Nous étions quelques membres de POW (Laura, Florian, Guillaume et moi) à accompagner Pierre René de l’association Moraine sur une nuit au sommet du Vignemale le week-end passé.
Comme chaque année en fin de période estivale, nous participons à la réalisation des mesures d’ablation de ce glacier des Pyrénées : le glacier d’Ossoue.
Samedi 11 octobre 2025, 11h du matin sur Gavarnie
Nous retrouvons Pierre René et son équipe de l’association Moraine pour participer au traditionnel bivouac au sommet du Vignemale qui marque la fin de la saison de mesure du glacier d’Ossoue.
Nous sommes 9 au départ du barrage d’Ossoue (1825m) et avons RDV 1000m plus haut sur le glacier avec une jeune équipe de cinéastes, Capucine et Florent, qui réalisent un documentaire pour France 3.
Il fait un temps radieux et nous emboitons le pas alerte de Pierre qui a déjà emprunté cette portion du GR10 plus de 125 fois !
3h et demi plus tard nous arrivons enfin sur le glacier et cheminons de balises en balises pour relever les mesures d’ablation glaciaire. Nous observons les moulins formés par la fonte de la glace et découvrons une grotte glaciaire précaire formée à quelques mètres du socle rocheux. L’année prochaine elle aura disparue.
Au fil des mesures on constate que le mois de septembre n’a pas laissé de répit à l’Ossoue. La moyenne globale de l’ablation mensuelle est d’environ 1,2m, certes deux fois moins importante que l’impitoyable mois d’août. Le bilan glaciaire est de 3,5m, soit 3,2m en équivalent d’eau.
L’heure tourne, il est temps de gravir les 200m de rocher qui nous séparent du sommet du Vignemale (3298m) que nous atteignons vers 18h30. Le soleil se couche lentement laissant place à la morsure du froid que nous avions fini par oublier après cet été caniculaire. Il est temps de préparer nos points de bivouacs au sommet, les places sont limitées.
Pour ma part je choisis un repli 30m plus bas dans la grotte Paradis du Comte Russell. J’ai choisi la bonne option, les températures sont descendues à -5°C dans la nuit…
Le lendemain matin nous attendons que le soleil nous réchauffe avant de redescendre le Vignemale devenu de plus en plus pénible à gravir à mesure que le glacier se retire, puis nous regagnons tranquillement la vallée après avoir pris le temps de quelques mesures en vue d’établir le bilan glaciaire 2025.
Il aura perdu plus de 3,5 mètres d’épaisseur de glace au cours de l’été. Sur 24 années de mesures il s’agit du 4ème bilan de masse le plus déficitaire.
RDV en 2026 pour une nouvelle aventure en celui magnifique si chargé émotionnellement.
Direction le sud pour les res’POW Annecy/Chamonix Bastien et Clara pour participer à la Mad Jacques Trek Serre Ponçon !
Au programme : un trek organisé avec deux jours de marche entre Chorges et Embrun, un stand sur les deux villages arrivées, une projection et une table-ronde, dans une ambiance bien Jacquot avec bar, fanfare, quizz et DJ le soir.
Mais tout commence le jeudi soir, après un trajet ponctué de découvertes rurales (Puteville, Le Molard, La Festinière, que du hameux au nom fleuri), de détours pour chantier et chemins de travers, avec un ravito tacos devant le chateau de Vizille, les freins du van qui se signalent dans le Champsaur et une recherche de spot pour la nuit qui se terminera … à la gare de Chorges (mobilité douces obliges).
Une nuit plus tard, nous voilà parés pour rejoindre l’arche de départ de la première journée ! Après avoir déposé notre kit stand à l’orga, on nous distribue repas du midi, carte, bons conseils et un nom de personnage de fiction pour un jeu de 7 (plutôt 45, étant donné qu’il y a pas moins de 500 participants) familles en icebreaker entre les participants (on cherche toujours les Toy Story, quel qu’un ?)
De notre côté, on customise nos sacs avec quelques stickers POW et nous voilà partis, objectif : Lac de St Apollinaire !
Le terrain s’élève rapidement jusqu’au premier ravitaillement avec un choix à effectuer : trace “gros mollets” ou “classique” ?
Un travail de plaidoyer interne et un coup d’oeil sur la carte plus tard, on choisit de ne pas rater THE partie du parcours : monter aux Aiguilles de Chabrières, sommet de la station de Réallon à 2400m (quitte à speeder un peu la descente, tenue de stand oblige !). Ça sera donc 18km 1500D+ pour ce J1.
Aucun regret, une vue magnifique pour le déjeuner dans un vallon d’altitude, du caillou majestueux en haut et on y rencontrera notre troupe du week-end (cf plus bas !).
Le devoir nous appelant (ainsi que la gaiété du jeune chamois), on déroule une foulée rapide dans la redescente pour atteindre le premier village arrivée : le Lac de Saint Apollinaire et sa vue imprenable sur la vallée ! Food truck, bar et fanfare nous réceptionnent pour la soirée, avec animations quizz et yoga.
Récupération du matos, montage de tente et installation du stand avec au menu des défis, des cadeaux et des gages : une pesée de corde façon “Le Juste Poids” et un contre la montre de lovage de corde particulièrement apprécié par les épaules qui ont porté les sacs de trek toute la journée !
Le soleil décline et la (courte) nuit fraîche s’installe.
Jour 2, et un réveil au brame du cerf, c’est cette fois-ci un parcours de 25km 700D+ qui nous attends, avec majoritairement de la descente pour casser du genou et foncer sur le lac de Serre-Ponçon avec une arrivée à la base nautique d’Embrun.
Toujours sous un grand soleil, passage dans la chèvrerie qui fournit en fromage cette édition, on repart avec nos compagnons de la veille, sous l’oeil du photographe de l’orga @achileavecun.l !
Clara se sent pousser des ailes pour courir à nouveau la descente (toujours avec les sacs de treks, regrets à J+2 ?), tandis que je termine par hasard le trajet avec Guillaume de Mountain Riders, tout le monde se retrouvera sur le ponton après un passage sous l’arche de d’arrivée et un tampon de notre passeport de Jacquot !
Baignade bien méritée et on sent que tout le monde décompresse sans peur du lendemain !
Place au stand, toujours avec notre roue à cadeaux (et gages, cf. le tatoo flocon qui va virer en irritation au lavage), et nos défis de cordes. De belles rencontres et discussions avec de nombreuses personnes qui avaient partagées les sentiers avec nous !
Soucis technique pour la projection, après le manque de câble la veille, c’est tout simplement un soleil pas pressé de se coucher (et donc une projection pas vraiment dans le noir) qui nous empêchera de diffuser DOWNSTREAM !
Un bigup au passage à nos voisins associatifs Wings Of The Ocean, Mountain Riders et la Fresque du Climat présents sur cet event.
La soirée sera fort animée, là encore food-trucks, bar, DJ-set et “after chez Titi” avec tous les Jacquots, visiblement pas si fatigués que ça !
Très courte nuit (encore), un ptit déj et déjà l’heure d’animer une table ronde pour laquelle Alban (res’POW Hautes-Alpes) nous rejoint, ainsi que donc Guillaume de Mountain Riders et Léa de Wings Of The Ocean.
Sous le mic de Bettina, on abordera les impacts de nos activités outdoor sur l’environnement (déchets, mobilités) et leur réduction, la projection dans un futur où l’adaptation sera de rigueur, la justice sociale et environnementale intimement liée aux politiques à mettre en place et donc aux échéances électorales à venir.
Et c’est déjà l’heure du retour en Haute-Savoie, un coup de navette vers la gare de Chorges pour récupérer le van, une dépose à la gare d’Embrun pour une compagnone d’aventure, juste à temps pour la grosse pluie qui s’était abstenue tout le week-en pour nous permettre d’en profiter un max !
Merci à tous ceux qui ont fait de ce week-end un moment très chouette, en vrac : l’orga, les Mulets, les Hobbits, la fanfare et surtout la troupe francilienne rencontrée sur cette édition, au plaisir de refaire un bout de chemin ensemble !
Le 5 septembre 2023, Emmanuel, Laura et Caroline de la team Pyrénées ont participé à une sortie de l’association Moraine (l’Observatoire des Glaciers des Pyrénées françaises). Ils ont accompagné le glaciologue Pierre René pour effectuer des mesures et comprendre les transformations du glacier d’Ossoue, le plus grand des Pyrénées françaises (25ha en 2022). Il s’agit de la deuxième fois où Moraine et POW se retrouvent depuis 2020, et nous avons déjà écrit des articles pour parler des glaciers pyrénéens ici.
Dans les Pyrénées, les glaciers ont perdu 90% de leur superficie depuis 1850 et sont condamnés à disparaître, représentant de véritables reflets du changement climatique. Le glacier d’Ossoue se situe sur le massif du Vignemale (3298m) entre 2770 et 3200m d’altitude. La petite team POW y a donc retrouvé Pierre René afin de s’intéresser aux variations de l’épaisseur du glacier qui constitue le paramètre le plus représentatif de son comportement, afin de rendre compte de sa fonte. De mai à octobre, Pierre René s’y rend tous les mois afin d’en mesurer l’ablation, c’est-à-dire la quantité de glace qui a fondu. Pour ce faire, il utilise des balises d’ablation constituées de 5 piquets en bois de 2m de long implantés dans la glace.
Les mesures effectuées le 5 septembre 2023 sont dramatiques et confirment l’état extrêmement critique du glacier. Sur l’une des balises, les chiffres étaient particulièrement stupéfiants : pendant le mois d’août seulement, 2,05m avaient fondu, soit pratiquement 7cm par jour.
Ce chiffre assez effroyable permet de réaliser l’ampleur de la fonte du glacier d’Ossoue, et se dire qu’il y a un mois on aurait été sous la glace est assez terrifiant. C’est vraiment émouvant d’être sur cette étendue de glace qui fond sous nos pieds, ce patrimoine qui s’effondre, et c’est tellement important de s’intéresser au travail des scientifiques pour réaliser ce qu’il se passe
Laura, bénévole POW France
Le glacier d’Ossoue a perdu 40m d’épaisseur depuis 2001, presque 2m par an. Toutefois, “cette tendance est peut-être en train de s’accélérer” explique Pierre René. “L’année dernière, en 2022, il a perdu 4,50m d’épaisseur, plus du double. Cette année, à partir des mesures qui ont été faites – même si on est encore sur des relevés intermédiaires puisque le bilan se fera en octobre – – on est déjà à 3m de glace perdus. Donc on est à nouveau bien au-dessus de la moyenne. Cette diminution du glacier d’Ossoue se poursuit, et semble peut-être s’accélérer.”
Après avoir effectué ce travail de terrain essentiel pour comprendre l’ampleur de la fonte du glacier, une question nécessaire s’est posée : quels en sont les impacts ?
Pierre René a également fait part de son expertise sur ce sujet primordial. En premier lieu, on va inévitablement faire face à une perte de biodiversité qui vit dans cet environnement de haute montagne et dépend de la glace. La pratique de la haute montagne est également affectée, l’accès aux sommets devenant difficile à cause des éboulements ainsi que de la multiplication de roches à gravir. À ce titre, au mois d’août, certains bureaux des guides ont cessé de proposer l’ascension de l’Aneto (point culminant des Pyrénées à 3404m, côté espagnol).
Le rôle premier des glaciers pyrénéens est d’être des lanceurs d’alertes, des reflets du climat. À travers leur disparition, on voit un signal d’alerte supplémentaire de ce réchauffement global
Pierre René, Glaciologue
Pierre René évoque aussi un impact plus esthétique, avec “une transformation irréversible, au moins à court terme, des paysages de haute montagne”. Il rappelle tout de même que les impacts restent limités pour les glaciers pyrénéens car ils sont très petits, mais qu’ils doivent devenir des symboles du changement climatique en France et dans les régions de montagne en général. Comme il l’a bien souligné : le rôle premier des glaciers pyrénéens est d’être des lanceurs d’alertes, des reflets du climat. À travers leur disparition, on voit un signal d’alerte supplémentaire de ce réchauffement global. Les glaciers sont de véritables indicateurs de l’état de santé de la Terre, permettant de mesurer l’ampleur du changement climatique et de ses effets qui y sont directs. “On a souvent du mal à se rendre compte de l’urgence climatique. Le rythme effréné à laquelle ce glacier fond l’incarne parfaitement. Pour ce glacier il est déjà trop tard, mais il y a tant de choses à faire , et ne pas faire, pour sauver les autres” complète Caroline qui se veut optimiste.
“Cette expérience de terrain fut enrichissante, tant pour être témoin en temps réel des effets dévastateurs du changement climatique que de permettre à notre petite communauté pyrénéenne de se rencontrer pour partager quelque chose de concret” s’est exprimé Emmanuel en guise de conclusion.
Cette belle équipe pyrénéenne n’attend qu’une chose : s’agrandir et se retrouver à nouveau dans ses beaux massifs. N’hésitez pas à nous écrire alors pour rejoindre la team POW ! 😉 Pour ça, vous pouvez directement vous rendre sur notre site ici, ou nous écrire à l’adresse benevoles@protectourwinters.fr !
Cette semaine, on vous présente Théo MANZON, il est adhérent à POW depuis le début de l’année. Photographe indépendant et passionné de Freeski, c’est un grand amoureux de la montagne. Très engagé, il est bien décidé à faire évoluer les consciences autour de lui. Il nous raconte son parcours et comment il est devenu adhérent à POW France.
Je m’appelle Théo Manzon, j’ai 20 ans et je suis né dans les Hautes-Alpes. Aujourd’hui et depuis peu, je suis photographe indépendant. Je travaille essentiellement pour des Offices de Tourisme ou des athlètes dans le monde du ski. Ma plus grande passion, c’est le Freeski, j’en fais sérieusement depuis maintenant 5 ans. En effet, dès que l’occasion se présente, je n’hésite pas à aller skier que ce soit dans mon domaine skiable à Risoul 1850 ou notamment dans le Queyras pour le ski de randonnée. Je fais de longues saisons de ski. Généralement de 9 à 10 mois par an, ce qui fait d’octobre à août en moyenne. Mon but étant de skier le moins possible sur des glaciers, ce que j’arrive à faire, même si de temps en temps, je me permets des sorties sur le Glacier de Tignes ou des Deux Alpes.
J’ai connu POW via Coline Ballet-Baz et j’ai tout de suite accroché aux valeurs de l’association. En effet, la neige c’est mon terrain de jeu et aussi une grosse partie de mon métier. Habitant proche de glaciers, notamment le Glacier Blanc dans les Ecrins, je vois d’année en année le changement dû au réchauffement climatique. Depuis que je suis tout jeune, mes parents m’emmènent voir ce glacier. J’y suis très attaché et le voir fondre me rend vraiment triste. Cela fait quelques années que je prends vraiment conscience de l’enjeu qui se joue actuellement partout sur la planète à cause du réchauffement climatique. C’est pourquoi, grâce notamment à la communauté que je fais grandir de jour en jour sur mes différents réseaux sociaux j’essaie quand je le peux, de faire évoluer les consciences. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai souhaité faire partie de l’association Protect Our Winters.
Mon plus grand rêve serait de parler devant des écoles, des problèmes liées au réchauffement climatique. De leur montrer que leur terrain de jeu risque dans les années à venir, de disparaître. Je pense que le fait de voir réellement les choses, nous donne envie de changer notre manière de vivre. En tout cas, moi c’est en voyant concrètement les effets sur des années, que le déclic s’est déclenché. Je fais maintenant vraiment attention dans ma vie de tous les jours et bien évidemment dans ma vie de skieur et de passionné de montagne. Bien évidemment mon métier me demande de me servir de ma voiture, d’utiliser les remontées mécaniques… etc Mais j’essaie d’aller skier à vélo à assistance électrique, ski sur le dos et faire du ski de randonnée presque systématiquement. Et je sais que si je n’avais pas le côté professionnel, j’essayerais de le faire, au moins les 3/4 du temps.
En tant que skieur et montagnard, on ne peut pas être parfait, on est dépendant de notre matériel. Leur fabrication et leur fin de vie ne sont pas des plus propres pour la planète. Mais j’essaie de maximiser l’espérance de vie de tout ce que je possède pour pratiquer le plus proprement. (C’est d’ailleurs des sujets que j’aimerais aborder maintenant sur mes réseaux sociaux et ma chaîne YouTube)
Pendant des années je n’ai fait que des vidéos sous forme de clip de ski, sans parler mais juste en montrant de belles images et du beau ski. Avec la maturité que je prends ce sont des sujets que j’aimerais aborder dans les mois à venir et utiliser mes différents canaux de communication pour essayer de faire évoluer les mentalités, notamment dans une société de consommation dans laquelle est malheureusement tombée l’industrie du ski. Il est donc évident pour moi de faire partie de l’association POW, ne serait-ce que pour le savoir qu’ils ont sur nos activités montagnardes et les idées qu’ils peuvent apporter pour améliorer ça.
« Regarde, s’il pouvait hurler qu’il est en train de brûler, il le ferait… »
Emmanuel est membre des POW Locals dans les Pyrénées. Il nous partage aujourd’hui un récit inspiré de sa sortie sur le glacier d’Ossoue, le 1er août dernier.
« Samedi 1er août 2020, 7h du matin au départ du barrage d’Ossoue (65) en direction du Vignemale, ça fait longtemps que j’attendais ce moment. J’accompagne Pierre René, le seul glaciologue des Pyrénées en charge du suivi de l’évolution du glacier d’Ossoue à ce jour, le plus grand de la chaîne côté français. Il est perché à 3200m d’altitude au pied d’un mini cirque comptant quelques 3000 connus dont la pique longue du Vignemale (3298m). Pour assurer ce suivi officiel Pierre a créé l’association Moraine en 2001.
Après 3h de marche et 1400m de dénivelé je foule le front du glacier. Les relevés s’engagent selon un quadrillage cartographique précis. L’Ossoue qui forme une grande cuvette est divisé en 7 secteurs distincts des côtés au centre. En début de saison Pierre René enfonce des bâtons articulés dans la neige jusqu’à atteindre la glace. Tous les mois de mai à octobre, il vient faire des relevés pour suivre l’évolution de la fonte en mesurant la réduction d’épaisseur. Sur chaque point de relevé il sonde également l’épaisseur de neige restante jusqu’au glacier. Ces informations lui permettront d’estimer les volumes de fonte qu’il communique régulièrement à divers organismes publics (Parc National des Pyrénées, région Occitanie, Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique, observatoire national Glacioclim, observatoire international WGMS).
Le verdict est sans appel : en seulement un mois le glacier d’Ossoue s’est abaissé de 3m d’épaisseur ! Mi-août il sera de nouveau à nu, exposé aux températures positives et aux rayons solaires, ce jusqu’à l’arrivée des premières neiges, prévues fin septembre dans le meilleur des cas. 45 jours de souffrance.. Certes il ne s’agit que de la neige de l’année qui fond mais précisons que ce n’est que par la lente transformation de celle-ci en glace, un processus qui peut prendre entre 4 et 5 ans, qu’un glacier peut se maintenir voire se régénérer. Pierre m’explique que depuis qu’il mesure la fonte du glacier d’Ossoue dès 2001, il n’a pu constater qu’une année réelle de recharge en 2013. Souvenez-vous, c’était l’hiver du siècle avec ses historiques records de neige pyrénéens. Faudrait-il pour que les glaciers nous survivent avoir des conditions similaires tous les ans ? Très certainement si nous n’infléchissons pas sur notre empreinte carbone…
Les mesures se terminent et je quitte le plus grand glacier des Pyrénées françaises avec un profond sentiment de tristesse. Combien de temps lui reste-t-il encore à vivre ? L’an dernier il avait déjà perdu le volume de 900 000m3 d’eau… Au delà de leur rôle essentiel sur l’équilibre hydrique et le climat de notre territoire, les glaciers sont aussi les symboles éternels de nos hivers, faisant un trait d’union d’une saison à l’autre. Vouloir protéger nos hivers en agissant à son échelle sur son bilan carbone c’est donner un peu de souffle à ces splendides étendues blanches qui ne sont pas éternelles. Protect Our Winters sert aussi à transmettre cela. »
Adhérer à Moraine permet à Pierre René de soutenir financièrement ses relevés et vous ouvre la voie à la connaissance des glaciers au travers des diverses sorties de terrain qu’il organise entre juin et septembre. Il est également l’auteur d’un splendide livre sur l’histoire de glaciers pyrénéens.
Pour plus d’infos à propos l’ Association Moraine : Village de Cathervielle (31110) asso.moraine@wanadoo.fr http://asso.moraine.free.fr/
“Je m’présente, je m’appelle Marie J’voudrais
bien profiter de la vie, entourée Etre
heureuse, tout particulièrement Préserver
notre environnement Et pour
tout ça, c’est POW que j’choisis à plein temps”
Le monde qui nous entoure, les projets, ce qu’on fait, comment on vit, pourquoi etc. C’est pleine de questions et de curiosité que j’ai rejoint POW en ce début d’année 2020. Et comment vous expliquer… quelle sensation de plaisir !
Pour vous faire une courte présentation : je m’appelle Marie, j’ai 24 ans, je suis ingénieure dans le bâtiment, et j’aime énormément arpenter nos belles montagnes. J’ai toujours essayé de faire attention à l’impact que je pouvais avoir sur notre environnement, mais à force d’accumuler les “chocs environnementaux” et les incompréhensions face à la manière dont l’humain consomme la planète, j’ai décidé de m’investir contre le réchauffement climatique. De par les valeurs qu’ils partagent et leur forte implantation dans les Alpes, c’est naturellement vers les membres de POW que je me suis tournée.
Il est forcément plus facile de se rapprocher d’une communauté qui affiche les mêmes idéaux que soi, les mêmes passions, mais chez POW j’ai surtout été emportée par la tolérance et la bienveillance de chacun. Personnellement, j’adore le sport en montagne (que ce soit le ski, la randonnée, le bivouac, le trail etc), j’adore les aventures, mais j’adore surtout me faire plaisir. Quoi de mieux que de sauter dans une neige toute fraiche ?
Je me suis sentie pendant un long moment impuissante face à ce défi de protection de l’environnement, mais grâce à POW, j’ai réussi à mettre des mots sur mes questionnements, à prendre parti sur différents sujets, et à sensibiliser autour de moi. Je me sens aujourd’hui entourée, comprise, et plus que motivée pour avancer dans la bonne direction !
C’est ensemble que nous aurons les capacités de faire changer les
choses, d’agir à plus grande échelle. Si toi aussi tu aimes le plein air, les
choses simples, et que tu ne souhaites pas les voir se dégrader, rejoins-nous
!!
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