Turn our passion into purpose

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Cet article a paru pour la première fois sur LinkedIn.

C’est le moment d’agir. Et aujourd’hui on ne peut plus agir uniquement individuellement face à la crise climatique. Il faut collaborer, coopérer, faire société. Tout en se faisant plaisir.

Au coeur de la station des Ménuires, les 7 et 8 décembre dernier, nous avons rassemblé les athlètes pro qui soutiennent Protect Our Winters en France, pour leur donner les clés de compréhension du réchauffement climatique, les former à prendre la parole sur leurs média sociaux et co-construire ensemble l’avenir de l’association. Nous avons fait société. Et on s’est bien marré !

Riders at work (photo: Thibault Liebenguth)

On ne change pas une bonne recette, notre POW Riders Meeting reste un subtil mélange de sessions de travail assez intenses, avec des sessions de ride tous ensemble (nous étions 27 et nous ne nous sommes jamais perdus !). Et quand Fabien Maierhofer, Victor Daviet, Liv Sansoz, Léo Taillefer, Thomas Delfino, Sébastien Montaz, Coline Ballet-Baz, Robin Janvier, Léonard Pierrel, Charly Bogey et Eleonora Ferrari partage la piste avec les bénévoles et le bureau, ça ne traine pas!

Léo Taillefer (photo: Thibault Liebenguth)

Il y a une règle qui nous dit que 10% d’une population peut influencer les 90% restant à changer de comportement. C’est ce que l’on appelle le point de bascule. Quand on sait qu’au sein de l’humanité on est en train d’atteindre ces 10% de la population qui changent leurs comportements pour réduire leur impact face à la crise climatique, alors le rôle des leaders d’opinion, des ambassadeurs et athlètes de haut niveau est crucial pour faire basculer cette lutte. C’est pour cela que nous étions là haut tous ensemble. 

C’était aussi l’occasion pour moi de laisser ma place de président de POW France après plus de 2 ans aux commandes. Très fier d’avoir laissé ma trace au sein de cet écosystème grandissant et qui s’impose de plus en plus comme incontournable en France, en Europe et dans le monde. Je reste dans « le game » en prenant une petite place au sein du board de POW France et de POW Europe, avec l’objectif d’aider à coordonner les différentes antennes pour avoir plus de force et d’impact positif.

Aujourd’hui on a plus le temps d’attendre, il faut agir vite (la crise climatique va plus vite que les scientifiques le pensaiten), il faut agir ensemble et il faut être ambitieux. Les entreprises, les territoires, les athlètes, les politiques et le grand public, tous doivent s’engager à réduire leur impact sur le climat. A minima pour éviter les catastrophes annoncées partout dans le monde mais aussi pour que nous puissions encore profiter de ces belles montagnes saupoudrées de neige!

#ActForClimate

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Meet our riders: Eleonora Ferrari

Notre Riders Alliance grandit et c’est avec enthousiasme que nous saluons l’arrivée d’Eleonora Ferrari chez POW. Elle nous partage quelques lignes pour se présenter.

« Je m’appelle Eleonora, j’ai toujours habité en montagne (à Chamrousse, près de Grenoble) et je fais du ski depuis que je suis toute petite. 

Aujourd’hui, je fais de la compétition en ski freestyle et cela m’amène à voyager, à m’entraîner hors saison sur des glaciers. Malgré cela, j’ai toujours été sensible aux changements de notre climat et de nos montagnes puisque j’en suis la première spectatrice. 

Je pense sincèrement qu’il ne faut pas culpabiliser sur le fait que nos pratiques peuvent parfois être contradictoires. On peut les compenser avec l’envie de diminuer notre empreinte carbone et d’agir favorablement sur le climat. Il faut faire un maximum d’actions positives, en gardant en tête que chaque petite action est utile. 

C’est une des raisons pour lesquelles je me suis engagée avec POW France, en restant consciente que la perfection ne doit pas se mettre sur le chemin du bien. Personne n’est parfait sur le plan écologique mais toutes les personnes qui osent mettre leur pierre à l’édifice deviennent des acteurs engagés et efficaces, et on devrait toutes et tous l’être. »

L’aventure commence donc et nous vous invitons à suivre Eleonora sur Instagram et Facebook.

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Rencontre: POW et les riders.euses du GFS Camps

As t’on le droit de s’engager dans la lutte contre le climat quand l’industrie à laquelle on souhaite appartenir a un impact certain sur ce dernier? C’est avec cette question que nous avons commencé nos discussions avec les jeunes riders et rideuses qui participaient cet été au GFS Camps sur le Glacier de Tignes.

Ces jeunes, passionné.es de ski et de freestyle, passent un mois en été sur le glacier en compagnie de formateurs et de riders pros pour perfectionner leur style et pousser toujours plus loin les limites de leur sport. Cependant, cette année plus particulièrement, ils et elles ne sont pas aveugles et constatent comme tout ceux qui le fréquentent les changement qui affectent le glacier, et le peu de neige qu’on y trouve en été année après année. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que cette année, l’exploitation estivale a été arrêtée plus tôt. En outre, les riders qui les accompagnent ont eux aussi fréquentés le park glaciaire quand ils étaient plus jeunes, et n’ont d’autres choix de constater les altérations de grandes envergures qui s’y sont produits.

POW_X_GFS_CAMPS

Comment, dès lors que l’on participe à cette grande industrie, prendre parole en faveur du climat, témoigner de ce que l’on voit auprès de sa communauté et du grand public, mais continuer à vivre de sa passion?

En échangeant avec les pros, les jeunes nous ont fait part de leurs questions, des sujets environnementaux qui les choquent, du  manque de pouvoir qu’ils ressentent parfois face à la situation, mais de leur envie de se saisir de ces sujets également. Loin de vouloir cacher leurs contradictions, les jeunes du camps GFS ont ainsi réfléchi à comment utiliser leur position particulière pour faire avancer la situation et réduire leur impact. Du choix d’un sponsor qui proposent de l’équipement responsable et durable, au partage de trucs et astuces du quotidien, en passant par la volonté de pratiquer majoritairement leur sport prêt de chez eux, les idées foisonnent de leur côté. Ils ont également permis aux athlètes professionnels présents avec eux de prendre du recul sur leur propre situation, les encourageant à leur parler plus de ces sujets à travers les différents canaux, malgré les contradictions qui les habitent, comme elles font parties de nous tous.

Enfin, pour mettre se mettre en action, les jeunes et leurs accompagnants ont organisés avec la Mairie de Tignes un ramassage de déchets sur les pistes du domaines. Tout n’a bien sûr pas pu être ramassé, mais ils ont pu ainsi agir après leur réflexions et expérimenter le plaisir de se voir être acteur du changement que l’on souhaite tous vivre.

Merci encore à PG et GFS Camps pour leur accueil, Pacôme et 686 pour l’invitation, aux jeunes pour leur attention et leurs réflexions, à Léo Taillefer, Laurent De Martin et tous les pros présents pour les discussions et l’accompagnement des jeunes.

Nous ne sommes pas parfaits, et c’est tant mieux, cela nous offre une multitude d’options et d’actions à entreprendre pour protéger nos hivers, et les glaciers en été!!

Quand la communauté des sports d’hiver élève sa voix

Quand le président de la Fédération Internationale de Ski (FIS), Gian Franco Kasper, s’est exprimé très clairement et publiquement, niant la réalité des changements climatiques, c’était à la fois choquant et dangereux. POW a lancé une lettre ouverte demandant sa démission et vous avez répondu nombreux en la signant. 

À peine une semaine après le lancement de la campagne, presque 9000 lettres avaient été envoyées, demandant la démission immédiate de Kasper. Un grand merci à vous toutes et tous!

Cet effort a eu une portée énorme, avec, selon nos estimations, plus de 200 millions d’impressions dans les médias à travers le monde, y compris dans le Daily Mail en Grande Bretagne, ESPN aux US et dans SkiChrono et ailleurs en France.

L’effet a été amplifié par des marques et stations et surtout par des athlètes qui se sont exprimés en public pour contredire les propos choquants de M. Kasper. Parmi eux notamment, Michelle Gisin de la POW Riders Alliance Suisse, Daniel Yule, qui a donné la moitié de ses primes des deux derniers slaloms de la Coupe du monde à POW Suisse et Jamie Anderson, athlète étasunienne de l’Alliance qui a donné ses primes du Championnat du Monde de ski à POW. Bravo à eux et à tous les athlètes qui ont pris une position publique !

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so there is something i really need to talk about… our FIS president Gianfranco Kasper denied that global warming exists in an interview. Well i don‘t know about you but i think the winter sport community should be the first to notice. I went through some „old“ photos to show you how bad the glaciers in Saas Fee look compared to when i first went up there. I didn‘t have to go this far. Photo 1,3 and 5 were taken in October 2018. Photo Number 2 and 4 are from October 2013. Only five years had an insane impact. It‘s a fact that the swiss glaciers lost 50% of their surface in the last 160 years. Six of the eight worst years of glaciers melting happened after 2008. The winterseason is 37 days shorter compared to 1970. These are just some facts. To slow this down we all must try and make a change as big or small it is. And if persons in such a powerful position with so much influence deny what is happening we will not live a future where our children will be able to go skiing and fall in love with winter and the wonderful nature we have. So i would like the @fisalpine to reconsider our goals to make our amazing sport have a future. Because if winter is getting shorter and there‘s no snow anymore, we will all lose. @protectourwinters @protectourwintersswitzerland #protectourwinters #protectourwintersswitzerland

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When people ask me why I care about nature, it honestly blows my mind… Every single one of our homes are made from precious natural resources and we are unable to live without clean water, trees and all of the natural elements were so blessed to have. If we don’t act on climate change we will not always have these things! To have the “leader” & President of FIS (@fissnowboard ), who represents skiing and snowboarding globally, not acknowledge something that affects our sport each and every day is very disheartening. Instead, he should practice being a leader for a positive future, not share his unconstitutional ignorant opinions. He has the opportunity to bring future generations together to enjoy these amazing snow sports. For him to be so reckless with his words, ignorant and such a negative influence breaks my heart. I thought of dropping out of The World Champs, but realized I’d rather share my thoughts with the media and fans and use my platform to share a more positive message and I’ve decided to donate my World Championship prize money to @protectourwinters and I challenge my fellow competitors to do the same. As a snowboarder, and a global citizen, I represent POW and our environment because it is all of our homes, no matter where you come from… Please help shine light on creating a more positive future and being more conscious and more caring of everything! There is a link in my profile to sign a petition to get this old negative energy out of power… And make positive choices in your everyday life! #recycle #reuse #reduce #giveback #givethanks #makeshifthappen #unconditional #jafreespirit

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Kasper s’est dit « un petit peu surpris » par la tempête de commentaires qu’il a lui même provoquée.

Kasper: « Je n’ai rien contre Daniel Yule »

Il reste à son poste pour l’instant, mais le monde a bien entendu la voix de la communauté des sports d’hiver et la position courageuse prise par les athlètes. Entretemps, Daniel Yule s’est proposé et a été élu représentant des athlètes auprès de la FIS « pour essayer de faire bouger les choses. »

Restons motivés et aux aguets pour continuer de faire bouger les choses nous aussi !

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Meet Our Riders : Coline Ballet-Baz

photos ©: David Malacrida

Originaire de Vienne (Isère), Coline « Coco » Ballet-Baz a déménagé à Grenoble à 17 ans pour commencer ses études à Sciences-Po (et surtout skier!). C’est à ce moment qu’elle attaque vraiment le ski freestyle, avec des amis et des structures étudiantes comme l’EGUG. Ses études terminées depuis deux ans, elle est restée à Grenoble et skie à plein temps, une vraie pro qui finira peut être aux JO, et une recrue de choix de la POW Riders Alliance.

POW : Peux tu nous parler de ta « carrière » dans le ski?
Coline Ballet-Baz : Mes premières réalisations dans le ski se sont plutôt situées du côté de la vidéo, avec Mathieu Mazuel au filming / montage, puis j’ai eu la chance de participer au Nine Queens et d’intégrer l’équipe de France de slopestyle en 2013, suite à quelques résultats sur le SFR Freestyle Tour en France. Cette année c’était ma première saison complète de compétitions internationales, et je finis 3ème du circuit 2017 de coupes du monde slopestyle. La saison s’est de plus finie en beauté sur une victoire aux 9 Royals à Watles en Italie, mon évènement préféré !

Qu’est ce qui t’a poussée à rejoindre POW?
Pour moi l’un des plus grands combats à mener aujourd’hui concerne la préservation de la nature, car la planète est notre habitat, et de trop nombreux être vivants souffrent déjà de la pollution et du réchauffement climatique. POW est une association engagée dans la protection des milieux de montagne, qui sont un élément clef de l’environnement, c’est pourquoi je suis heureuse de participer à leurs actions, et de pouvoir en apprendre plus sur les différentes actions possibles auprès d’eux.

Pour toi quel est le plus gros changement dû à l’effet de l’homme sur le climat dont tu as été témoin ces dernières années?
Pour nous qui sommes proches des montagnes, le changement le plus visible ces dernières années fut le manque de chutes de neige, et des hivers de moins en moins froids. L’hiver dernier en a été l’un des exemples les plus flagrants, avec très peu de précipitations, qui de plus étaient souvent suivies d’un réchauffement des températures, le pire scénario pour la qualité de la neige. En montagne, la fonte alarmante des glaciers est un des autres exemples flagrants du réchauffement climatique.
En tant qu’habitante Grenobloise, j’ai aussi été témoin des pics de pollution dans la ville, et de la présence d’un nuage de particules quasi constamment au dessus de la métropole, bien visible quand on monte en montagne.

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Quelle sont les initiatives les plus intéressantes que tu as pu voir en station ou en montagne pour réduire notre contribution au changement climatique? 

Ce sont souvent les plus simples, qui vont de la distribution de cendriers de poche au ramassage des déchets, en passant par la mise en place d’un solide réseau de transports en commun. Pour moi l’aide à l’agriculture locale et respectueuse de l’environnement est également l’une des clefs de la lutte contre le réchauffement climatique, car elle permet aux habitants de manger des produits sains, qui n’ont pas fait le tour de la planète pour arriver dans leurs assiettes.

 

 

Comment fais tu pour conjuguer une vie de skieurse professionnelle (voyages en avion etc.) avec un mode de vie durable?
En effet durant la saison on passe notre temps à voyager, ce qui n’est certainement pas la façon la plus écologique de passer son hiver ! Mais j’essaye de compenser au quotidien par de petites actions, comme faire un maximum de covoiturage, consommer local quand je rentre à Grenoble, ou éviter d’acheter des produits de consommation inutiles, qui vont finir dans les placards. Je me dis que j’ai une dette écologique, qu’il faudra que je rembourse plus tard!

Que peuvent faire les athlètes pour encourager les gens à s’intéresser et à s’engager en faveur de l’environnement?
Les athlètes ont une voix qui peut porter un peu plus loin que la normale, c’est pourquoi ils peuvent l’utiliser pour véhiculer un message écologique, et bien sûr montrer l’exemple autant qu’ils le peuvent. La préservation de l’environnement n’est pas encore une priorité pour la majorité des personnes, et selon moi une prise de conscience générale sera déterminante dans la lutte contre le changement climatique, il faut qu’elle devienne une évidence pour la plupart des personnes. Si les athlètes peuvent aider à cette prise de conscience, c’est ça de gagné !

Tu fais quoi cette saison?
Je vais suivre le circuit coupe du monde slopestyle qui commence fin novembre avec une coupe du monde en Autriche, dans l’optique de me qualifier pour les JO qui auront lieu en février 2018 !

Un dernier mot ?
Notre planète est un tout, et la protection de l’environnement est liée à plein d’éléments de notre quotidien: mutualiser les transports et les ressources, manger plus sain, retrouver un mode de vie plus naturel… Pour moi si les pouvoirs publics et les citoyens font de l’écologie une priorité, cela pourrait entraîner un cercle vertueux de mesures qui seraient bénéfiques pour tout le monde, à la fois au niveau social, économique et environnemental. C’est pourquoi la lutte contre le réchauffement doit devenir une priorité, et un grand merci à POW d’oeuvrer dans ce sens avec autant de motivation !

 

 

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