Cet article a paru pour la première fois sur LinkedIn.
C’est le moment d’agir. Et aujourd’hui on ne peut plus agir uniquement individuellement face à la crise climatique. Il faut collaborer, coopérer, faire société. Tout en se faisant plaisir.
Au coeur de la station des Ménuires, les 7 et 8 décembre dernier, nous avons rassemblé les athlètes pro qui soutiennent Protect Our Winters en France, pour leur donner les clés de compréhension du réchauffement climatique, les former à prendre la parole sur leurs média sociaux et co-construire ensemble l’avenir de l’association. Nous avons fait société. Et on s’est bien marré !
Il y a une règle qui nous dit que 10% d’une population peut influencer les 90% restant à changer de comportement. C’est ce que l’on appelle le point de bascule. Quand on sait qu’au sein de l’humanité on est en train d’atteindre ces 10% de la population qui changent leurs comportements pour réduire leur impact face à la crise climatique, alors le rôle des leaders d’opinion, des ambassadeurs et athlètes de haut niveau est crucial pour faire basculer cette lutte. C’est pour cela que nous étions là haut tous ensemble.
C’était aussi l’occasion pour moi de laisser ma place de président de POW France après plus de 2 ans aux commandes. Très fier d’avoir laissé ma trace au sein de cet écosystème grandissant et qui s’impose de plus en plus comme incontournable en France, en Europe et dans le monde. Je reste dans « le game » en prenant une petite place au sein du board de POW France et de POW Europe, avec l’objectif d’aider à coordonner les différentes antennes pour avoir plus de force et d’impact positif.
Aujourd’hui on a plus le temps d’attendre, il faut agir vite (la crise climatique va plus vite que les scientifiques le pensaiten), il faut agir ensemble et il faut être ambitieux. Les entreprises, les territoires, les athlètes, les politiques et le grand public, tous doivent s’engager à réduire leur impact sur le climat. A minima pour éviter les catastrophes annoncées partout dans le monde mais aussi pour que nous puissions encore profiter de ces belles montagnes saupoudrées de neige!
Notre Riders Alliance grandit et c’est avec enthousiasme que nous saluons l’arrivée d’Eleonora Ferrari chez POW. Elle nous partage quelques lignes pour se présenter.
« Je m’appelle Eleonora, j’ai toujours habité en montagne (à Chamrousse, près de Grenoble) et je fais du ski depuis que je suis toute petite.
Aujourd’hui, je fais de la compétition en ski freestyle et cela m’amène à voyager, à m’entraîner hors saison sur des glaciers. Malgré cela, j’ai toujours été sensible aux changements de notre climat et de nos montagnes puisque j’en suis la première spectatrice.
Je pense sincèrement qu’il ne faut pas culpabiliser sur le fait que nos pratiques peuvent parfois être contradictoires. On peut les compenser avec l’envie de diminuer notre empreinte carbone et d’agir favorablement sur le climat. Il faut faire un maximum d’actions positives, en gardant en tête que chaque petite action est utile.
C’est une des raisons pour lesquelles je me suis engagée avec POW France, en restant consciente que la perfection ne doit pas se mettre sur le chemin du bien. Personne n’est parfait sur le plan écologique mais toutes les personnes qui osent mettre leur pierre à l’édifice deviennent des acteurs engagés et efficaces, et on devrait toutes et tous l’être. »
L’aventure commence donc et nous vous invitons à suivre Eleonora sur Instagram et Facebook.
Cette année, c’est auprès de N’PY (Nouvelles Pyrénées) qui gère 8 des plus importantes stations du massif, que nous nous sommes associés.
Les journées « Montagne propre », ce sont mille bénévoles sur 8 journées / 8 domaines, soit plus de 4 tonnes de déchets ramassés et recyclés chaque année (2018), depuis déjà 14 ans.
POW est allé à la rencontre de tous ces passionnés acteurs et organisateurs sur 2 de ces événements: clubs de ski, familles, riders, retraités et même les gérants de stations.
Cela a été l’occasion de dresser le bilan des comportements et même de trouver quelques perles inattendues :
le nombre de mégots abandonnés restent très préoccupant,
mais la plupart des déchets ne sont pas volontaires (mais qui jetterait consciemment son appareil dentaire entre 2 rochers ou un seul de ses skis?)
Cependant, malgré la disparition progressive mais évidente des dernières neiges éternelles pyrénéennes, nous avons pu mesurer l’investissement et la motivation des participants, et surtout échanger et partager nos idées :
optimisation des transports pour les accès stations
traitement des déchets
meilleure maîtrise des ressources et de l’eau
sensibilisation des plus jeunes
De ces moments précieux et conviviaux, en sont ressortis de nombreux contacts prêts à s’investir avec nous.
Certains projets sont déjà en discussion avec les stations de Piau Engaly et Peyragudes et présagent déjà d’un partenariat prometteur.
As t’on le droit de s’engager dans la lutte contre le climat quand l’industrie à laquelle on souhaite appartenir a un impact certain sur ce dernier? C’est avec cette question que nous avons commencé nos discussions avec les jeunes riders et rideuses qui participaient cet été au GFS Camps sur le Glacier de Tignes. Ces jeunes, passionné.es de ski et de freestyle, passent un mois en été sur le glacier en compagnie de formateurs et de riders pros pour perfectionner leur style et pousser toujours plus loin les limites de leur sport. Cependant, cette année plus particulièrement, ils et elles ne sont pas aveugles et constatent comme tout ceux qui le fréquentent les changement qui affectent le glacier, et le peu de neige qu’on y trouve en été année après année. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que cette année, l’exploitation estivale a été arrêtée plus tôt. En outre, les riders qui les accompagnent ont eux aussi fréquentés le park glaciaire quand ils étaient plus jeunes, et n’ont d’autres choix de constater les altérations de grandes envergures qui s’y sont produits.
Comment, dès lors que l’on participe à cette grande industrie, prendre parole en faveur du climat, témoigner de ce que l’on voit auprès de sa communauté et du grand public, mais continuer à vivre de sa passion?
En échangeant avec les pros, les jeunes nous ont fait part de leurs questions, des sujets environnementaux qui les choquent, du manque de pouvoir qu’ils ressentent parfois face à la situation, mais de leur envie de se saisir de ces sujets également. Loin de vouloir cacher leurs contradictions, les jeunes du camps GFS ont ainsi réfléchi à comment utiliser leur position particulière pour faire avancer la situation et réduire leur impact. Du choix d’un sponsor qui proposent de l’équipement responsable et durable, au partage de trucs et astuces du quotidien, en passant par la volonté de pratiquer majoritairement leur sport prêt de chez eux, les idées foisonnent de leur côté. Ils ont également permis aux athlètes professionnels présents avec eux de prendre du recul sur leur propre situation, les encourageant à leur parler plus de ces sujets à travers les différents canaux, malgré les contradictions qui les habitent, comme elles font parties de nous tous. Enfin, pour mettre se mettre en action, les jeunes et leurs accompagnants ont organisés avec la Mairie de Tignes un ramassage de déchets sur les pistes du domaines. Tout n’a bien sûr pas pu être ramassé, mais ils ont pu ainsi agir après leur réflexions et expérimenter le plaisir de se voir être acteur du changement que l’on souhaite tous vivre. Merci encore à PG et GFS Camps pour leur accueil, Pacôme et 686 pour l’invitation, aux jeunes pour leur attention et leurs réflexions, à Léo Taillefer, Laurent De Martin et tous les pros présents pour les discussions et l’accompagnement des jeunes. Nous ne sommes pas parfaits, et c’est tant mieux, cela nous offre une multitude d’options et d’actions à entreprendre pour protéger nos hivers, et les glaciers en été!!
À peine une semaine après le lancement de la campagne, presque 9000 lettres avaient été envoyées, demandant la démission immédiate de Kasper. Un grand merci à vous toutes et tous!
Cet effort a eu une portée énorme, avec, selon nos estimations, plus de 200 millions d’impressions dans les médias à travers le monde, y compris dans le Daily Mail en Grande Bretagne, ESPN aux US et dans SkiChrono et ailleurs en France.
L’effet a été amplifié par des marques et stations et surtout par des athlètes qui se sont exprimés en public pour contredire les propos choquants de M. Kasper. Parmi eux notamment, Michelle Gisin de la POW Riders Alliance Suisse, Daniel Yule, qui a donné la moitié de ses primes des deux derniers slaloms de la Coupe du monde à POW Suisse et Jamie Anderson, athlète étasunienne de l’Alliance qui a donné ses primes du Championnat du Monde de ski à POW. Bravo à eux et à tous les athlètes qui ont pris une position publique !
Il reste à son poste pour l’instant, mais le monde a bien entendu la voix de la communauté des sports d’hiver et la position courageuse prise par les athlètes. Entretemps, Daniel Yule s’est proposé et a été élu représentant des athlètes auprès de la FIS « pour essayer de faire bouger les choses. »
Restons motivés et aux aguets pour continuer de faire bouger les choses nous aussi !
Les POW Locals, appelés en France Gardiens de l’Hiver, sont nos représentant(e)s dans les communautés outdoor partout en France. Passionné(e)s de la montagne et des sports outdoors comme nous, ils et elles jouent un rôle important sur leur terrain, que ce soit en organisant des événements pour sensibiliser leur communauté ou en diffusant les campagnes POW au niveau local.
C’est un rôle bénévole clé, qui peut se conjuguer avec son job ou ses études et qui vise à mettre au profit de POW les compétences, les contacts, l’expérience et l’expertise de chaque individu. Ces gardien(ne)s de l’hiver sont une force énorme pour POW, menant des actions pour le climat, relayant les perspectives locales sur les enjeux environnementaux et collaborant avec des partenaires sur le terrain.
Si toi aussi tu es intéressé(e) à rejoindre ou former un groupe de Gardiens de l’Hiver, écris-nous à team@protectourwinters.fravec ton CV et une lettre de motivation.
Ici, on a le plaisir de vous présenter trois de nos premier(es) POW Locals dans les Pyrénées:
Capucine, Baptiste, Antoine et Emmanuel avec Liv Sansoz au Festival Pyrénicimes en Novembre
Emmanuel : « Natif de Toulouse mais avant tout Pyrénéen dans l’âme. J’ai appris le ski il y a bien longtemps à Luchon-Superbagnères (Pyrénées centrales) à une période où la notion de changement climatique n’existait pas dans nos esprits. J’ai le souvenir de grands hivers. Si la neige n’était pas toujours présente à Noël on était bien gâtés pour Pâques. On ne s’en souciait pas encore et pourtant lentement, inexorablement année après année, un changement était en train d’opérer. Aujourd’hui je troque plus volontiers mes skis alpins pour des skis de randonnée afin de me rapprocher des cimes pour mieux percevoir l’impact insidieux de ce changement sur nos ultimes espaces blancs. C’est parce que je rêve encore de mes hivers d’enfance que je souhaite m’impliquer avec POW, ne serait-ce qu’à l’égard des générations futures. »
Capucine : « J’ai rencontré POW à Grenoble lors d’un meeting l’année dernière en compagnie de Clément Boivin. J’alimentais avec lui le compte Instagram de l’association. On a également réussi à organiser la rencontre au lycée du Grésivaudan avec la team POW. Je suis maintenant parapentiste de haut niveau à Font-Romeu, ou j’ai rencontré Baptiste et Antoine (en STAPS avec eux) ainsi qu’Emmanuel au Pyrénicimes. Je suis aussi une grande snowboardeuse et une passionnée de montagne, encore et toujours prête à aider POW ! »
Antoine: « Mes amis et moi avons décidé de participer à l’expérience POW pour l’ultime raison qu’est l’amour de la nature et plus précisément de la montagne. Avec POW, nous mettons et transmettons nos convictions sur des évènements comme le Pyrénicîmes, un festival de montagne pyrénéens où se réunissent tous les passionnés de sports en montagne. Nous tentons à travers de petits gestes de sensibiliser, faire comprendre et agir avec nos proches et notre entourage pour la protection de notre environnement qui est notre lieu de vie et surtout notre terrain de jeu. L’expérience POW Locals est gratifiante, puisque nous avons aidé les gens à s’engager dans la protection de l’environnement ou plutôt à limiter sa dégradation de manière simple et sans concessions. Toute action, quelle qu’elle soit, sera bénéfique sur le long terme. Nous sommes tous acteurs de notre avenir. »
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