Aventure à vélo : En Suède, tout roule pour Zoé !

Aventure à vélo : En Suède, tout roule pour Zoé !

Il y a ces moments dans la vie où rien ne va. J’exagère un peu, mais mon premier voyage à vélo est tombé à pic, un mois où rien n’allait. Mon périple a marqué le début d’un été où tout s’est mis à rouler –  et c’était magique. Je vous raconte !

30 ans, ça se fête !

Quand, en janvier 2023, je reçois l’incontournable message « Save the date » pour les 30 ans de mon amie Romina, je réponds un grand OUI sans aucune hésitation. Ayant récemment déménagé à Stockholm, elle prévoit de fêter l’événement sur une péninsule proche de la ville et son anniversaire tombe le week-end du Midsommar [célébration du solstice d’été en Suède]. Une occasion à ne pas manquer !

Après ce petit moment d’euphorie, retour à la réalité : ça fait loin pour un week-end et j’évite de prendre l’avion pour mes escapades. Consciente de l’empreinte carbone que peut générer son invitation en Suède, Romina suggère aux invité·e·s de compenser leur trajet par des donations à la place des cadeaux d’anniversaire. Personnellement, ça me semblait un peu trop simple comme solution. Alors, j’étudie mes options depuis Strasbourg, en Alsace, où j’habite. Un voyage en train ? Pourquoi pas. Ou alors… y aller à vélo ? J’avais justement envie de sortir de ma zone de confort. L’idée avait germé.

Et quand y’a plus qu’à…

Quelques jours plus tard, je reçois un coup de fil de mon ami Lucas. Je lui fais part de mon projet et je lui propose de m’accompagner. Il n’a même pas besoin d’y réfléchir avant de me dire oui. Même si j’étais prête à partir seule, je suis soulagée à l’idée d’être à deux. Il s’agissait quand même de mon premier voyage à vélo.

On s’est rapidement mis d’accord sur les grandes lignes : départ de Trelleborg dans le sud de la Suède, puis cap sur les petits chemins à travers le pays jusqu’à Stockholm. Ça nous faisait un peu plus de 800 km avec environ 5 500m de dénivelé positif (oui, le pays n’est pas si plat que ça), soit une bonne dizaine de jours à vélo. Là-bas, le camping sauvage est autorisé, ce qui nous épargnait la recherche de logements. Il n’y avait plus qu’à poser nos congés et à réserver nos transports. Pour le reste, on s’est laissé porter !

Une insomnie et c’est parti !

Juin 2023 : c’est parti ! Au départ de Berlin on prend le train jusqu’à Rostock puis un ferry* de nuit jusqu’à Trelleborg, dans lequel j’ai tout de suite regretté de ne pas avoir pris de boules Quies. Notre journée à vélo démarre avec un peu de sommeil en retard, mais dans la bonne humeur. On roule le long du bord de mer puis à travers la campagne. À chaque coup de pédale, je m’éloigne un peu plus de mes préoccupations du quotidien. Seuls deux questionnements existentiels persistent : que va-t-on manger ? Et où qu’on va-t-on dormir ? 

Pour notre fin d’étape, on choisit le premier lac sur notre tracé. Il nous attend après un peu plus de 90 km. Un high five et on saute dans l’eau, l’aventure commence bien !

Un duo de choc devient une petite meute

À travers des petits villages aux maisons rouges, des chemins bordés de lupins, des forêts à perte de vue et des lacs plus beaux les uns que les autres, on continue notre chemin. Assez rapidement je perds toute notion du temps. Après deux jours j’ai l’impression d’être partie depuis deux semaines. Le troisième jour, j’arrête de compter. Enfin presque.

Le quatrième jour, on accueille Lina, la copine de Lucas, à la gare d’Älmhult. Pour elle aussi, c’est le premier voyage à vélo et elle se prend rapidement au jeu : rouler, manger, rouler, nager, manger, dormir, repartir… Avec son maillot sur lequel est écrit « No sweat, no candy » [« Pas de sueur, pas de bonbons »], Lina instaure une nouvelle tradition : le passage au stand de bonbons dans tous les supermarchés. Après l’effort, le réconfort. 

Réconfortante, mais aussi réjouissante, voilà comment je décrirais l’arrivée de notre dernier covoyageur : Josh, l’ancien colocataire de Lucas et un bon ami de Romina. À moins de 300 km de Stockholm, il nous rejoint pour la dernière ligne droite. Cet inconnu avec qui j’allais partager la tente pour les prochaines nuits a été un réel coup de cœur amical. Josh participait non seulement au bon équilibre au sein du groupe, mais il a aussi été à l’origine du hurlement instauré lors de nos passages dans les tunnels : « aouuuuwwww ! ». C’était la naissance d’une meute à vélo. Et la fin de toute prise au sérieux.

Fin heureuse et prometteuse

Arrivés à Stockholm puis sur les lieux de la fête, on était comblés. L’insomnie du début, les douleurs aux genoux – et celles aux fesses –, la journée de pluie, et les piqûres de moustique ont toutes été oubliées. Il nous restait simplement un profond sentiment de bonheur et de la gratitude pour ce qu’on venait de vivre ensemble. Ce n’était certes pas un grand exploit sportif, mais ça nous a montré que, même sans entraînement, on pouvait vivre des aventures mémorables avec les endorphines en prime. 

Et j’y ai pris goût ! Depuis la Suède je suis partie sur la route des vins d’Alsace, j’ai longé le Danube pour retourner à ma ville d’Erasmus, Budapest, et plus récemment, je suis rentrée chez mes parents en Bavière depuis Strasbourg. Ce qui me plaît particulièrement lors de ces escapades, c’est de redécouvrir des chemins que je prenais avant en voiture ou en train. J’aime le fait que changer de mode de transport rend plus créatif dans la planification de voyages, mais aussi les rencontres qui se font sur le chemin et ce sentiment d’être hors du temps lorsque je suis en mouvement. J’ai envie de remercier Romina de m’avoir envoyé ce « Save the date » en janvier 2023 : tack så mycket Romina !

*Je suis consciente qu’il y a plus vert que le ferry, mais je n’ai pas entamé ce voyage dans l’optique de jouer l’écolo parfaite. Il faut bien commencer par des petits pas. 

Note de POW France : Le ferry reste une meilleure alternative à l’avion pour plusieurs raisons, de son potentiel de décarbonation au fait qu’il est pris plus souvent sur de plus petites distances, comme ici dans l’aventure de Zoé. Si le sujet de l’impact du ferry vous intéresse et que vous voulez savoir comment calculer son impact, un article ici

Une saison sans avion  le témoignage de Coline Ballet-Baz

Une saison sans avion le témoignage de Coline Ballet-Baz

Le récit de Coline

Cela faisait quelques années que l’envie de ne plus prendre l’avion me trottait dans la tête, par conviction écologique. Et j’ai décidé au début de cette saison d’hiver 23/24 de mettre cette envie en pratique, pour voir par moi-même si tous les freins pré-supposés à cette démarche étaient fondés, ou pas : peur de mécontenter certains sponsors, de manquer certaines opportunités pour filmer ou de ne plus être invitée sur certains évènements importants… Grosso modo peur de ne plus pouvoir continuer ce métier en arrêtant de prendre l’avion.

Au final cette annonce a été très bien reçue par les marques et personnes avec lesquelles je travaille, la saison a été remplie de tournages pour divers projets dans nos merveilleuses Alpes (qui plus est bien enneigées cette saison !), le budget et la fatigue dus aux longs trajets en avion et décalages horaires qui s’en suivent ont été remplacés par plus de temps en montagne et sur les skis 🙂

Loin de moi l’envie de porter un jugement sur les personnes qui voyagent en avion avec ce texte, nous n’avons pas tous.tes les mêmes réalités, je l’ai moi-même beaucoup pris à l’époque des compétitions internationales, et surtout le système écocidaire qui ne prévoit pas de taxe sur kérosène des avions, fait qu’il est malheureusement souvent beaucoup plus abordable de prendre l’avion plutôt que le train. POW a fait un post sur le comparatif train/avion, à partir d’un rapport de Greenpeace.

Mais cette démarche fait sens pour moi à plusieurs niveaux : diminuer mon bilan carbone de femme française bien au-delà des limites qui pourraient être fixées pour rester dans les Accords de Paris 1 ; ralentir le rythme parfois trop effréné de nos vies occidentales ; apaiser un peu les contradictions environnementales liées à ma pratique professionnelle du ski (il en reste encore !) ; apprendre à plus connaître les montagnes autour de chez nous, leur nivologie, leur évolution au fil d’une saison d’hiver ; diminuer la logistique et les coûts énormes liés aux déplacements en avion ; rêvasser en musique derrière la vitre d’un train plutôt que d’attendre dans les files interminables des contrôles de bagages… 

Envisager les futures saisons de cette manière me rend très heureuse et apaisée, continuer à prévoir des tournages pour le ski et des aventures en montagne dans un périmètre accessible en train ou en voiture, en réduisant peut-être la fréquence de ces voyages et en prenant plus de temps pour le local… ce qui ne rendra les périples restants que plus savoureux !

Comparaison par POW du bilan carbone des trajets de Coline sur les deux dernières saisons :

Sur les 2 saisons, des trajets en voiture pour un total de 500km environ ont été effectués

Saison d’hiver 2022/2023

– Train : A/R de Grenoble à Innsbruck (798km) : 2,34kg CO2eq en TGV

– Train : A/R de Grenoble à Saint Anton Am Arlberg (767km) : 2,25 kg CO2eq en TGV

– Avion : A/R à Whistler (Canada) (8313km) : 1264 kg CO2eq

– Avion : A/R de Lyon à Tromso (Norvège) (2770km) : 520kg CO2eq

TOTAL : 1788,59 kg CO2eq

    Saison d’hiver 2023/2024

     – Train : 3 A/R de Grenoble à Innsbruck : 3 x 2,34 kg CO2eq en TGV = 7,02 kg CO2eq

    TOTAL : 7,02 kg CO2eq

    Le Mot de POW 

    Comment prendre la parole en tant qu’athlète sur des enjeux environnementaux, quand on n’est pas parfait ?

    Une large question auxquelles une réponse simple convenant à tout le monde n’existe sans doute pas pour des personnes qui vivent des ces pratiques, face à une audience plurielle. Le problème, c’est qu’en l’absence de réponse unique, l’issue est souvent celle de ne pas le faire. Ne pas prendre la parole malgré une envie, malgré des convictions, malgré un oeil alerte sur les changements qui ont lieu.
    Alors comment on fait ? Chez POW, on pense que notre rôle, c’est à la fois d’être présent et alerte pour pointer du doigt les comportements et manquements vis-à-vis des enjeux climatiques des uns, tout se tenant disponible pour accompagner chaque volonté de prendre la parole et d’évoluer avec sincérité des autres.
    La clé pour débloquer un tel dilemme : la transparence.

    Dans un monde où les réseaux sociaux sont omniprésents – que cela nous plaise ou non – prendre la parole sur des pratiques et engagements écologiques est essentiel, pour contrebalancer l’influence néfaste pour le climat de personnes sans connaissances ou sans scrupules. Récemment, nous étions avec la chercheuse Garance Bazin lors de la Convention POWpulaire du mois de mai, qui a publié une étude nommée : «EN MODE AVION» L’emprise de la publicité et des influenceurs.
    Elle démontre comment l’impact des réseaux sociaux font affluer les mauvaises pratiques, même chez des publics plutôt sensibilisés aux enjeux.
    L’idée dans tout ça, ce n’est pas que les athlètes remplacent les instagrameurs voyages, mais d’accepter collectivement que des personnes non parfaites prennent la parole malgré le fait que ces derniers prennent encore l’avion, que ce soit pour parler de leurs pratiques quand elles apparaissent plus vertueuses, ou quand il s’agit de porter une voix plus forte en faveur de mesures écologiques, comme la taxation du kérosène et le développement du ferroviaire.
    Oui, quand on fait des efforts au quotidien, on ne veut pas qu’un ou une athlète viennent “donner des leçons”. Mais ce n’est pas l’intention de la plupart des personnes avec qui échangent POW, bien au contraire. Cet aspect est si souvent une crainte, que c’est un frein à la moindre prise de parole.
    Aujourd’hui, il ne faut pas réclamer de la perfection dans les efforts, mais de la transparence et de la sincérité. Si ces critères sont réunis, il est parfaitement entendable qu’un individu dénonce l’impact de l’avion qui est impossible à remettre en cause (et chez POW le sujet de la mobilité, debout sur la table que sous le tapis) et des politiques publiques qui ne vont pas dans le bon sens. On peut parfaitement dénoncer que le kérosène ne soit pas taxé, tout en prenant l’avion car encore nécessaire ou compliqué à éviter pour des professionnels.
    POW s’engage à accompagner chaque athlète qui souhaiterait être accompagné dans une démarche de prise de parole. On a vraiment besoin que toutes les énergies sensibles à ces questions se battent dans le même sens, que chacun accepte de jouer les cartes qu’il a en main.

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    1. Selon le rapport Faire sa part de Carbone 4 par exemple, est mentionné le chiffre de 2 tonnes CO2eq, mais ce n’est pas un chiffre exact à atteindre, mais plutôt un cap pour se rendre compte que nos empreintes actuelles ne sont pas compatibles .

    Exemples de victoires Européennes !

    Exemples de victoires Européennes !

    L’une des raisons principales qui nous a motivé à créer la campagne RIDE BIKE CLIMB VOTE avec POW Europe, c’est que le Parlement Européen est vraiment une clé pour l’environnement, un endroit où l’on peut obtenir des victoires ! Ces dernières années le Parlement Européen est monté (doucement mais sûrement on l’espère) en puissance sur les sujets environnementaux. Mais il reste énormément à faire et l’équilibre est fragile à l’approche de ce nouveau mandat, alors on vous propose de faire un focus sur une poignée de victoires récentes avec des pistes de batailles que l’on espère remporter/faire avancer dans les années à venir. De quoi (se) motiver autour de soi à aller voter dimanche !

    La Loi Restauration de la nature

    Elle fixe comme objectif de restaurer au moins 20% des terres et des mers de l’UE d’ici 2030 et l’ensemble des écosystèmes ayant besoin d’être restaurés d’ici 2050. Elle devrait permettre de “restaurer les écosystèmes dégradés dans tous les pays de l’UE, de contribuer à la réalisation des objectifs de l’UE en matière de climat et de biodiversité et d’améliorer la sécurité alimentaire.”
    Pour aller plus loin

    L’interdiction de la vente de véhicules thermiques d’ici 2035 
    Si cela paraît loin, l’interdiction de la vente de véhicules thermiques est une bonne nouvelle, et un marqueur fort pour la transition de l’automobile mais plus généralement pour la transition des transports.
    On aura l’occasion d’en reparler chez POW, mais beaucoup de choses peuvent se passer d’ici là. La mesure est remise en cause par beaucoup de gens, et si des victoires peuvent s’obtenir, elles peuvent aussi se perdre si la tendance au Parlement bascule dans le mauvais sens.
    Pour aller plus loin 

    L’inscription du crime d’écocide dans la législation européenne

    Cette directive est un symbole fort et un marqueur juridique majeur et inédit.
    La directive o
    blige les Etats membres à condamner pénalement une gamme étendue d’infractions, comme le commerce illégal du bois ou l’épuisement des ressources en eau. Cela peut aller jusqu’à 5% du chiffre d’affaires annuel ou 40 millions d’euros.
    Votée le 27 février, c’est encore trop récent pour observer la moindre conclusion puisque les Etats membres ont 2 ans pour transposer ces règles dans leurs législations nationales.
    Pour aller plus loin

    La résolution contre l’exploitation minière des fonds marins en Norvège

    Un sujet loin de la montagne, mais qui est l’un des symboles incarnant le plus au niveau européen une victoire citoyenne. Car c’est bien grâce à une mobilisation majeure d’ONG et de citoyens que le sujet a pu être présent sur la table et que la bascule s’est faite.
    Le Parlement Européen a voté en faveur d’une résolution sur la décision de la Norvège d’autoriser l’exploitation des fonds marins (qui n’est pas membre de l’Union Européenne). Tous les pays sont appelés à soutenir un moratoire internationale. 
    Si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à suivre des acteurs au coeur du sujet comme l’ONG Bloom. Récemment, une coalition citoyenne pour la protection de l’océan s’est créée.
    Pour aller plus loin 

    Ce ne sont que quelques exemples, des victoires il y en a eu d’autres. Surtout, on en attend encore beaucoup dans les années à venir ! Quelques exemples de sujets sur lesquels le Parlement Européen a le pouvoir

    Sur le transport, notre sujet phare, le Parlement peut faire beaucoup de choses, avec le pouvoir de faire avancer les choses à l’échelle de tous les pays pour davantage de justice sociale (comme sur les taxes) ou davantage de synergie (comme sur les trains pour le report modal).
    Dans les années à venir, on plaidera pour :

    – Une taxation du Kérosène des avions pour investir des milliards dans des transports moins carbonés et rééquilibrer la balance avion vs train

    – Soutenir massivement le transport ferroviaire en Europe, notamment pour que l’on voit émerger un réseau de train de nuit bien plus important

    Le Parlement, c’est aussi le pouvoir d’agir à grande échelle pour une justice sociale plus juste en taxant les ultras riches, les superprofits et les pratiques les plus polluantes qui vont avec (jets privés, yachts, produits de luxe).
    C’est aussi la possibilité d’interdire définitivement les PFAS, le Glyphosate et autres produits dangereux. Le Parlement Européen a un réel impact nos vies, malgré l’inertie de ces décisions ou l’opacité sur ce qu’il s’y passe.
    Les années à venir seront décisives, beaucoup d’objectifs sont à atteindre pour 2030. Le Parlement qui sera élu ce dimanche, c’est donc celui qui fera en sorte que ces objectifs soient atteints ou non d’ici la fin de la décennie. De quoi se motiver pour mettre le bureau de vote sur le trajet de sa balade dimanche non ?

    Dernière chose : en tant qu’ONG, beaucoup de choses se jouent. Quoi qu’il arrive, le travail de POW et de toutes les assos continuera. Mais ce dimanche, on a l’occasion de se faciliter un tout petit peu le travail. On ne va pas choisir qui fera ou ne fera pas. On va choisir avec qui on va discuter ou contre qui on va devoir se battre dans les 5 années à venir.

    Elections Européennes : les meilleurs arguments pour aller voter

    Elections Européennes : les meilleurs arguments pour aller voter

    Elections Européennes : les meilleurs arguments pour aller voter

    Le 9 juin auront lieu les Élections Européennes, une échéance majeure pour la suite de la décennie et d’une importance colossale pour les sujets environnementaux. Si vous nous suivez depuis un moment, vous savez que chez POW on assume clairement se mêler de la politique : on encourage au vote, on parle des scrutins, on pointe notre doigt sur les (in)actions politiques, on sollicite, on interpelle et on donne des outils à la communauté lorsqu’une occasion sur un sujet se présente pour que vous puissiez nous aider et agir avec nous. La raison à tout cela est simple : l’écologie est politique. Alors on le fait toujours de façon non-partisane, c’est-à-dire que jamais on ne prônera un parti en particulier. Chacun vote avec ces convictions, et on se dit que si vous nous suivez, on en partage un certain nombre ! Mais si l’on ne parle pas des échéances politiques, on ne se focalise que sur les petits gestes individuels, une direction qui n’est pas la nôtre. C’est pour ça qu’aujourd’hui, on vous partage une batterie d’arguments pour vous convaincre ou vous aider à convaincre autour de vous de l’importance des Elections Européennes !

    • ➡️ Les prochaines Européennes auront lieu à la fin de la décennie, donc c’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de décider qui va voter les législations européennes. Ce qui se joue le 9 juin aura un impact durant des années. Quand on sait que chaque jour compte dans la lutte contre le réchauffement climatique…
    • ➡️ C’est au Parlement Européen qu’on a eu les plus grandes victoires en faveur du climat ces dernières années. Alors que ce n’est pas la joie à échelle nationale, avoir une Europe qui pousse un peu l’ambition climatique, ce serait loin d’être du luxe… Les victoires, on vous en parle bientôt sur nos réseaux et ici dans un nouvel article!
    • ➡️ Les Elections Européennes donnent souvent place à une abstention très forte. Une raison de plus pour se mobiliser ! moins de gens votent, plus notre vote a du poids ! En plus, contrairement à la présidentielle, ici on vote pour des listes. Selon chaque pourcentage, chaque liste aura (sauf si en-dessous de 5%) un certain nombre d’eurodéputés. Ce qui veut dire que chaque vote peut faire pencher la balance pour qu’il y ait un député de plus d’un côté, un de moins de l’autre… Ce qui est d’autant plus important que souvent les votes sont très serrés au Parlement !
    • ➡️ En France, notre vote a un poids énorme puisqu’on est le 2ème pays à élire le plus d’eurodéputés derrière l’Allemagne, avec 81 élus (On en parle dans un post Instagram dédié ici). On représente sans doute le pays qui a le plus d’influence en Europe dans les échanges. Ce serait mieux de ne pas y envoyer trop de gens qui se fichent royalement du climat non ?
    • ➡️ On estime à 190 millions de personnes faisant partie de ce qu’on pourrait appeler “la communauté outdoor” en Europe. C’est environ le nombre de personnes qui ont voté en 2019. Les passionnées de montagnes, de forêts, d’océans, sont largement suffisamment nombreux pour faire pencher la balance dans la direction de la protection de ces espaces naturels. Suffit de se motiver les uns et les autres !

    Des arguments, il y en a encore d’autres ! Jusqu’à la veille du 9 juin, on va tâcher de partager du contenu sur les réseaux pour essayer de convaincre un maximum de personnes de se déplacer aux urnes pour voter en faveur de gens qui défendent le climat. Pour ça on a besoin de vous, alors partagez autour de vous !

    N PY récompense l avion et ignore le train

    N PY récompense l avion et ignore le train


    On passe parfois à côté d’infos qui méritent l’expression de notre mécontentement citoyen : cet hiver, N’Py (un groupement de 8 stations dans les Pyrénées) proposait d’offrir 2 jours de forfait de ski aux personnes prenant l’avion de Paris à Tarbes grâce à un partenariat avec l’aéroport de Tarbes/Lourdes et la compagnie Volotea.
    Une offre lunaire, à l’heure où les rapports s’enchainent les uns après les autres, pour montrer à quel point nous fonçons dans le mur, à quel point chaque hiver est pire que le précédent…

    Si certains pourraient défendre ça en expliquant que ça ne représente pas un si “grand” nombre de personnes, l’offre nous fait bondir pour 2 raisons principales : 
    – l’empreinte des personnes venant en avion par rapport à si elles venaient en train est quand même majeur
    – surtout, le symbole est catastrophique

    Pendant que l’on se bat pour que les choses avancent en terme de mobilité, que le réseau ferroviaire s’améliore, que l’on alerte sur l’impact des transports qui ne faiblit pas… Voir de telles offres constitue un déni de la réalité scientifique. 
    Il y a quelques semaines, nous partageions un article sur la situation dramatique des glaciers pyrénéens et leur rôle de lanceurs d’alerte. il faut croire que même les stations les plus proches n’entendent pas les cris de ces derniers.

    Mais passé l’indignation, on s’est dit qu’il fallait agir et partager cette dernière aux acteurs du terrritoire. On a écrit une lettre ci-dessous invitant au dialogue et au changement sur ce sujet, envoyée il y a plusieurs semaines. 
    Nous n’avons cependant pas encore eu de réponse, malgré des retours d’acteurs du territoires nous partageant que des stations de N’PY n’étaient pas au courant de l’initiative, et qu’un dialogue avait commencé en vue de l’hiver prochain.

    Alors pour nous aider à faire réagir, vous pouvez déjà écrire via leur formulaire de contact pour les interpeller (interpeller ne veut pas dire insulter, restons bienveillants et portons un message constructif), afin de partager à N’PY ce que vous pensez de l’initiative et ce que vous aimeriez voir être mis en place. Et si vous êtes sur le territoire, n’hésitez pas à solliciter les élus/professionnels des stations concernées.