Erwan le Lann : la montagne et la mer

Erwan le Lann : la montagne et la mer

Erwan Le Lann fait le tour du monde avec son bateau, Maewan, véritable plateforme sportive qui emmène avec lui des athlètes pour explorer les coins les plus reculés du globe. C’est le premier « marin » à rejoindre la Rider’s Alliance de POW France, lui qui est avant tout montagnard, guide, grimpeur, alpiniste, BASE jumper. Aujourd’hui, entre deux traversées de l’Alaska au Kamtchatka ou du Japon à la Tasmanie, il revient à terre, et raconte. On l’a rencontré lors de sa dernière escale début juin.

Né à Grenoble de père breton, Erwan a toujours passé ses vacances en Bretagne, au bord de la mer, à l’Aber Wrac’h où se trouve la maison familiale et qui a été le point de départ – et d’arrivée – de son aventure avec Maewan (voir le site pour plus d’infos sur le projet). Mais jusqu’à récemment, Erwan n’était pas vraiment un marin. « Mon père était pêcheur, il a toujours eu une petite barque, mais il n’a jamais été ce qu’on pourrait appeler un marin. Moi je me suis acheté un dériveur quand j’avais 15 ans, mais il a brulé dans son hangar. »

« je voulais être pilote de chasse mais pas faire la guerre »

D’abord skieur en alpin jusqu’à l’adolescence, Erwan commence à vraiment faire de la montagne vers 16-17 ans, puis passe son bac scientifique sans trop de soucis. « Je voulais être pilote de chasse, j’ai passé tous les tests, mais j’ai été recalé à l’entretien de motivation. Ils ont probablement vu que je voulais piloter mais pas faire la guerre… »

À sa majorité, Erwan se met sérieusement à la grimpe : « j’ai compris que pour aller partout en montagne, il fallait que je sois bon en escalade. » D’abord rocher, puis glace, il devient vite assez fort et rejoint les équipes jeunes de la FFME encadrées par Christophe Moulin. Il apprend vite et bien, intégré dans un groupe d’une rare motivation. « Une des choses les plus difficiles en montagne, c’est de trouver son partenaire de cordée. » dit-il. Là ils sont tout un groupe. Il rentre dans le cursus pour devenir guide et décide un jour de quitter la fac pour se consacrer uniquement à sa passion : « J’allais en cours avec des chaussons, un sac à pof, une feuille et un crayon. »

Isafjordur, Islande, 2015 ©Bertrand Delapierre

« Ça ne me motive pas d’aller faire une croix »

Une quinzaine d’expéditions lointaines, pas mal d’ouvertures sur des 6-7000m, une première répétition du Super Couloir au Fitz Roy en hiver, le cursus n’est pas majeur, mais clairement exceptionnel. « Je n’ai pas d’escalades suffisamment remarquables pour qu’elles parlent à tout le monde, » enchaine Erwan, « et je n’étais pas assez fort pour faire des choses techniques à 8000m. » Mais en tout état de cause, ce ne sont pas les grands 8000 qui attirent Erwan, qui fuit plutôt la foule et cherche l’aventure, « Je n’aime pas suivre un topo » précise-t-il. « C’est ce qui m’a vite lassé dans les Alpes, ça ne me motive pas d’aller faire une croix. »

En escalade sur glace, Erwan participe aux premières compétitions, notamment aux coupes du monde et championnats du monde qui se mettent alors en place. Il s’occupe ensuite de l’organisation du circuit avec son compère de BASE jump Sam Baugey. Parallèlement, Erwan est embauché chez Petzl fin 2005 pour gérer les événements et le sponsoring. Son réseau de sportifs s’étend encore.

Fjord gelé au Groenland, 2015 (c)Bertrand Delapierre

« J’ai commencé à ne plus supporter l’avion »

« Je voyageais beaucoup à l’époque, partout sur la planète, particulièrement dans les zones froides. Petzl est présent dans 65 pays, et avec le Roc Trip, j’étais 8 mois par an en déplacement. J’ai commencé à ne plus supporter l’avion… »

Un voyage en Antarctique avec Mike Horn est un vrai déclencheur. Sur son bateau, le Pangaia, la lenteur est la clef du voyage. Il part d’Ushuaïa, laisse les oiseaux de terre pour rejoindre les iceberg, la richesse est dans le déplacement. Un groupe de journalistes arrive pour passer trois jours sur le bateau. Ils sont complètement déconnectés du lieu dans lequel ils se retrouvent. « Je suis rentré avec eux par avion, on a décollé, on est passés au dessus de la couche de nuages, et 5h après on a atterri à Punta Arenas. Et là je me suis dit qu’on ne peut pas comprendre le lieu dans lequel on est si on ne comprend pas le climat. »

Erwan décide alors de tout changer. Après la montagne, il a envie de découvrir la mer, avec le bateau qui lui parait le moyen idéal pour voyager lentement . « Ça m’a pris presque 10 ans, mais comme j’aime bien capitaliser sur mes expériences, de logistique et de gestion d’athlètes, d’événementiel, j’ai monté un projet «plateforme» qui allait devenir Maewan. »

Le trajet se construit naturellement, c’est le cas de le dire : « je voulais passer par l’Arctique, l’Antarctique et la Polynésie sans traverser des passages artificiels comme le canal de Panama. » C’est comme ça que le grand tour des Amériques s’est précisé, même si des attirances locales (comme le Kamtchatka) iront plus tard le modifier.

Navigation solo avec les dauphins, Océanie, 2017 (c)Maewan

« Je ne pouvais pas garder tout ça pour moi »

Le projet était très sportif à la base, et Erwan entend beaucoup des « Il n’y a que du sport? Pas d’environnemental, pas de scientifique ? » La vérité c’est qu’il n’a rien trouvé de pertinent à la base, il ne veut pas d’une « excuse environnementale ». Mais après quelque temps sur la mer, « j’ai commencé à me rendre compte de l’état de la planète, de l’intelligence de ceux qu’on appelait – et qu’on appelle encore – des sauvages, de l’empreinte que laisse l’homme sur l’ensemble de la vie terrestre. »

Erwan apprend chaque jour et se dit « je ne peux pas garder tout ça pour moi », puis « si moi, qui passe dix mois de l’année dans la nature sauvage, je ne fais pas quelque chose, alors qui? » Il prend contact avec POW et le courant passe. « Le problème c’est surtout de toucher ceux qui ne se sentent pas concernés, en utilisant le sport, la science ou les arts c’est plus facile, c’est un moyen d’ouvrir à plus de monde. »

Un regroupement de sportifs pour parler environnement lui semble logique. C’est d’ailleurs une des nouvelles missions de Maewan, transformé en aventure certes sportive, mais aussi sociale et environnementale.

Le plastique, ce n’est pas fantastique

Une des prises de conscience majeure de Erwan concerne le plastique. « J’étais au courant [des continents de plastique qui dérivent dans l’océan profond, NDLR], j’en avais entendu parler comme tout le monde, mais c’est autre chose d’avoir le nez dessus, c’est une toute autre dimension. » En plein milieu du Pacifique, à plus de 2000km de la première ville, Erwan va ainsi passer 2 jours entiers à naviguer à travers une véritable décharge. « Le plastique il y en a partout, mais à une échelle inimaginable. Les océans sont immenses, et ils sont remplis de plastique. Sachant qu’il n’y en a que 10% qui flotte, et que le reste est au fond de l’eau, on ne le voit pas. »

Au delà de ce problème majeur, depuis qu’il habite sur un bateau, Erwan a pris conscience de tout ce qui fait de la terre une planète aux ressources limitées. Le bateau en est comme un modèle réduit de la planète. « Je comprends l’effort demandé pour chacune de mes gouttes d’eau potable, pour l’énergie, pour la nourriture, la santé, le sommeil, l’usure des pièces. Le bateau c’est comme une mini terre, c’est un endroit isolé avec des ressources qui sont limitées. Sauf que c’est beaucoup plus facile de le comprendre sur un bateau que sur la planète, qui parait infinie. »

Utiliser le bateau pour l’extrapoler à la planète c’est son cheval de bataille. « Pour que les gens se rendent compte que quand ils ouvrent le robinet dans leur appartement, derrière il y a tout un effort. L’eau est puisée quelque part, aux dépens d’animaux et de végétaux, et quand on la pollue elle ne disparait pas, elle amène sa pollution jusqu’au fond de l’océan. »

La nourriture aussi lui est précieuse, comme tout le reste. Il est impensable de jeter un morceau de viande sur un bateau. « Quand on achète des tranches de jambon sous plastique dans un supermarché et qu’on en balance la moitié parce que vaguement elle a une odeur ou une couleur un peu bizarre, on oublie complètement que derrière ces tranches sous plastique il y a un animal qu’on a élevé et tué pour se nourrir. On n’a plus aucun respect pour cet animal. On est capable de préserver les bébés phoques au Groenland parce qu’ils sont hyper mignons, mais on est aussi capable de balancer de la viande d’un porc qui a été élevé en cage toute sa vie. »

Ô capitaine, mon capitaine, 2018 (c)Monica Dalmasso

La montagne et la mer : « c’est différent mais c’est pareil »

« On habite sur une terre unifiée. L’eau et l’air circulent sur l’ensemble de la planète, ils n’ont pas de frontières. Une bouteille plastique qu’on jette en montagne finira sa vie dans l’océan. L’eau polluée au sommet d’une montagne arrive polluée dans l’océan. Quand on est en montagne ou en mer, on voit la même nature. » Pas de différence donc, pour le premier athlète marin de la Rider’s Alliance. Et puis c’est de là qu’il vient à la base, ce grenoblois au patronyme breton. « Je n’avais pas grand chose à apprendre pour devenir marin, juste le maniement du bateau. » On s’étonne, mais il poursuit : « Gérer sa nutrition, regarder l’environnement, un nuage, faire attention, prévoir les choses, anticiper, ce sont des choses que l’on apprend quand on est en montagne. »

« Tu peux aussi t’arrêter en montagne, et attendre que ça passe. En mer ce n’est pas toujours possible. Globalement c’est différent mais c’est pareil. Ce sont surtout les échelles de temps qui sont différentes. Mais dans les deux milieux il y a des feeling qu’il faut écouter. »

« La ville est inerte »

Erwan ne veut pas parler de vibration, « ça fait trop chaman », mais une des choses les plus choquantes qu’il a évoquées avant qu’on ne s’asseye pour faire son portrait, c’est « la ville est inerte ». Ce retour là plus que les autres (c’est la cinquième fois qu’il laisse son bateau pour rentrer en France depuis trois ans qu’il est parti), il a du mal avec la ville. Tout ce béton, ces quelques arbres sans connexion entre eux, l’inertie sous les pieds nus comparée à la diversité des sols dans la nature, qui renseignent sur où on est.

« La ville permet certes une interaction sociale entre humains, c’est très bien mais ça ne suffit pas. La ville c’est comme une bulle, déconnectée de la nature. Alors tu laisses la lumière allumée, parce que tu as les moyens de payer la facture, et te ne te rends plus compte des efforts que ça coûte à la planète. »

 

Tempête sur Lord Howe Island, 2018 (c)Maewan

En juillet 2018, Erwan repart depuis Wellington (Nouvelle-Zélande) pour 9 mois sur son bateau. Avec des jeunes, avec des projets (transmettre des techniques de navigations ancestrales), avec des étoiles dans les yeux et au dessus de son mat. À suivre.

 

(Pour en savoir plus et suivre le trajets de Maewan, connectez-vous sur maewan.com)

Liv Along the Way : la vidéo!

photo: Mathis Dumas

En 2017, Liv Sansoz (de la Riders Alliance) s’est lancée dans un beau projet, celui de grimper les 82 sommets de plus de 4000m des Alpes.

Comme à la maison

Un joli défi partagé avec une vingtaine d’amis proches. Pour Liv il était important de montrer que l’on pouvait vivre des moments incroyables, magiques et transformants « à la maison » sans prendre l’avion ni parcourir la moitié de la planète.

En étant un peu curieux et amoureux de la montagne, on découvre qu’il y a mille et une choses fantastiques à faire autour de nous. Et puis, un peu en clin d’oeil aux pionniers, Liv n’a utilisé aucune remontée mécanique, partant systématiquement des vallées à pied pour atteindre les plus hauts sommets de l’arc alpin. Une aventure à découvrir ci-dessous dans ce superbe épisode de la Salomon TV :

Plus que 2 sommets

« Il me reste la blanche de Peuterey et le grand pilier d’angle, » nous dit Liv, « du coup je vais faire l’intégrale de Peuterey car ces deux sommets se trouvent sur cette même arête qui finit au Mont Blanc. Il me faut quatre jours de météo hyper stable, un peu moins de neige sur la noire de Peuterey. Donc si il ne neige pas en juin, et qu’on a 4 jours je ferai cela en juin… »

À suivre…

Erwan le Lann : la montagne et la mer

La saison POW 17/18 en images

On prend un peu de recul avant de faire le bilan complet de cet hiver, mais voici déjà une sélection d’images des moments forts de la saison POW.

Un grand merci à vous tous : à la communauté POW, à nos partenaires et à tous ceux qui nous ont soutenu et nous soutiennent, à nos athlètes et à tous nos bénévoles!

La saison commence au Snow Garden Festival à Grenoble en octobre avec un stand tenu par notre équipe et les bénévoles grenoblois, hyper enthousiastes. On y a vu pas mal de monde, fait gagner quelques cadeaux, exposé les photos de notre projet «POWerful Places» et participé à la collecte de vêtements chaud organisée par notre athlète Riders Alliance Marion Haerty.

 

Public attentif au CNPC, l’école supérieure de commerce du sport à Grenoble, pour notre intervention ensemble avec Coline Ballet-Baz de la POW Riders Alliance en novembre.

 

Le premier épisode de notre nouvelle web série CLIMATE LINES (ici en tournage au sommet du Pic de l’Etendard) a été presenté aux Rencontres Montagnes et Sciences en novembre par Thibault Liebenguth, président de POW France, et Coline Ballet-Baz de la Riders Alliance.

 

La POW Corner au magasin Zero G à Chamonix a été lancé en décembre avec un beau présentoir mis en place par nos copains de chez Wood Stock Creation : on peut désormais acheter nos produits et ceux de nos partenaires directement à la boutique ou sur leur site web. Une partie des bénéfices des ventes est reversée à l’association!

 

Hilaree O’Neill de la POW Riders Alliance était aux côtés de Al Gore et Christiana Figueres au World Economic Forum à Davos en janvier, une grosse fierté pour l’équipe de POW France qui a organisé sa venue et qui était sur place avec notre envoyé spécial Antoine Pin pour suivre les débats (récap complet sur notre blog ici).

 

ISPOW ! Nous étions à ISPO, le grand salon international des sports de neige à Munich. Au programme : rencontre avec les autres antennes européennes, apéro avec le boss Jérémy Jones, et tour des partenaires pour avancer dans le bon sens.

 

Tout au long de la saison, notre campagne POWerful Places mettait en lumière les lieux choisis par les riders de la Riders Alliance qui leur font vibrer. Voici celui de Pica Herry: « Le bassin d’Argentière est un des plus beaux terrains de jeu des Alpes. Le glacier du même nom est enclavé entre un versant Nord raide, enneigé, austère et un versant Sud ensoleillé, granitique, coloré. Malgré la proximité des remontées mécaniques, ce paradis est resté sauvage et toutes les formes d’alpinisme y sont pratiquées. Cet endroit est ma #POWerfulPlace et il représente beaucoup pour moi : j’y ai ouvert mes premières voies, grimpé mes premières grandes faces Nord ainsi que mes premières fissures à verrous. Ces dernières années je m’y exprime plus volontiers sur mon snowboard. Malheureusement au fil des années, ces imposantes montagnes si solides au premier abord, révèlent peu à peu leur fragilité. L’équilibre est délicat, fragile, à nous de préserver notre terrain de jeu qui est aussi celui des générations à venir. » (crédit photo : Jeremy Bernard)

 

En bonne compagnie avec Simon Charrière de la POW Riders Alliance Suisse sur le Worn Wear Tour de Patagonia.

 

POW et la Summit Foundation à la finale du Freeride World Tour à l’Xtreme Verbier fin mars.

 

On est fier d’annoncer que Sam Favret intègre la Riders Alliance en France depuis avril 2018.

 

La 1ere édition du POW Banked Slalom organisé par les amis de POW à Tignes.

 

POW France a accueilli le 2eme POW Global Gathering à Chamonix en avril rassemblant les 9 antennes POW en Europe pour travailler sur notre stratégie internationale.

POW Global Gathering 2018 : la rencontre des antennes européennes

Du 13 au 15 Avril dernier, se tenait à Chamonix le POW Global Gathering 2018. Les membres de toutes les antennes POW européennes (France, Suisse, Finlande, Suède, Norvège, Allemagne, Autriche, Royaume Uni) étaient réunis, avec même une des initiatrices de la future antenne Néo zélandaise. Ce rassemblement était l’occasion pour la communauté internationale de POW de se retrouver, partager ses expériences et construire de nouveaux projets à une échelle plus globale.

Dans les murs de la « Gare des Glaciers », ancienne gare du premier téléphérique montant à l’aiguille du midi reconvertie en chalet, les équipes ont pu recevoir l’expertise de différents intervenants, présenter les campagnes qui ont lieu dans leur pays respectifs et réfléchir sur les opportunités d’avoir des actions coordonnées et complémentaires.

Bien sûr le terrain de jeu magnifique qu’est Chamonix a aussi été l’occasion pour les participants d’aller partager leur amour des montagnes et être témoin une fois de plus de la majesté et de la fragilité de nos hivers.

Ce weekend, en plus de nous avoir permis de réfléchir en profondeur sur le futur de nos actions, a permis d’insuffler un peu plus d’énergie dans notre engagement, de réaffirmer que nous faisons partie d’un mouvement global, au delà des frontières et nationalités, d’individus engagés, à travers les activités de montagnes, pour une société plus juste et respectueuse de son environnement.

Merci encore à toutes les équipes qui nous ont rejoint à Chamonix, on a hâte de vous montrer les fruits de notre travail collectif!

Sam Favret intègre la Riders Alliance

Le skieur chamoniard Sam Favret rejoint POW France

Grand copain du snowboardeur Julien «Pica» Herry (membre historique de la Riders Alliance) avec qui il partage une passion pour la pente raide et les montagnes autour de Chamonix, Sam est un skieur complet.

En bon enfant de Chamonix, il a appris le ski avant de savoir marcher, et il est devenu une des valeurs sûres du «freestyle backcountry», remportant notamment le Linecatcher en 2013, avant de s’engager de plus en plus en haute montagne sur des lignes bien raides ou avec des acrobaties dans le coeur même des glaciers (Le fameux Ice Call filmé avec PVS pour le Backyard Project).

 


Aujourd’hui Sam Favret rejoint les rangs de la Riders Alliance, on le retrouve bientôt en interview sur ses motivations. Pour l’heure, il est au Pakistan sur un projet pente raide dans le Karakoram avec Pica, on en reparlera tout bientôt…

En attendant retrouvez le sur son instagram @samfavret.

Worn Wear Week-end aux Arcs

Le week end des 2 et 3 février dernier, nous étions aux Arcs aux côtés de l’équipe de Patagonia pour l’étape locale du Worn Wear Tour. À l’occasion du Big Up & Down, la tiny house/atelier de couture de Patagonia s’était arrêtée sur le front de neige, et nous y étions pour inviter les passants à venir faire réparer leurs vêtements de neige.

Fred et Anaïs, les couturier-es présent-es sur place, ont travaillé d’arrache pied pendant les trois jours de l’évènement pour donner une nouvelle vie à toutes les vestes, pantalons, gants ou même sacs à dos qui leur sont passés entre les mains.

POW France était sur place pour promouvoir une idée au delà de la simple initiative d’une marque. La production des vêtements que nous portons durant nos aventures enneigées représente une source non négligeable d’émissions carbones. L’industrie des sports d’hivers nous fournit les outils qui nous permettent d’aller explorer des terrains de jeux grandioses, mais la tendance à vouloir toujours renouveler les collections et nous vendre sans cesse de nouveaux produits, a un impact réel sur ces mêmes terrains de jeux. Chercher à réparer son équipement plutôt que courir en racheter du neuf aux premiers accros représente une occasion forte de s’engager pour le climat. En plus, cela permet de garder les vêtements dans lesquels nos meilleures aventures ont été vécues, et de conserver les souvenirs de ces moments dans nos vestes préférées!

En incitant les usagers à réparer plutôt que jeter, nous espérons les inspirer à adopter la même attitude dans d’autres domaines de leur vie de tous les jours. Un geste à la fois, nous pourrons ainsi tous agir pour protéger nos hivers.

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Erwan le Lann : la montagne et la mer

Rendez-vous à ISPOW!

Cette année de nombreux membres de Protect Our Winters s’étaient donné rendez vous à ISPO (le salon des «International Sport Products and Outoor») à Munich. L’occasion de voir que le sujet du climat est de plus en plus présent chez les marques et que notre travail à l’échelle mondiale, européenne, ou française commence à prendre.

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tenu par nos copains de POW DE

En plus de rencontres avec nos confrères européens, et particulièrement les allemands et les autrichiens venus en force, on a aussi pu organiser un apéro sur le stand Jones, avec Jeremy Jones lui même (un petit entretien avec lui à retrouver sur ce blog) qui a joué le jeu, en compagnie de Giulia Monego, Pierre Marchionni ou encore de Anne Flore Marxer.

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l’apéro POW

On en a profité pour essayer de mieux coordonner les branches européennes de l’association, qui grandit de mois en mois et d’année en année. Notamment on se disait qu’il serait important de mieux gérer nos ressources, mieux échanger sur nos initiatives et nos sponsors, ces derniers pouvant parfois être pan-européens.

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réunion euroPOWéenne

Coté salon, et coté marques, on a pu voir le fruit de notre travail à l’échelle mondiale, avec pas mal de mise en avant de notre logo POW sur les stands (diaporama ci dessous). Nous en avons profité pour mettre en place des futurs projets avec NOK (marque skateboard, fabriqué à partir d’anciennes planches de snowboard), PATAGONIA (comment agir de façon commune avec leurs athlètes), SPYDER (dont le CEO est membre du board de POW International) , GIRO (et sa gamme de casques et masque Co-brandé POW), et KLEAN KANTEEN (qui est un soutien historique et essentiel de notre association en Europe).

 

Enfin on en a profité pour travailler avec Morgan Le Lann qui va, au travers de sa société de relations presse (MORGAN RP), nous aider à mieux communiquer vers les média, sa façon à elle de servir la cause. C’était sympa de discuter stratégie avec elle, toujours fraîche et motivée !

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Erwan le Lann : la montagne et la mer

POW France à Davos

Nous étions présents à Davos avec notre envoyé spécial Antoine Pin qui avait réussi à faire participer notre athlète Hilaree O’Neill à un panel de discussion comprenant également Al Gore et Christiana Figueres. Antoine raconte l’expérience.

Ce voyage à Davos était incroyable tant au niveau pro que perso. Le trajet de train en lui même est impressionnant, c’est une sensation assez intense de voyager au milieu de ce paysage montagneux magnifique pour aller présenter notre vision de la défense du climat et de nos hivers dans un des cadres les plus formels au monde.

Une chance folle pour moi de rencontrer Hilaree O’Neill en personne [voir sa présentation sur son site internet], une athlète passionnée et passionnante, ultra accessible, et tellement sympathique. Il nous a fallu un peu de temps pour réaliser ce que nous étions venu faire là, mais une fois qu’on a pris le temps de revoir ses notes, d’étudier un peu plus qui étaient les participants au panel à ses côtés, on était vraiment prêts.

La discussion en elle même a été un moment assez surprenant. Je n’aurais jamais pensé me retrouver “en live” dans une audience face à Al Gore, qui nous a fait une présentation [de 2:00 à 28:00 dans la vidéo] très formelle pour introduire le sujet du panel. Intéressant et utile, mais reposant beaucoup sur des chiffres et quelques images choc, peut être pas le plus accessible pour le grand public.

Une fois le débat commencé [29:00 dans la vidéo], la discussion a très vite tourné autour des émotions de chacun des participants. Et cela a été pour moi un vrai plaisir de réaliser que ces “experts” dans leur domaine respectif étaient avant tout des humains qui s’engagent principalement parce qu’ils ressentent au plus profond d’eux même que c’est la chose à faire. Pas pour la science, pas pour la gloire, mais pour la justice entre les peuples, et en réaction à une situation qui les touche au plus profond de leur être. Loin du sentimentalisme vide de sens qu’on aurait pu craindre, ce sont au contraire des témoignages honnêtes et intègres auxquels j’ai assisté, et ca faisait du bien!

La réception du public a été incroyablement positive, notamment à l’intervention d’Hilaree en particulier. [à 42:35 dans la vidéo]. Elle a partagé notamment son expérience avec les chasseurs de l’Île de Baffin, et comment les changements climatiques affectent la migration des caribous et la vie des ours polaires. Ces changements affectent ensuite la façon dont les chasseurs pratiquent leurs activités, et mettent en périls des traditions millénaires, en plus de la survie de ces espèces et de ces populations humaines. Elle a également parlé du manque de neige dans sa ville, Telluride (Colorado), et comment l’absence totale de neige cette année met en danger l’économie de la région! Hilaree a également remarqué que l’élection de Trump a permis de réunir et renforcer la voix de tous les acteurs du combat contre les changements climatiques.

Pour le reste Hilaree m’a envoyé le message suivant une fois que tout a été fini: Thanks Antoine! Seriously it was a major life event for me. Incredibly surreal.I really hope it amplified our voice in some positive ways.

Erwan le Lann : la montagne et la mer

Climate’s Two Degrees of Separation – La vidéo

Voici la vidéo de la session “Climate’s Two Degrees of Separation” du Forum Economique de Davos, avec la participation de notre athlète Hilaree O’neill.

On revient vers les points clé de la rencontre (à laquelle Antoine Pin, membre de POW France, assistait) très bientôt avec un récap complet.

Erwan le Lann : la montagne et la mer

SAVE THE DATE : Forum Économique Mondial de Davos 2018

POW sera représenté pendant le Forum Économique de Davos : le pourquoi et le comment.

On sous estime souvent l’importance d’une rencontre, d’une personne croisée au hasard d’une présence sur le terrain. Pourtant c’est à l’occasion de ces échanges que naissent des opportunités de changer le monde autour de nous. Lors de notre dernière présence sur le terrain, dans le magasin RIP CURL pour le lancement de leur nouvelle gamme SEARCH Series éco-concue, nous avons fait la connaissance de la responsable opérationnelle de l’organisation d’un des plus grands rassemblements économiques et politiques de la planète, le Forum Économique Mondial de Davos (WEF).

Nous sommes fiers d’annoncer qu’à travers les rencontres et le travail de PROTECT OUR WINTERS en France, Hilaree O’neill, athlète de la Riders Alliance POW, participera en tant que panéliste à la session “Climate’s Two degrees of Separation” lors de l’Open Forum aux côtés de Al Gore, Naomi Oreskes, Christiana Figueres,  Karuna Rana, Konrad Steffen et Feike Sybesma. Rien que ça !

Il sera question de discuter s’il est encore possible de limiter le réchauffement à deux degrés, et comment nous adapter si ce n’était pas le cas. Nous ferons tout pour porter et défendre les valeurs de la communauté de la montagne et remplir notre mission d’influenceurs, pour que les changements de comportements ne soient pas uniquement l’affaire des citoyens, mais aussi et surtout de ceux qui les dirigent.

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Hilaree Oneill, Southeast Greenland
photo:Adam Clark

Notre présence sur cet évènement parfois controversé s’inscrit dans une de nos missions, qui vise à influencer les décideurs locaux, nationaux ou internationaux. Vous aussi vous pouvez prendre part à cette co-construction, en nous rejoignant sur sur Facebook Live le 25 Janvier prochain, de 18h30 à 20h, pour visionner la conférence en direct et prendre part à la discussion. Mais aussi en interpellant les participants en avance, via une vidéo de 20 secondes que vous pouvez poster sur le lien suivant en utilisant le hashtag #sharedfutures («futurs partagés») : 

Suivez le WEF 2018 sur

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Et voici enfin les détails de notre session avec Hilaree.

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