La France Championne d Europe du train ?

La France Championne d Europe du train ?

La France : championne d’Europe des subventions pour le train ?!

Beaucoup de choses ont été dites concernant les trains en France ces dernières semaines. La semaine dernière, on vous a parlé des annonces d’Emmanuel Macron liées aux projets de RER dans 10 grandes villes. Quelques temps avant, le gouvernement dégainait un autre 49.3 pour barrer la route à un budget de 3 milliards d’euros d’investissements dans le ferroviaire votée par l’Assemblée Nationale.
Encore avant, le 24 octobre dernier, Clément Beaune, ministre délégué des transports, annonçait sur France Info que la France était le pays d’Europe qui subventionnait le plus son système ferroviaire. Cette sortie a fortement été critiquée sur les réseaux.
La France est-elle vraiment championne d’Europe du train ? On fait le point sur tout ça !

Un contexte compliqué

L’extrait que vous voyez sur la vidéo ci-dessus répond aux propos du PDG de la SNCF, Jean Pierre Farandou, qui expliquait en septembre dernier que, suite à la hausse des prix de l’énergie, les charges de l’entreprise risquent d’augmenter dans les alentours de 1.6 milliards d’euros. Le dirigeant estime le besoin d’investissements dans la SNCF à hauteur de 100 milliards supplémentaire sur 15 ans, alors que le contrat signé en février dernier entre l’Etat et SNCF Réseau est bien en deçà. Celui-ci promet une enveloppe élevée à 2.8Mds d’euros par an consacré à la maintenance afin de pouvoir faire face à ses dettes en 2024. Le problème, c’est que l’ensemble des acteurs, du Sénat à la SNCF, en passant par l’Autorité de régulation des transports tirent la sonnette d’alarme et jugent ce contrat pas assez ambitieux. Un constat qui contraste avec les propos de Clément Beaune.

La France, vraiment le pays européen qui subventionne le plus ?

Tout d’abord, il est intéressant de comprendre les différents coûts liés au fonctionnement du train. Premièrement, le personnel est l’un des coûts les plus important (2.74Mds €) suivi des coûts de maintenance (2.56Mds €). Afin de financer ces coûts, la SNCF doit payer des frais de péages qui ont pour objectif de rénover les voies. Ces coûts sont deux fois plus élevés en France que dans le reste de l’Europe (8.19€ par km contre 3.76€ en moyenne en Europe). D’après Patricia Pérennes, économiste spécialisée dans le secteur des transports ferroviaire, cela est dû à un réseau vaste dans lequel l’état n’a que très peu investi. De plus, la part du réseau de lignes électrifié reste faible en France, comparé à ses voisins (60% contre 70% pour l’Italie, 100% pour la Suisse et 88% pour le Belgique) donnant lieu à de nombreux travaux d’électrification des lignes.

 

Une fois les bases posées, qu’en est-il ?!

Un rapport publié par la Commission Européenne en 2018 montre que la moyenne de compensations publiques dans l’ensemble en euros par train par km est aux alentours de 10.51€ pour l’Europe tandis qu’en première position, nous retrouvons la France avec 27.30€. La France est donc le pays qui subventionne le plus la circulation des trains. Clément Beaune a raison, fermez les rideaux (?)
C’est en réalité un peu plus compliqué que ça. On a mentionné qu’il existait différents coûts liés au ferroviaire pour une bonne raison.
La 1ère position de la France s’explique notamment par la subvention des billets de TER à hauteur de 80% alors que le reste de l’Europe ne subventionne ses billets qu’à 68%. Les régions subventionnent donc de manière conséquente les billets de train.
En revanche, ce n’est pas (du tout) le cas pour la subvention des infrastructures. Et c’est là que ça pose problème ! Comme dit plus tôt, l’un des principaux coûts est la maintenance des trains et des infrastructures. Le billet d’un train ne couvre que 1/5 du prix total. La principale raison est le nombre de petites lignes non ou très peu utilisées. On avait posé pas mal de bases sur le sujet dans notre précédent article à retrouver ici où l’on explique pourquoi la France a un train de retard.

Une étude réalisée par Allianz Pro Schiene, montre la France en dernière place au niveau des subventions des infrastructures avec 45 euros par habitant en 2021, bien en dessous de ses voisins avec le Luxembourg en tête dont les subventions atteignent 607 euros. En effet dans son rapport annuel 2021, la SNCF décortique ses subventions . Si les aides publiques du système ferroviaire ont atteint les 7 milliards d’euros en 2020, SNCF Réseau, qui gère les rails, ne reçois que 2.73 Mds d’euros tandis que les subventions en Allemagne dédiés aux infrastructures atteignent les 4.3 milliards d’euros par exemple.
Alors oui, sur un pan de la réponse Clément Beaune a raison, mais il omet complètement « l’abandon » de l’État concernant les infrastructures, c’est-à-dire le développement du ferroviaire pour les années à venir.

Que doit faire l’Etat ?

Les besoins en subvention du système ferroviaire sont dûs à des infrastructures qui vieillissent ainsi qu’un manque de personnel important. Comme l’explique Yves Crozet, économiste des transports, le train souffre d’un manque d’investissements publics depuis « au moins 15 ans ». « Les gouvernements successifs se sont plutôt polarisés sur les TGV » au détriment des petites lignes.
Cette situation a même installé un cercle vicieux, puisque le manque d’investissements dans les infrastructures fait que ces dernières vieillissent, donc coûte plus cher en entretien etc. Aujourd’hui la SNCF a accumulé de nombreuses dettes qui atteignent les 30 Mds d’euros à fin 2021. Malgré les aides publiques, cette dette ne fait qu’augmenter dû aux charges très élevées de personnel et de maintenance. La tendance du train en France est depuis trop longtemps : faire plus avec moins de moyens.
Non seulement les précédents gouvernements ont eu des visions court-termistes sur le ferroviaire, mais ils ont délaissé les infrastructures, pour miser sur ce qui tendait à devenir rentable : les TGV. Aujourd’hui, on sait que cette vision n’est plus possible. Toutes les petites lignes de France ne seront pas rentables demain. Certaines ne le seront peut-être même sans doute pas avant très longtemps voire jamais. Mais investir dans le ferroviaire est obligatoire pour réussir notre transition énergétique et réduire l’impact de nos voitures partout, ça ne doit plus être une question.
Si certains espèrent que l’ouverture à la concurrence incarnera le miracle qui viendra sauver les trains en France, aujourd’hui, au vu des enjeux et de la taille du chantier auquel nous faisons face, se cacher derrière ce qui, au mieux ne suffira pas et au pire ne sera qu’un mirage, ne paraît pas être la bonne option. Il n’y a certes pas « d’argent magique » mais il n’y a pas de « climat magique » non plus.
Si Clément Beaune aime la comparaison avec nos voisins européens, on ne peut qu’espérer qu’il jette un coup d’œil sur le tournant que sont en train de prendre des pays voisins comme l’Allemagne, l’Espagne, l’Autriche ou encore la Suisse et qu’un virage majeur à échelle européenne soit pris en faveur du ferroviaire !
Christophe Béchu a annoncé récemment qu’un plan « de dizaines de milliards d’euros » devrait être dévoilé début 2023. Affaire à suivre…

 

 

Aventures Sans Voiture: Des Lyonnais dans la Vallée des Belleville

Aventures Sans Voiture: Des Lyonnais dans la Vallée des Belleville

Aventures Sans Voiture: Des Lyonnais dans la Vallée des Belleville

par Corentin Digne

Février 2021

Récit d’une aventure sans voiture en Vallée des Belleville.
L’équipe de bénévoles de Lyon s’est donnée comme projet de rejoindre les Alpes en tentant de réduire au maximum son impact carbone lié au transport. Ce weekend, inutile de charger le coffre de la voiture, on fera sans.
Des copains, de la bonne humeur, du soleil, et une paire de pow de phoque : voilà la recette d’un week-end réussi avec la POW Family. Menu du jour : cuillères de kiff pour tout le monde.

6h10. Le réveil sonne. C’est rude, mais le simple fait de se savoir bientôt en montagne facilite grandement la sortie du lit. Quand il s’agit de rejoindre nos belles montagnes, on veut bien sacrifier une bonne grasse matinée. Ce weekend, c’est une aventure sans voiture avec les copains de POW qui nous attend.

Fort de constater que le transport constitue la plus grande part des émissions de CO2 des stations de ski (57%  – source : ANMSM/ADEME), il nous a paru intéressant d’essayer de rejoindre nos belles montagnes en réduisant au maximum notre empreinte carbone. En effet, engagé dans la lutte contre le dérèglement climatique, j’estime avoir un mode de vie plutôt “raisonnable” et relativement économe en carbone. Seule ombre au tableau, des allers-retours, en voiture, fréquents entre Lyon et les Alpes. Dès lors, quelles alternatives ? Pour l’équipe de bénévoles lyonnais, l’option vélo ski semble un peu délicate (se lever tôt ne suffira pas, il faudra partir 2 jours avant). C’est donc tout naturellement que nous nous sommes tourné.es vers le train.

1ère étape – L’approche. La marche d’approche en ski de randonnée peut parfois sembler un peu longue. Mais elle est nécessaire pour atteindre des lieux parfois plus reculés et d’autant plus grandioses. Notre approche : un peu plus de 200 km et 3 départements à parcourir : le Rhône, l’Ain, et finalement la Savoie.
Afin de rejoindre la gare de Lyon Part-Dieu, mon voyage débute par un enchaînement bus/métro. Un trajet multimodal. Sac à dos plein à craquer, la housse de skis dans une main et la paire de chaussures dans l’autre, je retrouve Marie, Lou et Claude-Andréas sur le quai. Malgré l’heure matinale, on devine dans nos petits yeux pas très éveillés que les sourires sont déjà bien présents sous nos masques.

8h08. Départ du TER n°883204 à destination de Moutiers Salins Brides-les-Bains. L’aventure peut commencer. L’enthousiasme et l’énergie débordante de l’équipe font presque oublier que la nuit à été courte. Arthur, puis Suzie, Maëlle et Clément, montent dans le train successivement à Aix-les-Bains et Chambéry. L’équipe est au complet.
En prenant le train, nous avons choisi de prendre le temps. Et ce n’est pas désagréable. Les rayons du soleil rasant du début de journée donnent aux paysages que nous parcourons une couleur toute particulière. Le Lac du Bourget se réveille sur notre passage. Spectacle sublime qui nous rappelle la chance que nous avons de pouvoir en profiter. Un bonheur. Les premiers massifs se dessinent et font émerger quelques fourmis dans les jambes. On se laisse bercer par le rythme du rail en s’imaginant gravir les sommets que nous apercevons par la fenêtre. En prenant le temps, nous avons également choisi de se rendre compte de la distance parcourue. Certains trouveront certainement que 3h de TER, c’est long. Mais avec une telle équipe et de tels paysages en guise de décor, je vous assure qu’on ne s’ennuie pas. 

Nous arrivons à Moutiers peu après 11h. Notre autocar nous attend pour boucler les derniers kilomètres qui nous séparent de notre camp de base. Nous sommes agréablement surpris.es de constater que la navette est pleine : nous ne sommes visiblement pas les seul.es à se passer de voiture pour monter en station (n’oublions pas qu’il s’agit d’un weekend de vacances scolaires). En revanche, nous sommes bien les seul.es à transporter des skis, ce qui semble en intriguer plus d’un.e. J’en entends même certain.es se demander si l’on ne devrait pas nous rappeler que les remontées mécaniques sont fermées. Inutile de rappeler que, chez POW, le dénivelé se mange à l’aide de nos pow de phoque.
Très rapidement, le fond de vallée laisse la place aux cimes enneigées. Mais les douces températures des derniers jours ont marqué le paysage : le manteau neigeux a considérablement réduit à basse altitude. Pour les skieuses et skieurs que nous sommes, ça fait forcément mal au cœur de voir disparaître toute cette neige aussi vite qu’elle est tombée.

La vallée des Belleville nous accueille sous un soleil radieux peu après midi. Arrivé.es à destination, nous découvrons le superbe camp de base que nous propose Marie, caché au milieu des petites ruelles de Praranger. Le temps de poser notre chargement, de se ravitailler, et nous voilà sur les skis vers 14h. Il paraît qu’il convient d’être matinal pour partir en montagne. Le réveil a pourtant sonné à 6h mais je crois que nous n’avons pas totalement saisi le concept chez POW.

Févravril
Au programme, petit échauffement avant la rando du lendemain : nous nous satisferons d’une petite montée sur le domaine skiable, histoire de se dégourdir les pattes. La bonne humeur, le soleil, et les pow de phoques sont au rendez-vous. On ne se plaindra pas du temps magnifique, pas un nuage à l’horizon, mais nous sommes frappé.es par une chaleur digne d’un mois d’avril. Les températures particulièrement hautes pour la saison posent question, nous sommes pourtant en plein de mois de février. Ou de févravril, on en perd un peu la tête. Conséquences : les tee-shirts et la crème solaire sont de sortie.
Après 2 bonnes heures de montée, notre descente est motivée par l’animation du front de neige. Le vin chaud nous attend en guise de récompense pour conclure la journée sur un petit d’air du monde d’avant.

Dimanche au soleil, dimanche merveille
La Pointe de la Fenêtre culmine à 2268m, ce sera notre destination dominicale.
Cette fois-ci, nous tournons le dos au domaine skiable pour nous évader vers des horizons que les pylônes de télésiège n’ont pas encore conquis. Nous partons quasiment avec les skis aux pieds de la maison, grand luxe !
Après deux barres céréales, plusieurs conversions et toute l’énergie de la croziflette de la veille convertie en D+, c’est un splendide panorama qui récompense nos efforts. Vue directe sur le Mont Blanc. Pas besoin de pic-nic, chez POW on se nourrit de cuillères de kiff. Et c’est un régal. Le sentiment de bonheur que procure la montagne fait presque oublier la fatigue qui commence à se faire sentir dans les pattes.
Vient l’heure de la descente. On embarque le panorama dans un coin de sa tête et il est temps de se faire bercer par la gravité. En ski de randonnée, la montée “by fair means” donne à la descente une saveur toute particulière. Et si, étant donné les conditions, certain.es retiendront l’adjectif “irrégulière” pour qualifier la qualité de descente, on profite simplement de l’instant présent. Ce qui est certain, c’est que ce n’était pas les conditions de l’année. Les quantités astronomiques de neige tombées en janvier semblent déjà bien loin. En revanche, cela n’a rien enlevé à la beauté de nos montagnes et au bonheur d’une petite bambée (comme diraient nos amis savoyards) rondement menée. Que voulez-vous, la montagne ça vous gagne ! Des copain.es, du soleil et une belle sortie en ski, la journée tient toutes ses promesses.

Crédit: Corentin Digne

De retour au QG en début d’après-midi, il est déjà temps de penser au retour. Nous attrapons notre navette à 15h20 pour redescendre sur Moutiers. Le temps de trajet nous permet de faire le bilan du weekend, et surtout de penser au prochain épisode. Nous retrouvons la cité lyonnaise sur les coups de 20h. Le record du temps de trajet est détenu par Lou, qui rejoint son chez-soi dans les environs de St-Etienne vers 22h, après un ultime train.

Le train permet un rapport au temps et à la distance différent de celui d’un trajet à 130km/h sur autoroute. Ces deux jours bien remplis m’en ont paru durer davantage, et le temps passé dans les transports ne nous a pas empêché d’apprécier pleinement notre weekend.

En guise de conclusion, le weekend a été très bon et la voiture est restée au garage. L’objectif est atteint. Alors oui, au regard d’un weekend, le temps de trajet est conséquent. Néanmoins, la logistique n’était finalement pas si compliquée et reproduire un tel projet trouverait tout à fait son sens en partant une semaine complète, ou finalement, passer un peu plus de temps dans les transports n’aurait que très peu d’influence sur le temps sur place. Ce weekend a pu nous permettre de se rendre compte qu’avec un peu de bonne volonté, il n’est pas si difficile de s’organiser sans voiture. Des solutions existent. Celles-ci peuvent certes, et doivent, être améliorées (fréquence des horaires, tarifs des navettes, etc.), mais ont le mérite d’exister et de fonctionner.

Avec ce weekend, nous n’avions pas la prétention d’abandonner complètement la voiture. Mais simplement de montrer qu’il est possible de s’en passer et progressivement, faire tomber le culte de la voiture. Et pour qu’à terme, une aventure sans voiture ne soit finalement plus qu’une aventure tout court. 

Nos montagnes sont belles, prenons-en soin !

Crédit: Corentin Digne

Afin de se rendre compte concrètement de l’impact carbone de son trajet, l’ADEME propose un calculateur d’émissions de carbone en fonction du mode de transport.
Le “coût carbone” de notre trajet est estimé à 5.8kg eqCO2 (4.9 pour 200km de TER + 0.9 pour 25km d’autocar), tandis qu’il s’élève à 9.7kg eqCO2 en supposant 4 copains dans une seule voiture (pour 200km). Soit une économie carbone de 40% !
Ce chiffre grimpe à 55 et 69% en comptant respectivement 3 et 2 passagers.

Source: https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/bureau/deplacements/calculer-emissions-carbone-trajets

7 CONVERSIONS : #7 Dépenser intelligemment

7 CONVERSIONS : #7 Dépenser intelligemment

 MEILLEUR DÉCHET EST CELUI QUE L’ON NE PRODUIT PAS.

Dépenser intelligemment… En tant que consommateur, notre plus grande force d’action, c’est notre pouvoir d’achat. Et nous avons un réel vote avec notre porte monnaie. Rien de bien compliqué et ça fait du bien au budget !

Déjà, il est important de réfléchir à ce dont nous avons réellement besoin, ne pas céder par impulsion ou sous mauvaise influence des soldes et autres promotions.

 Pour un usage occasionnel, louer ou emprunter un objet est souvent plus économique que de l’acheter. Ensuite, les achats d’occasion sont de bonnes alternatives financière et écologique à l’achat de neuf.

Pour choisir un produit, un petit coup d’œil sur les labels comme 1% for the planet, ECOLABEL ou Fairtrade est un bon moyen de soutenir les marques responsables, soucieuses de l’environnement, et en boycotter d’autres. Pour privilégier l’industrie locale ou nationale, regardons le lieu de fabrication des produits (et boycottons au passage les mauvaises conditions de travail).

Dans notre société du tout Internet, c’est tentant d’y faire la plupart de nos achats mais où sont les relations humaines lors d’un achat sur Amazon ? Pour acheter nos livres, il est bien plus sympa de se rendre en librairie et ainsi soutenir les commerces de proximité. Rien de mieux que votre libraire pour vous renseigner sur le dernier roman à lire. D’ailleurs on vous recommande celui là (le livre numérique c’est pratique aussi). Bon, pour les érudits d’Internet, il existe “Le même en mieux” qui trouve automatiquement les meilleures alternatives des produits sur la toile.

Enfin, savoir ce qu’on achète, c’est éviter de participer à la destruction de notre planète. A commencer par le plastique… Nos sociétés ont multiplié des tonnes de plastique, matériau souvent à usage unique. Éviter le plastique au maximum, c’est limiter l’agrandissement du sixième continent.

Tous nos achats comptent et même dans nos maisons, pensons à nous alimenter en électricité verte, branche qui se développe de plus en plus en France.

 

Nous pouvons tous dépenser un peu mieux ou un peu moins, et la planète nous en remerciera.

 

Graphisme par Horsuj

7 CONVERSIONS : #6 Voyager malin

7 CONVERSIONS : #6 Voyager malin

ON VOYAGE POUR CHANGER, NON DE LIEU, MAIS D’IDÉES.

Dans les discours durables, le poids du transport dans notre addition écologique est souvent dénoncé. Heureusement, il existe plein de moyens pour se déplacer !

Commençons par les petits déplacements, avec une invention vieille de deux siècles… la bicyclette ! Et oui, prendre son vélo pour aller au boulot ou pour des petits trajets du quotidien, c’est bon pour la planète et ça nous maintient en forme ! De plus, il est prouvé que pour des trajets jusqu’à 5 km, le vélo est plus rapide que la voiture. On évite les bouchons des heures de pointe, un gain de temps et de sérénité. Aujourd’hui il existe même des vélos partagés dans la plupart des villes françaises.

Pour les transports en commun, des aides existent dans les entreprises avec les Plans Déplacement Entreprise. Ensuite, c’est souvent un excellent moyen d’éviter les bouchons (et le stress associé). Beaucoup de villes dédient des voies spéciales et rapides à leurs transports en commun.

Combiner ces moyens de transport avec la marche à pied, c’est pratique aussi et ça fait du bien. Prendre le temps de lire un livre ou d’écouter de la musique/un bon podcast avant de se dégourdir les jambes en laissant planer nos pensées est bien plus agréable que de s’énerver au volant.

Pour les trajets plus longs, privilégions le covoiturage en tant que passager (plus qu’à profiter du paysage) ou comme conducteur. Une voiture remplie allège le porte-monnaie et nous laisse maître d’adopter l’éco conduite, une conduite douce pour réduire la consommation. Et pour les trajets en montagne, la nouvelle plateforme MountainGo permet de proposer ses places libres en covoiturages lors de nos journées au grand air !

Enfin pour les trajets vraiment plus longs, il y a souvent la possibilité de prendre le train plutôt que l’avion pour les trajets nationaux ou frontaliers. Et oui, limiter ses déplacements en avion au maximum, c’est essentiel pour sauver la planète et les plus beaux paysages se trouvent bien souvent tout près de nos fenêtres. D’autres raisons pour éviter l’avion ? L’avion est le moyen de transport le plus polluant : il émet trois fois plus de gaz à effet de serre (notamment du dioxyde de carbone) que la voiture (par passager). Si l’aviation était un pays, ce serait le 7ème plus gros pollueur mondial. Si l’on prend en compte l’ensemble des gaz rejetés par le secteur aérien (CO2 et oxydes d’azote), celui-ci est en fait responsable de 5% du réchauffement climatique. C’est aussi une des sources de pollution qui connaît la plus forte croissance.

Pour finir de vous convaincre, on vous partage le “Voyager sans exagérer” par William Cochet de notre Riders Alliance :

“Qu’est ce que le voyage? Ai-je une vision consciente de ce que cela signifie? Quel est l’impact sur la planète quand je me déplace ? Tout un flot de questions que je cherche à lier entre protection de l’environnement  et un besoin d’ailleurs vital à chacun.

Je crois avoir trouvé ma réponse depuis maintenant plus de 10 ans au travers de voyages plus simples ou du moins plus proches. On peut évoquer ici un « coefficient bonheur », et il me semble que je ai eu plus d’émotions à parcourir les montagnes transfrontalières en face de chez moi, les plages de la côte Basque ou les vallées espagnoles, que nulle part ailleurs dans le monde où j’ai pu aller avant. On peut sortir d’un certain inconscient collectif qui nous dit qu’au XXIème siècle le voyage c’est loin, ou que l’on ne peut pas se la raconter si on ne va pas à des heures de vols.

Je pense qu’il y a des belles images à réaliser sur n’importe quelle montagne, une culture à découvrir de partout même dans son propre pays, un dépaysement à ressentir même dans le premier des pays le long de notre frontière et surtout un regard simple à porter sur tout ce qui nous entoure.

Comment voudrais-je découvrir les montagnes d’Alaska ou du Japon alors que je ne suis pas même encore allé une seul fois au Pic du Montaigu qui fait la grandeur de la vue depuis ma fenêtre ?

En changeant mon comportement, j’ai pu réduire drastiquement mon empreinte carbone sur la planète : un simple aller/retour Paris/New York (ou Paris/New Delhi, dans les 12000 km AR) correspond à plus que la consommation de ma voiture sur une année et déjà la moitié de mon empreinte carbone personnelle !

Voyager pour détruire le paysage que je suis allé voir à travers des émissions carbone qui mettent la planète en danger, non merci, surtout que je m’épanouis encore davantage sans !”

Alors convaincu ? On enfourche nos vélos et on part sillonner la beauté de nos environs !

Graphisme par Horsuj

Les Menuires intègrent la POW Resort Alliance

Les Menuires intègrent la POW Resort Alliance

(photo: Les Menuires)

Nous sommes heureux d’annoncer le partenariat officiel avec la station de ski des Menuires, qui devient la première station française à intégrer la POW Resort Alliance.

La station rejoint ainsi le club des stations leaders sur le plan climatique avec Aspen aux Etats-Unis, Ruka en Finlande et Andermatt en Suisse, grâce à un ambitieux plan environnemental et social, qui a été officialisé lors des Rencontres Climat Météo aux Ménuires les 14 et 15 décembre.

« C’est une grande fierté de voir une station française intégrer cette Alliance, surtout avec de réelles ambitions au niveau du climat. Nos équipes se préparent à faire travailler la station en collaboration avec de nombreux scientifiques et athlètes pour montrer que l’action et le plaidoyer en faveur du climat peut avoir un impact positif et qu’il n’est pas trop tard pour préserver nos terrains de jeux ! »  Commente Thibault Liebenguth, Président de POW France.

La signature du partenariat (photo: Le Dauphiné)

Cette adhésion est un engagement fort qui ambitionne de faire évoluer les pratiques de tous les acteurs participant au fonctionnement et à la vie de la station, et ce sur les quatre saisons, pour préserver leur communauté, la montagne et apporter leur part dans le changement de paradigme nécessaire à une transition écologique efficace et solidaire.

Dans le cadre de ce partenariat, POW accompagnera la station sur différents thèmes, avec en premier lieu la formation et la sensibilisation des acteurs et professionnels de la station.

En effet il nous apparait évident que les usagers des stations de skis ont à cœur de préserver les conditions climatiques qui permettent l’existence d’un manteau neigeux, mais occultent peut être ces questionnements par manque de solutions concrètes et de dialogues apaisés. En permettant aux différents personnels de la station de se saisir de ces problématiques, elle pourra elle même engager la discussion avec ses clients et les intégrer au processus de changement et d’adaptation.

Dépliant POW 7 Conversions pour le Climat disponible en station

Nous pensons en outre qu’il est important d’avoir des exigences ambitieuses à l’égard des acteurs qui peuvent faire partie du changement, mais nous savons aussi qu’on est toujours plus convaincants quand on donne les outils et données nécessaires à nos partenaires pour effectuer cette transition.

Ainsi, l’initiative principale pour soutenir et alimenter ce partenariat est la création d’un Observatoire des Changements Climatiques au cœur de la station pour accueillir des chercheurs de tous bords, et ouvrir le territoire de la Vallée des Bellevilles aux équipes qui souhaiteraient mettre en place investigations et expérimentations menant à des solutions concrètes dans l’adaptation aux changements climatiques et la réduction des émissions carbones sur le territoire.

En travaillant ensemble, nous avons fait le constat que la communauté des chercheurs déplore souvent le manque de connexion avec les territoires. Par sa capacité à rassembler des acteurs de tous horizons, à créer les conditions propices pour des échanges sains et respectueux, et à insuffler de l’enthousiasme à tous ceux que nous croisons, POW s’est porté volontaire pour créer, coordonner et animer cet espace d’expérimentation et de création de nouvelles initiatives, en aillant toujours à cœur le respect et l’engagement des acteurs locaux.

Il y a encore tant à faire dans ce projet, mais nous sommes vraiment fiers de pouvoir soutenir une station dans sa recherche d’un meilleur futur. Ce n’est pas tous les jours qu’une station de ski intègre à son discours les concepts de changements climatiques, tourisme de masse et caractère industriel de l’exploitation de l’hiver, et nous pensons qu’il est de notre devoir de leur permettre de réaliser leurs ambitions, de leur en donner de nouvelles si nécessaires, et d’intégrer des acteurs avec autant de poids dans la lutte contre les changements climatiques.

Encore et toujours, WE ALL NEED WINTER!!

7 CONVERSIONS : #5 Manger mieux

7 CONVERSIONS : #5 Manger mieux

« QUE TON ALIMENT SOIT TA SEULE MÉDECINE » (Hippocrate)

La nourriture baigne notre quotidien, avec nos trois repas par jour (voire quatre pour les plus gourmands), et on connait son importance et  ses enjeux. Car manger mieux, ça change le quotidien !

En plus d’avoir un effet bénéfique sur notre corps et nous donner l’énergie nécessaire pour envoyer du lourd dans la peuf, notre alimentation peut faire du bien à la planète. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il existe de plus en plus de structures pour améliorer notre consommation alimentaire.

 

Au commencement, il y a les courses… De manière générale, privilégier les magasins tournés vers l’agriculture biologique et/ou locale, de consommation éthique et de vente en vrac (réduction des emballages + achat de la quantité désirée = fini le gaspillage !), c’est un très bon début ! Et on en trouve de plus en plus partout en France.

Une autre option bénéfique, pour la nature et pour les relations humaines, c’est la vente en circuit court. Aller directement acheter ses produits, en particulier les fruits et légumes, chez les producteurs. Cette pratique redonne de l’importance à nos paysans (dont les conditions de travail sont difficiles), nous offre des produits de qualité, nous montre d’où vient ce qui finit dans notre assiette et évite de transporter des marchandises d’un bout à l’autre de la planète.

Manger local, c’est éviter les produits qui font des milliers de kilomètres en avion, comme les fruits exotiques. Manger local, c’est aussi se renseigner sur les fruits et légumes de saison pour les consommer au bon moment.

Ce qui nous amène au choix des aliments… Et ça commence généralement par le boycott de certaines marques ou certains produits. L’ennemi numéro un du moment, c’est l’huile de palme, sa production est responsable de la déforestation, une destruction de la nature et sa biodiversité, comme en Malaisie ou en Indonésie par exemple. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il faut dire adieu au Nutella mais on vous promet que ses alternatives noisettées sans huile de palme sont toutes aussi délicieuses (oui oui on a goûté pour vous, on a le sens du sacrifice chez POW…)

La viande et le poisson, dans leur production industrielle, sont aussi responsables de nombreux maux de notre terre. Le régime végétarien en est une réponse courageuse mais une consommation raisonnée de ces mets (par exemple en étant «végétarien de semaine») est déjà une initiative importante. Réserver ces victuailles pour les grandes occasions permet en plus d’en apprécier réellement le goût.

A partir de là, lâchons nous sur les produits bio, sans additifs et non transformés, ils remettront du goût authentique dans nos plats.

Pour aller plus loin et se reconnecter à la terre, on peut faire son potager quand c’est possible, avec la méthode de la permaculture, parfaite pour la culture dans de petits espaces. Ou si l’espace disponible nous manque, on peut intégrer des jardins partagés, ils se trouvent au sein d’un quartier, d’une ville ou d’un village. S’il n’en existe pas dans votre village, c’est une bonne occasion pour se renseigner en mairie comment lancer le projet.

Voilà quelques clés pour nous aider à manger mieux. Les plus réticents peuvent démarrer avec des objectifs simples comme intégrer une journée sans viande par semaine ou encore aller chez un producteur local «juste pour voir».

Pour finir de se convaincre, voici quelques ressources (suggestions bienvenues) :

  • pour les cinéphiles : Zéro phyto 100% bio, Demain, Super Size Me, Food Inc
  • pour les littéraires : Manger mieux et meilleur de 0 à 100 ans: Saveurs et santé, Pr. Joyeux