Pourquoi les sommets verdissent-ils ?

Pourquoi les sommets verdissent-ils ?

Pourquoi les sommets des alpes verdissent-ils ? 

L’avez vous remarqué lors de vos randonnées estivales ? Les sommets de nos montagnes changent avec le temps : ils verdissent un peu plus chaque année ! Ces vingt dernières années, le réchauffement climatique et la hausse des températures en été ont permis à la végétation de proliférer et de gagner du terrain en altitude donnant une apparence plus verte à certains sommets. Ce phénomène reste assez peu connu, pourtant il est conséquent et continue de s’amplifier. C’est pour ça qu’on vous en parle aujourd’hui !

 

Lorsque l’on pense aux conséquences du réchauffement climatique sur les montagnes, on pense plutôt à la diminution de la durée d’enneigement, la création de zones de sécheresses ou encore l’apparition de lacs. Mais un autre phénomène majeur se produit également : la prolifération de la végétation en altitude.
Une équipe de chercheurs internationaux, dont certains travaillant à l’université Grenoble Alpes et à l’Université Savoie Mont Blanc se sont penché sur le sujet. Ils ont étudié l’évolution de la végétation aux sommets des alpes sur ces quarante dernières années  et ont publié leurs résultat dans une revue scientifique : “Global Change Biology”.

Sur ces quarante dernières années, les satellites ont permis d’observer l’étendue de la neige et de la végétation au fil du temps sur les zones ciblées alors que les relevés sur site ont servi à mesurer la variation de l’épaisseur du manteau neigeux. Pour quantifier la présence de végétation, les chercheurs se sont basés sur l’analyse de longueurs d’ondes, particulièrement celle de la chlorophylle, un pigment principalement présent chez les plantes.

Le verdissement des sommets alpins est un phénomène qui se produit depuis une vingtaine d’années. On l’observe au dessus de la limité supérieure des forêts. Mais il se produit surtout dans certaines zones géographiques particulières : des versants pierreux face au Nord au dessus de 2200m d’altitude. Ces zones propices à la colonisation des plantes sont nommées « points chauds de verdissement ». Les massifs de l’Oisans ou le Mercantour dans les Alpes du Sud sont des exemples caractéristiques de points chauds de verdissement.

 

Comment se passe cette prolifération végétale ?

À cause du réchauffement climatique  les périodes de végétations sont plus longues et les précipitations tombent sous forme de pluie au lieu de neige. Ces facteurs permettent à la végétation de se développer de s’implanter dans un milieu qui lui était initialement hostile.
Les chercheurs ont caractérisé cette prolifération de trois manières différentes :

– Des plantes ont poussé là où il n’y en avait pas avant. Certaines espèces végétales grandissent et se densifient
– D’autres espèces ont migré et se développent à des altitudes plus élevées que leurs altitudes d’origine.

– Attention ce phénomène n’est pas homogène. le verdissement de certains sommets et l’évolution des écosystèmes concernés sont aussi soumis aux conditions locales, notamment la durée d’enneigement, la quantité d’eau présente, la qualité des sols ou encore l’activité pastorale.

 

 

Quelles sont les conséquences ?

Ce phénomène n’est pas sans conséquences. En effet c’est toute la biodiversité locale qui est affectée. La présence d’une nouvelle végétation sur ces terrains impact fortement les habitats des espèces spécifiquement adaptées au milieu alpin. C’est tout l’écosystème global qui en souffre
De plus, la neige réfléchit jusqu’à 90% des rayons du soleil alors que les végétaux en absorbent une grande partie. L’énergie lumineuse absorbée par les plantes sera ensuite libérée sous forme chaleur. Un cycle se crée alors avec une hausse des températures qui entraîne à son tour une diminution du manteau neigeux et favorisant comme on l’a vu la prolifération de la végétation dans de nouveaux espaces.
Ce phénomène peut aussi impacter la quantité d’eau potable disponible. Une grande partie de l’eau que l’on consomme est stockée sous forme de neige en altitude, or si cette neige fond de manière précipitée toute cette eau se trouvera dissipée dans les rivières et ne sera plus propre à la consommation.

 

 

Pour aller plus loin sur le sujet, on vous partage des sources ici, ici ou encore ici.
En apprendre davantage sur les écosystèmes qui nous entourent, c’est une des clés pour passer à l’action. On trouve ça important de mettre en lumière différents sujets, différents éléments de compréhension pour alimenter nos connaissances et par effet boule de neige notre envie d’agir ! Alors on continuera au maximum de vous proposer à la fois de l’information, de l’inspiration et des outils pour passer à l’action.

 

13 ONG Sport et Environnement proposent de former les grands sportifs

13 ONG Sport et Environnement proposent de former les grands sportifs

13 ONG Sport et Environnement proposent de former les grands sportifs

Il y a de grandes chances pour que vous n’ayez pas pu passer à côté de la réaction de Christophe Galtier et Kylian Mbappé, membres du Paris Saint-Germain, sur la question de l’impact de leurs jets privés (au cas où, extrait ici). Au delà de toute polémique, nous avons décidé d’agir, pour entrainer des actions concrètes.

Nous avons donc décidé, avec un groupement d’associations « Sport et Environnement », de lancer un appel au Paris Saint-Germain et à l’ensemble des structures sportives professionnelles : nous nous rendons disponibles pour former leurs équipes aux enjeux climatiques !

Communiqué ci-dessous (et lien ici) :

Jets privés : Et la justice sociale dans tout ça ?

Jets privés : Et la justice sociale dans tout ça ?

JETS PRIVES : Et la justice sociale dans tout ça ?

Les jets privés ! Ah, notre sujet préféré du moment ! On a pris un peu de temps avant de vous en parler, car comme souvent on aime bien attendre de voir les différentes réactions et prises de positions sur ce genre de sujet. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on a pas été déçu ! Deux camps s’opposent :
– d’un côté, les amish-bobo-écolo-radicaux qui voudraient le taxer, voire l’interdire, en criant sur tous les toits que les riches seraient de gros pollueurs avec leurs gros avions
– de l’autre, les membres du gouvernement et autres gens rationnels, ceux qui luttent “VRAIMENT” contre le réchauffement climatique en expliquant que c’est un faux sujet qui ne concerne que quelques dixièmes de pourcent d’émissions de GES à l’échelle du pays.

Alors, on en pense quoi chez POW ?! Que disent les chiffres ? Est-ce que c’est vraiment important les jets, alors que l’extrême majorité de la planète est trop pauvre pour les prendre ? Il fallait qu’on prenne le temps d’en parler, pour recentrer le débat et répondre aux “arguments” qui volent par-ci par-là depuis quelques jours.

D’abord, d’où on part ? Le sujet des jets privés est mis sur la table depuis quelques mois grâce à des comptes qui partagent publiquement les vols en jets privés de milliardaires, comme “l’avion de Bernard” sur Instagram. L’objectif de la démarche est de sensibiliser sur l’impact colossal des plus grosses fortunes et “rendre visible l’injustice climatique par un exemple simple : les déplacements”. Parce que oui, l’impact des jets est monstrueux et loin de toutes politiques publiques.
Un rapport, publié en mai 2021 par l’ONG Transport & Environnement, montre des chiffres affolant :
– un jet privé serait entre 5 et 14 fois plus polluant que des avions commerciaux (par passager)
– un jet privé peut émettre environ 2 tonnes de CO2… par heure, soit le total du bilan carbone qu’un français devra émettre en 2050

Et des chiffres qui pourraient vous assommer pour le week-end, il y en a à la pelle.
En 2019, un vol sur dix au départ d’un aéroport français était un jet privé. Et la MOITIÉ réalisaient un vol de moins de 500km. Autant vous dire que sur de telles distances, le comparatif explose en vol. Comme le montre le très bon graphique de Vert, pour faire Paris-Nice, c’est 3,46kg de CO2 en TGV, contre 3140kg en jet, soit presque mille fois plus.

 

 

Face à ce sujet, le député Julien Bayou a lancé une pétition pour interdire l’usage des jets privés et a l’intention de faire une proposition de loi pour y arriver.
Mais où est le problème alors ? Les jets privés sont le transport le plus polluant de très loin, et si vous suivez POW depuis un moment vous le savez : le transport est le 1er secteur d’émissions de GES en France. Cela devrait donc faire consensus. Sauf que…

La défense du gouvernement, à l’instar d’Elisabeth Borne, pointe du doigt que les jets privés, à l’échelle globale, ne seraient qu’une toute petite partie des émissions.
A quoi bon s’en occuper alors ? Agnès Pannier-Runacher, notre ministre de la transition énergétique, va même jusqu’à expliquer au micro de France Inter pourquoi “le fait que les écologistes en fassent un combat montre à quel point ils sont à côté de la plaque “.

Oui c’est vrai, pourquoi interdire les jets alors que c’est une partie infime des émissions en fait ?

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, de nombreuses personnes sont montées au créneau pour défendre les jets privés : ce serait une privation de liberté, cela ne concerne que 0,04 % d’émissions mondiales, les milliardaires créent de l’emploi bla bla bla… Et ce par énormément de personnes qui ne voyageront jamais en jet privé !
Mais le simple fait de proposer d’interdire quelque chose fait frissonner tout un pan de la population. Nous sommes en période de crise ? D’accord, mais ne touchez pas aux jets privés, ne touchez pas au golf, ne touchez pas aux yachts…
Balayons un peu les arguments. Sur l’emploi, on connaît la chanson ! Le chantage au chômage est parmi les arguments les plus utilisés quand il s’agit de défendre les entreprises et de préserver le statu quo.
Mais alors l’utiliser ici, c’en est presque surréaliste. Pourtant, c’est bien ce qu’a fait Olivier Veran. Attention, ceci est une cascade réalisée par un professionnel, n’essayez pas de reproduire ça chez vous.

Malheureusement, il suffit de se rendre dans les espaces commentaires Twitter de posts sur les jets pour se rendre compte que ce genre d’argument est répandu.

Pourtant, dire “oui mais des emplois sont concernés”, c’est :
1/ Nier la part que représente les jets privés dans les voyages purement loisirs. On vous renvoie vers la dernière enquête Mediapart sur le sujet (vidéo en libre accès), ou les données publiques des comptes cités plus haut.
2/ C’est tout simplement vouloir que rien ne change. Si des changements entraînent des suppressions d’emplois, la transition en créera également énormément. Plus on anticipera, moins les changements seront brutaux. Car, spoiler : quand des cultures seront détruites, des forêts brûlées, des secteurs totalement mis à l’arrêt, vous lui expliquerez comment au changement climatique qu’il doit se calmer car il va créer du chômage ?

 

Balayons également tout de suite ce qui a pu être mentionné par certains membres du gouvernement : ne pas interdire mais éventuellement taxer davantage.
On parle d’une tranche de la population pour qui l’argent est quasi illimité, qui pense vraiment que taxer davantage aura pour effet de réduire ces pratiques ? Selon le même rapport, un propriétaire de jet privé moyen possède une fortune de 1,3 Milliard d’euros.

Taxer les plus aisés reste un symbole pour donner l’impression que tout le monde est mis à contribution en fonction de ses moyens et de son empreinte carbone. Mais les plus aisés peuvent se permettre ce type de transport. L’incitation prix aura alors peu d’impact, ne permettant pas de baisser le nombre de vols et les émissions de CO2

Aurélien Bigo

Chercheur sur la transition énergetique des transports


Le GIEC dit très clairement que TOUS les secteurs doivent évoluer. Alors que ce soit pour défendre des emplois ou en disant “oui mais ça ne concerne que x%” d’émissions de GES, cela ne tient pas de défendre les jets privés. C’est bien à cause de cette politique du “le voisin d’abord” qu’on en est là actuellement. On fait face à un problème systémique, cela ne suffira pas de taxer un peu plus ceci, ou de demander gentiment cela.
Et quand on voit comment Yamina Saheb, autrice de rapport du GIEC sur BFMTV, se fait attaquer par une éditorialiste sur le sujet, on se demande comment peut-on parler d’écologie en France aujourd’hui ?
Les jets privés sont le symbole ultime d’une inégalité sociale et écologique, si l’on ne peut pas y toucher, on ne peut toucher à rien…

En fait, la seule bonne manière de parler d’écologie pour notre gouvernement, c’est de cibler le pan de la population plus large, à commencer par les ménages les moins aisés. Comme lorsque Agnès Pannier-Runacher, nous expliquait il y a quelques mois que les français n’avaient pas les bons réflexes pour sauver la planète, “comme lorsqu’on ferme la lumière mais qu’on va envoyer un mail un peu rigolo à nos amis avec une pièce jointe, et qu’on aura consommé beaucoup plus d’énergie”.
Au-delà de l’aspect purement erronée d’une telle intervention, pointer du doigt le mail avec pièce jointe paraît davantage OK que de s’attaquer aux jets privés. Quand Emmanuel Macron parle de la fin de l’abondance, il semble plus logique pour les membres du gouvernement de parler de couper le wifi, ou encore de mettre un pull, que de cibler le bilan carbone des milliardaires, pour tous les arguments énoncés plus haut.

Tous ces arguments, qui se veulent être clamés par des gens rationnels, face à des partisans de “l’écologie punitive” nient la réalité climatique et surtout, nient le fait qu’il n’y aura pas de transition écologique sans JUSTICE SOCIALE.
Alors petit rappel sur ce que c’est, la justice sociale.
La justice sociale, c’est considérer que les efforts des citoyen.nes doivent être proportionnels à leur impact.
La justice sociale, c’est créer une transition énergétique qui ne laisse personne sur le carreau, pendant que d’autres sont intouchables. 
La justice sociale, c’est avoir en tête que + de 12 millions de Français.es sont en situation de précarité énergétique quand on évoque la nécessité de baisser le chauffage.
La justice sociale, c’est être capable d’imposer des mesures drastiques aux personnes avec un bilan carbone de plusieurs milliers de tonnes par an, quand les 50% les plus pauvres en France ont une empreinte moyenne de 5 tonnes.

Aujourd’hui, le rapport sur les inégalités mondiales montre à quel point il existe des disparités en termes d’impacts selon les revenus. Pourtant, c’est bel et bien les pays les plus pauvres ou les pans de populations les plus pauvres qui sont et seront les plus vulnérables aux conséquences du réchauffement climatique.
Alors le message n’est pas de dire “tant que les plus riches ne feront rien, on fera rien”. Chez POW on se bouge toute l’année pour agir à différentes échelles, il est évident que chacun doit faire des efforts sans attendre que le voisin ou l’autre là bas fasse le premier pas. Mais il est criminel de laisser croire que chacun a les mêmes efforts à faire.

La justice sociale, c’est avoir tout cela en tête quand on aborde la transition écologique.

Interrail, l aventure façon POW !

Interrail, l aventure façon POW !

INTERRAIL, l’aventure façon POW !

Cet été, je (Trevis, le responsable éditorial de ton asso préférée) me suis lancé dans un périple avec un Global Ticket Interrail, ce pass qui permet de prendre le train partout en Europe, une bonne façon de découvrir plein de pays sur les rails. Alors que ce soit pour vous donner envie, ou pour en savoir plus sur cette façon de vadrouiller, je vous partage mon expérience !

Alors pour poser le tableau et vous en dire un peu plus sur mon rapport à Interrail, j’avais découvert ces tickets il y a quelques années, en partant pour un trip uniquement Grande-Bretagne. Car oui, Interrail c’est des tickets pour l’Europe entière, mais il existe également une multitude de billets qui donne accès à tous les trains d’un seul pays (ou d’une zone géographique, comme le Bénélux ou la Grande-Bretagne). J’avais fait un trip de 20 jours entre l’Angleterre, l’Ecosse et le Pays de Galles, je ne partais donc pas de zéro en terme d’organisation. Alors quand je suis tombé sur l’offre anniversaire à l’occasion de leur 50 ans (on reparlera de l’argent plus bas) avec ma copine on s’est dit que c’était l’occasion de viser un voyage plus grand !

C’est comme ça qu’on a commencé à se lancer sur des idées de pays à faire à travers l’Europe Centrale. On avait “que” 15 jours, donc le nombre de pays devait être limité… mais ça c’était sans compter sur notre incapacité à se décider ! Donc rapidement on est parti sur un plan “se débrouiller pour profiter d’un maximum de pays en le moins de temps possible”. On a pris la carte d’Interrail (ici) et on a réfléchit au trajet qu’on pourrait faire, en optimisant notre parcours du mieux que possible !
Résultat ? Le programme sera l’Allemagne avec Berlin, la République Tchèque avec Prague, l’Autriche avec Vienne, la Slovénie avec Ljubljana, la Croatie avec Zagreb et Split, et l’Italie avec Gênes, les Cinque Terre et Milan… Et ce en partant le vendredi 29 juillet au soir et en repartant le lundi 15 au matin. Les vacances pour se reposer, ce sera pour plus tard !

Là vous vous dites peut-être que pour un tel programme, il faut une organisation rodée plusieurs mois à l’avance… Alors je rassure celles et ceux dans le fond qui n’ont pas cette habitude, l’organisation du voyage a commencé 15 jours avant le départ ! Etant donné que je connaissais déjà Interrail, je me suis dit “pas de problèmes, ce sera simple”.
Sauf que je n’avais pas pris en compte : le fait qu’on était au mois d’août, que je faisais beaucoup + de pays, qu’avec l’offre 50 ans énormément de personnes auraient des pass, que de nombreux trains seraient à réservation obligatoire… Bref, malgré les maux de têtes que ça a amené, le plan est prêt, c’est parti pour l’aventure !

L’heure du départ est arrivée, premier arrêt, Berlin ! On part de Bourgogne direction Paris, puis Paris-Strasbourg, Strasbourg-Offenburg, Offenburg-Cologne de nuit, puis Cologne-Berlin pour une arrivée en milieu de matinée sur la capitale allemande. Le trajet le plus long du voyage pour commencer ! (Pour celles et ceux qui voudraient découvrir Berlin, je vous rassure ce périple n’est pas le seul moyen de s’y rendre, vous pouvez facilement trouver un trajet avec un seul changement en journée et ce sera relativement rapide)
Deux jours dans la capitale, évidemment c’est peu pour faire le tour, mais c’est déjà bien pour s’imprégner de l’histoire que cette ville contient. Au-delà des différents monuments et mémorial, si vous y alliez, ne ratez pas East Side Gallery, un morceau du mur de Berlin de 1,3km de long, entièrement recouvert de street art d’artistes du monde entier. Tellement fort et symbolique.

Après Berlin, direction Prague ! Rien de plus facile que de passer de la capitale allemande à la capitale tchèque, un train direct en quelques heures et le tour est joué. Si vous visez un trip autour de l’Allemagne, Prague est un détour obligatoire ! Plus belle capitale de notre voyage, je pourrais écrire un article juste sur cette ville. C’est la destination où l’on est resté le plus longtemps (3 jours) et c’était le bon choix. Prague a en plus le génial avantage de se parcourir très facilement à pied en se perdant dans les différentes ruelles, à la découverte d’une culture et une histoire du pays extrêmement riche et encore très récente (on avait sollicité un guide français super cool pour des visites originales, ça a tout changé dans notre séjour), une architecture complètement dingue… Si en plus vous aimez la bière (avec modération bien sûr, même si ce n’est pas le mot préféré des Tchèques qui sont les plus gros consommateurs du monde), Prague est le paradis qui vous attend.

Après Prague, escale rapide à Vienne, juste une journée ! Comme le trajet précédent, train direct assez facile, rien à signaler. Sinon, il est évidemment difficile de parler d’une ville en y restant si peu de temps, mais si c’est une capitale qui vous tente, sachez qu’elle est depuis peu accessible en train de nuit depuis Paris ! Un bon moyen de mettre un pied en Autriche… ou de faire une escale avant Prague ahah !

Après Vienne, Ljubljana ! Là on est sur un trajet un peu plus long (environ 7h), mais c’est direct, et surtout vous passerez par le chemin de fer Semmering : une portion de train de 41km , inscrite au patrimoine de l’Unesco, traversant viaducs et autres ponts en haute montagne, offrant des paysages spectaculaires. Regarder par les fenêtres, c’est profiter en oubliant presque où l’on se rend.
Avant la Slovénie, on venait de marcher à travers 3 capitales et l’envie de retrouver de la nature commençait à arriver très fortement. Ca tombe bien, on avait choisi le pays idéal pour ça. La Slovénie, souvent appelée le coeur vert de l’Europe, c’est près de 60% du pays qui est de la forêt. Sa capital Ljubljana, met la nature et la question écologique au centre de son développement. C’est notre pays coup de cœur du voyage, tant c’est un paradis pour les randonneurs et autres amoureux de la nature. En 2 jours, on a pu profiter des endroits les plus réputés, comme le Lac Bled et les gorges de Vintgar, ou encore les grottes de Postojna (grotte touristique la plus grande d’Europe, fascinante !) tant tout se fait très bien en train ou en bus au départ de la capitale. Vraiment, pour une mise au vert ailleurs qu’en France, la Slovénie est l’endroit idéal. C’est pas la destination la plus directe en train, mais ça reste dans l’ordre du possible, et si vous passez par Vienne, vous apprécierez prendre le temps pour vous y rendre.

Jusqu’ici, pas de galères de train ? Vous trouvez ça bizarre ? Et bien nous aussi, on commençait à se poser la question de quand ça arriverait. On se disait que c’était trop facile alors qu’on allait arriver dans notre 5ème pays : la Croatie. Ljubljana-Zagreb, sur le papier c’est simple, quelques heures dans un train direct et c’est dans la poche ! Bon, petit retard d’une heure et quelque annoncé. C’est le premier, pas de quoi en faire toute une histoire, après d’autres problèmes, on arrivera tard le soir mais on arrivera. Mais c’est à partir de ce moment là qu’on a découvert que le train pour se rendre et voyager à l’intérieur de la Croatie, ce n’est pas une bonne idée. C’était la première fois que je voyais un tableau en gare annoncer tous ses trains en retard, sans exception. De la demi-heure à des retards de plusieurs heures. On a quand même réussi à prendre un train de nuit de Zagreb à Split, en étant chanceux avec un train en retard “que” de 45 minutes. Alors oui les lacs de Plitvice sont l’une des choses les plus incroyables que l’on ait vu, et Split, bien qu’étant une très mauvaise idée en août est jolie, mais en train à l’intérieur du pays, c’est pas le bon plan ! Si vous vous y rendez, prévoyez plutôt de bouger en bus.

On arrive à la partie la moins bas-carbone du voyage, le ferry. Pour passer de Split à l’Italie (Ancone) on a pris le ferry sur 250km. Alors même si selon l’Agence européenne de l’environnement, le ferry pollue 3 fois moins que l’avion, ce n’est pas l’idéal, notamment pour le rejet de particules ultrafines. Donc on ne peut pas parler de moyen de transport “écologique”. Mais le ferry permet de traverser des eaux d’un pays à l’autre sur des distances courtes. Alors un long trajet en train combiné à une petite partie en ferry reste de très très loin une façon plus écologique de voyager que de prendre l’avion. Fin de la parenthèse ferry, et direction Gênes pour découvrir les Cinque Terre !

Là aussi, pas forcément le meilleur plan en plein milieu du mois d’août. Les Cinque Terre pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c’est 5 villages à flanc de falaise au bord de la mer les uns à côté des autres, qui forment l’un des endroits les plus touristiques d’Italie. Par contre, rien de plus simple que de le faire en train. Les Cinque Terre (à environ 1h de Gênes) sont reliés par des trains qui circulent toute la journée. Un ticket est mis en place et vous permet de passer d’un village à l’autre quand vous le voulez dans la journée. Et si vous voulez la plus belle vue possible tout en usant vos jambes, vous pouvez passer d’un village à l’autre par différents sentiers par des chemins de randonnées plus ou moins longs et difficiles. De ce qu’on a pu constater, l’Italie a un réseau ferroviaire très bien relié pour un voyageur, donc au vu de se proximité avec la France, ça en fait une destination idéale à découvrir en train !
Je vous passe les détails du retour par Milan jusqu’à Paris (nous on a du faire un changement en Suisse, mais il existe un train direct) qui vient clôturer un voyage unique dont je me souviendrai toute ta ma vie.

Maintenant, si j’ai réussi à vous donner l’envie et quelques idées pour votre prochain voyage, je vais vous donner des conseils. Parce que l’aventure en train avec Interrail c’est cool, mais c’est pas toujours simple. Alors premier conseil, qui peut sembler bête : posez des questions !
Sur Facebook, vous pourrez trouver un groupe qui s’appelle Interrail Travelers. Dessus, j’ai trouvé des gens qui connaissent très bien le réseau européen, les bons plans ou les choses à éviter selon les pays… être sur ce groupe m’a permis d’apprendre énormément de choses pour mes prochains voyages. Ce n’est pas une manière de botter en touche, mais il y a tellement de possibilités différentes avec Interrail, qu’avoir un groupe de milliers de personnes prêts à vous aider, c’est précieux !
2ème conseil : Interrail ne vaut pas TOUJOURS le coup. Là, j’ai payé mon pass Interrail au moment de l’offre anniversaire, soit 250 euros au lieu de 500 euros. Il existe évidemment des pass moins chers, selon le nombre de jours de voyages que vous allez effectuer etc. Mais Interrail offre surtout une flexibilité et la possibilité de prendre des trains partout en Europe plus facilement. Si votre objectif c’est de faire 1 ou 2 capitales sans forcément bouger à l’intérieur du pays, le mieux est de calculer à l’avance combien devrez vous couter les billets par rapport à Interrail (sachant qu’avec Interrail, il y a de nombreux trains dont il faut quand même payer la réservation – qui selon les pays, va de quelques euros à un peu plus cher). En résumé, Interrail est une possibilité pour voyager en Europe, mais n’est pas la seule manière. Vous pouvez vous rendre à Berlin pour 70 euros par exemple.
Autre conseil dans la lignée de la question économique : cherchez vos trajets manuellement, puis voyez pour réserver sur différentes compagnies. Réserver avec la SNCF ne vaut pas toujours le coup, parfois vous gagnerez pas mal d’argent à réserver sur le site de la compagnie du pays. Si vous partez en Europe Centrale, le site OEBB est votre ami ! Sur le site d’Interrail, vous pouvez trouver des cartes qui vous représenteront le réseau européen. Et de notre côté on vous prépare un guide Insta bientôt, pour vous donner des idées de voyages en train, comment les effectuer etc.

Aujourd’hui le réseau européen est loin d’être parfait, voyager en train ce n’est pas forcément simple. Mais il existe une multitude de possibilités qui ne sont pas forcément aussi chères et aussi complexes qu’on peut l’imaginer, alors ne fermez aucune porte, laissez vous rêver !
C’est pour encourager à rêver autrement qu’on décide de vous partager ce genre d’aventures, que ce soit la mienne ou tant d’autres. Les mouvements en faveur du climat ont besoin d’apporter un imaginaire, de montrer que renoncer à l’avion ce n’est pas renoncer à voyager, c’est simplement le faire autrement. Durant le voyage, pas une seule fois je ne me suis ennuyé dans le train : entre discussions et rencontres, jeux de cartes, séries, livre, musique, (et sommeil aussi, vu les heures de réveils !) le train c’est une ode à profiter du voyage et pas que des destinations. On a je pense tous intérêt à incorporer et partager cet aspect de l’aventure, à quitter le tout immédiat, à abandonner l’idée que c’est normal d’aller dans un pays à l’autre bout de l’Europe en peu de temps en sautant dans un avion, où le temps d’attente à l’aéroport sera plus long que le voyage… Bref, à tendre non plus vers des vacances à l’autre bout du monde, mais bel et bien revenir à l’essence même du voyage…

 

Législatives : Pourquoi notre génération ne vote pas ?

Législatives : Pourquoi notre génération ne vote pas ?

Législatives : Pourquoi notre génération ne vote pas ?

À moins que tu aies réussi à être hermétique à l’actualité, le sujet dont on va te parler aujourd’hui, tu l’entends depuis quelques jours : l’abstention !
Mais attends ! Ici, pas de questions de t’expliquer que t’es un.e mauvais.e citoyen.ne ou je ne sais quoi d’autre du style.
Nous on a plutôt essayé de comprendre les différentes raisons qui pouvaient pousser quelqu’un à ne pas voter, et tenter de trouver les bons mots pour y répondre.

On peut comprendre que pour certain.es cela n’intéresse pas, voire énerve de nous voir encore parler des législatives, et promis, c’est la dernière fois avant un loooong moment . Mais des raisons de ramener autant le sujet sur la table, on en a un bon paquet.
Et la 1ère est que les tranches d’âges qui sont le moins allés voter, c’est le coeur de cible de POW : 

  • 69 % des 18-24 ans et 71% des 25-34 ans se sont abstenus

ZOOM SUR 4 GROUPES DE RAISONS

1. “Dégoûté.e par les politiques” “Voter ne changera rien”

Ce rejet de la politique, il est compréhensible, et on pourrait discuter des heures des raisons valables l’expliquant.
Pour autant, face à l’immensité des enjeux sociaux et écologiques auxquels nous faisons et allons devoir faire face, pas le choix : cela passera irrémédiablement par des décisions politiques. On a écrit un article qui explique très facilement en quoi les législatives peuvent changer la donne pour le climat.
En tant qu’association, les décisions de l’Assemblée et l’écoute des député.es peuvent radicalement changer notre travail durant les 5 prochaines années.
De plus, on l’a vu lors du premier tour, des résultats sont très serrés. Chaque voix compte. Et si en tant que jeunes on abandonne les urnes, alors il sera extrêmement difficile d’avoir notre mot à dire sur l’avenir que l’on veut dessiner.

2. “Je ne me reconnais pas dans l’offre politique” “Il n’y a personne pour qui j’ai vraiment envie de voter”

Parfois, on a envie de voter. Mais le casting ne nous fait franchement pas rêver… Pour répondre à ça, on vous partage un tweet d’Elliot Lepers, militant, que l’on trouve à la fois amusant et réaliste :

Evidemment, c’est du cas par cas, et on n’incite pas à voter “quoi qu’il arrive”.
On sait que les scénarios selon les circonscriptions peuvent vraiment rebuter certain.es.

Mais l’idée est de casser le mythe de la solution “parfaite”. On aura toujours des choses à reprocher à des candidat.es. Mais à force d’attendre la solution idéale, il sera trop tard pour nous et pour le climat.

3. “Je n’y suis pas allé car je n’ai pas fait les bonnes démarches”

Pas inscrit.e sur la bonne liste ? Pas réussi à faire procuration ?
Pour la procuration, c’est beaucoup plus simple qu’on ne le pense et se fait en quelques étapes.
1/ Trouve quelqu’un qui veut bien voter pour toi
2/ Inscris toi sur maprocuration.gouv
3/ Valide ton identité dans un commissariat ou gendarmerie
4/ La personne qui vote pour toi reçoit un mail de confirmation et pourra voter pour toi dans ton bureau de vote

Tu peux le faire jusqu’à ce week-end, il n’est pas trop tard !

4. “Je n’étais pas au courant qu’il y avait un vote”

Pour certain.es, les législatives sont passées sous les radars. Il faut dire que par rapport à la présidentielle, la place médiatique et politique accordée aux législatives est dérisoire.
Et c’est là qu’on a toutes et tous un rôle à jouer : parlons-en !
Au vu des chiffres, on a forcément des abstentionnistes dans notre entourage. Alors voter c’est bien, mais en discuter, c’est encore mieux ! Passons au-delà de la réticence à aborder la politique, et parlons de l’importance de l’Assemblée, des enjeux qui en découlent… Osons convaincre !

Aujourd’hui, une vague de chaleur commence. Une vague de chaleur qui devrait battre des records de précocité, avec des impacts majeurs, tant sur nous que sur la biodiversité, l’agriculture… Le GIEC est clair : avec le réchauffement climatique, ce genre de phénomènes arrivera de plus en plus fréquemment, avec une intensité de plus en plus élevée !
Il y a urgence à agir ! Et cette semaine, le meilleur moyen de le faire, c’est de voter dimanche pour des personnes dont l’écologie sera au cœur de leur mandat !