Cette année de nombreux membres de Protect Our Winters s’étaient donné rendez vous à ISPO (le salon des «International Sport Products and Outoor») à Munich. L’occasion de voir que le sujet du climat est de plus en plus présent chez les marques et que notre travail à l’échelle mondiale, européenne, ou française commence à prendre.
En plus de rencontres avec nos confrères européens, et particulièrement les allemands et les autrichiens venus en force, on a aussi pu organiser un apéro sur le stand Jones, avec Jeremy Jones lui même (un petit entretien avec lui à retrouver sur ce blog) qui a joué le jeu, en compagnie de Giulia Monego, Pierre Marchionni ou encore de Anne Flore Marxer.
On en a profité pour essayer de mieux coordonner les branches européennes de l’association, qui grandit de mois en mois et d’année en année. Notamment on se disait qu’il serait important de mieux gérer nos ressources, mieux échanger sur nos initiatives et nos sponsors, ces derniers pouvant parfois être pan-européens.
Coté salon, et coté marques, on a pu voir le fruit de notre travail à l’échelle mondiale, avec pas mal de mise en avant de notre logo POW sur les stands (diaporama ci dessous). Nous en avons profité pour mettre en place des futurs projets avec NOK (marque skateboard, fabriqué à partir d’anciennes planches de snowboard), PATAGONIA (comment agir de façon commune avec leurs athlètes), SPYDER (dont le CEO est membre du board de POW International) , GIRO (et sa gamme de casques et masque Co-brandé POW), et KLEAN KANTEEN (qui est un soutien historique et essentiel de notre association en Europe).
Enfin on en a profité pour travailler avec Morgan Le Lann qui va, au travers de sa société de relations presse (MORGAN RP), nous aider à mieux communiquer vers les média, sa façon à elle de servir la cause. C’était sympa de discuter stratégie avec elle, toujours fraîche et motivée !
Nous étions présents à Davos avec notre envoyé spécial Antoine Pin qui avait réussi à faire participer notre athlète Hilaree O’Neill à un panel de discussion comprenant également Al Gore et Christiana Figueres. Antoine raconte l’expérience.
Ce voyage à Davos était incroyable tant au niveau pro que perso. Le trajet de train en lui même est impressionnant, c’est une sensation assez intense de voyager au milieu de ce paysage montagneux magnifique pour aller présenter notre vision de la défense du climat et de nos hivers dans un des cadres les plus formels au monde.
Une chance folle pour moi de rencontrer Hilaree O’Neill en personne [voir sa présentation sur son site internet], une athlète passionnée et passionnante, ultra accessible, et tellement sympathique. Il nous a fallu un peu de temps pour réaliser ce que nous étions venu faire là, mais une fois qu’on a pris le temps de revoir ses notes, d’étudier un peu plus qui étaient les participants au panel à ses côtés, on était vraiment prêts.
La discussion en elle même a été un moment assez surprenant. Je n’aurais jamais pensé me retrouver “en live” dans une audience face à Al Gore, qui nous a fait une présentation [de 2:00 à 28:00 dans la vidéo] très formelle pour introduire le sujet du panel. Intéressant et utile, mais reposant beaucoup sur des chiffres et quelques images choc, peut être pas le plus accessible pour le grand public.
Une fois le débat commencé [29:00 dans la vidéo], la discussion a très vite tourné autour des émotions de chacun des participants. Et cela a été pour moi un vrai plaisir de réaliser que ces “experts” dans leur domaine respectif étaient avant tout des humains qui s’engagent principalement parce qu’ils ressentent au plus profond d’eux même que c’est la chose à faire. Pas pour la science, pas pour la gloire, mais pour la justice entre les peuples, et en réaction à une situation qui les touche au plus profond de leur être. Loin du sentimentalisme vide de sens qu’on aurait pu craindre, ce sont au contraire des témoignages honnêtes et intègres auxquels j’ai assisté, et ca faisait du bien!
La réception du public a été incroyablement positive, notamment à l’intervention d’Hilaree en particulier. [à 42:35 dans la vidéo]. Elle a partagé notamment son expérience avec les chasseurs de l’Île de Baffin, et comment les changements climatiques affectent la migration des caribous et la vie des ours polaires. Ces changements affectent ensuite la façon dont les chasseurs pratiquent leurs activités, et mettent en périls des traditions millénaires, en plus de la survie de ces espèces et de ces populations humaines. Elle a également parlé du manque de neige dans sa ville, Telluride (Colorado), et comment l’absence totale de neige cette année met en danger l’économie de la région! Hilaree a également remarqué que l’élection de Trump a permis de réunir et renforcer la voix de tous les acteurs du combat contre les changements climatiques.
Pour le reste Hilaree m’a envoyé le message suivant une fois que tout a été fini: Thanks Antoine! Seriously it was a major life event for me. Incredibly surreal.I really hope it amplified our voice in some positive ways.
Voici la vidéo de la session “Climate’s Two Degrees of Separation” du Forum Economique de Davos, avec la participation de notre athlète Hilaree O’neill.
On revient vers les points clé de la rencontre (à laquelle Antoine Pin, membre de POW France, assistait) très bientôt avec un récap complet.
POW sera représenté pendant le Forum Économique de Davos : le pourquoi et le comment.
On sous estime souvent l’importance d’une rencontre, d’une personne croisée au hasard d’une présence sur le terrain. Pourtant c’est à l’occasion de ces échanges que naissent des opportunités de changer le monde autour de nous. Lors de notre dernière présence sur le terrain, dans le magasin RIP CURL pour le lancement de leur nouvelle gamme SEARCH Series éco-concue, nous avons fait la connaissance de la responsable opérationnelle de l’organisation d’un des plus grands rassemblements économiques et politiques de la planète, le Forum Économique Mondial de Davos (WEF).
Nous sommes fiers d’annoncer qu’à travers les rencontres et le travail de PROTECT OUR WINTERS en France, Hilaree O’neill, athlète de la Riders Alliance POW, participera en tant que panéliste à la session “Climate’s Two degrees of Separation” lors de l’Open Forum aux côtés de Al Gore, Naomi Oreskes, Christiana Figueres, Karuna Rana, Konrad Steffen et Feike Sybesma. Rien que ça !
Il sera question de discuter s’il est encore possible de limiter le réchauffement à deux degrés, et comment nous adapter si ce n’était pas le cas. Nous ferons tout pour porter et défendre les valeurs de la communauté de la montagne et remplir notre mission d’influenceurs, pour que les changements de comportements ne soient pas uniquement l’affaire des citoyens, mais aussi et surtout de ceux qui les dirigent.
Hilaree Oneill, Southeast Greenland photo:Adam Clark
Notre présence sur cet évènement parfois controversé s’inscrit dans une de nos missions, qui vise à influencer les décideurs locaux, nationaux ou internationaux. Vous aussi vous pouvez prendre part à cette co-construction, en nous rejoignant sur sur Facebook Live le 25 Janvier prochain, de 18h30 à 20h, pour visionner la conférence en direct et prendre part à la discussion. Mais aussi en interpellant les participants en avance, via une vidéo de 20 secondes que vous pouvez poster sur le lien suivant en utilisant le hashtag #sharedfutures («futurs partagés») :
Tout a commencé au Pérou. Au Pérou ? Oui ce petit pays latino-américain entre l’Équateur, la Colombie, la Bolivie et le Chili.
Mais on fait du ski au Pérou ? Eh bien pas vraiment, plutôt du sandboard. Du quoi ? Le sandboard c’est une pratique du snowboard ou du ski mais sur le sable.
Bref, reprenons depuis le début. Je me suis retrouvée par hasard à Huacachina, un oasis où les touristes viennent essayer le fameux sandboard (et se faire secouer dans les dunes accessoirement). Et le hasard est heureux car j’arrive quelques jours avant le championnat du monde ! De fil en aiguille, je me retrouve à co-organiser cet événement et rencontrer des riders latino-américains mais pas que ! Au détour d’un casque, le sigle POW apparaît. Protect Our Winters parait-il… d’après mon anglais collégien approximatif, la protection de nos hivers a quelque chose à voir là dedans. L’idée me plait plus que d’imaginer les saisons prochaines sur le sable !
Alors à mon retour en France, et celui à la réalité au passage (mais ça c’est une autre histoire), l’image du casque m’est revenue au moment de chercher un stage. Quelques mails plus tard, j’ai le plaisir de partager un café avec le président de POW France, Thibault Liebenguth, qui me raconte l’histoire de l’association. Une rencontre entre passionnés de sports de montagne, un peu écolos sur les bords…
Moi-même amoureuse de la nature, accro au sport et consciente du changement climatique, le projet m’a tout de suite séduite. Alors l’aventure a commencé… Au fil des semaines, j’ai pu découvrir chez Thibault, Marita, Antoine et Mathieu, une conscience éclairée des problèmes environnementaux actuels mais surtout une envie enthousiaste de se mobiliser pour conserver nos beaux reliefs (enneigés !).
Malgré des moyens modestes et des emplois du temps surchargés, toute l’équipe se donne au maximum pour faire grandir la communauté et proposer des actions concrètes pour lutter contre le changement climatique.
En ce début de saison hivernale, le plaisir de profiter de la bonne poudre renforce encore mon envie d’aider POW et de voir ce mouvement prendre de l’ampleur partout dans le monde. En tant qu’amoureux et “usagers” de la nature, nous sommes tou-te-s acteurs et actrices de notre environnement.
L’aventure auprès de POW ne fait que commencer car cette expérience m’a une fois de plus fait réaliser l’importance de s’engager et la force que peuvent avoir des petites mains réunies. Donner de son temps pour une cause qui nous tient à cœur, il n’y a rien de plus enrichissant !
Finalement, cette histoire a commencé sur le sable mais son avenir se tracera dans la neige.
Par Thibault Liebenguth, président de Protect Our Winters – France
Il est toujours difficile de faire un choix, de prendre position et de représenter l’avis d’une communauté. Pourtant c’est aussi notre rôle. Car nous sommes PROTECT OUR WINTERS, nous représentons la communauté de la montagne qui veut se battre pour réduire de façon drastique son empreinte sur le climat. Climat dont nos pratiques favorites, le ski et le snowboard, dépendent à 100%. Si nous ne faisons rien, dans 50 ans il sera trop tard. C’est un fait.
Dans quelques jours débute à Annecy, un des plus beaux évènements au monde qui célèbre le ski et le snowboard, le HIGH FIVE FESTIVAL. 45 films projetés sur écrans géants avec le confort cinéma et le pop corn, la crème de la crème des athlètes internationaux, des soirées de folies, un village de marques de plus en plus cool et toute une série d’animations dans une des plus belle ville des Alpes. Festival qui a d’ailleurs vu la naissance de POW France en 2015.
Mais voilà, en 2016, le SOSH BIG AIR à fait son entrée dans le paysage du festival. Malgré un spectacle unique pour le grand public, nous sommes persuadés que l’ensemble des partenaires liés à ce projet n’ont pas pris en compte qu’à l’heure de la COP21 et des engagements pris à Paris, fabriquer de la neige de culture en Octobre, à plus de 20° de température extérieure, envoie aux plus jeunes générations une image difficilement compréhensible de nos activités.
L’ensemble des marques présentent sur l’évènement, nous inondent de photos de paysages naturels et uniques qu’il est essentiel de préserver, et d’une neige de cinéma qui commence à véritablement nous manquer chaque hiver. Et là, nous montrons à ce public, que ces problèmes actuels liés au climat, ne sont pas si grave, car il est toujours possible de fabriquer de la neige, même si elle ne tombe pas naturellement, ni même quand le froid saisonnier n’est pas de la partie.
NON ce n’est pas normal de fabriquer de la neige à cette période et à cette température. Tout comme il n’est pas acceptable de transporter de la neige en hélicoptère pour permettre à quelques personnes de pratiquer le ski pendant les vacances scolaires (rappelez vous l’hiver dernier). Nous n’avons pas étudié les effets de l’azote sur l’environnement, utilisé pour produire la neige, une fois celle-ci fondue. Nous ne voulons pas non plus critiquer l’impact carbone de l’évènement, qui semble être très bien maîtrisé. Mais l’important n’est pas là. L’essentiel du problème vient de l’image erronée que nous envoyons aux jeunes générations.
Nous voulons rappeler d’abord que ce festival est magique, qu’il nous a fait, et nous fera rêver encore longtemps. Nous espérons vous y voir cette année encore très nombreux pour partager cette passion qui nous dévore tous. Mais rappelez vous que ce SOSH BIG AIR, qui sera le dernier d’après les organisateurs, n’est pas à sa place sur un évènement qui rassemble la jeunesse et le futur de la montagne.
N’hésitez pas à questionner vos amis sur la place de ce SOSH BIG AIR au sein de cette belle fête, qui le serait tout autant sans lui. Nous sommes aussi des rêveurs et nous sommes persuadés que les organisateurs sauront rebondir et nous proposer quelque chose de toujours aussi fou, mais de plus responsable pour les années à venir. Et nous serons heureux de leur donner un coup de main et de les soutenir si c’était le cas.
PROTECT OUR WINTERS
Protect Our Winters est une association fondée en 2007 par le snowboarder américain Jeremy Jones et qui a pour mission d’unir et de mobiliser la communauté des sports outdoor pour prendre conscience et agir contre le changement climatique.. Présente en France depuis 2015, elle représente dans le monde une communauté de plus de 160 000 personnes, dont plus de 100 athlètes internationaux, répartis dans 9 pays.
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