Du 13 au 15 Avril dernier, se tenait à Chamonix le POW Global Gathering 2018. Les membres de toutes les antennes POW européennes (France, Suisse, Finlande, Suède, Norvège, Allemagne, Autriche, Royaume Uni) étaient réunis, avec même une des initiatrices de la future antenne Néo zélandaise. Ce rassemblement était l’occasion pour la communauté internationale de POW de se retrouver, partager ses expériences et construire de nouveaux projets à une échelle plus globale.
Dans les murs de la « Gare des Glaciers », ancienne gare du premier téléphérique montant à l’aiguille du midi reconvertie en chalet, les équipes ont pu recevoir l’expertise de différents intervenants, présenter les campagnes qui ont lieu dans leur pays respectifs et réfléchir sur les opportunités d’avoir des actions coordonnées et complémentaires.
Bien sûr le terrain de jeu magnifique qu’est Chamonix a aussi été l’occasion pour les participants d’aller partager leur amour des montagnes et être témoin une fois de plus de la majesté et de la fragilité de nos hivers.
Ce weekend, en plus de nous avoir permis de réfléchir en profondeur sur le futur de nos actions, a permis d’insuffler un peu plus d’énergie dans notre engagement, de réaffirmer que nous faisons partie d’un mouvement global, au delà des frontières et nationalités, d’individus engagés, à travers les activités de montagnes, pour une société plus juste et respectueuse de son environnement.
Merci encore à toutes les équipes qui nous ont rejoint à Chamonix, on a hâte de vous montrer les fruits de notre travail collectif!
Le skieur chamoniard Sam Favret rejoint POW France
Grand copain du snowboardeur Julien «Pica» Herry (membre historique de la Riders Alliance) avec qui il partage une passion pour la pente raide et les montagnes autour de Chamonix, Sam est un skieur complet.
En bon enfant de Chamonix, il a appris le ski avant de savoir marcher, et il est devenu une des valeurs sûres du «freestyle backcountry», remportant notamment le Linecatcher en 2013, avant de s’engager de plus en plus en haute montagne sur des lignes bien raides ou avec des acrobaties dans le coeur même des glaciers (Le fameux Ice Call filmé avec PVS pour le Backyard Project).
Aujourd’hui Sam Favret rejoint les rangs de la Riders Alliance, on le retrouve bientôt en interview sur ses motivations. Pour l’heure, il est au Pakistan sur un projet pente raide dans le Karakoram avec Pica, on en reparlera tout bientôt…
En attendant retrouvez le sur son instagram @samfavret.
Cette année de nombreux membres de Protect Our Winters s’étaient donné rendez vous à ISPO (le salon des «International Sport Products and Outoor») à Munich. L’occasion de voir que le sujet du climat est de plus en plus présent chez les marques et que notre travail à l’échelle mondiale, européenne, ou française commence à prendre.
En plus de rencontres avec nos confrères européens, et particulièrement les allemands et les autrichiens venus en force, on a aussi pu organiser un apéro sur le stand Jones, avec Jeremy Jones lui même (un petit entretien avec lui à retrouver sur ce blog) qui a joué le jeu, en compagnie de Giulia Monego, Pierre Marchionni ou encore de Anne Flore Marxer.
On en a profité pour essayer de mieux coordonner les branches européennes de l’association, qui grandit de mois en mois et d’année en année. Notamment on se disait qu’il serait important de mieux gérer nos ressources, mieux échanger sur nos initiatives et nos sponsors, ces derniers pouvant parfois être pan-européens.
Coté salon, et coté marques, on a pu voir le fruit de notre travail à l’échelle mondiale, avec pas mal de mise en avant de notre logo POW sur les stands (diaporama ci dessous). Nous en avons profité pour mettre en place des futurs projets avec NOK (marque skateboard, fabriqué à partir d’anciennes planches de snowboard), PATAGONIA (comment agir de façon commune avec leurs athlètes), SPYDER (dont le CEO est membre du board de POW International) , GIRO (et sa gamme de casques et masque Co-brandé POW), et KLEAN KANTEEN (qui est un soutien historique et essentiel de notre association en Europe).
Enfin on en a profité pour travailler avec Morgan Le Lann qui va, au travers de sa société de relations presse (MORGAN RP), nous aider à mieux communiquer vers les média, sa façon à elle de servir la cause. C’était sympa de discuter stratégie avec elle, toujours fraîche et motivée !
On était à Munich pour le plus grand salon Outdoor au monde, et on en a profité pour rencontrer Jeremy Jones qui était venu parler de sa marque de planches, et soutenir POW pour l’apéro.
POW France : comment tu vois l’engagement de l’industrie aujourd’hui, et comment évolue ton engagement à travers Jones Snowboards?
Jeremy Jones : Il y a de plus en plus de marques qui s’engagent et ça fait plaisir, car plus il y aura de monde à faire des efforts, plus les prix baisseront sur des matériaux plus durables, ou meilleurs pour la planète.
Pour ma part, Jones Snowboard est toujours en train de progresser, de faire des produits de plus en plus durables, et aussi de le dire au consommateur, pour l’impliquer dans le processus. Ça commence par de petites choses, par exemple quand on fait des améliorations mineures sur nos boards, on n’en parle pas forcément, pour éviter de rentrer dans une course au « toujours plus ».
Et vous mettez l’accent sur quoi en particulier en ce moment?
En ce moment notre focus est de mieux comprendre le processus de fabrication pour réduire notre impact. Il va y avoir des annonces bientôt là dessus, mais ce que je peux dire c’est qu’on est en plein dans un gros audit qui va durer plus de 6 mois, et qui nous permettra de savoir où notre empreinte est la plus forte, pour pouvoir ensuite agir dessus. On essaie aussi d’être transparents avec le consommateur et de tracer l’origine de tous nos produits, on trouve ça dans le catalogue.
Mais tout ça c’est un chemin, comme tout le reste, le ride, la famille, et on est dessus. Ce qui est sûr c’est que sur tous les aspects écologiques, on partage nos trouvailles avec tous ceux qui les veulent. Par exemple nos carres et nos champs recyclables, c’est une technologie ouverte, si une autre marque en veut, elle peut se servir, ce n’est pas un domaine ou on veut garder des secrets.
De la même façon, on reste ouverts à toute bonne idée. J’ai entendu parler d’un système où on peut plonger la board dans un liquide pour en séparer tous les éléments. Je ne sais pas si c’est fou ou si c’est faisable, mais c’est typiquement le genre de chose qu’on va essayer.
Quelle est ta vision d’une board durable?
Au coeur de tout mon travail, il y a trois choses qui pour moi sont indissociables : la robustesse, la performance, et la durabilité. Je ne suis jamais aussi content que quand je vois une de mes boards utilisée depuis 5 ou 10 ans, ça c’est la base. Ensuite si on utilise de nouveaux produits recyclables, c’est top mais il faut qu’ils soient performants sinon ça n’a aucun sens, et enfin bien sûr on veut des produits qui impactent le moins possible.
En cela notre topsheet en «castor bean» est ce qu’on appelle un «triple crown», el est plus performant, plus robuste et plus durable. Pareil pour notre travail avec les fibres de lin.
Et coté perso, quelles sont tes ambitions en ce moment, en terme de ride?
Mon centre d’intérêt ces dernières années en tant que snowboarder, c’est de m’aventurer plus loin dans les montagnes derrière chez moi. Il y a beaucoup de premières à faire, mais il faut pouvoir partir en autonomie sur 8 jours plutôt que les 2-3 jours habituels en splitboard. C’est là dessus que je travaille, j’appelle ça de la «backyard exploration», de grandes aventures mais juste derrière chez moi, avec un coté local. Je suis encore en train de galérer pour rassembler assez d’argent pour un film, mais ça devrait se faire.
Et surtout, je travaille sur le message du vote, encourager les gens à aller voter pour le climat, ce qui aux US est vraiment une priorité.
Nous étions présents à Davos avec notre envoyé spécial Antoine Pin qui avait réussi à faire participer notre athlète Hilaree O’Neill à un panel de discussion comprenant également Al Gore et Christiana Figueres. Antoine raconte l’expérience.
Ce voyage à Davos était incroyable tant au niveau pro que perso. Le trajet de train en lui même est impressionnant, c’est une sensation assez intense de voyager au milieu de ce paysage montagneux magnifique pour aller présenter notre vision de la défense du climat et de nos hivers dans un des cadres les plus formels au monde.
Une chance folle pour moi de rencontrer Hilaree O’Neill en personne [voir sa présentation sur son site internet], une athlète passionnée et passionnante, ultra accessible, et tellement sympathique. Il nous a fallu un peu de temps pour réaliser ce que nous étions venu faire là, mais une fois qu’on a pris le temps de revoir ses notes, d’étudier un peu plus qui étaient les participants au panel à ses côtés, on était vraiment prêts.
La discussion en elle même a été un moment assez surprenant. Je n’aurais jamais pensé me retrouver “en live” dans une audience face à Al Gore, qui nous a fait une présentation [de 2:00 à 28:00 dans la vidéo] très formelle pour introduire le sujet du panel. Intéressant et utile, mais reposant beaucoup sur des chiffres et quelques images choc, peut être pas le plus accessible pour le grand public.
Une fois le débat commencé [29:00 dans la vidéo], la discussion a très vite tourné autour des émotions de chacun des participants. Et cela a été pour moi un vrai plaisir de réaliser que ces “experts” dans leur domaine respectif étaient avant tout des humains qui s’engagent principalement parce qu’ils ressentent au plus profond d’eux même que c’est la chose à faire. Pas pour la science, pas pour la gloire, mais pour la justice entre les peuples, et en réaction à une situation qui les touche au plus profond de leur être. Loin du sentimentalisme vide de sens qu’on aurait pu craindre, ce sont au contraire des témoignages honnêtes et intègres auxquels j’ai assisté, et ca faisait du bien!
La réception du public a été incroyablement positive, notamment à l’intervention d’Hilaree en particulier. [à 42:35 dans la vidéo]. Elle a partagé notamment son expérience avec les chasseurs de l’Île de Baffin, et comment les changements climatiques affectent la migration des caribous et la vie des ours polaires. Ces changements affectent ensuite la façon dont les chasseurs pratiquent leurs activités, et mettent en périls des traditions millénaires, en plus de la survie de ces espèces et de ces populations humaines. Elle a également parlé du manque de neige dans sa ville, Telluride (Colorado), et comment l’absence totale de neige cette année met en danger l’économie de la région! Hilaree a également remarqué que l’élection de Trump a permis de réunir et renforcer la voix de tous les acteurs du combat contre les changements climatiques.
Pour le reste Hilaree m’a envoyé le message suivant une fois que tout a été fini: Thanks Antoine! Seriously it was a major life event for me. Incredibly surreal.I really hope it amplified our voice in some positive ways.
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