Témoignage : « j’ai envie de contribuer au changement »

Témoignage : « j’ai envie de contribuer au changement »

Depuis le début du confinement, la communauté POW bouillonne et ne cesse de s’agrandir ! Notre dernière newsletter sur le covid 19 a suscité de nombreuses réactions et on lit avec intérêt tous les messages qu’on nous envoie. Dans cet élan de convictions écologiques, notre attention s’est arrêtée sur un témoignage, touchant et matière à réflexion.

On espère que les lignes qui suivent nous amèneront à prendre ce temps de confinement comme une opportunité de se poser des questions plus profondes sur nos modes de consommation, nos modes de vie, leurs impacts et notre capacité de changement.

Si vous avez envie de nous partager votre expérience, vous pouvez commenter ou nous écrire : team@protectourwinters.fr

Salut l’équipe POW, 

J’envoie ce message un peu façon bouteille à la mer, surtout dans le contexte particulier que l’on connait en ce moment. 
J’ai 26 ans, je suis responsable comm’ pour une marque dans l’industrie du vélo et malgré mon jeune âge, ça fait un moment que je me dis que quelque chose ne tourne pas rond. Je crois que je n’ai jamais vraiment compris le concept de croissance, en tout cas de croissance à tout prix. Au lycée en cours d’économie, j’avais naïvement demandé à mon prof « mais je ne comprends pas, il faut toujours faire plus, sinon c’est mal? » quand il nous a présenté La Croissance.

Aujourd’hui je me sens perdue. J’ai un « bon » job, j’aime bien les gens avec lesquels je travaille, j’adore le milieu du vélo et toutes ses pratiques, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que quand la situation va redevenir plus normale après le Coronavirus, je n’ai qu’une envie c’est de démissionner. Démissionner pour ne plus contribuer à ce système, démissionner pour dire stop au fait de tout le temps pousser de nouveaux produits à coups de cash, de campagnes, de quête de likes à tout prix. Il n’y a pas que du mauvais dans ma boite, mais on dirait que le besoin d’effectuer un virage important dans notre industrie (et dans l’industrie du sport en général) n’apparaît pas comme une urgence aux yeux de tous. Un des problèmes étant que les industriels sont drivés par :
– les études de marchés, les besoins des consommateurs – et les « consommateurs » ne sont pas toujours ceux qui prônent le minimalisme.
– le besoin de faire du chiffre d’affaire a minima pour couvrir les charges
Du coup le « durable » est souvent difficile à rajouter à cette équation.

Je suis originaire de la région parisienne mais ça fait un moment que je ne m’y sens plus du tout à l’aise. J’ai la chance de pouvoir faire mon confinement à la montagne, à proximité de producteurs locaux, de choses simples et bizarrement même confinée ici j’ai l’impression de revivre. 
Tout ceci pour dire que malgré ma vision très floue concernant ma vie, ma carrière, mon chemin dans les mois à venir, une chose est sûre : je ne veux plus que ma vie et mon job fassent du tort à la Terre et de facto à l’Homme. Mieux, je voudrais pouvoir contribuer du mieux que je peux pour faire bouger les choses, changer les mentalités, faire du bien pour cette jolie planète bleue, ses habitants, les plantes et les animaux qui l’habitent. Je suis peut-être un peu idéaliste, je sais 🙂

Je rajouterais aussi à tout ça que l’objectif c’est vraiment la quête de solutions, le besoin ardent de sortir de cette impasse du « toujours plus », ce faux semblant du « toujours mieux ». Quand est-ce que ça va s’arrêter ?
Je sais que je ne suis pas la seule dans ce cas. Pas plus tard que la semaine dernière un ami designer m’annonce qu’il quitte son job parce qu’il en a marre de cette pression pour toujours sortir une nouvelle collection qui finalement n’aura rien de révolutionnaire par rapport à la dernière, mais qu’il va quand même falloir pousser de façon à rendre les précédentes obsolètes. À un moment, à ton niveau de marketer, de communicant, tu te retrouves clairement à court d’arguments. Et tu pètes les plombs quand tu te rends compte que le plus souvent, ta boîte ne se soucie pas du tout de l’ensemble de la supply chain pour faire son business. D’où viennent les matières premières ? Qu’est ce qui se passe avec le produit en fin de vie ? La plupart des entreprises s’en foutent et c’est bien le problème. Malheureusement souvent les consommateurs aussi…

Si on se focalise rien que sur l’industrie du sport, quelle est la solution ? Est-ce qu’il y a trop marques aujourd’hui ? Est-ce que certaines doivent mourir ? Lesquelles ? Que vont faire toutes les personnes mises au chômage si plein de boîtes se mettent à disparaitre ? Quelle est la société / l’économie dont on pourrait rêver, dans laquelle chacun pourrait gagner sa vie tout en se sentant contribuer, apporter de la valeur ajoutée?

Exploration d’idées still in progress.

S.

Pour illustrer ces propos, Courbes d’Envies nous offre cette femme puisant son énergie dans sa passion pour la montagne.

Retrouvez cette marque de vêtements bientôt disponible sur courbesdenvies.com

Témoignage : « j’ai envie de contribuer au changement »

Crises du coronavirus et du climat

©POW/MNachtschatt

On publie ici notre dernière newsletter, n’hésitez pas à vous abonner via le champ en bas de cette page pour la recevoir (on n’abuse vraiment pas en termes de spam…)

Chère communauté,

 On aurait préféré vous parler du lancement de la nouvelle campagne Européenne de POW dès maintenant, mais ce n’est pas le moment. La pandémie COVID-19 nous touche toutes et tous, et nous oblige à prendre des précautions et à restreindre nos activités, conformément aux conseils de l’OMS et du gouvernement. 

Je vous remercie donc d’être prudents. Merci de prendre soin de vous et de ceux qui vous entourent. Et merci pour votre compréhension concernant les annulations d’évènements et de rassemblements POW dans toute l’Europe jusqu’à nouvel ordre, pour notre sécurité commune et avec l’esprit de la plus grande solidarité. 

Nous pouvons toujours agir pour le climat, même pendant cette période difficile, par une action collective en ligne.

De nombreux parallèles ont déjà pu être établis entre cette crise sanitaire et la crise climatique : « Ce que nous apprennent les crises du Covid-19 et du climat ». Il existe également des différences évidentes. La transition vers un monde plus respectueux du climat que nous envisageons est celle de nouveaux emplois, de nouvelles opportunités et d’une meilleure santé, et non celle de la récession économique, des difficultés sociales et des problèmes de santé.

Mais, alors que le ciel s’éclaircit au-dessus de régions du monde connues pour être très polluées, cette crise nous montre que, collectivement, nous sommes capables et désireux d’agir quand nous savons que nous devons le faire.

Cette crise va passer, mais les changements climatiques pourraient bientôt devenir irréversibles. Nous espérons donc qu’au moment où nous pourrons tous à nouveau nous serrer dans les bras les uns des autres, se faire la bise et sortir ensemble, nous aurons également réalisé que nos modes de consommation excessive ne sont pas nécessairement liés à des vies meilleures et que le fait de ralentir les choses a en fait plus d’avantages que le simple fait de rester en sécurité. Peut-être qu’un plus grand nombre de personnes redécouvrira les merveilles de ce qui se passe juste derrière chez eux, et l’intérêt de passer du temps avec ses proches. Peut-être que nos gouvernements, qui s’efforcent de nous sortir de la crise, verront eux aussi l’occasion de concevoir des plans de relance économique qui accélèrent la transition vers une économie plus durable. 

Ce qui est sûr, c’est que la communauté outdoor a toujours su faire face à des conditions difficiles. Nous nous adaptons, nous faisons preuve de créativité et nous trouvons de nouvelles façons d’avancer. Et c’est ce que nous allons faire maintenant.

Alors restez en sécurité, restez intelligents et informés, et n’hésitez pas à participer à votre section POW locale. Partagez ce bulletin avec vos amis et retrouvez POW Europe sur Linkedin.

Nous nous en sortirons ensemble. Prenez soin de vous,

Mathieu Ros
Président de POW France
avec Brita Staal & Marita van Oldenborgh
Coordinatrices POW Europe

Témoignage : « j’ai envie de contribuer au changement »

Meet our Riders : Gaëlle Joubert

La Riders Alliance de POW France est heureuse d’accueillir la « slacklineuse » Gaëlle Joubert. Son arrivée marque une ouverture vers les sports d’été en montagne. Car oui, la préservation de nos hivers se fait toute l’année !

Je m’appelle Gaëlle,  j’ai grandi dans la campagne pas très loin de Lyon. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’amenaient souvent en vacances à la montagne, été comme hiver.

Très vite, la Montagne m’a fait rêver, et depuis mes 10 ans je savais que « un jour, j’y habiterai »! Un vœu qui s’est réalisé, car je vis maintenant à St-Hilaire-du-Touvet, près de Grenoble.

Depuis très jeune, j’ai toujours eu une pratique de la montagne « sportive » : de la randonnée, du ski puis du snowboard l’hiver, de l’escalade l’été puis toute l’année. En 2011, je me mets à la slackline : j’adore cette discipline qui allie outdoor, challenge, équilibre, et communauté bienveillante. Trois ans plus tard, la highline (slackline accrochée entre deux falaises) vient bousculer ma vie.

Pendant plusieurs années je parle highline, je mange highline, je dors highline, … bref je vis highline ! Ce sport change ma vie: il me fait vivre des expériences incroyables, me fait rencontrer une communauté ouverte et solidaire, me fait me dépasser, et remettre en question ma vie et mes principes !

Vivre highline, c’est aussi être dehors, tout le temps, dans cette nature magnifique et accueillante. C’est passer la soirée, la semaine, voire plusieurs mois avec le minimum : une tente et un sac à dos, un van pour les plus luxueux.

Cela m’a permis de me rendre compte du peu de choses dont on a besoin pour être heureux : juste un bel endroit, des amis, une sangle et le minimum vital.

Quand on vit cela, on ne peut qu’avoir envie de protéger notre beau terrain de jeu, et de sensibiliser ceux qui en profitent.

J’ai eu la chance de partir au Groenland. C’était une expédition scientifique, pour étudier l’impact du réchauffement climatique sur les glaciers, les icebergs, la faune et flore. L’expédition se voulait le plus éthique possible : pas de moteurs, juste nos dos pour tout porter ! Deux mois au milieu des Fjords et des glaciers, à 10 avec 25kg sur le dos, ça ouvre les yeux.

J’ai quitté mon travail d’ingénieur au retour, haha !

Cette expédition m’a tellement marqué, que j’ai continué à faire du bénévolat pour Naturevolution, l’association qui l’organisait. Je suis retournée avec eux à Madagascar, pour protéger un autre paradis perdu : le massif du Makay. Je travaille maintenant pour l’association, pour les aider à protéger les milieux à forte biodiversité !

La highline m’a fait pas mal voyager à travers l’Europe et plus loin, et l’exploration m’a toujours attirée. Mais nous avons la chance en France d’avoir l’un des plus beaux terrains de jeux pour ce sport. J’essaye donc de limiter un peu les voyages et de me concentrer sur ce qui est à portée de main: ce n’est pas les falaises qui manquent chez nous !

Ces derniers temps les projets “pluridisciplinaires” m’attirent beaucoup : mixer l’escalade et la highline, faire une approche en ski de rando pour installer une belle ligne hivernale… on peut tout imaginer !

Quelques unes de mes dernières aventures en vrac : Monter une batterie sur le plateau d’Emparis en mode Ski-pulka (c’est lourd!), aller ouvrir le premier spot de highline en Tunisie avec les locaux, et donner les premiers stages de Highline en France (avec Chloë Roux-Mollard, membre de la POW Riders Alliance).

Mon dernier joujou est un beau splitboard, qui me permet d’aller explorer la montagne en rando, tout en profitant au max du plaisir de la glisse à la descente. Si vous hésitiez … n’hésitez plus ! La technique a beaucoup progressé ces derniers temps, c’est un plaisir à la descente, et même pas tant galère à la montée ! 🙂

Forcément, nos passions ont un impact sur la montagne, et si on voulait réellement la protéger complètement, il faudrait y bannir l’homme. Mais je crois sincèrement que la meilleure façon de protéger quelque chose, c’est d’en tomber amoureux.

Alors allons en montagne, apprenons à l’aimer, à ne pas la consommer, mais à tout simplement la respecter.

Pour suivre les aventures de Gaëlle, voici son Instagram, son Facebook et ses dessins !

Témoignage : « j’ai envie de contribuer au changement »

Meet the Team : Maelle

Maelle nous a rejoint il y a maintenant deux ans. Aujourd’hui, toujours plus motivée et impliquée chez POW, elle est responsable de nos bénévoles en Auvergne Rhône Alpes. Elle nous partage son expérience…

« En tant que bénévole pour POW, j’ai l’occasion de parler de l’association, de nos actions et inspirations presque tous les jours. Faire partie d’une association, ça me permet de conforter mes idées personnelles, de rencontrer des gens passionnés par la même chose que moi, et puis c’est s’investir, se sentir impliquée pour une cause qui me touche. 

Être bénévole pour POW, c’est mettre en avant ce qui se fait dans nos montagnes, les actions concrètes que nous avons déjà réalisées, celles que nos partenaires réalisent, mais aussi ce qui va suivre dans l’année.

C’est une façon de toujours suivre l’actu et participer aux events sur les sujets montagne ! Pour moi, POW c’est une façon d’agir, de passer concrètement à l’action pour faire bouger les politiques, les amis, et tous ceux avec qui j’ai l’occasion d’échanger sur le sujet. 

C’est une bonne dose de motivation, d’inspirations et de good vibes, de partage autour des valeurs qui nous rapprochent, et c’est aussi l’occasion de se rapprocher entre individus sensibles à nos thématiques : le réchauffement climatique en montagne! »

Aux côtés de Thomas Delfino de notre Riders Alliance

On peut dire que c’est inspirant tout ça ! Et cette année, Maelle a participé au Riders Summit 2019, une rencontre entre riders, bénévoles et scientifiques qui a marqué l’AG de POW et l’impulsion de nombreux projets. Elle nous partage ses réactions à chaud…

« Le Riders Summit c’est le meilleur moment pour rencontrer ceux que je vois à l’écran au ciné d’habitude! C’était vraiment cool et rien que pour ça, ça récompense tellement le travail et le temps alloué à l’asso, ça encourage à continuer dans cette voie, tous ensemble, tous unis! »

A la projection du film Shelter

Un dernier mot ??

« Plus on est de fous plus on rit, et plus on est entendus et efficaces! Alors si tu as envie de vivre ce genre d’expérience, d’échanger, d’apprendre et de garder la motivation car, OUI, tout peut changer, rejoins nous! »

Si toi aussi tu es intéressé.e pour nous rejoindre, écris-nous à team@protectourwinters.fr

Témoignage : « j’ai envie de contribuer au changement »

Meet our riders: Eleonora Ferrari

Notre Riders Alliance grandit et c’est avec enthousiasme que nous saluons l’arrivée d’Eleonora Ferrari chez POW. Elle nous partage quelques lignes pour se présenter.

« Je m’appelle Eleonora, j’ai toujours habité en montagne (à Chamrousse, près de Grenoble) et je fais du ski depuis que je suis toute petite. 

Aujourd’hui, je fais de la compétition en ski freestyle et cela m’amène à voyager, à m’entraîner hors saison sur des glaciers. Malgré cela, j’ai toujours été sensible aux changements de notre climat et de nos montagnes puisque j’en suis la première spectatrice. 

Je pense sincèrement qu’il ne faut pas culpabiliser sur le fait que nos pratiques peuvent parfois être contradictoires. On peut les compenser avec l’envie de diminuer notre empreinte carbone et d’agir favorablement sur le climat. Il faut faire un maximum d’actions positives, en gardant en tête que chaque petite action est utile. 

C’est une des raisons pour lesquelles je me suis engagée avec POW France, en restant consciente que la perfection ne doit pas se mettre sur le chemin du bien. Personne n’est parfait sur le plan écologique mais toutes les personnes qui osent mettre leur pierre à l’édifice deviennent des acteurs engagés et efficaces, et on devrait toutes et tous l’être. »

L’aventure commence donc et nous vous invitons à suivre Eleonora sur Instagram et Facebook.