MEET OUR RIDERS : Pica HERRY

MEET OUR RIDERS : Pica HERRY

Crédits photo: Arthur Ghilini

« Bonjour je m’appelle Julien Herry, mais on me surnomme “Pica”.
J’ai grandi à Chamonix en pratiquant beaucoup d’activités dans la nature, j’ai vite été pris par le virus de la montagne ! Escalade, alpinisme et expéditions ont rythmé ma jeunesse et c’est naturellement que je suis devenu guide de haute montagne. Il y a 10 ans le snowboard est devenu ma passion principale, m’offrant de nouvelles perspectives pour parcourir notre beau terrain de jeu !

Crédits photo: Arthur Ghilini

Père de 2 enfants, la famille occupe une place importante dans ma vie et m’a fait comprendre l’importance de préserver notre planète pour que les générations futures puissent en profiter aussi ! La montagne et la nature en général ont un réel impact sur mon bien être, elles m’ont donné une passion et un métier ! Je me sens maintenant redevable et cherche à m’investir plus dans la protection de l’environnement, Protect Our Winters me semblait être l’association adéquate pour m’engager dans cette démarche.

Crédits photo: Arthur Ghilini

Ayant pas mal vadrouillé dans ma jeunesse, j’essaie maintenant de me contenter de plus en plus de notre “backyard” où les possibilités sont infinies avec un peu d’imagination ! J’ai tout de même eu un réel coup de cœur pour le Pakistan, ses habitants et ses montagnes, qui m’a poussé à créer l’association Zom Connection destinée à aider et participer au développement des activités de montagne dans le Nord du Pakistan en adéquation avec les problématiques environnementales actuelles. Une collecte de matériel d’occasion a été effectuée afin de le recycler en lui donnant une deuxième vie dans les communautés locales des montagnes pakistanaises. L’envoi est en cours et nous espérons pouvoir nous rendre sur place cet hiver pour former les skieurs et snowboardeurs locaux, ainsi que pour comprendre comment nous pourrions aider ces communautés en termes de développement durable dans un futur proche.

Crédits photos: Arthur Ghilini

Les montagnes souffrent partout autour de la planète à cause du réchauffement climatique et nos pratiques, passions, métiers, sont fortement impactés. La pollution et la déforestation ne cessent de gagner du terrain elles aussi. 

Quelle planète voulons nous laisser à nos enfants et aux générations futures ? J’espère que l’on arrivera à tous s’unir dans cette démarche de préserver notre environnement ! »

MEET OUR RIDERS : Pica HERRY

Espace Montagne Lyon s’engage avec POW France

Il y a quelques semaines, Tom Delouis, directeur du magasin Espace Montagne à Lyon nous a contacté pour savoir comment il pouvait, à travers son entreprise notamment, s’engager à nos côtés et nous soutenir dans nos actions. On s’est dit que vous voudriez en savoir plus, et on a donc laissé le soin à Tom de se présenter, ainsi que la première action mise en place, dans l’entretien qui suit:

Passionné d’alpinisme, de ski et plus largement de montagne depuis son enfance, mon père a fondé Altitude sports (Espace montagne Lyon) en 1982 avec une volonté de démocratiser la pratique des sports de montagne. Depuis ce jour, nous nous sommes développés pour devenir un magasin spécialisé dans la vente de produits dédiés à la pratique des sports de montagne ( ski, snowboard, alpinisme, escalade, trail-running, randonnée, bivouac…).

Soucieux de l’avenir de la montagne, nous œuvrons, à notre échelle, pour réduire notre impact sur l’environnement afin de pouvoir partager notre amour de la nature à nos cadets. Notre engagement dans la protection de l’environnement se traduit par des actions concrètes :

  • Construction de partenariats solides avec des marques responsables (Schöffel, Picture, Patagonia, Millet …)
  • Organisation d’une journée de ramassage des déchets dans les forêts de l’ouest lyonnais pour préserver les espaces verts en juin 2020
  • Opérations «vieilles chaussures » (en partenariat avec Sport 2000) proposant aux clients de ramener leurs chaussures en fin de vie afin les réparer pour chausser les plus démunis

Aujourd’hui, Espace montagne Lyon souhaite en faire plus. Pour cette raison, nous avons contacté POW France afin de tisser un partenariat durable visant à joindre nos forces pour préserver nos montagnes.

Ce partenariat se caractérisera par une première action concrète :
La GREEN WEEK! Durant cette GREEN WEEK, nous utiliserons la puissance du Black Friday pour générer des dons pour POW France afin de les aider dans leur quête d’un accès plus durable à la montagne pour les passionné.es et la prise en compte des impératifs climatiques dans les politiques françaises, locales ou nationales. Nous, nous engageons à leur reverser 1% de notre chiffre d’affaires de la semaine du 23 au 29 novembre. Ce soutien financier est pour nous un premier levier d’action pour soutenir une association dynamique et porteuse de valeur qui mène des actions concrètes pour préserver l’environnement.

MEET OUR RIDERS : Fernanda MACIEL

MEET OUR RIDERS : Fernanda MACIEL

Aujourd’hui nous sommes fier.es de vous annoncer que nous comptons une nouvelle ambassadrice au sein de notre communauté. Fernanda Maciel vient de rejoindre la Riders Alliance. Elle nous explique comment elle arrive à concilier trail et protection de la montagne.

Je suis née à Belo Horizonte / Brésil, une grande ville de plus de 5 millions d’habitants, mais elle a été construite sur une grande chaîne de montagnes. Depuis toute petite, je n’aimais pas prendre le bus pour aller à l’école parce que je calculais le temps, et courir était plus rapide et moins cher pour aller de chez moi à l’école et revenir à la maison. La course RUNNING était mon moyen de transport dans ma ville. 

Ma passion pour la nature est apparue lorsque mes parents m’ont emmenée camper à travers les forêts à côté de grandes cascades de Serra do Cipó. Donc à 17 ans j’ai commencé à courir de chez moi à une cascade pour me baigner puis rentrer à la maison, c’était ce que j’aimais le plus faire pendant mes week-ends.

À 18 ans, j’ai commencé des études de Droit et après 5 ans d’université, je suis devenue avocate. J’ai toujours eu à l’esprit de travailler en tant qu’avocate en environnement. À 21 ans, toujours étudiante à l’Université, j’ai déjà eu l’opportunité de commencer à travailler en tant qu’avocate stagiaire pour mon Etat, le Minas Gerais. J’ai travaillé pour la Fondation Environnementale de l’Etat (Fundação Estadual do Meio Ambiente). Lorsque j’ai terminé mes études à l’Université, j’y ai suivi ma carrière d’avocat en environnement. C’était incroyable, j’étais le chef de la Section des Avis d’Infraction. Mon travail consistait à déposer des Avis d’Infraction et à faire un suivi pour évaluer ou punir ou donner la licence environnementale aux Industries, aux Aciéries ou aux Mines.

Aujourd’hui je ne travaille plus en tant qu’avocate environnementale, je suis devenue athlète professionnel en Ultra Trail et c’est pourquoi je vis à Chamonix.

Aujourd’hui, mon rêve et mon objectif sont de mener à bien des projets environnementaux liés à mon sport et d’aider des associations ou fondations sérieuses telles que POW. Je crois que nous pouvons sensibiliser encore plus de gens à cette lutte pour le bien de notre environnement.

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Le chantier archéologique de Jean-Baptiste Ortlieb

Pour sa thèse en histoire environnementale, JB Ortlieb étudie une ancienne « marcairie » (ferme d’estive) située à 1100 m d’altitude dans les Vosges, pour voir comment les modes de valorisation des montagnes ont changé au cours du temps – ou comment les humains se sont adaptés à leur environnement.

J’ai effectué une fouille archéologique en montagne pour l’intégrer à mes recherches pour ma thèse en histoire environnementale. On étudie comment les hommes se sont adaptés à leur environnement pour monter les troupeaux. C’est une des thématiques qui permet de mettre en perspective notre propre adaptation aux changements climatiques, puisqu’à l’époque du site de fouille on est dans une période de refroidissement du climat (appelé Petit Âge glaciaire).

La fouille est la première réalisée sur une “marcairie”, qui est une ferme d’estive ancienne, exploitée entre la fin du Moyen Âge et le début du XVIIIe siècle pour garder les troupeaux et produire du fromage l’été. Rien d’extraordinaire a priori, mais dans les Vosges comme dans les autres massifs français, ces pratiques sont celles qui perdurent depuis des siècles / millénaires, dans les zones qui, aujourd’hui accueillent le plus souvent les stations. Comme la pratique récréative des montagnes (ski, randonnée…) est récente, la question est de voir sur quel héritage on se trouve, notamment du point de vue de l’environnement.


Un point intéressant pour les Vosges (qui ne sont pas bien hautes forcément), c’est que tous les pâturages d’altitude, qui ont permis un développement très précoce du ski, ne sont en fait pas naturelles, mais anthropiques – d’origine humaine -.

Les études paléoenvironnementales des géomorphologues avec qui je travaille on montré que ces défrichements des sommets datent, pour les premiers attestés, de l’Âge du Bronze (autrement dit les Celtes, vers 2000 av. J.-C., à peine plus récent que les pyramides de Gizeh).


Forcément, le paysage a évolué entretemps, mais aujourd’hui ces milieux sont très protégés (Natura 2000, PNR des Ballons des Vosges) pour la faune et la flore particulière qu’ils accueillent. De plus c’est parmi les meilleurs spots pour rider dans les Vosges, puisqu’on est suffisamment haut pour la bonne neige et qu’on évite les arbres. C’est pourquoi sans ces défrichements très anciens et récurrents et ces milieux protégés, pas de ski – en tout cas comme on le connaît – dans les Vosges. Mais la forêt regagne du terrain, avec la déprise agricole. Du coup, l’enjeu c’est de connaître l’évolution et le rapport ancien à l’environnement, en regardant comment les populations locales antérieures au XVIIIe siècle entretenaient et valorisaient ces paysages et ces milieux naturels, dont on hérite aujourd’hui pour de nouvelles pratiques.

Alors chez POW on se questionne, quelles seront les trace que nous aurons laissées pour les archéologues du futur ? …

MEET OUR RIDERS : Pica HERRY

Aventures sans Voiture – Un aperçu…

Dans le cadre de notre nouveau programme Aventures sans Voiture (AsV pour les intimes), nos athlètes testent des itinéraires montagne au départ de stations et accessibles en transports en commun. Pour vous donner envie d’en savoir plus, on vous partage les coulisses d’une de ces sorties, réalisée par Robin Janvier, Rider POW France et Simon Charrière, Rider POW Suisse.

Bien décidé à rejoindre Simon à Chamonix pour une sortie d’alpinisme sur la Crête des Cosmiques, Robin avait prévu de prendre le train depuis Annecy pour ensuite se rendre à l’Aiguille du Midi, sans avoir besoin d’une voiture. Les aléas des chemins de fers étant ce qu’ils sont, notre rider moustachu a du faire preuve de patience et s’adapter aux travaux et à la ligne coupée. Changement de plan donc, et c’est en covoiturage que Robin arrive à Chamonix, pas démonté par les quelques galères qui se sont mises sur son chemin.

@Simon Charrière

Arrivé au centre ville, il retrouve enfin son pote Simon et les deux compères, presque prêts, doivent d’abord aller louer le matériel qui leur manque pour une sortie d’alpinisme en toute sécurité. L’arrête des Cosmiques est une super sortie d’alpi, fréquentée mais qui vaut le coup, et pour en profiter pleinement, ils ont fait appel à la guide Lise Billon (@lise_billon). C’est à elle que revient la mission de transformer ces deux skieurs invétérés en alpinistes avertis. À leur côté, on trouve également Soren Rickards (@soren_rickards), qui aura la charge d’immortaliser en image les aventures de cette fine équipe.

@Simon Charrière

“Dans un premier temps l’accès à l’arrête dans le plat du midi permet de contempler les récents éboulements. Pour l’anecdote Lise était sur l’arrête le jour où elle s’est effondrée. Après un check matos au pied de la voie nous avons conclu que d’emporter quelques carottes bio en guise de coinceurs de secours ne serait pas de trop !”

“Le début est très agréable et on cruise en grimpe facile entre les blocs de granite. À noter également la chaleur en ce 9 septembre 2020, nous avons dû poser des couches pour grimper léger !”

” Après environ 45 min, nous voilà dans le fameux passage de l’éboulement qui nous force à passer côté face nord, changement d’ambiance ! Après quelques rappels nous revoilà au soleil, avec Simon, nous repérons une petite aiguille en cailloux plutôt photogénique, sur laquelle nous grimpons, en arrivant vers Lise elle nous explique que toutes ces aiguillettes dressées sur l’arrête, que l’on pensait « béton », sont vouées à disparaitre et tomber à cause du permafrost qui fond. Ce qui ne nous étonne guère au vu des 18 degrés dans l’air à ce moment.”

Mais la vue est incroyable avec le Mont-Blanc en toile de fond et toutes la chaines couvertes de blanc, le retour à l’Aiguille se fait masqué dans une ambiance Covid certes, mais qui n’entachera pas la folle aventure vécue aujourd’hui, avec de belles personnes et sans voiture!