7 CONVERSIONS : #6 Voyager malin

ON VOYAGE POUR CHANGER, NON DE LIEU, MAIS D’IDÉES.

Dans les discours durables, le poids du transport dans notre addition écologique est souvent dénoncé. Heureusement, il existe plein de moyens pour se déplacer !

Commençons par les petits déplacements, avec une invention vieille de deux siècles… la bicyclette ! Et oui, prendre son vélo pour aller au boulot ou pour des petits trajets du quotidien, c’est bon pour la planète et ça nous maintient en forme ! De plus, il est prouvé que pour des trajets jusqu’à 5 km, le vélo est plus rapide que la voiture. On évite les bouchons des heures de pointe, un gain de temps et de sérénité. Aujourd’hui il existe même des vélos partagés dans la plupart des villes françaises.

Pour les transports en commun, des aides existent dans les entreprises avec les Plans Déplacement Entreprise. Ensuite, c’est souvent un excellent moyen d’éviter les bouchons (et le stress associé). Beaucoup de villes dédient des voies spéciales et rapides à leurs transports en commun.

Combiner ces moyens de transport avec la marche à pied, c’est pratique aussi et ça fait du bien. Prendre le temps de lire un livre ou d’écouter de la musique/un bon podcast avant de se dégourdir les jambes en laissant planer nos pensées est bien plus agréable que de s’énerver au volant.

Pour les trajets plus longs, privilégions le covoiturage en tant que passager (plus qu’à profiter du paysage) ou comme conducteur. Une voiture remplie allège le porte-monnaie et nous laisse maître d’adopter l’éco conduite, une conduite douce pour réduire la consommation. Et pour les trajets en montagne, la nouvelle plateforme MountainGo permet de proposer ses places libres en covoiturages lors de nos journées au grand air !

Enfin pour les trajets vraiment plus longs, il y a souvent la possibilité de prendre le train plutôt que l’avion pour les trajets nationaux ou frontaliers. Et oui, limiter ses déplacements en avion au maximum, c’est essentiel pour sauver la planète et les plus beaux paysages se trouvent bien souvent tout près de nos fenêtres. D’autres raisons pour éviter l’avion ? L’avion est le moyen de transport le plus polluant : il émet trois fois plus de gaz à effet de serre (notamment du dioxyde de carbone) que la voiture (par passager). Si l’aviation était un pays, ce serait le 7ème plus gros pollueur mondial. Si l’on prend en compte l’ensemble des gaz rejetés par le secteur aérien (CO2 et oxydes d’azote), celui-ci est en fait responsable de 5% du réchauffement climatique. C’est aussi une des sources de pollution qui connaît la plus forte croissance.

Pour finir de vous convaincre, on vous partage le “Voyager sans exagérer” par William Cochet de notre Riders Alliance :

“Qu’est ce que le voyage? Ai-je une vision consciente de ce que cela signifie? Quel est l’impact sur la planète quand je me déplace ? Tout un flot de questions que je cherche à lier entre protection de l’environnement  et un besoin d’ailleurs vital à chacun.

Je crois avoir trouvé ma réponse depuis maintenant plus de 10 ans au travers de voyages plus simples ou du moins plus proches. On peut évoquer ici un « coefficient bonheur », et il me semble que je ai eu plus d’émotions à parcourir les montagnes transfrontalières en face de chez moi, les plages de la côte Basque ou les vallées espagnoles, que nulle part ailleurs dans le monde où j’ai pu aller avant. On peut sortir d’un certain inconscient collectif qui nous dit qu’au XXIème siècle le voyage c’est loin, ou que l’on ne peut pas se la raconter si on ne va pas à des heures de vols.

Je pense qu’il y a des belles images à réaliser sur n’importe quelle montagne, une culture à découvrir de partout même dans son propre pays, un dépaysement à ressentir même dans le premier des pays le long de notre frontière et surtout un regard simple à porter sur tout ce qui nous entoure.

Comment voudrais-je découvrir les montagnes d’Alaska ou du Japon alors que je ne suis pas même encore allé une seul fois au Pic du Montaigu qui fait la grandeur de la vue depuis ma fenêtre ?

En changeant mon comportement, j’ai pu réduire drastiquement mon empreinte carbone sur la planète : un simple aller/retour Paris/New York (ou Paris/New Delhi, dans les 12000 km AR) correspond à plus que la consommation de ma voiture sur une année et déjà la moitié de mon empreinte carbone personnelle !

Voyager pour détruire le paysage que je suis allé voir à travers des émissions carbone qui mettent la planète en danger, non merci, surtout que je m’épanouis encore davantage sans !”

Alors convaincu ? On enfourche nos vélos et on part sillonner la beauté de nos environs !

Graphisme par Horsuj