » de flocons d’avoine, comme ceux du petit déjeuner. En tout on rajoute dans ces 500 litres d’eau environ 50kg d’orge maltée, 30kg de blé malté et une dizaine de kilos de flocons d’avoine. Ces derniers sont là pour la texture de la bière, qu’elle ne soit pas trop légère et aqueuse, avec si peu de céréales au final – il peut y en avoir plus de 130kg pour une brune – « on a beaucoup d’alcool, il faut donc la nourrir ! Là on sera entre 4° et 5° ».
On a ensuite laissé monter en température, avant de sortir le panier avec les céréales avant ébullition, qu’on rince rapidement pour en extraire vraiment tous les sucres. 1h d’ébullition du liquide, puis on rajoute les houblons, de souche alsacienne «Aramis», environ 1kg dont 1/3 au début pour l’amertume, car les huiles essentielles vont s’évaporer, et 2/3 à la fin de l’ébullition pour l’aromatique.

Après toutes ces opérations de brassage, « techniquement on peut boire la bière dans moins d’un mois, même moins, il faut 3 semaines environ aux levures pour faire leur travail ». On laisse les brasseurs à leur tache la plus longue et ingrate : le nettoyage de tout ce bazar de cuisine aux céréales.

On reviendra le 15 juillet, quand les fûts seront prêts à être branchés à la pression d’une des 4 salles Arkose parisiennes, puisque 4 soirées auront lieu (de 19h à 22h) dans les semaines à venir : 
– Arkose Massy le Jeudi 15 juillet
– Arkose Pont de Sèvres le Mercredi 21 juillet
– Arkose Nation le Jeudi 22 juillet
– Arkose Didot le Mardi 27 juillet
L’occasion de venir découvrir La blanche Neige, de profiter et/ou de découvrir les salles Arkose si vous ne les connaissez pas, et de venir rencontrer des bénévoles POW qui seront sur place ! 
Pour plus d’informations, on vous encourage à suivre Arkose et Oskare sur les réseaux !

Santé ! ?