SAVE THE DATE : Forum Économique Mondial de Davos 2018

SAVE THE DATE : Forum Économique Mondial de Davos 2018

POW sera représenté pendant le Forum Économique de Davos : le pourquoi et le comment.

On sous estime souvent l’importance d’une rencontre, d’une personne croisée au hasard d’une présence sur le terrain. Pourtant c’est à l’occasion de ces échanges que naissent des opportunités de changer le monde autour de nous. Lors de notre dernière présence sur le terrain, dans le magasin RIP CURL pour le lancement de leur nouvelle gamme SEARCH Series éco-concue, nous avons fait la connaissance de la responsable opérationnelle de l’organisation d’un des plus grands rassemblements économiques et politiques de la planète, le Forum Économique Mondial de Davos (WEF).

Nous sommes fiers d’annoncer qu’à travers les rencontres et le travail de PROTECT OUR WINTERS en France, Hilaree O’neill, athlète de la Riders Alliance POW, participera en tant que panéliste à la session “Climate’s Two degrees of Separation” lors de l’Open Forum aux côtés de Al Gore, Naomi Oreskes, Christiana Figueres,  Karuna Rana, Konrad Steffen et Feike Sybesma. Rien que ça !

Il sera question de discuter s’il est encore possible de limiter le réchauffement à deux degrés, et comment nous adapter si ce n’était pas le cas. Nous ferons tout pour porter et défendre les valeurs de la communauté de la montagne et remplir notre mission d’influenceurs, pour que les changements de comportements ne soient pas uniquement l’affaire des citoyens, mais aussi et surtout de ceux qui les dirigent.

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Hilaree Oneill, Southeast Greenland
photo:Adam Clark

Notre présence sur cet évènement parfois controversé s’inscrit dans une de nos missions, qui vise à influencer les décideurs locaux, nationaux ou internationaux. Vous aussi vous pouvez prendre part à cette co-construction, en nous rejoignant sur sur Facebook Live le 25 Janvier prochain, de 18h30 à 20h, pour visionner la conférence en direct et prendre part à la discussion. Mais aussi en interpellant les participants en avance, via une vidéo de 20 secondes que vous pouvez poster sur le lien suivant en utilisant le hashtag #sharedfutures («futurs partagés») : 

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Et voici enfin les détails de notre session avec Hilaree.

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LETTRE OUVERTE AU SOSH BIG AIR

Par Thibault Liebenguth, président de Protect Our Winters – France

Il est toujours difficile de faire un choix, de prendre position et de représenter l’avis d’une communauté. Pourtant c’est aussi notre rôle. Car nous sommes PROTECT OUR WINTERS, nous représentons la communauté de la montagne qui veut se battre pour réduire de façon drastique son empreinte sur le climat. Climat dont nos pratiques favorites, le ski et le snowboard, dépendent à 100%. Si nous ne faisons rien, dans 50 ans il sera trop tard. C’est un fait.

Dans quelques jours débute à Annecy, un des plus beaux évènements au monde qui célèbre le ski et le snowboard, le HIGH FIVE FESTIVAL. 45 films projetés sur écrans géants avec le confort cinéma et le pop corn, la crème de la crème des athlètes internationaux, des soirées de folies, un village de marques de plus en plus cool et toute une série d’animations dans une des plus belle ville des Alpes. Festival qui a d’ailleurs vu la naissance de POW France en 2015.

Mais voilà, en 2016, le SOSH BIG AIR à fait son entrée dans le paysage du festival. Malgré un spectacle unique pour le grand public, nous sommes persuadés que l’ensemble des partenaires liés à ce projet n’ont pas pris en compte qu’à l’heure de la COP21 et des engagements pris à Paris, fabriquer de la neige de culture en Octobre, à plus de 20° de température extérieure, envoie aux plus jeunes générations une image difficilement compréhensible de nos activités.

L’ensemble des marques présentent sur l’évènement, nous inondent de photos de paysages naturels et uniques qu’il est essentiel de préserver, et d’une neige de cinéma qui commence à véritablement nous manquer chaque hiver. Et là, nous montrons à ce public, que ces problèmes actuels liés au climat, ne sont pas si grave, car il est toujours possible de fabriquer de la neige, même si elle ne tombe pas naturellement, ni même quand le froid saisonnier n’est pas de la partie.

NON ce n’est pas normal de fabriquer de la neige à cette période et à cette température. Tout comme il n’est pas acceptable de transporter de la neige en hélicoptère pour permettre à quelques personnes de pratiquer le ski pendant les vacances scolaires (rappelez vous l’hiver dernier). Nous n’avons pas étudié les effets de l’azote sur l’environnement, utilisé pour produire la neige, une fois celle-ci fondue. Nous ne voulons pas non plus critiquer l’impact carbone de l’évènement, qui semble être très bien maîtrisé. Mais l’important n’est pas là. L’essentiel du problème vient de l’image erronée que nous envoyons aux jeunes générations.

Nous voulons rappeler d’abord que ce festival est magique, qu’il nous a fait, et nous fera rêver encore longtemps. Nous espérons vous y voir cette année encore très nombreux pour partager cette passion qui nous dévore tous. Mais rappelez vous que ce SOSH BIG AIR, qui sera le dernier d’après les organisateurs, n’est pas à sa place sur un évènement qui rassemble la jeunesse et le futur de la montagne.

N’hésitez pas à questionner vos amis sur la place de ce SOSH BIG AIR au sein de cette belle fête, qui le serait tout autant sans lui. Nous sommes aussi des rêveurs et nous sommes persuadés que les organisateurs sauront rebondir et nous proposer quelque chose de toujours aussi fou, mais de plus responsable pour les années à venir. Et nous serons heureux de leur donner un coup de main et de les soutenir si c’était le cas.

 

PROTECT OUR WINTERS

Protect Our Winters est une association fondée en 2007 par le snowboarder américain Jeremy Jones et qui a pour mission d’unir et de mobiliser la communauté des sports outdoor pour prendre conscience et agir contre le changement climatique.. Présente en France depuis 2015, elle représente dans le monde une communauté de plus de 160 000 personnes, dont plus de 100 athlètes internationaux, répartis dans 9 pays.

www.protectourwinters.fr 

Contactez nous pour en parler à hello@protectourwinters.fr

SAVE THE DATE : Forum Économique Mondial de Davos 2018

Down to Earth – Caroline George en Islande

Caroline George est une athlète de la POW Riders Alliance. Guide de Haute montagne, maman, passionnée, elle prend part au projet Down To Earth, en compagnie de Lexi Dupont (POW Riders Alliance US) depuis quelques mois et nous raconte aujourd’hui sa première étape de son voyage en Islande.

Texte : Caroline George / Photos : Gabe Rogel & HP Gubler

 

Avril 2007 : Quoi?! Il faut porter ses skis pour atteindre la limite de la neige ? Et déjà, la neige ne descend plus jusqu’au fond de vallée, alors que nous sommes à quelques kilomètres du cercle arctique en plein mois d’avril?! On était déjà, il y a 10 ans, au coeur du réchauffement climatique et de son effet sur nos hivers.

Avril 2017 : Dix ans plus tard. Meme scénario: il fait chaud, très chaud. Le vent souffle comme lors de mauvais jours de foehn; la neige fond à vue d’oeil. Les systèmes météorologiques se sont inversés et il a neigé plus au sud-ouest qu’au nord-est, un phénomène rare en Islande. Les jours de mauvais, il pleut jusque sur les sommets. Et les jours de beau, il fait si chaud que la mer devient plus attrayante que la neige! D’ailleurs, nous courons nous y rafraichir après une journée de randonnée sur les sommets dominants Siglufjordur, un petit village de pêcheurs tout en nord de l’Islande.

Une semaine auparavant, je me trouvais dans la region d’Isafjordur dans le carde d’une expédition ayant pour but de sensibiliser les jeunes au réchauffement climatique dans la région du cercle arctique. Le point le plus au nord de l’Islande ne se trouve qu’à 5 kilometres au sud du cercle, le pays est donc un excellent point de chute pour le projet “Down To Earth Expedition ». Celui-ci a été mis en place par une enseignante des Etats-Unis, Michaela Precourt. Pendant 7 hivers, nous nous rendrons dans des pays proches du cercle arctique pour observer comment le réchauffement climatique impacte la nature, les écosystèmes, l’économie et la culture des pays concernés vu que les effets se font ressentir particulièrement dans cette region, en raison de la fonte de la calotte glacière du Groenland.

 

Nous voulions aussi tenter d’avoir une aventure avec un impact climatique minimal. Bien sur, voyager en avion n’entre pas dans cette vision, mais pour pouvoir montrer ce qui se passe la haut, il faut bien s’y rendre. Et il faut rester réaliste dans les approches que l’on peut avoir. Demander au monde d’arrêter de vivre avec les temps modernes n’est pas réaliste et rendrait les gens réfractaires au changement de leur style de vie. Mais il est possible de vivre ses rêves de manière responsable.

Lors de ce voyage, nous avons donc choisi de limiter l’utilisation de la voiture, préférant nous déplacer à pied dans la mesure du possible. Lorsque nous avions besoin d’un véhicule, nous faisions attention à être un nombre maximal de personnes dans chaque voiture pour pouvoir partager les emissions produites. Nous nous sommes imposés de ne manger que des produits locaux ou islandais, à l’exclusion de toute importation, ce qui ne fut pas facile du tout! À part du poisson, des pommes de terre, des carottes, de l’agneau et du fromage, il n’y pas beaucoup d’options. Nous voulions initialement nous limiter aux produits venant d’un cercle de 100 kilomètres, mais vu que la majorité des légumes poussent dans le sud de l’Islande, nous avons élargi à toute l’île. Pas facile de changer ses habitudes alimentaires!

Apres avoir exploré les lignes autour d’Isafjordur, nous avons embarqué sur un voilier pour faire du ski depuis le bateau. Nous avons essayé d’utiliser exclusivement les voiles pour naviguer, mais le moteur s’est avéré indispensable par endroits. Pour rejoindre la rive, nous avons utilisé des Stand Up Paddle quand la mer était calme, mais quand la mer était trop forte ou qu’il pleuvait, nous embarquions sur les canots pneumatiques pour rejoindre la rive.

Les rivages nous ont d’ailleurs offert plusieurs repas magiques fait de différentes sortes d’algues et de moules que nous récoltions pour le repas du soir. Un délice que nous avons eu le luxe d’avoir grace aux connaissances des skippers du bateau qui savaient quelles algues étaient comestibles. Je ne suis pas sûre que je pourrais leur faire un repas aussi délicieux avec les herbes et plantes qui bordent mes chemins de montagne. Quand a-t-on commencé à perdre ces connaissances, cette symbiose avec notre nature?

Lors de notre visite chez le seul poissonnier dans un rayon de 400km d’Isafjordur, il nous a fait comprendre que la dérive de notre société et ses conséquences – le réchauffement climatique – était surtout dû au fait que l’on a perdu nos connaissances de la nature, de vivre à son rythme, de se nourrir d’elle, d’être en harmonie avec elle. On n’a pas besoin de beaucoup et la nature nous offre tout ce qu’il faut. Aujourd’hui, les enfants jouent de moins en moins dehors, préférant la technologie, mais quand il n’y aura plus d’électricité, comment feront-ils pour subsister? Ils auront tout ce qu’il leur faut autour d’eux, mais seront incapables de distinguer ce qui est comestible ou non, incapables de pêcher, de chasser. Ils auront vécu au travers des connaissances qui sont dans les livres sans expérimenter d’eux-même. Ce poissonnier vient d’une longue lignée de poissonniers dans ce village. Il a pu apprendre de ses ancêtres son métier, mais également tous les secrets de la nature autour de lui, les cycles des poissons, leurs migrations, leur interaction avec leur écosystème et l’impact du changement climatique sur leur mode de vie et au-delà, sur les régions du cercle arctique.

La temperature de la mer a augmenté de 1.5 degrés depuis l’année passée. Dans sa jeunesse, il pouvait sauter d’un toit à l’autre tant il y avait de neige. Il y a encore 3 ans, il y avait 2 metres de neige dans le village, cette année, il n’a eu à sortir la pelle qu’une seule fois pour les 50cm de neige tombés au village. Sur la carte, il nous montre du doigt les quelques kilomètres de fjord qui séparent Isafjordur de la côte d’en face, et nous explique qu’enfant, il pouvait patiner d’un côté a l’autre. Désormais, il ne gèle qu’une fois pas an et le glace ne devient jamais assez épaisse pour pouvoir s’y aventurer. Les poissons sentent que l’eau est plus chaude et les espèces d’antan commencent a migrer plus au nord pour retrouver des eaux plus froids et il est possible que dans quelques années, ses poissons se retrouvent dans les eaux du Groenland, donc danoises, donc appartenant a l’union européenne. Ceci va créer des litiges politiques d’envergure sur la propriété des poissons. Mais ça va aussi avoir un impact sur l’économie locale, sur l’écosystème vu que d’autres poissons vont venir peupler ces eaux plus chaudes.

La fonte de la calotte glaciaire risque d’accélérer ce système vu que l’eau douce et glacée qui fond va au fond de la mer et fait remonter l’eau chaude a la surface. Selon les prédictions, le nord du globe va se réchauffer, accélérant la fonte de la calotte glaciaire et donc la montée des eaux – jusqu’a 7 mètres! – alors que l’Europe va connaitre une période de refroidissement. Tous ces changements auront un impact immense au niveau politique, économique et bien sûr climatique.

Notre ami poissonnier finit notre entretien avec ces mots: les meilleures connaissances que nous pouvons acquérir sont de savoir vivre de la nature et de savoir se contenter de consommer ce dont on a besoin. Il n’est pas évident de retourner en arrière et la technologie a beaucoup de positif, mais trouver un juste milieu pourrait nous permettre de limiter les dégâts. Pour ce faire, il faut mettre de la conscience dans la manière dont on consomme et prendre soin de changer les habitudes que nous pouvons changer.

Si vous aussi vous voulez agir à votre niveau, voici ma petite liste d’idées d’action simple à mettre en place :

– Lire les etiquettes et ne pas acheter d’aliments contenant de l’huile de palme ou de produits génétiquement modifiés
– Consommer local pour éviter le transport de produits, ce qui a une empreinte carbone énorme
– Limiter sa consommation de viande à de la viande certifiée BIO. Les émissions de méthane liées à la digestion des vaches ont un impact très important sur le climat
– Acheter des voitures qui consomment le moins d’essence possible
– Eteindre les lumières et les appareils dans la maison
– Un vélo électrique est le meilleur compromis entre prendre un vélo ou prendre la voiture.
– Les produits nettoyants polluent la terre et les eaux. choisissez des produits écologiques ou faites les vous même !

CLIMATE LINES – Chapitre 1 : Vue de l’Etendard

Nous avons voulu faire se rencontrer des athlètes et des scientifiques, autour de leur engagement commun contre le changement climatique au sein de l’association Protect Our Winters. Cette rencontre a été l’opportunité de les sortir de leur pratique usuelle de la montagne pour leur faire re-découvrir leur terrain de jeu avec un point de vue scientifique et lié au climat.

Pour ce premier épisode nous sommes alors allé à la rencontre de Delphine Six, Glaciologue au Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement, pour découvrir le glacier de St Sorlin dans le massif des Grandes Rousses, participer à son étude et gravir le Pic de l’Etendard (3464m). Le résultat représente deux jours d’une aventure avant tout humaine, aux coeur de nos terrains de jeux que sont les Alpes et au plus proche de la problématique du réchauffement climatique.

Une première étape d’un long chemin à travers le climat et ses témoignages direct dans les Alpes. Mais surtout une belle aventure en montagne, comme on les aime !

 

CLIMATE LINES – Chap.1 from POW France on Vimeo.

SAVE THE DATE : Forum Économique Mondial de Davos 2018

Meet Our Riders : Giulia Monego

Recrue de la première heure, Giulia est membre de la Riders Alliance pour la France, elle qui est de nationalité italienne. C’est qu’elle a choisi de vivre à Chamonix, parle et écrit notre langue, et s’est tout de suite rapprochée de nous à l’origine de la branche française de POW. Découvrez son interview !

Qui es tu et d’ou viens tu Giulia?

Je suis une skieuse d’origine italienne. J’ai déménagé depuis quelques années dans la vallée de Chamonix par amour de la montagne. Je viens du monde du ski freeride et j’ai clairement trouvé mon élément dans les pentes raides de la vallée.

Apres plusieurs années de competitions sur le Freeride World Tour (FWT), j’ai commencé à voyager et à explorer les montagnes autour du monde : Inde, Alaska, Amérique du Sud etc. Ces voyages m’ont beaucoup appris, mais la plus belle école de ski de pente raide, j’ai l’ai trouvée ici, dans les Alpes, dans le massif du Mont Blanc.

Je prends aussi vraiment plaisir à partager ma passion avec les autres en tant que moniteur de ski et guide de haute montagne, ce qui me permet de rencontrer de belles personnes et d’échanger sur des sujets importants à plus grande échelle.

Je suis actuellement soutenue par Black Diamond, Scarpa, Plum, Smith, Pieps et Lenz.

Pourquoi as-tu rejoint POW ?

Mon attachement à la nature est très important, et surtout vital pour ma carrière et ma vie. Je vis en montagne et je vois les changements climatiques et leurs conséquences chaque année. J’ai peur que les prochaines générations ne puissent pas connaitre les mêmes conditions hivernales dont j’ai pu profiter pendant ma jeunesse. Il est donc essentiel pour moi de m’engager pour éviter cela.

Je m’engage avec POW pour en apprendre plus sur le climat et ses dérèglements. Je veux aussi être ambassadrice de cette lutte contre les changements climatiques et utiliser mes moyens et mon experience pour faire passer le message au plus de monde possible, principalement au sein de la communauté de la montagne.

Pour toi quel est le plus gros changement dû à l’effet de l’homme sur le climat dont tu as été témoin ces dernières années ?

De part ma propre experience en montagne, le réchauffement de la temperature moyenne en hiver, comme en été, est très visible, principalement sur le recul des glaciers et la fonte du permafrost. Cela a souvent des consequences dangereuses voire catastrophiques pour notre pratique du ski et en tant que guide de haute montagne.

Dans la même veine, j’ai vu des événements météo extrêmes et inédits arriver plusieurs fois par an, comme des grosses tempêtes de vent, des réchauffements ou chutes de temperatures très violentes, parfois en quelques heures, des sécheresses et canicules exceptionnelles. La communauté scientifique est d’accord sur le fait que le réchauffement des températures moyennes est lié aux émissions de  CO2 des activités humaines dans l’atmosphère. Je me sens donc aussi responsable.

Quelles sont les initiatives les plus intéressantes que tu as pu voir en montagne pour réduire notre contribution au changement climatique ?

À Chamonix, où j’habite, je suis témoin des actions positives que la ville met en place, comme la mise a dispositions gratuite et pour tous le monde des transports publics, dont la plupart sont électriques. Il y a aussi des initiatives locales, pour proposer et sensibiliser les habitants à acheter des produits locaux comme des légumes ou fromages de notre belle région.

Je crois aussi que pratiquer la montagne sous toute ses formes, c’est aussi un moyen de profiter de la nature, d’être dehors et de moins consommer inutilement !

Comment fais tu pour conjuguer une vie de skieuse professionnelle (voyages en avion etc.) avec un mode de vie durable ?

Dans les dernières années de ma carrière sur le FWT j’ai cherché à ne pas trop me déplacer en avion. J’ai privilégié des projets de ski plus proches de la maison et moins réguliers que les années précédentes. Et surtout je privilégie vraiment le ski de rando et l’alpinisme pour réaliser mes plus belles courses de ski de pente raide. On profite mieux de l’environnement et ca permet de mieux connaitre les conditions de neige et de sécurité, par rapport à une dépose en hélico par exemple.

Je cherche aussi à faire de mon mieux dans ma vie des tous le jours pour compenser mes déplacements : j’utilise pas mal le vélo à la place de la voiture quand je suis à Chamonix. Je mange très peu de viande et je limite les produits pour lesquels la production génère trop d’impact sur la planète.

Je ne suis certainement pas parfaite, comme tout le monde, mais je suis consciente des mes erreurs et je fais le maximum pour m’améliorer avec le temps. J’en parle aussi beaucoup autour de moi pour inspirer les autres à avoir cette vision plus responsable de leur pratique de la montagne et de la vie en général.

D’après toi, que peuvent faire les athlètes pour encourager les gens à s’intéresser et à s’engager pour l’environnement ?

Grâce à ma visibilité en tant qu’athlète au sein de la POW Riders Alliance j’aimerais vraiment que l’on montre a toute la communauté de la montagne que l’impact humain sur la nature et sur le climat est très fort et qu’il est temps d’agir avant que ce ne soit trop tard.

J’espère être considérée comme un ambassadeur du climat et de la planète au sein de mon petit milieu, pour agir sur les politiques locales et pourquoi pas à plus grande échelle, car nous sommes tous concernés par les changements climatiques.

Un dernier mot ?

J’espère que les prochaines générations pourront agir encore et donner au climat toute l’importance qu’il mérite dans les décisions collectives. Je le vis en montagne tout les jours, la Nature est toujours plus forte que nous, et nous serons les premiers à en payer les consequences.

Il est encore possible d’agir pour protéger et garder notre planète en bonne santé, pour continuer a vivre de notre passion pour la neige et la montagne.

Je pense que ca en vaut la peine !

Ciao !

PS : En bonus le dernier épisode de CHAM LINE, avec Aurélien Ducroz et Giulia Monego au sommet de l’Aiguille Verte !