Climat et médias Tour d horizon des mobilisations

Climat et médias Tour d horizon des mobilisations

Climat et Médias : Tour d’horizon des mobilisations

Depuis plusieurs semaines, la question de la place occupée par le climat dans les médias ressurgit, au sein du monde associatif notamment. Pour cause ? Une place quasi inexistante dans les sujets traités, et ce malgré l’urgence et les enjeux auxquels nous faisons face.

Si vous êtes arrivé ici sans passer par l’article expliquant notre campagne sur le sujet, c’est ici ! Si vous l’avez déjà lu, on vous présente maintenant différentes initiatives et contenus sur le sujet d’autres structures pour aller plus loin sur le sujet ↓

C’est l’appel dont vous avez peut être entendu parler ces dernières semaines : les structures portant l’Affaire du siècle, entre autres Greenpeace France et Oxfam France, ont lancé une pétition pour réclamer plus de climat dans les présidentielles. Pour signer et découvrir l’appel, c’est ici

Un récent collectif citoyen s’est créé sur cette question : Plus de climat dans les médias. Ils et elles se sont donné.es pour mission de suivre le traitement de l’urgence climatique par les JT et les chaînes d’informations en continu et d’interpeller ces dernières. Et ils ont également lancé une pétition ici.
Voici leurs comptes Instagram Twitter Facebook pour suivre l’avancée de leur travail.

Un autre collectif s’est créé récemment : Quota Climat. Un manifeste, mené par trois collaboratrices parlementaires, issues de différents partis, qui réclame l’instauration d’un quota climat avec un minimum de 20 % de l’espace audiovisuel disponible réservé à la question climatique. Pour retrouver le manifeste, c’est ici.

En attendant que nos appels soient entendus et que le prochain rapport du GIEC fasse la UNE de tous les médias durant des semaines, c’est important de mettre en avant les médias qui en parlent déjà ! Surtout avec une éléction présidentielle qui arrive à grand pas.
On vous conseille fortement le média Vert, un média indépendant qui traite de l’écologie au sens large. Il ont deux formats de newsletter, permettant de recevoir des actualités quotidiennement ou de façon hebdomadaire.
Vous pouvez évidemment les retrouver sur les différents réseaux, et en attendant que votre curiosité aille y jeter un œil, on vous conseille ces articles directement liés à notre sujet : ici et ici.

Pour continuer dans la rubrique médias qui parle du climat, on vous conseille le travail de Blast (également un média indépendant), et particulièrement de Paloma Moritz, journaliste spécialisée sur la question. De nombreux sujets sont traités en vidéos, toujours avec rigueur et pertinence ! 
Vous pouvez directement la suivre sur ces réseaux (Twitter et Instagram) et sinon la chaîne de Blast est ici.
Elle a animé en compagnie de Jean Massiet, (animateur sur twitch d’une émission politique) il y a quelques jours “Le débat du siècle”, une émission où les candidats à l’élection présidentielle ont été interrogées sur le rapport du GIEC, leur programme sur l’écologie… Vous pouvez retrouver ça ici.
Et ci-dessous une vidéo sur la question du déni climatique, en rapport avec Don’t Look Up.

D’autres médias plus ou moins jeunes et plus ou moins petits se développent sur la question climatique. On vous a présenté au-dessus ce qui nous parait être deux essentiels, mais nous vous en partagerons d’autres, notamment sur notre Instagram où nous essayons de mettre en avant les contenus et initiatives que nous validons ! 

Cette démarche de solliciter les médias, s’inscrit évidemment dans une urgence climatique, mais à très court terme dans une optique où la présidentielle est dans quelques semaines. On aimerait que les candidat.es soient bien plus interrogés sur leur programme, plutôt que de voir toujours les mêmes thèmes sur la table. A défaut de voir la situation s’améliorer d’ici là, on vous partage le travail du Réseau Action Climat qui propose 7 axes pour le climat en vue des prochaines échéances électorales : Transports, Industrie, Agriculture et l’élevage, Rénovation des bâtiments, Transition énergétique, Agir à l’international, et Verdir le budget de l’état.
On adhère à la démarche et aux idées, et on se dit qu’avoir ces axes en tête pourra peut être vous aider au moment d’aborder les programmes : si ça ne vous dira pas forcément pour qui voter, ça vous aidera peut être à savoir pour qui ne pas donner votre voix. Pour retrouver leur travail c’est ici.

Et pour conclure, on vous laisse avec une vidéo d’Extinction Rebellion. L’association, qui mène des actions directes de désobeissances civiles, a organisé une action devant France télévision, nommée “Au C(h)oeur de l’info” (plus d’informations ici).
Les militant.es d’Extinction Rebellion mais également de plusieurs autres associations et acteurs.trices impliqué.es ont donc projeté ce faux JT devant le siège le 21 février 2022, dans le cadre de leurs actions spéciales médias.

Climat et médias Tour d horizon des mobilisations

Climat et médias C est ceux qui en parlent le moins

Climat et médias : C’est ceux qui en parlent le moins…

La sortie du film Don’t Look Up sur Netflix fin 2021 (allégorie non dissimulée de scientifiques qui essaient d’alerter sur le changement climatique sans être pris au sérieux par les gouvernements et la télévision) a remis la question du climat dans les médias sur la table. Tandis que l’arrivée des élections présidentielles ou encore la sortie du nouveau rapport du GIEC viennent confirmer ce problème : il faut se mobiliser ! 

Depuis plusieurs semaines, la question de la place occupée par le climat dans les médias ressurgit, au sein du monde associatif notamment. Pour cause ? Une place quasi inexistante dans les sujets traités, et ce malgré l’urgence et les enjeux auxquels nous faisons face. Le week-end dernier, nous étions plus de 80 000 à travers la France pour réclamer plus de climat et de justice sociale en vue des présidentielles.
Chez POW Fr, on s’inscrit totalement dans ce mouvement associatif engagé, et on vous propose un moyen d’action en vue des présidentielles et des législatives. On vous explique tout juste en-dessous ↓

La première chose à comprendre : de quoi parle-t-on vraiment ?

Quand on pointe du doigt l’invisibilité du climat dans les médias, cela ne sort pas de nulle part et n’est pas un ressenti des associations ou des militant.es.
Une ONG de journalistes, Reporter d’Espoirs, s’est penché sur la question et a créé MédiasClimat, une étude autour de la grande question « Comment les médias traitent-ils du changement climatique ? » (présentée en juillet 2020 ici)
En bref, les premières conclusions montrent que le sujet représente en moyenne moins de 1% sur l’ensemble des médias en France.

Le comble ? Ces résultats sont le fruit d’une progression de la thématique environnementale au cours des 10 dernières années. On est donc passé d’invisible à transparent en 10 ans !
Notre ligne de conduite chez POW, ce n’est pas de pointer du doigt les imperfections de chacun, mais plutôt d’encourager à progresser.
Mais au vu des chiffres, de l’urgence de la situation, des alertes du GIEC… personne ne peut se réjouir des chiffres actuels.
Surtout que les préoccupations ne cessent de grandir chez les français.es concernant le climat, faisant du sujet l’une des préoccupations majeures. 1

L’étude nous explique également que les sujets environnementaux demeurent trop peu contextualisés dans le problème climatique. C’est à dire que même lorsque des sujets liés directement ou indirectement au changement climatique sont abordés, le lien n’est pas fait. Exemple avec le JT de 20H de TF1 : entre 2010 et 2019, 78 sujets ont trait à l’environnement, 4 d’entre eux seulement évoquent la question climatique et 1 seul de façon constructive. 2
Sur les 73 sujets ne faisant pas de lien avec le changement climatique, 50 % d’entre eux auraient pu l’être. (sécheresse et manque d’eau en France, feux hors de contrôle en Australie, inondation à Venise…)

« Bon, pas de climat dans les médias tout au long de l’année. Mais on en parle quand même lorsqu’il y a des sujets extrêmement importants non ? Non … ? »

Symptomatique de ce problème, le groupe 2 du GIEC vient de sortir son nouveau rapport, consacré aux impacts, à l’adaptation et à la vulnérabilité des sociétés humaines au changement climatique. Les adjectifs pouvant décrire les conclusions rapportées sont difficiles à trouver. Entre 3,3 et 3,6 milliards d’être humains vivent déjà dans des contextes très vulnérables au changement climatique 3

Ce rapport est un terrible avertissement sur les conséquences de l’inaction. Il montre que le changement climatique est une menace grave et croissante pour notre bien-être et la santé de cette planète. Nos actions aujourd’hui détermineront comment l’humanité et la nature s’adapteront aux risques climatiques croissants.

Hoesung Lee

Président , GIEC

Pourtant, combien de temps ont consacré les chaînes tv au dernier rapport du GIEC ? Pas une minute pour TF1, M6, et 1 minute tout au plus pour France 2. 4 Certains diront que l’Ukraine prend une place majeure, et ils auront raison. Mais il est plus difficile d’expliquer que le carnaval de Venise ou le salon de l’agriculture prennent une place importante quand on ne dit rien ou presque sur l’un des rapports les plus importants de l’histoire de l’Humanité. Quand on connaît la vulnérabilité de ces deux sujets par rapport au climat (les inondations pour l’un, la vulnérabilité de l’agriculture au sens large vis-à-vis du climat pour l’autre) ou encore le lien entre la guerre en Ukraine et notre dépendance aux énergies fossiles, on regrette que la question écologique ne soit pas centrale dans la façon d’aborder les différentes actualités.

Maintenant qu’on a bien cerné le problème, que faire pour y répondre ?!

Même si l’étude nous montre qu’il n’y a que des mauvais élèves sur la question, on constate tout de même des inégalités en terme de traitement selon les canaux de diffusions utilisés ou les rédactions, mais également en termes de pertinence lorsque l’on aborde le sujet.
Une catégorie est sortie du lot et nous a particulièrement intéressé chez POW : la Presse Quotidienne Régionale.

Les PQR, c’est la première source d’information imprimée quotidienne en France, avec près de 3 900 000 exemplaires vendus par jour. En comparaison, les 8 titres français de la presse quotidienne nationale combinés diffusent chaque jour 1 200 000 exemplaires.
Ce sont les médias qui parlent de ce qui se passe dans nos départements et régions, qui peuvent avoir des analyses nationales comme municipales. Mais ce sont surtout ceux qui évoquent le moins le climat. Sud Ouest est la PQR qui en parle le plus avec un chiffre de … 0,87 % ! La moyenne étant à 0,68 % en 2019.
Un chiffre regrettable car traiter du climat à travers des sujets locaux est sans doute l’un des meilleurs moyens pour parler au plus grand nombre. Un chiffre d’autant plus regrettable qu’il est mis en face d’un autre chiffre : 28 %.

Selon les critères de MédiasClimat, 28 % des sujets traitant du climat dans les PQR sont constructifs. On le rappelle, est jugé constructif ce qui évoque à la fois le problème climatique et des réponses ou tentatives de réponses, permettant d’ouvrir une perspective de résolution. L’équation est donc simple : les PQR sont celles qui parlent le moins du climat, mais qui en parlent le mieux lorsque c’est le cas. Un paradoxe qui montre le potentiel et le rôle que pourraient devraient avoir les presses locales et qui nous a poussé à agir !

Ensemble, sollicitons la presse locale !

Chez POW, l’un de nos objectifs lors de nos campagnes de mobilisation, c’est de montrer que les barrières entre les citoyen.es et les différentes instances ne sont pas si infranchissables qu’elles n’en ont l’air. (comme par exemple l’action mise en place en août dernier qui permettait à chacun.e d’envoyer le rapport du groupe 1 du GIEC aux parlementaires et qui a provoqué des réponses directes d’élu.es)
Aujourd’hui, on vous propose de contacter 30 PQR ! En se basant sur les PQR les plus lues de France, et en faisant quelques ajustements pour essayer de couvrir l’ensemble du territoire, on vous propose un outil permettant d’envoyer un message à ces médias régionaux.
L’objectif, c’est d’être le plus grand nombre de personnes possible à faire part de la nécessité que les enjeux climatiques soient abordés plus souvent dans les médias locaux.
On a écrit le message mais vous pouvez le personnaliser si jamais vous souhaitez ajouter quelque chose (bien sûr, les insultes et discours de haine seront filtrés) vous pouvez aussi copier ce message et l’envoyer directement à l’un de vos médias locaux qui ne serait pas dans la liste. (liste ici)

Pour rentrer dans l’aspect plus technique : nous avons décidé de donner par défaut la possibilité à chacun d’envoyer aux 30 PQR, pas seulement la plus proche de chez nous ou encore celles proche de montagnes.
Le message n’est pas de vouloir plus de climat dans tel ou tel média, mais plus de climat dans LES médias. Et pour ça, on trouvait important de donner la possibilité à chacun.e de contacter des médias sur l’ensemble du territoire.
Avec la présidentielle qui arrive (spoiler : et les législatives qui suivront) et la présence bien trop faible du climat dans les débats, nous devons être nombreux.ses à interpeller sur le sujet.
Nous vous en avons parlé plus haut, notre campagne vient s’inscrire dans une mobilisation d’un grand nombre d’associations, ONG, médias indépendants etc. Nous pensons que notre travail permet d’ajouter quelque chose de supplémentaire, mais nous vous encourageons fortement à aller suivre le travail fait ailleurs. Nous avons regroupé différents contenus et moyens d’actions sur cette page (ici) pour creuser le sujet et participer à d’autres initiatives, découvrir les différents appels !
N’hésitez pas à nous partager des choses que vous avez pu voir passer sur le sujet, et à l’inverse, à partager notre outil aux personnes ou structures qui pourraient être intéressées.
C’est ensemble, en unissant nos forces, que nous arriverons à faire bouger les lignes !

En bonus, on vous laisse avec une infographie animée de l’évolution du climat depuis 1880 (Source ici)

COP 26 : Enfin un sommet pour se rassembler ?

COP 26 : Enfin un sommet pour se rassembler ?

COP 26 : Enfin un sommet pour se rassembler ?

Aujourd’hui commence la COP 26 !
Quel est le contexte de cette nouvelle COP ? Pourquoi est-il important de s’y intéresser ? Quels sont les enjeux ? Est-ce qu’on doit réellement s’attendre à quelque chose ?
On en parle !

D’abord, explications rapides de ce qu’est la COP 26.
La COP (Conference of Parties) est un rassemblement de toutes les parties (ou états) signataires de la Convention-Cadre de l’ONU. Pour faire simple, ce sont les dirigeants du monde entier, mais aussi des acteurs non-étatiques (ONG, collectivités, peuples autochtones, entreprises…) qui vont se réunir pour un sommet international sur le climat, à Glasgow en Ecosse. La COP 26, qui devait avoir lieu l’année dernière, a été annulé à cause du Covid-19.

Un contexte particulier

Cette COP 26 intervient dans un contexte très particulier. Elle arrive peu de temps après des derniers mois qui ont vu de nombreux événements météorologiques extrêmes à travers la planète se produire (megafeux, inondations…) et la sortie du groupe 1 du rapport du GIEC, qui est venu confirmer, plus que jamais, que ces événements arriveront de plus en fréquemment, avec une intensité de plus en plus forte. Ce rapport met également en avant que les 10 prochaines années seront cruciales pour éviter les pires projections d’ici à la fin du siècle

Le déroulement de la COP 26 aussi s’annonce particulier. La crise sanitaire remet en cause la participation de nombreux acteurs des pays de l’hémisphère Sud, ce qui pourrait compromettre l’intérêt des négociations, puisque ce sont justement ces pays du Sud qui sont les plus exposés aux conséquences du réchauffement climatique et qui ont besoin d’aides financières pour faire la transition nécessaire.
Côté mastodontes, la Russie et la Chine ont décidé de ne pas être de la partie.
Des absences pour des motifs différents, mais qui témoignent de la difficulté de faire en sorte que tous les pays du globe agissent dans la même direction.

Des enjeux plus cruciaux que jamais


Malgré ce contexte international compliqué, les participants de la COP 26 font face à des enjeux colossaux qui nous concernent toutes et tous. 6 ans après les accords de Paris qui avaient pour objectif de rester sous la barre des 1.5°C, quasiment aucun pays au monde n’est sur la bonne trajectoire.
L’objectif large de cette COP 26 sera donc d’arriver à fixer des règles qui permettront de tenir ces engagements, sous peine de franchir un à un les paliers supérieurs. 

Selon la dernière évaluation de l’ONU, les engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre actuels nous emmènent plutôt vers un réchauffement catastrophique de +2,7°C. Il y a deux semaines, voici ce que disait Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies :
« La pollution carbone d’une poignée de pays a mis l’humanité à genoux […] s’ils ne montrent pas la voie dans ces efforts, nous irons vers de terribles souffrances pour les êtres humains » , expliquant que continuer comme ça « c’est sans aucun doute un aller simple vers le désastre ».
La COP 26 s’annonce donc aussi difficile que primordial. S’il y aurait toutes les raisons de penser que cette COP 26 ne fera sûrement pas bouger les choses et donc de ne pas y prêter attention, ce serait omettre l’importance des enjeux auxquels nous faisons face.
Les COP sont des périodes où les enjeux climatiques sont sur le devant de la scène internationale.

Malgré les mauvaises trajectoires prises depuis les accords de Paris, ces dernières constituent un postulat qui a permis à de nombreuses organisations de plaider en faveur du climat, de se mobiliser, de faire bouger des lignes.
Comme l’explique Marine Pouget, responsable gouvernance internationale de Réseau Action Climat 1 : « C’est un cadre international qui permet de faire pression sur les Etats. Il n’y aurait pas eu d’affaire du siècle si la France ne s’était pas engagée aux accords de Paris ».

Même en étant le plus pessimiste possible, on a donc tout intérêt à suivre la COP 26 de près, à soutenir les organisations qui s’y engagent et à continuer de se mobiliser pour faire pression sur les acteurs ayant des impacts forts sur le réchauffement climatique.
Un appel à l’action et une journée internationale de mobilisation pour la justice climatique va d’ailleurs avoir lieu le 6 novembre, 2 n’hésitez pas à regarder où sera la plus proche de chez vous !

La finance sera l’un des sujets phares de cette COP 26, c’est pour cela que nous avons lancé notre campagne «Investir le climat » il y a deux semaines. Si ce n’est pas déjà le cas on vous invite à y jeter un œil et à suivre la suite de notre campagne.
En attendant, on va suivre avec attention les événements d’une COP qui peut être décisive pour l’avenir de nos territoires.

Notre article sur l’impact des banques sur le climat : https://protectourwinters.fr/banques-et-climat-le-moment-de-rendre-des-comptes/ 

L’appel de Politis pour le Climat avant la COP 26 : https://www.politis.fr/articles/2021/10/lappel-de-politis-pour-le-climat-votre-inaction-est-un-crime-43721/ 

Pour en savoir plus sur les enjeux précis de la COP 26, le travail de Réseau Action Climat : https://reseauactionclimat.org/cop26-quels-sont-les-enjeux-du-sommet-de-glasgow-pour-le-climat/ 

Pour suivre le déroulé de la COP 26 jour après jour, à travers le journal de bord d’organisations sur place : https://www.apc-paris.com/actualite/vivez-cop26-linterieur-avec-lapc-son-reseau 

 

Banques et Climat : Le moment de rendre des comptes

Banques et Climat : Le moment de rendre des comptes

Banques et Climat : Le moment de rendre des comptes

ACTIVATION JUSQU’AU 31 MAI 2024 : 
Les constats posés par cet article à l’époque n’ont que très peu bougé. Cependant, des alternatives plus éthiques se sont bien développées ! Parmi elles, Green-Got : une néo-banque française qui ne finance que des projets compatibles avec les Accords de Paris avec de la transparence et le soutien d’un conseil scientifique. Dans cette démarche, on vous partage notre collaboration avec vous une occasion de faire d’une pierre 2 coups !

En cliquant sur le bouton ci-dessous, vous nous laissez votre mail et vous recevrez un code avec lequel : 
vous avez 2 mois gratuits chez Green-Got
– vous faites gagner 25 euros à POW France
Bonus : pour chaque personne qui demande le code, vous participez à un tirage au sort pour gagner un super cadeau (+ de détails sur notre post Instagram ici) 

De quoi vous donner envie de sauter le pas et de ne pas repousser un geste fort pour le climat !

Nouvel article !
Cette fois, à l’occasion de la COP 26 qui aura lieu du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow (sur laquelle nous reviendrons en détails dans les temps à venir!), on souhaitait vous parler climat… et banques !
Loin de nos sujets habituels, le rôle des institutions financières sur le climat est colossal et devra être au centre des attentions lors des débats au mois de novembre.
Avec POW Europe et toutes ses antennes, on lance donc une campagne qui a pour but d’encourager les populations à se rendre compte de l’impact des banques sur le climat.
Pour savoir de quoi on parle, c’est maintenant  ⬇️

NB : Les éléments mis en avant ci-dessous sont issus de nombreuses sources, dont les derniers rapports d’Oxfam et les Amis de la Terre sur la question. Toutes les ressources à retrouver au fur et à mesure de l’article en cliquant sur ce symbole 1 et à la fin de l’article.

On apprendra rien à personne je pense, en disant que les banques ont un poids capital sur le monde et sur nos vies. Pour la plupart d’entre nous, la relation banque-client est une relation à sens unique, passive. Moins on a de nouvelles de notre banque, mieux on se porte.
On ne va donc pas instinctivement se demander comment la banque gère les bénéfices qu’elle fait sur notre argent. Pourtant, les choix d’investissements ou de financements de ces dernières façonnent véritablement la société dans laquelle chacun évolue. Une fois qu’on s’est dit ça, rien d’étonnant d’apprendre que les grandes banques peuvent être des acteurs majeurs contre le climat, de par leurs investissements dans des entreprises actives dans le pétrole, le charbon, le gaz. 
En tout cas pour l’instant.

Comme l’explique Oxfam dans son rapport « Quoi qu’il en coûte : Les banques au secours de l’industrie fossile » 2 :

Via leurs choix d’octroi de crédits, les banques choisissent de financer des entreprises ou des projets à l’impact plus ou moins lourd sur le climat. Elles peuvent également permettre aux entreprises de lever des fonds sur les marchés financiers en émettant pour leur compte de nouvelles actions ou obligations. Tous ces outils contribuent au financement des entreprises. Par ailleurs, les banques peuvent également investir sur ces marchés financiers en achetant des actions ou des obligations d’entreprises. Cette responsabilité est bien réelle : les banques ont le pouvoir de décider quelles activités économiques bénéficieront de capitaux et seront valorisées en bourse, et réciproquement, lesquelles seront laissées au bord de la route.

Même en sachant ça, si l’on ne le savait pas, difficile d’avoir une idée des ordres de grandeurs dont il est question. Spoiler : c’est du lourd.
Dans le rapport « Banques : Des engagements climat à prendre au 4e degré » 3, on commence fort : les banques françaises représentent près de 8 fois les émissions de GES de la France entière.
Les 6 premières banques de France – BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, BPCE (Banque Populaire et Caisse d’Epargne), Crédit Mutuel et la Banque Postale – pèsent 3,3 milliards de tonnes équivalent CO2 par an. Si chacune ne donne pas sa part au chien comme dit l’adage, certaines sont plus généreuses que d’autres lorsqu’il s’agit de payer sa tournée de pétrole. Pour un euro investi par exemple, la Banque Postale contribue deux fois moins au réchauffement climatique que la Société Générale.
Les trois premières banques citées sont tout simplement les trois entreprises françaises les plus polluantes. Ne cherchez plus, on tient nos champions !

 

Commentaire : Les émissions économisées mesurent l’impact positif des crédits et investissements orientés vers les secteurs réduisant les émissions, dans des projets ou entreprises « vertes » tournées vers les énergies renouvelables, l’isolation des bâtiments, etc. 

Pour rappel, après l’accord de Paris lors de la COP21, les banques françaises s’étaient engagées à être alignées sur les objectifs permettant de rester sous la barre des +1.5C°.
Mis à part quelques exemples d’investissements « verts », qui représentent une infime partie de leurs investissements, les banques continuent leurs courses vers un chemin plus « chaud » que celui prévu par l’accord de Paris.

Commentaire : Si les banques françaises poursuivaient leurs activités comme dans l’année d’analyse, alors la Banque postale, Crédit Mutuel et BPCE se positionneraient sur un réchauffement entre 3 et 4°C d’ici 2100, tandis que Crédit Agricole, BNP Paribas et Société Générale nous emmènent vers un réchauffement compris entre 4 et 5°C.
Cela prend en compte les intensités liées aux financements et aux investissements réalisés par la banque en tonnes de CO2 par millions d’euros de financements, mais aussi l’évaluation de la stratégie climat de la banque.

Entre des premiers efforts largement insuffisants 4, des exemples de greenwashing 5 , ou des promesses de certaines banques à prendre avec des pincettes 6 , l’état actuel des choses n’est pas rassurant.
Même avec l’année 2020 et le Covid, qui aurait pu servir d’aiguillage pour changer de voie, que « le jour d’après ne ressemble pas au jour d’avant » pour reprendre les dires d’Emmanuel Macron 7 , et bien les banques françaises ont continué… d’augmenter leurs investissements !
Dans son rapport de mai 2021, Oxfam explique que depuis janvier 2020, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et le groupe BPCE ont accordé 100 milliards de dollars de financements aux entreprises actives dans les énergies fossiles. Ces dernières ont augmenté leurs financements de 22,5 % en moyenne entre 2019 et 2020.

 

Comment justifier ça ? Pour notre Goliath français, BNP Paribas (qui à elle seule, pèse 41 milliards d’investissements aux énergies fossiles en 2020), c’est justement le caractère exceptionnel de la crise qui nécessitait de tels investissements. Des arguments bancales que Reclaim Finance a longuement démantelé 8 en expliquant notamment que cette augmentation ne vient que confirmer la hausse de 75 % entre 2018 et 2019, ou encore que si la crise méritait réellement de tels investissements, on aurait vu une augmentation chez toutes les banques internationales alors que… attention nouveau spoiler : ce n’est pas le cas ! Globalement, les investissements des grandes banques internationales dans les énergies fossiles ont baissé de 9 % en 2020 par rapport à 2019. BNP fait de la résistance ! 
Tous ces chiffres, c’est important de les garder en tête, par exemple quand on lit le droit de réponses de certaines banques suite au rapport de novembre 2019 d’Oxfam et les Amis de la Terre 9
Entre remise en cause de la méthode de calcul, “oui mais regardez eux c’est pire”… on vous conseille d’aller y jeter un œil. En attendant, on vous a quand même mis de côté nos deux extraits favoris  :

« Aujourd’hui, l’urgence climatique impose à tous les acteurs de la société d’effectuer leur transition vers un autre modèle, et vite. Tous ces acteurs continuent de prendre des décisions qui impliquent des émissions de CO2, mais certains évoluent plus vite que d’autres. »

« Vous avez choisi de prendre comme point de départ l’année 2011. Or, c’est depuis 2015 que la prise de conscience de l’urgence climatique par les citoyens, les entreprises et le monde politique s’est véritablement accélérée.» 

On aurait pu continuer de vous assommer de chiffres qui font tourner la tête, mais chez POW on n’a pas encore de compte offshore, alors on du mal à visualiser ce que ça fait des milliards. #PandoraPapers
L’objectif était d’assimiler ce message dans toutes nos têtes : les banques ont un pouvoir incommensurable sur les énergies fossiles et donc sur le climat. Et elles n’ont pas prévu de changer les choses de gaieté de coeur.
La sortie du rapport du groupe 1 du GIEC (notre article ici) a rappelé ce qui devrait être évident pour tout le monde maintenant : nous devons sortir des énergies fossiles !
Même l’Agence Internationale de l’Energie, historiquement connue pour être plutôt en faveur des énergies fossiles, a communiqué en mai dernier : « L’alignement sur une trajectoire de réchauffement de + 1,5 °C implique la fin des investissements dans l’exploration ou l’extraction d’énergies fossiles » 10 

À nous d’agir et de faire savoir que nous sommes de plus en plus nombreux.ses à réclamer que les choses changent, que des mesures fortes doivent être prises rapidement… et que notre argent ne doit plus financer des projets qui vont à l’encontre de nos engagements jour après jour.
Pour commencer, on vous donne la possibilité grâce à notre outil d’écrire à vos banques pour leur demander des comptes sur comment est utilisé votre argent. ⬇️⬇️⬇️

C’est une première action qu’on vous propose : de prendre contact avec votre banque, d’en apprendre davantage sur comment est utilisé votre argent, de prendre conscience de l’empreinte de vos économies.
En attendant, on revient avec plein d’autres choses pour faire vivre le sujet, et vous proposer d’autres actions ou alternatives dans les temps à venir !
Ensemble, agissons pour que notre argent soutienne le futur que l’on désire !

EDIT : Bonne nouvelle, la Banque Postale est la 1ère banque à annoncer la sortie totale des industries fossiles d’ici 2030 ! Plus d’informations ici : https://reclaimfinance.org/site/2021/10/14/la-banque-postale-1ere-banque-a-tourner-le-dos-au-petrole-et-au-gaz/

Ressources pour aller plus loin : 

Les rapports d’Oxfam et les Amis de la Terre : 
Mai 2021 https://www.oxfamfrance.org/wp-content/uploads/2021/05/Rapport-Banques-QuoiQuIlEnCoute-VF.pdf
Octobre 2020 https://www.oxfamfrance.org/wp-content/uploads/2020/10/rapportBanque_OXFAM_v5.pdf 
Novembre 2019 https://www.oxfamfrance.org/wp-content/uploads/2019/11/Rapport-La-colossale-empreinte-carbone-des-banques-fran%C3%A7aises.pdf 

Le site de Reclaim Finance : https://reclaimfinance.org/site/

La vidéo de Blast sur le sujet, si vous voulez un format audio pendant que vous faites la vaisselle ou votre sport : https://www.youtube.com/watch?v=-_IRFGwrhPA&t=45s 

 

Aventures Sans Voiture: Des Lyonnais dans la Vallée des Belleville

Aventures Sans Voiture: Des Lyonnais dans la Vallée des Belleville

Aventures Sans Voiture: Des Lyonnais dans la Vallée des Belleville

par Corentin Digne

Février 2021

Récit d’une aventure sans voiture en Vallée des Belleville.
L’équipe de bénévoles de Lyon s’est donnée comme projet de rejoindre les Alpes en tentant de réduire au maximum son impact carbone lié au transport. Ce weekend, inutile de charger le coffre de la voiture, on fera sans.
Des copains, de la bonne humeur, du soleil, et une paire de pow de phoque : voilà la recette d’un week-end réussi avec la POW Family. Menu du jour : cuillères de kiff pour tout le monde.

6h10. Le réveil sonne. C’est rude, mais le simple fait de se savoir bientôt en montagne facilite grandement la sortie du lit. Quand il s’agit de rejoindre nos belles montagnes, on veut bien sacrifier une bonne grasse matinée. Ce weekend, c’est une aventure sans voiture avec les copains de POW qui nous attend.

Fort de constater que le transport constitue la plus grande part des émissions de CO2 des stations de ski (57%  – source : ANMSM/ADEME), il nous a paru intéressant d’essayer de rejoindre nos belles montagnes en réduisant au maximum notre empreinte carbone. En effet, engagé dans la lutte contre le dérèglement climatique, j’estime avoir un mode de vie plutôt “raisonnable” et relativement économe en carbone. Seule ombre au tableau, des allers-retours, en voiture, fréquents entre Lyon et les Alpes. Dès lors, quelles alternatives ? Pour l’équipe de bénévoles lyonnais, l’option vélo ski semble un peu délicate (se lever tôt ne suffira pas, il faudra partir 2 jours avant). C’est donc tout naturellement que nous nous sommes tourné.es vers le train.

1ère étape – L’approche. La marche d’approche en ski de randonnée peut parfois sembler un peu longue. Mais elle est nécessaire pour atteindre des lieux parfois plus reculés et d’autant plus grandioses. Notre approche : un peu plus de 200 km et 3 départements à parcourir : le Rhône, l’Ain, et finalement la Savoie.
Afin de rejoindre la gare de Lyon Part-Dieu, mon voyage débute par un enchaînement bus/métro. Un trajet multimodal. Sac à dos plein à craquer, la housse de skis dans une main et la paire de chaussures dans l’autre, je retrouve Marie, Lou et Claude-Andréas sur le quai. Malgré l’heure matinale, on devine dans nos petits yeux pas très éveillés que les sourires sont déjà bien présents sous nos masques.

8h08. Départ du TER n°883204 à destination de Moutiers Salins Brides-les-Bains. L’aventure peut commencer. L’enthousiasme et l’énergie débordante de l’équipe font presque oublier que la nuit à été courte. Arthur, puis Suzie, Maëlle et Clément, montent dans le train successivement à Aix-les-Bains et Chambéry. L’équipe est au complet.
En prenant le train, nous avons choisi de prendre le temps. Et ce n’est pas désagréable. Les rayons du soleil rasant du début de journée donnent aux paysages que nous parcourons une couleur toute particulière. Le Lac du Bourget se réveille sur notre passage. Spectacle sublime qui nous rappelle la chance que nous avons de pouvoir en profiter. Un bonheur. Les premiers massifs se dessinent et font émerger quelques fourmis dans les jambes. On se laisse bercer par le rythme du rail en s’imaginant gravir les sommets que nous apercevons par la fenêtre. En prenant le temps, nous avons également choisi de se rendre compte de la distance parcourue. Certains trouveront certainement que 3h de TER, c’est long. Mais avec une telle équipe et de tels paysages en guise de décor, je vous assure qu’on ne s’ennuie pas. 

Nous arrivons à Moutiers peu après 11h. Notre autocar nous attend pour boucler les derniers kilomètres qui nous séparent de notre camp de base. Nous sommes agréablement surpris.es de constater que la navette est pleine : nous ne sommes visiblement pas les seul.es à se passer de voiture pour monter en station (n’oublions pas qu’il s’agit d’un weekend de vacances scolaires). En revanche, nous sommes bien les seul.es à transporter des skis, ce qui semble en intriguer plus d’un.e. J’en entends même certain.es se demander si l’on ne devrait pas nous rappeler que les remontées mécaniques sont fermées. Inutile de rappeler que, chez POW, le dénivelé se mange à l’aide de nos pow de phoque.
Très rapidement, le fond de vallée laisse la place aux cimes enneigées. Mais les douces températures des derniers jours ont marqué le paysage : le manteau neigeux a considérablement réduit à basse altitude. Pour les skieuses et skieurs que nous sommes, ça fait forcément mal au cœur de voir disparaître toute cette neige aussi vite qu’elle est tombée.

La vallée des Belleville nous accueille sous un soleil radieux peu après midi. Arrivé.es à destination, nous découvrons le superbe camp de base que nous propose Marie, caché au milieu des petites ruelles de Praranger. Le temps de poser notre chargement, de se ravitailler, et nous voilà sur les skis vers 14h. Il paraît qu’il convient d’être matinal pour partir en montagne. Le réveil a pourtant sonné à 6h mais je crois que nous n’avons pas totalement saisi le concept chez POW.

Févravril
Au programme, petit échauffement avant la rando du lendemain : nous nous satisferons d’une petite montée sur le domaine skiable, histoire de se dégourdir les pattes. La bonne humeur, le soleil, et les pow de phoques sont au rendez-vous. On ne se plaindra pas du temps magnifique, pas un nuage à l’horizon, mais nous sommes frappé.es par une chaleur digne d’un mois d’avril. Les températures particulièrement hautes pour la saison posent question, nous sommes pourtant en plein de mois de février. Ou de févravril, on en perd un peu la tête. Conséquences : les tee-shirts et la crème solaire sont de sortie.
Après 2 bonnes heures de montée, notre descente est motivée par l’animation du front de neige. Le vin chaud nous attend en guise de récompense pour conclure la journée sur un petit d’air du monde d’avant.

Dimanche au soleil, dimanche merveille
La Pointe de la Fenêtre culmine à 2268m, ce sera notre destination dominicale.
Cette fois-ci, nous tournons le dos au domaine skiable pour nous évader vers des horizons que les pylônes de télésiège n’ont pas encore conquis. Nous partons quasiment avec les skis aux pieds de la maison, grand luxe !
Après deux barres céréales, plusieurs conversions et toute l’énergie de la croziflette de la veille convertie en D+, c’est un splendide panorama qui récompense nos efforts. Vue directe sur le Mont Blanc. Pas besoin de pic-nic, chez POW on se nourrit de cuillères de kiff. Et c’est un régal. Le sentiment de bonheur que procure la montagne fait presque oublier la fatigue qui commence à se faire sentir dans les pattes.
Vient l’heure de la descente. On embarque le panorama dans un coin de sa tête et il est temps de se faire bercer par la gravité. En ski de randonnée, la montée “by fair means” donne à la descente une saveur toute particulière. Et si, étant donné les conditions, certain.es retiendront l’adjectif “irrégulière” pour qualifier la qualité de descente, on profite simplement de l’instant présent. Ce qui est certain, c’est que ce n’était pas les conditions de l’année. Les quantités astronomiques de neige tombées en janvier semblent déjà bien loin. En revanche, cela n’a rien enlevé à la beauté de nos montagnes et au bonheur d’une petite bambée (comme diraient nos amis savoyards) rondement menée. Que voulez-vous, la montagne ça vous gagne ! Des copain.es, du soleil et une belle sortie en ski, la journée tient toutes ses promesses.

Crédit: Corentin Digne

De retour au QG en début d’après-midi, il est déjà temps de penser au retour. Nous attrapons notre navette à 15h20 pour redescendre sur Moutiers. Le temps de trajet nous permet de faire le bilan du weekend, et surtout de penser au prochain épisode. Nous retrouvons la cité lyonnaise sur les coups de 20h. Le record du temps de trajet est détenu par Lou, qui rejoint son chez-soi dans les environs de St-Etienne vers 22h, après un ultime train.

Le train permet un rapport au temps et à la distance différent de celui d’un trajet à 130km/h sur autoroute. Ces deux jours bien remplis m’en ont paru durer davantage, et le temps passé dans les transports ne nous a pas empêché d’apprécier pleinement notre weekend.

En guise de conclusion, le weekend a été très bon et la voiture est restée au garage. L’objectif est atteint. Alors oui, au regard d’un weekend, le temps de trajet est conséquent. Néanmoins, la logistique n’était finalement pas si compliquée et reproduire un tel projet trouverait tout à fait son sens en partant une semaine complète, ou finalement, passer un peu plus de temps dans les transports n’aurait que très peu d’influence sur le temps sur place. Ce weekend a pu nous permettre de se rendre compte qu’avec un peu de bonne volonté, il n’est pas si difficile de s’organiser sans voiture. Des solutions existent. Celles-ci peuvent certes, et doivent, être améliorées (fréquence des horaires, tarifs des navettes, etc.), mais ont le mérite d’exister et de fonctionner.

Avec ce weekend, nous n’avions pas la prétention d’abandonner complètement la voiture. Mais simplement de montrer qu’il est possible de s’en passer et progressivement, faire tomber le culte de la voiture. Et pour qu’à terme, une aventure sans voiture ne soit finalement plus qu’une aventure tout court. 

Nos montagnes sont belles, prenons-en soin !

Crédit: Corentin Digne

Afin de se rendre compte concrètement de l’impact carbone de son trajet, l’ADEME propose un calculateur d’émissions de carbone en fonction du mode de transport.
Le “coût carbone” de notre trajet est estimé à 5.8kg eqCO2 (4.9 pour 200km de TER + 0.9 pour 25km d’autocar), tandis qu’il s’élève à 9.7kg eqCO2 en supposant 4 copains dans une seule voiture (pour 200km). Soit une économie carbone de 40% !
Ce chiffre grimpe à 55 et 69% en comptant respectivement 3 et 2 passagers.

Source: https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/bureau/deplacements/calculer-emissions-carbone-trajets