MEET OUR RIDERS :  Martin Kern

MEET OUR RIDERS : Martin Kern

On présente régulièrement des athlètes de la Riders Alliance. Ce mois-ci c’est au tour de Martin KERN, un ultra trailer amoureux de la montagne. Il nous raconte son parcours et pourquoi il a rejoint POW France.

@Simon Pouyet

« C’est principalement en me baladant que je prends conscience du réchauffement climatique et de la pollution sur les chemins. Je suis plutôt concerné de pouvoir en profiter le plus longtemps possible, mais aussi de le conserver pour les générations futures, c’est pour ça que j’ai décidé  de changer mon mode de vie. 

@Simon Pouyet

Aujourd’hui je fais de la compétition en ultra trail et cela m’amène à voyager partout dans le monde. Malgré cela je pense qu’il ne faut pas culpabiliser sur le fait que nos pratiques peuvent parfois être contradictoires. On peut compenser avec l’envie d’agir favorablement pour le climat en gardant en tête que chaque petite action est utile. C’est important pour moi de faire partie de la Riders Alliance pour affirmer mes convictions et élever ma voix pour éveiller les consciences.

J’ai grandi à Marseille et été élevé par 2 férus de sports outdoor qui m’ont emmené à droite à gauche, de massifs en massifs, dès mon plus jeune âge. J’ai pratiqué beaucoup de sports en compétition jusqu’à trouver ma passion dans la course à pied.

Par la suite j’ai poursuivi mes études dans l’ingénierie en passant par les classes préparatoires, puis une école d’ingénieur dans le Nord de la France. Après un début de carrière en Chine puis en Angleterre, c’est finalement à Toulouse que j’ai posé mes valises. J’y découvre le trail, plus particulièrement en Ariège où mon désir de m’évader en montagne s’accentue. Fatigué par les heures passées derrière un bureau, je décide en 2016 de déménager en Nouvelle-Zélande, pour me rapprocher de la nature.

Mais encore une fois, après le travail, je devais rouler des bornes tous les weekends pour m’évader et continuer à rêver ! C’est à ce moment que je contracte le virus du trail running, prenant part à un maximum de courses locales. Désormais passionnés par les efforts d’endurance, je rentre en France en 2019 pour établir mon camp de base à Vallouise et décide de profiter d’une année sabbatique pour me ressourcer et pratiquer la montagne un maximum. Je remporte en 2019 le Swiss Canyon Trail, la 6000D puis me classe 12ème de l’UTMB et 5ème de la diagonale des fous à la Réunion.

@David Gonthier

En m’engagent sur des projets dans l’industrie de l’énergie sur le bassin Grenoblois, j’ai repris mon activité professionnelle mais cette fois plus besoin de parcourir beaucoup de kilomètres en voiture, tout se fait en vélo. Je n’ai qu’à ouvrir ma porte pour m’évader, en quelque sorte.

@Laure Desmurs

J’ai quelques projets majeurs pour les prochaines années :

  • Continuer à performer sur les trails tout en considérant mon impact écologique, de ce fait réduire un maximum mon empreinte carbone dans mon activité.
  • Un court métrage sur le trail : Rallier à pied la Mecque du trail mondial, Chamonix à la maison, Briançon, par le GR5. La thématique est de couvrir les 202km,  13000m+ en semi-autonomie à 3 (avec Baptiste Robin et Grégoire Curmer ). Ainsi, on se rapprochera des valeurs originales du trail en limitant les points d’assistances puis en effectuant cette traversée avec l’esprit de cordée que l’on retrouve en montagne.
  • Un long métrage sur le trail alliant les différents trailers du team Arc’teryx avec comme but de faire découvrir aux autres notre terrain de jeu en gardant à l’esprit de rester local. »
MEET OUR RIDERS :  Martin Kern

Rencontre avec la Green Session

Depuis quelques semaines, on échange pas mal avec la Green Session, et on se rend compte que nos actions se rejoignent. La Green Session est un media/communauté/boutique de vente en ligne tourné vers les sports de glisse, chez POW on est une asso focalisée sur le ride en montagne, en somme nos objectifs convergent vers la protection de nos terrains de jeux, de la nature. On a interviewé Pierre Barbez, un Green Rider, fondateur du projet.

POW France : Peux tu te présenter en quelques mots ?

Pierre Barbez : Je m’appelle Pierre, j’ai 37 ans. Après avoir vécu quelques années à l’étranger, il y a deux ans je suis venu m’installer avec ma compagne, mes deux enfants, nos poules et nos moutons du côté de Nantes. Entre la fin de mes études et ce déménagement à Nantes j’ai eu une vie professionnelle qu’on pourrait qualifier d’intense, passionnante mais … dévorante à tous points de vue (beaucoup de déplacements et de stress) et au final avec peu d’intérêt pour le bien collectif.
Il y a deux ans, on a donc pris la décision de changer radicalement de vie, en s’installant à la campagne et en quittant mon ancien job pour m’investir dans la création d’un média, La Green Session.

Comment es-tu arrivé dans le monde de la glisse (en mer) et quels sports de pratiques-tu ?

J’ai commencé la glisse à la montagne. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui avaient les moyens de nous emmener au ski une semaine par an. J’ai donc fait mes débuts sur des skis à Valmorel, dans les Alpes. Comme on est allés tous les ans dans la même station, à un moment j’ai voulu essayer autre chose, j’ai “sacrifié” une semaine de ski pour passer au snowboard. J’en ai fait quelques années avant de revenir au ski.
Et puis il y a quelques années je me suis mis au kitesurf.

Peux tu nous raconter ta meilleure session ?

Ce n’est pas évident d’en sortir une en particulier… Pour moi une bonne session n’a pas besoin d’être dans un cadre idyllique, avec des conditions tiptop (même si ça aide !). Car avant tout une session c’est du partage. Celle où tu navigues en regardant ce que font les copains, ça challenge, ça motive, ça peut aussi bien faire rire et puis … ça permet de faire un débrief de folie avec quelques bières. Ces sessions sont souvent au pied de chez soi, pour moi c’est à Quiberon, en Bretagne.

Au fil de ta pratique sportive, as-tu remarqué des changements dans le paysage de tes spots préférés ?

Pour la montagne c’est dur à dire parce que je n’y suis que quelques jours par an. En regardant les conditions (de loin) j’ai quand même l’impression que l’enneigement est beaucoup plus incertain. En ce qui concerne la mer et plus particulièrement les plages, chez moi dans le Nord (je suis originaire de Lille), il y a certains endroits où les blockhaus, qui étaient à des centaines de mètres de la mer quand j’étais petit, ont maintenant les pieds dans l’eau.

Est-ce que cela t’a poussé à changer des aspects de ta pratique ?

Oui. Depuis environ 3 ans, j’ai petit à petit pris conscience de mon impact, et je me questionne de plus en plus sur mes gestes, mais aussi et surtout ma façon de consommer.
Dans ma vie de tous les jours, j’ai déménagé à la campagne, j’ai changé de travail, je mange de moins en moins de viande, je cultive mon potager …
Au niveau de ma pratique sportive, je ne prends plus l’avion, je répare au maximum (c’est incroyable tout ce qui est réparable… même si ce n’est pas toujours moins cher), j’achète d’occasion et lorsque je ne trouve pas, je vais chercher un produit qui sera le plus éco-conçu et local possible… ça prend un peu de temps, mais ça évite aussi les achats impulsifs qui au final… trainent au fond du garage !

As tu remarqué des changements chez d’autres pratiquant.es ?

Oui, je rencontre de plus en plus de personnes qui ont décidé de consommer différemment. Qui se questionnent, chacun à leur rythme, avec leurs sensibilités et leurs moyens. Généralement ils commencent par du ramassage sur les plages, et puis ils se rendent compte que tout ce qu’on y trouve vient de notre caddie. Et ça implique des changements dans les habitudes de consommation, avec du vrac, du bio, du local.
Ce qui m’a le plus marqué dernièrement c’est un coach de kitesurf assez connu en France qui a annoncé que dans les mois à venir il donnerait 70% de ses cours en France, alors que ces dernières années c’était plutôt 90% à l’étranger. Pourquoi ? Parce qu’il se sentait « con » lorsqu’il prenait l’avion. Pour moi ça montre un énorme changement dans les mentalités. Ce genre de déclaration va avoir un effet boule de neige.

Quels conseils peux tu donner aux rider.euses qui veulent réduire leur impact sur l’environnement ?

Le seul conseil que je puisse donner c’est d’être curieux. De se renseigner, de croiser les sources, de trouver son propre équilibre. C’est difficile de changer du tout au tout en quelques semaines. Cela prend un peu de temps, mais plus on se renseigne, plus cela devient évident.
On commence toujours par des petits gestes, et puis on en fait de plus en plus, on inspire notre entourage (amis, famille, voisins), on les embarque avec nous, c’est ça l’effet boule de neige … jusqu’au jour où on est suffisamment nombreux à vouloir un changement et que cela se reflète dans les urnes, avec l’élection de personnes qui ont les mêmes convictions et qui pourront faire bouger les choses à une autre échelle.
Ah aussi autre conseil, venez lire les articles de La Green Session 😉 on y décrypte les impacts des riders et on propose des alternatives concrètes !

Comment est née l’idée de la Green Session ?

L’idée est née il y a un peu plus de 2 ans avec Vincent. En fait c’est un mélange de trois éléments :

  • la volonté de donner du sens à notre travail
  • des convictions écologiques et sociales fortes
  • la passion pour l’outdoor et plus particulièrement les sports de glisse

Et au final ce qui avait le plus de sens pour nous c’était d’aider les riders à préserver nos terrains de jeux.
En creusant on s’est vite rendu compte que tout était lié à nos modes de consommation. Si je pollue avec mon achat ici, ça se retrouvera à un moment ou à un autre sur mon spot (disparition des plages, montées des eaux, moins de neige, pollution chimique, bactérienne, … ).
On a initié le projet avec une boutique en ligne qui propose une sélection de produits éco-responsables pour les riders. Ainsi on a focalisé nos efforts du début sur le « consommer mieux ». Rapidement on a voulu donner une autre dimension au projet en axant notre travail sur le « consommer moins ». La Green Session est désormais un média dont l’objectif est d’aider les riders à changer leur mode de consommation pour à la fois réduire leur impact mais également inspirer leur entourage à en faire autant.

Pierre et Vincent, les deux fondateurs de la Green Session

Peux tu nous présenter la Green Session et ton implication ?

La Green Session c’est un média indépendant (nous ne sommes payés par aucune marque !) qui permet de sensibiliser les riders à la préservation de nos terrains de jeux. Notre communication est principalement axée sur le consommer moins mais mieux.
À travers nos articles, on décrypte les impacts des produits utilisés par les riders (veste de ski, baselayer, planche de surf, etc…). Pour nous c’est l’étape la plus importante. Pour pouvoir réduire, il faut avant comprendre nos impacts. Puis on propose des alternatives et des conseils comme la réparation, l’occasion et enfin en dernier recours l’achat éco-responsable.
La Green Session c’est également et surtout une communauté de plus de 3 000 riders qui partagent les mêmes valeurs que nous. Nous échangeons avec eux tous les jeudis grâce à notre newsletter et c’est un pur bonheur !
En parallèle de notre activité de média, on s’implique également dans des projets qui ont du sens par rapport à notre concept de glisse éco-responsable. On travaille notamment en ce moment sur un projet de poncho de surf upcyclé, Ponchouille. L’objectif est de proposer une alternative éco-responsable aux ponchos de bain fabriqués à des milliers de kilomètres avec des matières premières gourmandes en eau et en pesticides. Ponchouille sera fabriqué en Bretagne dans un ESAT à partir de serviettes de bain récupérées. 

Pierre en Ponchouille

Comment les riders peuvent-ils aider la Green Session ?

Il y a plein de façons de participer activement à La Green Session. Il y a quelques semaines on a justement écrit un article dans lequel on a listé toutes les façons pour un rider de s’impliquer dans le projet.
Ça va de l’inscription à la Newsletter, jusqu’à la rédaction d’un article de blog ou la mise en relation avec d’autres personnes (riders, medias, influenceurs…). Il y en a pour tous les goûts et toutes les compétences !

MEET OUR RIDERS :  Martin Kern

Confinement – les initiatives porteuses d’espoir #2

par Alya Giolitto

Alors que le 11 mai lançait le coup d’envoi d’une première phase de déconfinement, nous retrouvons petit à petit nos modes de vie et ré-apprenons à sortir. 

Déconfiné.es oui, mais pour aller où? Et pour faire quoi?

Ainsi se pose la question de l’après, du monde post-covid-19 et de la forme que nous souhaitons lui donner. Il semblerait que, de cette pause forcée, une prise de conscience collective a émergé. La prise de conscience d’une nécessité de réajuster le cap et de transitionner d’un système de croissance illimitée au modèle épuisé vers une économie durable. Donnons nous les moyens de nos ambitions et servons nous de ce tremplin pour nous ré-inventer!

Heureusement, de nombreux.ses acteur.trices oeuvrent à favoriser le changement, et puisqu’on peut enfin sortir ce mois-ci, voici un tour d’horizon des porteur.ses d’espoir de la mobilité.

Le funiculaire qui relie Bourg Saint Maurice aux Arcs sera gratuit cet été

Près de la moitié de nos émissions nocives provient de l’industrie, des transports et des bâtiments. Comment limiter les émissions de plus de 1,5 milliard de voitures énergivores en circulation dans le monde? La gestion de la mobilité dans la lutte pour la protection de l’environnement est un enjeu qui nous tient particulièrement à cœur au sein de POW.

  • TOU.TES À VÉLO – L’arrêt brutal de la quasi-totalité des transports a eu pour effet direct une diminution des émissions de certains gaz à effet de serre et une amélioration de la qualité de l’air. Pour éviter un renversement de la tendance à la sortie du confinement, le gouvernement a décidé de lancer son plan vélo, doté d’une enveloppe de 20 millions d’euros pour faciliter la pratique du vélo  et éviter un retour massif à la voiture en réponse à un prévisible délaissement des transports en commun. 50 euros sont disponibles pour chaque citoyen souhaitant remettre en état son vélo. Pas de frais à débourser, le réparateur se fait directement payer par l’Etat.
    La liste des réparateurs référencés est disponible sur le site de la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB), à l’origine de l’initiative. Également prévu dans le plan vélo,  le financement de places de stationnement temporaires, la mise à disposition de formations pour apprendre ou réapprendre à rouler à vélo et l’instauration dans le secteur privé du forfait mobilités durables.
  • COUP DE PÉDALE AUTORISÉ – En sus du plan vélo annoncé par la ministre de la transition écologique et solidaire, et  grâce au recours  de la FUB, le conseil d’État a émis la directive suivante : Le gouvernement doit indiquer publiquement que le vélo est autorisé durant la crise. “Oui, le vélo est une solution de mobilité particulièrement utile pour faire face à tous les enjeux actuels, qu’ils soient sanitaires ou environnementaux”, exprime la FUB. Ces mesures vont dans le bon sens, celui de la mobilité durable et non polluante, terrain sur laquelle la France  dispose d’une très grande marge de progression. 60% des trajets français ne dépassent pas les 5 km alors que l’usage du vélo ne concerne que seulement 3% des déplacements français contre 28% pour nos voisin.es néerlandais.es et 12% en Belgique.
  • LA MONTAGNE, ÇA VOUS GAGNE – L’été dernier, la station Les Arcs repensait entièrement son funiculaire pour le rendre 100% électrique. Il est accessible depuis Bourg Saint Maurice et doté de vitres panoramiques offrant une vue spectaculaire sur la vallée. Cet été la station offre la possibilité de l’emprunter gratuitement du 4 juillet au 29 août. Le funiculaire permet d’accéder depuis Bourg Saint Maurice au premier site d’altitude: Arc 1600, le tout en seulement 7 minutes. Accessible depuis la gare TGV de Bourg Saint Maurice, il positionne les Arcs comme une station entièrement accessible sans voiture. Une façon propre de se rendre en montagne hiver comme été.
  • AVENTURES SANS VOITURE – Et si l’initiative des Arcs donne envie d’aller plus loin, voici une sélection de 10 films à voir pour découvrir les Alpes en mobilité douce. Le preuve qu’il est possible d’aller vivre des aventures en montagne sans utiliser de voiture.
  • GÉNÉRATEUR D’AVENTURE – S’il est encore compliqué d’aller gambader en montagne, on peut préparer les aventures à 100 km à la ronde, le site Carte Sortie Confinement se charge de délimiter les contours de notre territoire de jeu. Il n’y a plus qu’à renseigner son adresse du moment et le site génère un rayon de 100 km qui donne la part belle aux parcs nationaux largement représentés! En espérant que ces initiatives donnent envie de participer à la construction d’un monde meilleur, et surtout durable…
Les sentiers du Mercantour, à découvrir sans tarder !
  • ELÈVE TA VOIX – Dans la lutte contre le changement climatique, notre vote et participation au débat politique est aussi, si ce n’est plus, important que notre mode de vie. La crise que nous traversons, de part son caractère mondial, montre l’utilité de l’action citoyenne et la nécessité d’une coopération internationale. Tou.tes les citoyen.nes européen.nes sont invité.es à participer à la fixation d’un objectif de l’Union Européenne plus ambitieux en matière de climat à l’horizon 2030 et sur les actions nécessaires pour réduire plus drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. La consultation est disponible en ligne jusqu’au 23 juin. A vos idées !

Sources

MEET OUR RIDERS :  Martin Kern

Meet our Team : Clément Boivin

On présente régulièrement des athlètes de la riders alliance mais aussi des bénévoles de l’association, et ce mois-ci c’est au tour de Clément Boivin, 19 ans et bénévole POW France depuis 3 ans. Il nous raconte son parcours, pourquoi il a rejoint POW et ce qu’il fait chez nous.

Étudiant en Médecine et passionné par la protection de l’environnement, c’est dans cette optique que j’ai rejoint POW après avoir rencontré Suzie, notre responsable bénévole, au Snowboard Garden Festival de Grenoble en 2017.

De par mes études, je me destine à veiller au bien-être des personnes et j’estime pour cela que vivre dans un environnement protégé est primordial. À travers mes pratiques sportives en montagne, je me rends compte à quel point ce qu’elle nous offre est formidable, mais aussi à quel point elle est fragile. C’est pour cela que j’ai décidé de m’investir au sein de l’association POW France, dont les valeurs de protection de ce qui est, entre autres notre terrain de jeu, m’ont tout de suite attiré !

Au début de l’aventure je participais à la communication sur les réseaux sociaux, puis je me suis impliqué dans d’autres projets, notamment en lien avec le domaine scientifique que j’espère renforcer dans les mois à venir ! Aujourd’hui, je suis référent du groupe local des Alpes et aussi de celui de l’Isère, où je vis. À travers ce rôle, c’est vraiment génial de pouvoir accompagner les néo-bénévoles à accomplir leurs envies de faire avancer les choses et de voir l’effervescence qu’il y a autour des valeurs et objectifs de POW !

Faire partie de cette communauté, c’est se sentir impliqué dans un mouvement de passioné.es du milieu montagnard, dans un réseau qui regarde en avant pour préparer le futur de nos pratiques. C’est aussi faire des rencontres et échanger avec des gens qui partagent les mêmes idéaux, la même passion et ça, ça motive un max ! 

J’essaie de faire connaître nos actions dans mon entourage, car c’est tou.tes ensemble que nous arriverons à faire bouger les lignes, alors n’hésitez pas à nous rejoindre !

MEET OUR RIDERS :  Martin Kern

Confinement – Retour sur des initiatives porteuses d’espoir

par Alya Giolitto

Les cimes enneigées de l’Himalaya, visibles dans un rayon de 200km.

Alors que la crise sanitaire perdure, l’heure est plus que jamais à  l’entraide et à la solidarité. 

De cette pause imprévisible émergent de belles initiatives, porteuses des valeurs qui nous sont chères et qui préparent, nous l’espérons, l’après-confinement, le monde de demain. Un monde tourné vers la réflexion collective, socle d’une société plus juste et d’une économie plus durable, intégrant le respect et la protection de l’environnement comme pré-requis indispensable.

Retour sur quelques initiatives qui ont marqué  le confinement depuis sa mise en vigueur début mars. Acteurs individuels, organismes ou entreprises, voici un tour d’horizon des acteurs de l’espoir. 

ENVIRONNEMENT

  • MONTAGNE – L’arrêt forcé de nos modes de vie traditionnels a engendré une amélioration sensible de la qualité de l’air dans de nombreuses régions du monde, et notamment dans les régions les plus touchées par la pollution. Ainsi l’Inde a observé une baisse significative de ses niveaux de pollution depuis la mise en place du confinement, rendant visibles dans un rayon de 200km les sommet enneigés de l’Himalaya (voir photo ci-dessus) !
  • À VOS VOTES – Depuis le 30 mars, les citoyen.nes européen.nes sont invité.es à donner leur avis sur les objectifs climatiques qu’entend mettre en place la Commission européenne. L’objectif de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2030 en est le point de discussion principal. Rappelons que l’objectif final à “zéro émission nette de carbone” en 2050 est loin d’être atteint.

    POW France encourage chaque citoyen à faire valoir ses droits démocratiques pour demander une réponse politique à la crise écologique. La consultation est disponible en ligne jusqu’au 23 juin. A vos idées et à vos claviers!
  • ACTION POLITIQUE – La convention citoyenne pour le climat, qui avait été créée en octobre 2019, entend conjuguer les réponses à la crise sanitaire et à la crise climatique. Réuni.es par visioconférence, les 3 et 4 avril, les 150 Français.es tiré.es au sort ont transmis au président de la République ainsi qu’au premier Ministre leur « contribution à la sortie de crise », sous forme d’un texte général d’intention et de cinquante propositions de mesures, permettant une sortie de crise combinant le climat, la justice sociale, l’économie et la santé.  Affaire à suivre!
  • LES ONG RÉAGISSENT – 250 ONG sonnent l’alerte sur le sauvetage des compagnies aériennes. Alors que le Gouvernement français vient d’annoncer ses premières mesures de soutien aux compagnies aériennes, la société civile se mobilise internationalement pour poser des conditions au sauvetage du secteur. L’avion demeure le mode de transport le plus polluant, il convient au gouvernement d’exprimer clairement les conditions environnementales et sociales qu’il souhaite imposer en contrepartie des aides qu’il apporte avec l’argent commun. On en parle plus longuement dans ce post.

    Lorsque le confinement sera terminé, chacun pourra mesurer l’importance de Voyager malin, en prenant le train, en faisant du covoiturage, en optant pour les transports publics, en favorisant les activités près de chez soi et en rallongeant ses séjours lorsqu’il faut s’y rendre en avion. On compte sur vous!

SOLIDARITÉ

  • LES MARQUES OUTDOOR SOUTIENNENT LA LUTTE CONTRE LE COVID-19 – Alors que la solidarité est au cœur de la culture outdoor, les marques font appel à leur créativité pour venir en aide aux soignants et contribuer à une réponse d’urgence à la crise sanitaire. Retour sur quelques exemples français et européens de ces belles initiatives!
  1. Le Groupe Millet a lancé la fabrication de blouses en coton homologué, rendant disponibles près de 900 blouses qui vont être réparties dans Centres Médicaux d’Annecy.
  2. Zag skis se mobilise pour les infirmières et infirmiers du Mont Blanc. Depuis Chamonix, la marque souhaite apporter son aide au personnel soignant en récoltant des fonds pour les infirmières et infirmiers des Hôpitaux du Pays du Mont-Blanc à Sallanches.
  3. Decathlon met à disposition des hôpitaux son modèle de masque de plongée Easybreath, transformé en matériel médical. Le groupe a aujourd’hui retiré ses produits de la vente pour le réserver exclusivement aux soignants : c’est au total un stock de 30 000 masques qui sera ainsi distribué.
  4. La Fabrique du Ski et Athletics3D développent un masque FFP2 réutilisable. La marque de ski iséroise, en collaboration avec Athletics3D (impression 3D dans le domaine du sport) a lancé la production dans sa petite usine de Villard de Lans.
  5. La marque de lunettes Milf Sunglasses installée à Annecy a monté près de 250 lunettes de protection pour équiper rapidement le personnel du CHU de Chambéry en charge des malades covid-19.
  6. Pour ne donner qu’un exemple italien, l’équipementier Salewa-Oberalp fournit masques et blouses aux personnels sanitaires et publics et La Sportiva a partiellement rouvert son usine pour contribuer à la production de matériel de protection comme les masques et blouses.
  • LE MONDE DU SPORT S’ENGAGE – Réuni.es dans une tribune qui récolte plus de 150 signatures, les athlètes signataires prônent le sport comme partie intégrante de la construction de notre société de demain. La tribune met en avant les bienfaits de la pratique sportive mais alerte également sur les besoins d’une réforme de l’industrie du sport qui devra se poser comme modèle de la transition sociétale et environnementale. Retrouvez  le mouvement ici: www.lesportdapres.fr

MOBILITÉ

  • COUP DE PÉDALE SOLIDAIRE – Des centaines de coursiers solidaires circulent dans les rues d’Annecy pour venir en aide à celles et ceux qui ne peuvent pas se déplacer. Vous avez un vélo, des sacoches ou un panier, voire un cargo ? Du temps à revendre et l’envie de donner un coup de main à ceux qui ne peuvent pas se déplacer pour faire leurs courses ? Rejoignez « Les coursiers solidaires ». Déjà plus de 400 bénévoles en France. Un bel exemple d’initiative solidaire et éco-responsable!
  • TRANSPORT ÉLECTRIQUE – La société française Navya, spécialisé dans les véhicules autonomes et électriques, a mis à disposition ses minibus sans conducteur pour transporter des tests de dépistage du Covid-19 en Floride vers les laboratoires.

En espérant que ces initiatives vous ont donné envie de participer à la construction d’un monde meilleur, et surtout durable… Il en existe plein d’autres à travers le monde, n’hésitez pas à nous partager les vôtres!!

En attendant continuez de rêver, à la maison pour le moment, bientôt nous sortirons de cette crise plus fort.es, nous l’espérons. 

Et pour vous aider à dessiner les contours de vos prochaines aventures, Outside a mis en ligne une excellente sélection de films d’aventure, en libre accès, sur le ski, le snow, l’alpinisme, l’escalade, la voile, le running, le surf, le vélo, ou l’environnement.

Enfin, pour alimenter les réflexions, deux excellents films qui attestent de l’étendue de la crise écologique et proposent des solutions alternatives (concrètes, locales et réplicables) aux enjeux environnementaux et sociaux :
Foutu pour foutu en streaming ici : https://www.outside.fr/foutu-pour-foutu-film-complet/
Il faut sauver les Alpes : https://www.outside.fr/confinement-il-faut-sauver-les-alpes-le-film-complet-en-libre-acces/

Sources

MEET OUR RIDERS :  Martin Kern

L’avion se remettra-t-il sur les rails ?

par Marie Jammot & Maëlle Schmit

https://pixabay.com/fr/photos/avion-pyr%C3%A9n%C3%A9es-montagnes-neige-708160/

Même si d’après la NASA, le trou dans la couche d’ozone s’est résorbé dernièrement, qu’on se rassure (ou pas) : ce n’est ni grâce à l’homme, ni grâce à l’avion, ce phénomène serait plutôt lié à des conditions météorologiques exceptionnelles. Dans ce contexte de COVID-19, nous observons aujourd’hui que le nombre de vols en Europe a diminué de 90% par rapport à la même période en 2019 et cette diminution est de 70% dans le monde par rapport à janvier 2020. Si l’on rapproche ces chiffres des impacts environnementaux, l’aviation a réduit son émission de 39 kilotonnes de CO2/jour à 3 kilotonnes de CO2/jour.

Cette réduction du trafic représente une perte économique énorme pour le secteur de l’aviation, et menace notamment de nombreux emplois. Face à cette crise, les compagnies aériennes demandent leur soutien aux gouvernements, notamment une suspension des taxes et normes environnementales pour l’après-COVID. Cela revient cependant à investir dans la dégradation du climat, alors que les compagnies aériennes bénéficient déjà de nombreuses exemptions fiscales. C’est dans ce contexte inédit que le collectif StayGrounded, appuyé par plus de 250 organisations mondiales, a lancé la campagne « Save People Not Planes ».

Ils estiment, et nous partageons à 100% leur point de vue, que l’aviation doit accepter des réglementations plus strictes et payer sa juste part de taxes lorsque la crise sera passée. Dès 2019, 7 organisations (le Réseau Action Climat, Greenpeace France, On est prêt, France Nature Environnement, Citoyens pour le Climat, I-boycott, Oui au train de nuit) avaient mutualisé leurs efforts en lançant la campagne Notre Choix, qui vise à mobiliser le grand public sur les enjeux environnementaux liés à l’aviation. 

https://www.pacha-cartographe.fr/le-blog-du-cartographe/trafic-aerien-mondial/

D’après cette campagne, 25 000 avions civils parcourent le ciel en temps normal et le trafic aérien ne cesse d’augmenter, avec de nombreux projets d’extensions d’aéroports. Nous ne pouvons pas être en accord avec une telle évolution lorsque l’on sait que l’avion est le moyen de transport le plus polluant. Un trajet Paris/Marseille en avion est équivalent à 45 Paris/Marseille en train en termes d’émissions carbone (et environ 2 Paris/Marseille en voiture, d’après le comparateur EcoPassenger).

A ces chiffres s’ajoutent la comparaison avec notre crédit de carbone individuel annuel. L’empreinte carbone moyenne d’un français est de 12 tonnes d’équivalent CO2 par an, et pour atteindre la neutralité carbone à l’échelle mondiale, il faudrait la diviser par 6. Un aller-retour Paris/New-York représente à lui seul 2,5 tonnes d’équivalent CO2 par passager.

Pour StayGrounded, cette pause permettrait la transition du secteur : la création d’un système de transport plus respectueux du climat et plus résilient face aux crises futures.

Une lettre ouverte adressée aux gouvernements, associée à une pétition internationale, a été publiée. Ils y demandent :

  • 1. De donner la priorité aux personnes,
  • 2. De créer un système de transport plus respectueux du climat,
  • 3. De mettre fin aux exonérations fiscales de l’aviation.

Malheureusement, malgré les appels des citoyens et de plusieurs organisations de la société civile, dont POW, l’Assemblée Nationale a refusé le 17 avril dernier de conditionner les 20 milliards d’aide publique du « plan de sauvetage des grandes entreprises » à des engagements environnementaux. Plusieurs grandes entreprises polluantes du secteur aérien en seront les bénéficiaires.

Pourtant un amendement proposé par plusieurs député.es prévoyait que « tout soutien aux grandes entreprises [soit] conditionné à la mise en place dans les 12 mois qui suivent son obtention, d’une stratégie interne de réduction de leur empreinte écologique, en conformité avec les objectifs de l’Accord de Paris ». La partie n’est pas finie, plusieurs autres débats auront lieu à l’Assemblée Nationale et ailleurs pour discuter des modalités du plan de relance. La mobilisation pour une sortie de crise juste et durable continue.

Si vous aussi, vous pensez que le confinement est l’occasion inespérée de sonner la transition du secteur de l’aviation, et de conditionner les aides financières prévues pour sauver les compagnies aériennes : ENGAGEZ VOUS à signer la pétition !

L’urgence climatique est plus que jamais présente, et il est nécessaire de prendre des mesures ambitieuses pour y répondre. Ci-après les mots de Sarah Fayolle, chargée de campagne Transports à Greenpeace France « le secteur des transports doit être transformé en profondeur, sans quoi la crise sanitaire risque d’être suivie d’une succession de crises écologiques. Au-delà des aides d’urgence qui doivent d’abord assurer la protection des travailleur.euses, il sera nécessaire de limiter les transports les plus polluants, comme l’avion, et de soutenir la création d’emplois autour de transports plus écologiques, tels que le train ».

https://www.ompe.org/lavion-champion-de-la-pollution/
Crédit photo : Eric Barnabé – Tous droits réservés

Sources

MEET OUR RIDERS :  Martin Kern

Tracer une nouvelle voie

(Forging a new path)

Qu’est ce qui nous manque le plus durant cette période de confinement? Parmi les activités qui ont été suspendues à cause du confinement, quelles sont celles que nous ne voudrions pas voir redémarrer à la sortie de la crise sanitaire? Et pourquoi?

Rejoignez-nous et toute la communauté POW en Europe ce mercredi, 22 avril – le Jour de la Terre – à 19h pour discuter de ces questions et bien d’autres, en live avec Liv Sansoz et Nikolai Schirmer de la POW Alliance, et membre du board POW Europe Rick Wheatley.

Rejoignez-nous et participez à la discussion! On espère pouvoir poser les questions que vous aurez partagées en commentaires directement aux participants.

Et si vous ne pouvez pas être présent.es, nous invitons également toute notre communauté, les athlètes qui nous suivent, les partenaires et bénévoles POW à y réfléchir, discuter et répondre de leur côté et nous faire parvenir le tout.

Côté format, on vous laisse choisir: email, commentaire facebook, instagram, tiktok, message vidéo … votre choix sera le nôtre! N’oubliez pas de taguer @protectourwintersfrance et #newpath pour que nous puissions voir toutes vos idées!

Voici les 5 questions:

  1. Qu’est ce qui vous manque le plus dans cette période de confinement?
  2. Parmi les activités qui ont été suspendues à cause du confinement, quelle sont celles que nous ne voudriez pas voir redémarrer à la sortie du confinement ? Pourquoi?
  3. A l’inverse, quelles activités qui ont vu le jour pendant le confinement souhaiteriez vous voir se prolonger? Avez-vous des idées de nouvelles initiatives à lancer?
  4. Qu’est ce que vous avez appris pendant ces semaines de confinement?
  5. Avez-vous des idées d’initiatives qui pourraient aider les travailleurs, les entreprises et les communautés à créer une société plus durable post COVID-19
©@mnachtschatt

photo: danmilner.com

Meet our Riders : Gaëtan Gaudissard

« Je suis un rêveur, j’aime rêver la vie et vivre les rêves. Mais pour passer de l’un à l’autre cela nécessite beaucoup de temps et de travail. C’est donc l’envie de rêver qui me pousse à aller en montagne et à rejoindre, aujourd’hui, POW France. »

Gaëtan skie 8 mois de l’année sans jamais partir des Alpes et surtout sans jamais s’en lasser. Que ça soit en collant pipette ou en ayant sa plus belle tenue de freeride, pour lui, le plus important c’est d’être là haut, et que ça glisse… VITE ! D’après lui, en restant chez soi, on développe beaucoup plus l’imagination sur la manière de skier et de regarder les montagnes. C’est ce qu’il adore. Il recherche sans cesse de nouvelles lignes ou skie les anciennes de plus en plus vite. Le plus magique c’est que parfois, juste en observant les cartes on peut se retrouver en expédition, quelques vallées à côté, sans même avoir pris sa voiture. C’est ce qu’il essaie de montrer dans sa webserie, Bério, fraîchement lancée avec son acolyte Bastien Vidonne.

Avant tout amoureux de la montagne, c’est avec elle qu’il prend conscience du réchauffement climatique. Soucieux de pouvoir skier le restant de ses jours, il a décidé de changer son mode de vie. Ancien ingénieur dans l’automobile, il vivait le greenwashing autour des SUV (Sport Utility Vehicles) et autres véhicules électriques. Et pour s’échapper de tout ça, il roulait des centaines de kilomètres tous les week-ends pour s’évader, vivre et rêver.

Aujourd’hui, il travaille en tant que charpentier dans une petite PME atypique du pays savoyard. Tout le bois utilisé pour les toits provient de la vallée. Les troncs sont sciés au cœur de l’entreprise, et c’est dans le bâtiment voisin qu’il taille à la main les poutres de la future charpente. Ce métier correspond bien plus à ses valeurs. Loin de la ville, il utilise désormais très peu sa voiture car il n’a plus besoin d’aller loin pour vivre sa passion pour la montagne. Il nous confie qu’il a maintenant seulement besoin d’ouvrir sa porte pour s’évader.

En parallèle de tout ça, il construit ses ruches, son potager et son verger à la recherche d’autonomie. Et pourquoi pas même jusqu’à créer une ferme partagée. Seul l’avenir le dira. En tout cas c’est ce dont il rêve.

Et côté idées, il en a plein d’autres ! En ce moment, il travaille sur deux projets majeurs :

  •  Le premier : Continuer la saison 2 de « Bério ski ». La thématique de la saison prochaine est de partir sur plusieurs jours en autonomie dans la montagne et de profiter des conditions du moment pour faire soit du freeride, de la pente raide ou bien du backcountry.  
  • Le deuxième : Un long-métrage alliant engagement sur les skis et l’environnement. Du beau ski et des belles montagnes pour nous questionner sur la situation climatique. Mais aussi en diffusant des idées pour évoluer à travers cet enjeu majeur.

Et pour finir, il nous cite Gandhi : “Le secret du bonheur, c’est l’alignement entre ce que vous pensez, ce que vous dites et ce que vous faites.”

MEET OUR RIDERS :  Martin Kern

L’appel de la liberté : Retour sur une expo inspirante

Joffrey, photographe d’aventure et aussi documentaire, nous présente une série de photos réalisées au cours de plusieurs immersions dans des peuples nomades au Kirghizstan.

En amont, il avait découvert ces terres par hasard durant un voyage avec des amis vidéastes, et c’est alors qu’il tomba sous le charme de la culture nomade. La découverte d’un aiglier (chasseur à cheval utilisant un aigle royal dressé pour attraper les proies) le marqua, il eut l’idée d’en suivre un et d’en documenter sa vie.

Pour se faire, il fallait aller hors des sentiers battus et touristiques, chercher la pureté nomade. Grâce à ses contacts et une interprète, il rencontre Aman, aiglier accompli.

C’est en décembre 2018 que Joffrey se rend à nouveau au Kirghizstan pour une rencontre informelle en présence d’un interprète. Le but était de déterminer si l’alchimie opérait afin qu’Aman accepte d’emmener Joffrey dans sa famille et consente à partager son quotidien avec le photographe. Le chasseur, dans un premier temps teste le photographe qui lui explique son projet. À la fin de la rencontre, Aman curieux et intéressé, accepte et ils repartent ensemble dans sa ferme.

C’est alors que les premières contraintes arrivent ; la barrière de la langue mais aussi le fait que Joffrey est en captation d’instants en permanence, Aman doit quelque peu s’adapter à la présence d’un photographe omniprésent. Joffrey apprend à monter à cheval et l’accompagne, dès l’aube, dans tous ses déplacements durant une semaine.

Il découvre alors le métier d’aiglier, une tradition nomade ancestrale présente en Asie centrale. Accompagné de son aigle royal de 25 kilos et 2 mètres d’envergure qui acère ses proies avec une force inouïe, Aman chasse le renard, le chacal et même le loup. Les peaux sont ensuite vendues ou travaillées par Aman.

Le temps s’arrête pour Joffrey qui partage alors le quotidien de cet homme et de sa famille. La complicité se crée, des liens se nouent, malgré la barrière de la langue et grâce à quelques moments festifs ; le partage de la vodka locale aidant ; Aman s’ouvre et laisse le photographe capturer ces instants.

L’exposition nous retrace des photos d’actions, de chasses, mais aussi la cristallisation d’instants familiaux, amicaux dans ces habitats traditionnels. Nous voyageons à travers ces régions et ces portraits qui nous immergent au cœur de la culture nomade.

Aujourd’hui Joffrey organise des workshops, il est passionné par l’enseignement et met à profit son expérience pour toute personne souhaitant améliorer sa pratique de la photographie tout en voyageant. Le contenu de ces stages étant l’expérience du voyage, la découverte mais aussi des cours théoriques et pratiques (éclairage, composition, retouches…)

Joffrey est autodidacte, l’important étant pour lui de vivre sa passion. Il possède un fort désir d’aventure, de reportage et utilise la photographie comme langage pour nous raconter une histoire.

Ses projets pour 2020 : de nouveaux voyages, de nouvelles rencontres et des workshops ; toujours en quête de connaissance, de transmission et de tradition. Il ira peut-être en Russie ou en Amérique du Sud.

Merci Joffrey pour ces instants photographiés, cette passion et ainsi nous permettre à travers ta vision d’avoir un œil ouvert sur le monde.

Texte écrit par Marion Garlet

Une exposition photo de Joffrey Persia, 27 ans, résidant à Paris, le 28 novembre 2019

MEET OUR RIDERS :  Martin Kern

Témoignage : « j’ai envie de contribuer au changement »

Depuis le début du confinement, la communauté POW bouillonne et ne cesse de s’agrandir ! Notre dernière newsletter sur le covid 19 a suscité de nombreuses réactions et on lit avec intérêt tous les messages qu’on nous envoie. Dans cet élan de convictions écologiques, notre attention s’est arrêtée sur un témoignage, touchant et matière à réflexion.

On espère que les lignes qui suivent nous amèneront à prendre ce temps de confinement comme une opportunité de se poser des questions plus profondes sur nos modes de consommation, nos modes de vie, leurs impacts et notre capacité de changement.

Si vous avez envie de nous partager votre expérience, vous pouvez commenter ou nous écrire : team@protectourwinters.fr

Salut l’équipe POW, 

J’envoie ce message un peu façon bouteille à la mer, surtout dans le contexte particulier que l’on connait en ce moment. 
J’ai 26 ans, je suis responsable comm’ pour une marque dans l’industrie du vélo et malgré mon jeune âge, ça fait un moment que je me dis que quelque chose ne tourne pas rond. Je crois que je n’ai jamais vraiment compris le concept de croissance, en tout cas de croissance à tout prix. Au lycée en cours d’économie, j’avais naïvement demandé à mon prof « mais je ne comprends pas, il faut toujours faire plus, sinon c’est mal? » quand il nous a présenté La Croissance.

Aujourd’hui je me sens perdue. J’ai un « bon » job, j’aime bien les gens avec lesquels je travaille, j’adore le milieu du vélo et toutes ses pratiques, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que quand la situation va redevenir plus normale après le Coronavirus, je n’ai qu’une envie c’est de démissionner. Démissionner pour ne plus contribuer à ce système, démissionner pour dire stop au fait de tout le temps pousser de nouveaux produits à coups de cash, de campagnes, de quête de likes à tout prix. Il n’y a pas que du mauvais dans ma boite, mais on dirait que le besoin d’effectuer un virage important dans notre industrie (et dans l’industrie du sport en général) n’apparaît pas comme une urgence aux yeux de tous. Un des problèmes étant que les industriels sont drivés par :
– les études de marchés, les besoins des consommateurs – et les « consommateurs » ne sont pas toujours ceux qui prônent le minimalisme.
– le besoin de faire du chiffre d’affaire a minima pour couvrir les charges
Du coup le « durable » est souvent difficile à rajouter à cette équation.

Je suis originaire de la région parisienne mais ça fait un moment que je ne m’y sens plus du tout à l’aise. J’ai la chance de pouvoir faire mon confinement à la montagne, à proximité de producteurs locaux, de choses simples et bizarrement même confinée ici j’ai l’impression de revivre. 
Tout ceci pour dire que malgré ma vision très floue concernant ma vie, ma carrière, mon chemin dans les mois à venir, une chose est sûre : je ne veux plus que ma vie et mon job fassent du tort à la Terre et de facto à l’Homme. Mieux, je voudrais pouvoir contribuer du mieux que je peux pour faire bouger les choses, changer les mentalités, faire du bien pour cette jolie planète bleue, ses habitants, les plantes et les animaux qui l’habitent. Je suis peut-être un peu idéaliste, je sais 🙂

Je rajouterais aussi à tout ça que l’objectif c’est vraiment la quête de solutions, le besoin ardent de sortir de cette impasse du « toujours plus », ce faux semblant du « toujours mieux ». Quand est-ce que ça va s’arrêter ?
Je sais que je ne suis pas la seule dans ce cas. Pas plus tard que la semaine dernière un ami designer m’annonce qu’il quitte son job parce qu’il en a marre de cette pression pour toujours sortir une nouvelle collection qui finalement n’aura rien de révolutionnaire par rapport à la dernière, mais qu’il va quand même falloir pousser de façon à rendre les précédentes obsolètes. À un moment, à ton niveau de marketer, de communicant, tu te retrouves clairement à court d’arguments. Et tu pètes les plombs quand tu te rends compte que le plus souvent, ta boîte ne se soucie pas du tout de l’ensemble de la supply chain pour faire son business. D’où viennent les matières premières ? Qu’est ce qui se passe avec le produit en fin de vie ? La plupart des entreprises s’en foutent et c’est bien le problème. Malheureusement souvent les consommateurs aussi…

Si on se focalise rien que sur l’industrie du sport, quelle est la solution ? Est-ce qu’il y a trop marques aujourd’hui ? Est-ce que certaines doivent mourir ? Lesquelles ? Que vont faire toutes les personnes mises au chômage si plein de boîtes se mettent à disparaitre ? Quelle est la société / l’économie dont on pourrait rêver, dans laquelle chacun pourrait gagner sa vie tout en se sentant contribuer, apporter de la valeur ajoutée?

Exploration d’idées still in progress.

S.

Pour illustrer ces propos, Courbes d’Envies nous offre cette femme puisant son énergie dans sa passion pour la montagne.

Retrouvez cette marque de vêtements bientôt disponible sur courbesdenvies.com