Par Thibault Liebenguth, président de Protect Our Winters – France
Il est toujours difficile de faire un choix, de prendre position et de représenter l’avis d’une communauté. Pourtant c’est aussi notre rôle. Car nous sommes PROTECT OUR WINTERS, nous représentons la communauté de la montagne qui veut se battre pour réduire de façon drastique son empreinte sur le climat. Climat dont nos pratiques favorites, le ski et le snowboard, dépendent à 100%. Si nous ne faisons rien, dans 50 ans il sera trop tard. C’est un fait.
Dans quelques jours débute à Annecy, un des plus beaux évènements au monde qui célèbre le ski et le snowboard, le HIGH FIVE FESTIVAL. 45 films projetés sur écrans géants avec le confort cinéma et le pop corn, la crème de la crème des athlètes internationaux, des soirées de folies, un village de marques de plus en plus cool et toute une série d’animations dans une des plus belle ville des Alpes. Festival qui a d’ailleurs vu la naissance de POW France en 2015.
Mais voilà, en 2016, le SOSH BIG AIR à fait son entrée dans le paysage du festival. Malgré un spectacle unique pour le grand public, nous sommes persuadés que l’ensemble des partenaires liés à ce projet n’ont pas pris en compte qu’à l’heure de la COP21 et des engagements pris à Paris, fabriquer de la neige de culture en Octobre, à plus de 20° de température extérieure, envoie aux plus jeunes générations une image difficilement compréhensible de nos activités.
L’ensemble des marques présentent sur l’évènement, nous inondent de photos de paysages naturels et uniques qu’il est essentiel de préserver, et d’une neige de cinéma qui commence à véritablement nous manquer chaque hiver. Et là, nous montrons à ce public, que ces problèmes actuels liés au climat, ne sont pas si grave, car il est toujours possible de fabriquer de la neige, même si elle ne tombe pas naturellement, ni même quand le froid saisonnier n’est pas de la partie.
NON ce n’est pas normal de fabriquer de la neige à cette période et à cette température. Tout comme il n’est pas acceptable de transporter de la neige en hélicoptère pour permettre à quelques personnes de pratiquer le ski pendant les vacances scolaires (rappelez vous l’hiver dernier). Nous n’avons pas étudié les effets de l’azote sur l’environnement, utilisé pour produire la neige, une fois celle-ci fondue. Nous ne voulons pas non plus critiquer l’impact carbone de l’évènement, qui semble être très bien maîtrisé. Mais l’important n’est pas là. L’essentiel du problème vient de l’image erronée que nous envoyons aux jeunes générations.
Nous voulons rappeler d’abord que ce festival est magique, qu’il nous a fait, et nous fera rêver encore longtemps. Nous espérons vous y voir cette année encore très nombreux pour partager cette passion qui nous dévore tous. Mais rappelez vous que ce SOSH BIG AIR, qui sera le dernier d’après les organisateurs, n’est pas à sa place sur un évènement qui rassemble la jeunesse et le futur de la montagne.
N’hésitez pas à questionner vos amis sur la place de ce SOSH BIG AIR au sein de cette belle fête, qui le serait tout autant sans lui. Nous sommes aussi des rêveurs et nous sommes persuadés que les organisateurs sauront rebondir et nous proposer quelque chose de toujours aussi fou, mais de plus responsable pour les années à venir. Et nous serons heureux de leur donner un coup de main et de les soutenir si c’était le cas.
PROTECT OUR WINTERS
Protect Our Winters est une association fondée en 2007 par le snowboarder américain Jeremy Jones et qui a pour mission d’unir et de mobiliser la communauté des sports outdoor pour prendre conscience et agir contre le changement climatique.. Présente en France depuis 2015, elle représente dans le monde une communauté de plus de 160 000 personnes, dont plus de 100 athlètes internationaux, répartis dans 9 pays.
Avec un léger retard, nous vous souhaitons une belle rentrée à tou-te-s !
Cela fait maintenant deux ans que la communauté POW grandit en France et à travers l’Europe. Deux années pendant lesquelles on a travaillé dur en coulisses pour structurer et préparer des actions fortes, croisé beaucoup de monde et noué de nombreuses relations au sein de l’industrie outdoor et de la montagne.
La communauté de la montagne n’est que trop consciente des changements climatiques qu’on voit autour de nous, partout en montagne, été comme hiver, et on est surmotivés pour continuer à rassembler et éduquer, certes, mais aussi pour mettre davantage l’accent sur l’action.
L’année passée nous a donné une base très prometteuse pour avancer et c’est grâce à vous tous, les membres, l’équipe, les bénévoles et nos partenaires – un grand merci à vous tous !
Dès octobre 2016, on a débuté la saison au Snow Garden Festival à Grenoble. Ce rassemblement toujours festif autour des sports de glisse est l’occasion de rencontrer d’autres passionnés de montagne mais aussi des curieux de l’univers des riders.
On a continué avec notre premier Riders Summit en décembre 2016, aux Houches, dans la vallée de Chamonix. Notre POW Riders Alliance et l’équipe POW France ont pu profiter d’un week-end d’ateliers et de discussions, animé par des scientifiques et des intervenants. Une occasion aussi pour faire quelques courbes tous ensemble même si la couverture neigeuse était bien maigre…
Le mois suivant, en janvier 2017, on était présents à N’PY Nouvelles Pyrénées Hors Pistes pour échanger avec la communauté des Pyrénées. On espère d’ailleurs agrandir notre domaine de sensibilisation et d’action vers cette belle chaîne de montagnes frontalière avec l’Espagne.
En février 2017, on a eu l’occasion de renforcer le réseau POW à l’international avec le premier POW Global Workshop à Innsbruck, en Autriche. Grâce à cet événement, nous avons pu développer une structure et une stratégie globales afin de multiplier les actions collectives. Ce rassemblement a été suivi par un Happy Hour offert part notre partenaire Klean Kanteen à ISPO.
A l’approche des élections présidentielles et législatives françaises au printemps, on a mené notre campagne Drop In & Vote pour encourager la communauté à utiliser son vote pour le climat. Grâce à l’outil comparateur de Voxe.org, on a pu voter avec de meilleures connaissances des programmes des candidats sur des thèmes essentiels comme l’environnement, l’agriculture ou encore l’énergie.
Dès mars 2017, la campagne a été portée lors d’une rencontre avec nos athlètes au GEM Altigliss Challenge à Val D’Isère. Cette coupe du monde étudiante de ski et de snowboard était une belle opportunité pour parler des défis du changement climatique avec les jeunes générations.
Pour faire porter notre voix à plus grande échelle, on s’est alliés avec toutes les antennes POW à l’international en organisant des MARCH4POW dans des lieux du monde entier. De la Mer de Glace à Chamonix jusqu’au continent nord-américain, en passant par la Suisse, la Finlande, l’Autriche, l’Allemagne, la Suède ou encore la Norvège, le changement climatique n’a pas de frontière !
Après un beau travail d’équipe, le premier webisode de notre série Climate Lines a pu être réalisé et projeté en avant première chez BAM Sports. Le second épisode arrive très bientôt (en exclusivité au Snow Garden Festival 2017 !). Le film a également été sélectionné pour le festival Rencontres Montagnes et Sciences, les 10 et 11 novembre 2017 à Grenoble.
En août 2017, parce que l’été est aussi important que l’hiver pour préserver nos montagnes, on a soutenu l’action Keep Chamonix Clean de l’association AirBeeSeed durant l’Ultra Trail du Mont Blanc.
La Riders Alliance grandit
Cette année a aussi été marquée par l’arrivée de nouveaux dans notre Riders Alliance. Bienvenue dans la POW family à Emilien, Léo, Anne Flore, Caroline et Andy !
Originaire de Vienne (Isère), Coline « Coco » Ballet-Baz a déménagé à Grenoble à 17 ans pour commencer ses études à Sciences-Po (et surtout skier!). C’est à ce moment qu’elle attaque vraiment le ski freestyle, avec des amis et des structures étudiantes comme l’EGUG. Ses études terminées depuis deux ans, elle est restée à Grenoble et skie à plein temps, une vraie pro qui finira peut être aux JO, et une recrue de choix de la POW Riders Alliance.
POW : Peux tu nous parler de ta « carrière » dans le ski?
Coline Ballet-Baz : Mes premières réalisations dans le ski se sont plutôt situées du côté de la vidéo, avec Mathieu Mazuel au filming / montage, puis j’ai eu la chance de participer au Nine Queens et d’intégrer l’équipe de France de slopestyle en 2013, suite à quelques résultats sur le SFR Freestyle Tour en France. Cette année c’était ma première saison complète de compétitions internationales, et je finis 3ème du circuit 2017 de coupes du monde slopestyle. La saison s’est de plus finie en beauté sur une victoire aux 9 Royals à Watles en Italie, mon évènement préféré !
Qu’est ce qui t’a poussée à rejoindre POW?
Pour moi l’un des plus grands combats à mener aujourd’hui concerne la préservation de la nature, car la planète est notre habitat, et de trop nombreux être vivants souffrent déjà de la pollution et du réchauffement climatique. POW est une association engagée dans la protection des milieux de montagne, qui sont un élément clef de l’environnement, c’est pourquoi je suis heureuse de participer à leurs actions, et de pouvoir en apprendre plus sur les différentes actions possibles auprès d’eux.
Pour toi quel est le plus gros changement dû à l’effet de l’homme sur le climat dont tu as été témoin ces dernières années?
Pour nous qui sommes proches des montagnes, le changement le plus visible ces dernières années fut le manque de chutes de neige, et des hivers de moins en moins froids. L’hiver dernier en a été l’un des exemples les plus flagrants, avec très peu de précipitations, qui de plus étaient souvent suivies d’un réchauffement des températures, le pire scénario pour la qualité de la neige. En montagne, la fonte alarmante des glaciers est un des autres exemples flagrants du réchauffement climatique.
En tant qu’habitante Grenobloise, j’ai aussi été témoin des pics de pollution dans la ville, et de la présence d’un nuage de particules quasi constamment au dessus de la métropole, bien visible quand on monte en montagne.
Quelle sont les initiatives les plus intéressantes que tu as pu voir en station ou en montagne pour réduire notre contribution au changement climatique?
Ce sont souvent les plus simples, qui vont de la distribution de cendriers de poche au ramassage des déchets, en passant par la mise en place d’un solide réseau de transports en commun. Pour moi l’aide à l’agriculture locale et respectueuse de l’environnement est également l’une des clefs de la lutte contre le réchauffement climatique, car elle permet aux habitants de manger des produits sains, qui n’ont pas fait le tour de la planète pour arriver dans leurs assiettes.
Comment fais tu pour conjuguer une vie de skieurse professionnelle (voyages en avion etc.) avec un mode de vie durable?
En effet durant la saison on passe notre temps à voyager, ce qui n’est certainement pas la façon la plus écologique de passer son hiver ! Mais j’essaye de compenser au quotidien par de petites actions, comme faire un maximum de covoiturage, consommer local quand je rentre à Grenoble, ou éviter d’acheter des produits de consommation inutiles, qui vont finir dans les placards. Je me dis que j’ai une dette écologique, qu’il faudra que je rembourse plus tard!
Que peuvent faire les athlètes pour encourager les gens à s’intéresser et à s’engager en faveur de l’environnement?
Les athlètes ont une voix qui peut porter un peu plus loin que la normale, c’est pourquoi ils peuvent l’utiliser pour véhiculer un message écologique, et bien sûr montrer l’exemple autant qu’ils le peuvent. La préservation de l’environnement n’est pas encore une priorité pour la majorité des personnes, et selon moi une prise de conscience générale sera déterminante dans la lutte contre le changement climatique, il faut qu’elle devienne une évidence pour la plupart des personnes. Si les athlètes peuvent aider à cette prise de conscience, c’est ça de gagné !
Tu fais quoi cette saison?
Je vais suivre le circuit coupe du monde slopestyle qui commence fin novembre avec une coupe du monde en Autriche, dans l’optique de me qualifier pour les JO qui auront lieu en février 2018 !
Un dernier mot ?
Notre planète est un tout, et la protection de l’environnement est liée à plein d’éléments de notre quotidien: mutualiser les transports et les ressources, manger plus sain, retrouver un mode de vie plus naturel… Pour moi si les pouvoirs publics et les citoyens font de l’écologie une priorité, cela pourrait entraîner un cercle vertueux de mesures qui seraient bénéfiques pour tout le monde, à la fois au niveau social, économique et environnemental. C’est pourquoi la lutte contre le réchauffement doit devenir une priorité, et un grand merci à POW d’oeuvrer dans ce sens avec autant de motivation !
Caroline George is a pro athlete in the POW Riders Alliance, mountain guide, yoga instructor and mom, and recently took part in the Down to Earth expedition, together with fellow POW athlete Lexi Dupont. Here she talks about her experience on the first leg of their voyage, in Iceland.
Texte : Caroline George / Photos : Gabe Rogel & HP Gubler
Iceland, 2007: “What ?! we need to carry our skis to reach snowline ? “10 years ago, snow no longer reached the valley floor in April, even though we were so close to the Arctic circle. And already, we blamed that on global warming and its impact on our winters.
Fast forward to April 2017: Ten years have passed and we are experiencing the same scenario. It’s warm, too warm. A very warm wind is blowing down the mountain side, much like the Foehn in the Alps, or the Shinook in America. We are quite literally watching snow melt away. We are greeted by rain on our summits. This year, the regular weather patterns have shifted: it snowed to the southwest rather than to the northeast – a rare event in Iceland. On sunny days, it is so warm that we longingly eye the shimmering sea down below, and dream of skiing straight into the ocean to cool off from the relentless heat.
I was amazed at the temperature in Iceland this year throughout my two weeks of skiing and guiding there. I started by exploring the Isafjordur region with the Down to Earth expedition to raise awareness about global warming in the Arctic Circle area. As Iceland’s northernmost point is only 5 kilometers south of the circle, the Westfjords of Iceland was an excellent base for this project created by American Waldorf teacher, Michaela Precourt.
The goal of this project is to travel and ski in countries close to the Arctic Circle and show children how global warming impacts nature, ecosystems, economy and culture in countries closest to the melting ice sheet of Greenland, as what happens there will impact greatly the rest of the planet: rise of sea levels, changes in weather patterns, droughts, shortage of drinkable water, etc, which will in turn have of important economic, political and environmental consequences. We also wanted to talk to locals and see how they were being impacted and how their local government is responding to climate change.
Our goal was to have an adventure with a minimal global footprint. Though traveling by plane does not match this vision, there is no other way to show what is happening there without actually traveling to these remote areas. We need to remain realistic in how we approach global warming and what we can do to change our habits without making it so constraining that you won’t want to pursue your resolutions.
For example, I love to travel because I get to experience other cultures, see how the environment is changing over time in different places, taste different food, learn and so much more. And I can only experience that by going there. But once at home, I change my habits by choosing to ride my bike or the train to commute whenever possible; I can choose to train closer to home to minimize my footprint; I can choose to buy more local, reduce of consumption of meat, use an energy efficient car (note to self, I need to change my car!).
To lower our footprint on this trip, we chose to limit the use of cars, preferring to walk whenever possible or carpool with as many people and as much gear as possible in one car when we needed to drive to ski. We decided to abide by the 100 mile diet guidelines and only eat local or Icelandic products, excluding all imported goods. We soon realized how difficult of a mission this was, between dealing with people’s food intolerances, needs, diets, preferences, etc, and what was available. We soon realized that options were pretty limited to fish, potatoes, carrots, lamb, cheese and bread since vegetables mostly grow only in the southern part of Iceland, so we expanded the circle to the whole island.
Eating habits are hard to change, but luckily, it was only for a week. After exploring the lines around Isafjordur, we embarked on a sailboat to ski from the boat. We tried to use only sails to navigate, but the engine proved indispensable in some places. To reach shore, we sometimes used Stand Up Paddle Boards when the sea was calm, but when the sea was too strong or when it was raining, or, god forbid, when we were too lazy (!!!) we used dinghies. The shores offered us several magical meals made of different kinds of algae and mussels that we harvested for the evening meal; a delight that we had the luxury to have thanks to the knowledge of the boat’s skippers who knew which algae was edible. I’m not sure I could forage in my backyard and create such a beautiful local meal if they came to visit my hometown! When, why and how did such a heritage of local knowledge about our surroundings get lost in our culture?
We had an immensely eye-opening and educational visit with the only fishmonger within a 400km radius of Isafjordur. To him, the drift of our society and its consequences – global warming – is mainly due to the fact that we lost our understanding of knowledge about nature, how to live with it, adapt to its pace, feed from it and be in harmony with it. We do not need much and nature offers us everything we need to live. Today, children are playing less and less outside, preferring technology, but when there is no electricity, how will they know how to survive? They will have everything they need around them, but will be unable to distinguish what is edible or not, unable to fish or hunt. They will have gained knowledge from books, without experiencing the content for themselves.
This fishmonger comes from a long line of fishmongers in this village. He learned his trade from his ancestors, but also all the secrets of nature around him: fish cycles, their migrations, their interaction with their ecosystem and the impact of climate change on their way of life. In his youth, he could jump from one roof to another as there was so much snow in town but this year, he only had to shovel twice! On the map, he pointed to the few kilometers of fjord that separated Isafjordur from the coastline on the other side and explained that he could skate from one side to the other.
Now it only freezes once a year and the ice never gets thick enough to venture into it. The temperature of the sea has increased by 1.5 degrees since last year in the Arctic circle! Fish feel that the water is warmer and species begin to migrate farther north to cooler waters and it is possible that in a few years, Icelandic fish will be found in Greenland’s Danish waters, thus belonging to the European Union. This will create major political disputes over fish ownership. But also, this will have an impact on the local economy and on the ecosystem as other fish will come to populate these warmer waters. Also, the melting of the ice cap may accelerate this process as the fresh melting ice-water sinks to the bottom of the sea and raises the warmer water to the surface. According to predictions, the north of the globe will warm up, accelerating the melting of the ice cap and thus the rise of the waters – up to 7metres! – while Europe is going to experience a period of cooling.
Our friend the fishmonger finished our conversation with these words: the best knowledge we can acquire is to know how to live with nature and to limit ourselves to consuming what we need. There is no need to go back in time as we are lucky to live in this era, but we have lost our connection to nature and finding a middle ground could enable us to mitigate the damage caused, and even find ways to end some of the negative impacts of our current ways of living. To this end, we must bring awareness to the way we consume and work on modifying the habits we can change.
Small list of ideas:
read labels and avoid buying food containing palm oil or genetically modified products
eat local to avoid the transportation of products in the world, which has a huge carbon footprint
limit our consumption of meat to certified organic meat. Methane emissions from cows’ indigestions have a significant impact on the ozone layer
buy cars that consume as little fuel as possible
turn off the lights in the house
an electric bike is the compromise between taking a bike or taking the car
cleaning products pollute soil and water – choose green products.
Caroline George est une athlète de la POW Riders Alliance. Guide de Haute montagne, maman, passionnée, elle prend part au projet Down To Earth, en compagnie de Lexi Dupont (POW Riders Alliance US) depuis quelques mois et nous raconte aujourd’hui sa première étape de son voyage en Islande.
Texte : Caroline George / Photos : Gabe Rogel & HP Gubler
Avril 2007 : Quoi?! Il faut porter ses skis pour atteindre la limite de la neige ? Et déjà, la neige ne descend plus jusqu’au fond de vallée, alors que nous sommes à quelques kilomètres du cercle arctique en plein mois d’avril?! On était déjà, il y a 10 ans, au coeur du réchauffement climatique et de son effet sur nos hivers.
Avril 2017 : Dix ans plus tard. Meme scénario: il fait chaud, très chaud. Le vent souffle comme lors de mauvais jours de foehn; la neige fond à vue d’oeil. Les systèmes météorologiques se sont inversés et il a neigé plus au sud-ouest qu’au nord-est, un phénomène rare en Islande. Les jours de mauvais, il pleut jusque sur les sommets. Et les jours de beau, il fait si chaud que la mer devient plus attrayante que la neige! D’ailleurs, nous courons nous y rafraichir après une journée de randonnée sur les sommets dominants Siglufjordur, un petit village de pêcheurs tout en nord de l’Islande.
Une semaine auparavant, je me trouvais dans la region d’Isafjordur dans le carde d’une expédition ayant pour but de sensibiliser les jeunes au réchauffement climatique dans la région du cercle arctique. Le point le plus au nord de l’Islande ne se trouve qu’à 5 kilometres au sud du cercle, le pays est donc un excellent point de chute pour le projet “Down To Earth Expedition ». Celui-ci a été mis en place par une enseignante des Etats-Unis, Michaela Precourt. Pendant 7 hivers, nous nous rendrons dans des pays proches du cercle arctique pour observer comment le réchauffement climatique impacte la nature, les écosystèmes, l’économie et la culture des pays concernés vu que les effets se font ressentir particulièrement dans cette region, en raison de la fonte de la calotte glacière du Groenland.
Nous voulions aussi tenter d’avoir une aventure avec un impact climatique minimal. Bien sur, voyager en avion n’entre pas dans cette vision, mais pour pouvoir montrer ce qui se passe la haut, il faut bien s’y rendre. Et il faut rester réaliste dans les approches que l’on peut avoir. Demander au monde d’arrêter de vivre avec les temps modernes n’est pas réaliste et rendrait les gens réfractaires au changement de leur style de vie. Mais il est possible de vivre ses rêves de manière responsable.
Lors de ce voyage, nous avons donc choisi de limiter l’utilisation de la voiture, préférant nous déplacer à pied dans la mesure du possible. Lorsque nous avions besoin d’un véhicule, nous faisions attention à être un nombre maximal de personnes dans chaque voiture pour pouvoir partager les emissions produites. Nous nous sommes imposés de ne manger que des produits locaux ou islandais, à l’exclusion de toute importation, ce qui ne fut pas facile du tout! À part du poisson, des pommes de terre, des carottes, de l’agneau et du fromage, il n’y pas beaucoup d’options. Nous voulions initialement nous limiter aux produits venant d’un cercle de 100 kilomètres, mais vu que la majorité des légumes poussent dans le sud de l’Islande, nous avons élargi à toute l’île. Pas facile de changer ses habitudes alimentaires!
Apres avoir exploré les lignes autour d’Isafjordur, nous avons embarqué sur un voilier pour faire du ski depuis le bateau. Nous avons essayé d’utiliser exclusivement les voiles pour naviguer, mais le moteur s’est avéré indispensable par endroits. Pour rejoindre la rive, nous avons utilisé des Stand Up Paddle quand la mer était calme, mais quand la mer était trop forte ou qu’il pleuvait, nous embarquions sur les canots pneumatiques pour rejoindre la rive.
Les rivages nous ont d’ailleurs offert plusieurs repas magiques fait de différentes sortes d’algues et de moules que nous récoltions pour le repas du soir. Un délice que nous avons eu le luxe d’avoir grace aux connaissances des skippers du bateau qui savaient quelles algues étaient comestibles. Je ne suis pas sûre que je pourrais leur faire un repas aussi délicieux avec les herbes et plantes qui bordent mes chemins de montagne. Quand a-t-on commencé à perdre ces connaissances, cette symbiose avec notre nature?
Lors de notre visite chez le seul poissonnier dans un rayon de 400km d’Isafjordur, il nous a fait comprendre que la dérive de notre société et ses conséquences – le réchauffement climatique – était surtout dû au fait que l’on a perdu nos connaissances de la nature, de vivre à son rythme, de se nourrir d’elle, d’être en harmonie avec elle. On n’a pas besoin de beaucoup et la nature nous offre tout ce qu’il faut. Aujourd’hui, les enfants jouent de moins en moins dehors, préférant la technologie, mais quand il n’y aura plus d’électricité, comment feront-ils pour subsister? Ils auront tout ce qu’il leur faut autour d’eux, mais seront incapables de distinguer ce qui est comestible ou non, incapables de pêcher, de chasser. Ils auront vécu au travers des connaissances qui sont dans les livres sans expérimenter d’eux-même. Ce poissonnier vient d’une longue lignée de poissonniers dans ce village. Il a pu apprendre de ses ancêtres son métier, mais également tous les secrets de la nature autour de lui, les cycles des poissons, leurs migrations, leur interaction avec leur écosystème et l’impact du changement climatique sur leur mode de vie et au-delà, sur les régions du cercle arctique.
La temperature de la mer a augmenté de 1.5 degrés depuis l’année passée. Dans sa jeunesse, il pouvait sauter d’un toit à l’autre tant il y avait de neige. Il y a encore 3 ans, il y avait 2 metres de neige dans le village, cette année, il n’a eu à sortir la pelle qu’une seule fois pour les 50cm de neige tombés au village. Sur la carte, il nous montre du doigt les quelques kilomètres de fjord qui séparent Isafjordur de la côte d’en face, et nous explique qu’enfant, il pouvait patiner d’un côté a l’autre. Désormais, il ne gèle qu’une fois pas an et le glace ne devient jamais assez épaisse pour pouvoir s’y aventurer. Les poissons sentent que l’eau est plus chaude et les espèces d’antan commencent a migrer plus au nord pour retrouver des eaux plus froids et il est possible que dans quelques années, ses poissons se retrouvent dans les eaux du Groenland, donc danoises, donc appartenant a l’union européenne. Ceci va créer des litiges politiques d’envergure sur la propriété des poissons. Mais ça va aussi avoir un impact sur l’économie locale, sur l’écosystème vu que d’autres poissons vont venir peupler ces eaux plus chaudes.
La fonte de la calotte glaciaire risque d’accélérer ce système vu que l’eau douce et glacée qui fond va au fond de la mer et fait remonter l’eau chaude a la surface. Selon les prédictions, le nord du globe va se réchauffer, accélérant la fonte de la calotte glaciaire et donc la montée des eaux – jusqu’a 7 mètres! – alors que l’Europe va connaitre une période de refroidissement. Tous ces changements auront un impact immense au niveau politique, économique et bien sûr climatique.
Notre ami poissonnier finit notre entretien avec ces mots: les meilleures connaissances que nous pouvons acquérir sont de savoir vivre de la nature et de savoir se contenter de consommer ce dont on a besoin. Il n’est pas évident de retourner en arrière et la technologie a beaucoup de positif, mais trouver un juste milieu pourrait nous permettre de limiter les dégâts. Pour ce faire, il faut mettre de la conscience dans la manière dont on consomme et prendre soin de changer les habitudes que nous pouvons changer.
Si vous aussi vous voulez agir à votre niveau, voici ma petite liste d’idées d’action simple à mettre en place :
– Lire les etiquettes et ne pas acheter d’aliments contenant de l’huile de palme ou de produits génétiquement modifiés
– Consommer local pour éviter le transport de produits, ce qui a une empreinte carbone énorme
– Limiter sa consommation de viande à de la viande certifiée BIO. Les émissions de méthane liées à la digestion des vaches ont un impact très important sur le climat
– Acheter des voitures qui consomment le moins d’essence possible
– Eteindre les lumières et les appareils dans la maison
– Un vélo électrique est le meilleur compromis entre prendre un vélo ou prendre la voiture.
– Les produits nettoyants polluent la terre et les eaux. choisissez des produits écologiques ou faites les vous même !
Nous avons voulu faire se rencontrer des athlètes et des scientifiques, autour de leur engagement commun contre le changement climatique au sein de l’association Protect Our Winters. Cette rencontre a été l’opportunité de les sortir de leur pratique usuelle de la montagne pour leur faire re-découvrir leur terrain de jeu avec un point de vue scientifique et lié au climat.
Pour ce premier épisode nous sommes alors allé à la rencontre de Delphine Six, Glaciologue au Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement, pour découvrir le glacier de St Sorlin dans le massif des Grandes Rousses, participer à son étude et gravir le Pic de l’Etendard (3464m). Le résultat représente deux jours d’une aventure avant tout humaine, aux coeur de nos terrains de jeux que sont les Alpes et au plus proche de la problématique du réchauffement climatique.
Une première étape d’un long chemin à travers le climat et ses témoignages direct dans les Alpes. Mais surtout une belle aventure en montagne, comme on les aime !
Recrue de la première heure, Giulia est membre de la Riders Alliance pour la France, elle qui est de nationalité italienne. C’est qu’elle a choisi de vivre à Chamonix, parle et écrit notre langue, et s’est tout de suite rapprochée de nous à l’origine de la branche française de POW. Découvrez son interview !
Qui es tu et d’ou viens tu Giulia?
Je suis une skieuse d’origine italienne. J’ai déménagé depuis quelques années dans la vallée de Chamonix par amour de la montagne. Je viens du monde du ski freeride et j’ai clairement trouvé mon élément dans les pentes raides de la vallée.
Apres plusieurs années de competitions sur le Freeride World Tour (FWT), j’ai commencé à voyager et à explorer les montagnes autour du monde : Inde, Alaska, Amérique du Sud etc. Ces voyages m’ont beaucoup appris, mais la plus belle école de ski de pente raide, j’ai l’ai trouvée ici, dans les Alpes, dans le massif du Mont Blanc.
Je prends aussi vraiment plaisir à partager ma passion avec les autres en tant que moniteur de ski et guide de haute montagne, ce qui me permet de rencontrer de belles personnes et d’échanger sur des sujets importants à plus grande échelle.
Je suis actuellement soutenue par Black Diamond, Scarpa, Plum, Smith, Pieps et Lenz.
Pourquoi as-tu rejoint POW ?
Mon attachement à la nature est très important, et surtout vital pour ma carrière et ma vie. Je vis en montagne et je vois les changements climatiques et leurs conséquences chaque année. J’ai peur que les prochaines générations ne puissent pas connaitre les mêmes conditions hivernales dont j’ai pu profiter pendant ma jeunesse. Il est donc essentiel pour moi de m’engager pour éviter cela.
Je m’engage avec POW pour en apprendre plus sur le climat et ses dérèglements. Je veux aussi être ambassadrice de cette lutte contre les changements climatiques et utiliser mes moyens et mon experience pour faire passer le message au plus de monde possible, principalement au sein de la communauté de la montagne.
Pour toi quel est le plus gros changement dû à l’effet de l’homme sur le climat dont tu as été témoin ces dernières années ?
De part ma propre experience en montagne, le réchauffement de la temperature moyenne en hiver, comme en été, est très visible, principalement sur le recul des glaciers et la fonte du permafrost. Cela a souvent des consequences dangereuses voire catastrophiques pour notre pratique du ski et en tant que guide de haute montagne.
Dans la même veine, j’ai vu des événements météo extrêmes et inédits arriver plusieurs fois par an, comme des grosses tempêtes de vent, des réchauffements ou chutes de temperatures très violentes, parfois en quelques heures, des sécheresses et canicules exceptionnelles. La communauté scientifique est d’accord sur le fait que le réchauffement des températures moyennes est lié aux émissions de CO2 des activités humaines dans l’atmosphère. Je me sens donc aussi responsable.
Quelles sont les initiatives les plus intéressantes que tu as pu voir en montagne pour réduire notre contribution au changement climatique ?
À Chamonix, où j’habite, je suis témoin des actions positives que la ville met en place, comme la mise a dispositions gratuite et pour tous le monde des transports publics, dont la plupart sont électriques. Il y a aussi des initiatives locales, pour proposer et sensibiliser les habitants à acheter des produits locaux comme des légumes ou fromages de notre belle région.
Je crois aussi que pratiquer la montagne sous toute ses formes, c’est aussi un moyen de profiter de la nature, d’être dehors et de moins consommer inutilement !
Comment fais tu pour conjuguer une vie de skieuse professionnelle (voyages en avion etc.) avec un mode de vie durable ?
Dans les dernières années de ma carrière sur le FWT j’ai cherché à ne pas trop me déplacer en avion. J’ai privilégié des projets de ski plus proches de la maison et moins réguliers que les années précédentes. Et surtout je privilégie vraiment le ski de rando et l’alpinisme pour réaliser mes plus belles courses de ski de pente raide. On profite mieux de l’environnement et ca permet de mieux connaitre les conditions de neige et de sécurité, par rapport à une dépose en hélico par exemple.
Je cherche aussi à faire de mon mieux dans ma vie des tous le jours pour compenser mes déplacements : j’utilise pas mal le vélo à la place de la voiture quand je suis à Chamonix. Je mange très peu de viande et je limite les produits pour lesquels la production génère trop d’impact sur la planète.
Je ne suis certainement pas parfaite, comme tout le monde, mais je suis consciente des mes erreurs et je fais le maximum pour m’améliorer avec le temps. J’en parle aussi beaucoup autour de moi pour inspirer les autres à avoir cette vision plus responsable de leur pratique de la montagne et de la vie en général.
D’après toi, que peuvent faire les athlètes pour encourager les gens à s’intéresser et à s’engager pour l’environnement ?
Grâce à ma visibilité en tant qu’athlète au sein de la POW Riders Alliance j’aimerais vraiment que l’on montre a toute la communauté de la montagne que l’impact humain sur la nature et sur le climat est très fort et qu’il est temps d’agir avant que ce ne soit trop tard.
J’espère être considérée comme un ambassadeur du climat et de la planète au sein de mon petit milieu, pour agir sur les politiques locales et pourquoi pas à plus grande échelle, car nous sommes tous concernés par les changements climatiques.
Un dernier mot ?
J’espère que les prochaines générations pourront agir encore et donner au climat toute l’importance qu’il mérite dans les décisions collectives. Je le vis en montagne tout les jours, la Nature est toujours plus forte que nous, et nous serons les premiers à en payer les consequences.
Il est encore possible d’agir pour protéger et garder notre planète en bonne santé, pour continuer a vivre de notre passion pour la neige et la montagne.
Je pense que ca en vaut la peine !
Ciao !
PS : En bonus le dernier épisode de CHAM LINE, avec Aurélien Ducroz et Giulia Monego au sommet de l’Aiguille Verte !
Erwan Le Lann, nouveau venu dans notre Riders Alliance, est un guide de haute-montagne, marin et explorateur mais surtout l’initiateur du projet MAEWAN – Adventure base. Il a promis de nous envoyer régulièrement des témoignages des effets des changements climatiques qu’il peut observer au cours de son voyage et au fil de ses rencontres.
Ce mois-ci, rendez vous au Groenland, entre Sissimiut et Ummanaq, en passant par Barter Island.
« En mai 2016 pendant les réparations de Maewan à Sissimiut au Groenland, je rencontrais Ulrik. Natif du Groenland, 57 ans, il travaille au maintien du réseau de chauffage de la ville. Jusqu’à 10 ans en arrière, il avait l’habitude d’aller chasser le morse pendant l’hiver, de l’autre coté de la mer de Baffin, sur les cotes du Canada. 400 miles marin de traversée sur la glace. Ces dernieres années, il ne s’y aventure plus, la glace est trop fragile, pas assez épaisse et donc trop dangereuse. »
« Nous nous sommes arrêtés début juillet 2016 à Ummanaq, sur la cote Ouest du Groenland. Paaluk, le frère de Ole, notre ami de Sissimiut, vient a notre rencontre. Cet hiver a été difficile nous dit il. Ummanaq est une île et ils y sont restés prisonnier pendant cet hiver trop doux : la mer n’a pas gelé correctement avant la fin du mois de janvier, puis elle a commencé à fondre prématurément fin mars, laissant une couche trop fragile pour se déplacer dessus avec les chiens ou les motoneiges, mais trop dense pour naviguer avec les bateaux. »
« Barter Island est une petite ile isolée du passage du Nord Ouest proche de la frontière entre Canada et Alaska. Marie est Inupiak, elle est née ici au village, dans une tente sur cette lagune qui sert aujourd’hui d’aéroport. Un aéroport qui prend l’eau d ailleurs. Marie nous raconte que son grand père avait pris l’habitude de mesurer la hauteur du point culminant de l’île. En trente ans, celui-ci est passé de 59 à 32 pieds. Ce n’est pas le niveau d’eau qui monte mais ce sol composé de gravier, de sable et de sédiments qui s’affaisse. Le permafrost ne reste pas gelé et comme un chateau de sable il se nivelle à plat avec le temps. Les berges ont perdu la protection de glace et sont grignotées pas les tempètes. Ce qui permet aussi de mettre à jour de nombreuses défenses de Mammouth ! »
William Cochet a commencé le ski à l’age de 3 ans aux Arcs, il est un freerider engagé et le fondateur en 2009 de Bioskieur et en 2013 de Biomedia, structure de production photo et vidéo dans laquelle il décide de ne plus prendre ni l’hélico ni l’avion pour le montage de ses films. Il est un de nos premiers membres de la POW Riders Alliance, et aussi parrain de l’association Mountain Riders.
J’ai une trajectoire assez atypique car je viens plutôt du bord de mer et le ski pour moi, s’était pendant les vacances aux Arcs ou au Pic du Midi alors que je me consacrais pleinement à la cuisine. Jusqu’au jour où tu rencontres la bonne personne qui te fait rechausser les skis jusqu’à réaliser ton rêve de gosse. Du coup, à 23 ans, j’ai décidé de me consacrer pleinement l’hiver à mon sport et ça marche plutôt pas mal depuis la création de Bioskieur il y a presque 10 ans maintenant avec plus d’un million de vues sur internet et des valeurs que je tente de porter.
Pourquoi tu t’engages aux côtés de POW ?
Cela fait déjà plusieurs années que je milite pour un monde plus sobre aussi bien sur les skis que dans la vie de tous les jours avec Bioskieur. C’était donc assez naturel que je rejoigne l’asso.
Pour toi, quel est le plus gros changement dû à l’effet de l’homme sur le climat dont tu as été témoin ces dernières années?
Ouf, c’est dur d’en sortir qu’un! Mais, clairement, il n’y a plus de glace dans les Pyrénées, ou bientôt plus pardon…
Quelles sont les initiatives les plus intéressantes que tu as pu voir en station, ou dans les communes de montagne pour réduire notre contribution aux changements climatiques?
Je pense que Mountain Riders fait du bon boulot avec le Flocon Vert, l’écolabellisation des stations, qui s’appuie sur une évaluation globale et non juste sur des points green washing qui font bien sur les prospectus!
Comment fais-tu pour conjuguer une vie de skieur professionnel avec une mode de vie durable?
60% de notre bilan carbone spécifique du skieur, et même beaucoup plus pour les pro, réside dans les transports. J’ai donc décidé de ne quasi plus me déplacer et surtout plus en avion! Le monde entier rêve de nos montagnes alors pourquoi allez plus loin? J’ai vraiment pris conscience qu’un voyage lointain ne me rendait pas plus heureux que la découverte d’une nouvelle vallée
dans les Hautes Pyrénées ou ailleurs. C’est dommage cette histoire de comm où tu deviens vachement plus branché quand tu pars à Tombouctou… après, ces idées vont pour ma part avec une consommation responsable!
Que peuvent faire les athlètes pour encourager les gens à s’intéresser et à s’engager en faveur de l’environnement?
Montrer que l’on peut penser différemment… et faire des choses bien de cette manière aussi. Qu’on peut être heureux sans consommer démesurément la montagne et donc la planète!
Enfin à l’approche des élections présidentielle en France, même si on peut parfois douter de la bienveillance des élus et que pour moi le changement passe également par la vie associative et les actes de chacun de nous dans la vie de tous les jours, le vote constitue aujourd’hui un levier supplémentaire pour faire avancer les idées durables. C’est pour ça que je continue à voter et le ferai aux prochaines présidentielles.
La liste officielle des candidats aux élections présidentielles françaises 2017 est enfin validée et leur programmes publiés. Cette année il y en a 11 (même si TF1 n’en avait invité que cinq au premier débat lundi soir).
Onze candidats, ça fait beaucoup de programmes à comparer pour connaitre leurs propositions pour agir pour le climat. Mais ne vous inquiétez pas, avec notre partenariat avec Voxe.org et leur comparateur en ligne, c’est facile et intuitif !
Sélectionner le thème environnement, agriculture, énergie et transport
…et comparez leur programme !
Plus spécifiquement:
Sur le sujet de l’énergie vous pouvez vérifier si :
Le candidat fera la promotion du développement des énergies renouvelables ?
Le candidat mettra en place des mesures pour diminuer notre consommation d’énergie au niveau national ?
Le candidat voit la transition énergétique comme une opportunité pour créer des emplois ?
Sur l’agriculture vous pouvez vérifier si :
Le candidat propose des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’agriculture ?
Le candidat reconnaît les risques posés par les changements climatiques dans le secteur agricole ?
Sur le transport vous pouvez vérifier si :
Le candidat investira dans le réseau ferroviaire et les transports en commun ?
Le candidat fera une vraie place au vélo dans les politiques de mobilité ?
Sur la fiscalité écologique et l’économie verte vous pouvez vérifier si :
Le candidat soutient une taxe carbone ?
Le candidat propose de supprimer les subventions pour les énergies fossiles et de réinvestir dans des mesures qui contribuent à la lutte contre les changements climatiques ?
Le candidat soutiendra les entreprises pour qu’elles s’engagent dans des démarches de responsabilité environnementale ?
Informons nous, parlons en autour de nous, puis votons pour le climat !
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