Protect Our Winters est une ONG internationale avec 15 antennes dans le monde, dont une antenne européenne. Notre mission : porter et amplifier la voix de la communauté outdoor en faveur du climat, du vivant et de la justice sociale.
Ce document présente le positionnement de POW et comment notre travail s’inscrit dans le paysage démocratique français.

Oui, notre action est POWlitique

Dès le départ, la raison d’être de POW est politique. Tous nos combats sont politiques. C’est dans l’ADN de POW, depuis sa fondation aux US, dans un but précis de lobbying en faveur du climat auprès des instances. Si cette partie est ancrée de l’autre côté de l’Atlantique – là où POW est né – ce n’est pas forcément le cas partout, comme en France, où la confusion entre apolitique et apartisan est encore bien présente, et où beaucoup de gens pensent encore qu’il est possible d’être une association environnementale sans jamais parler de politique, voire qu’elle le devrait.

Chez POW France, nous assumons clairement de nous occuper de la politique. POW encourage au vote, parle des scrutins, pointe du doigt les (in)actions gouvernementales, sollicite, interpelle et donne des outils aux citoyens pour qu’ils fassent de même. La raison est simple : l’écologie est un sujet politique.
Si l’on ne parle pas de la dimension systémique, on ne se focalise que sur les petites actions des individus : une vision du monde réductrice et inefficace, qui omet que ce sont bien les lois qu’il faut faire changer. Notre ambition est, a toujours été et sera toujours la suivante : sensibiliser et outiller les citoyens non pas uniquement pour qu’ils améliorent leurs actions du quotidien, mais surtout pour qu’ils contribuent, collectivement, à participer à la discussion et à la décision à un niveau systémique, pour réclamer des changements à grande échelle.

POW France milite pour une implication citoyenne importante, et mène des campagnes qui placent la participation de sa communauté au cœur de ses actions. Cela passe par des appels à la mobilisation sous différentes formes (fournir un outil qui permet d’envoyer le rapport du GIEC par mail à leurs députés, interpeller des médias régionaux pour leur faire savoir qu’ils ne parlent pas assez d’environnement, mettre à disposition du contenu permettant d’inviter autour de soi à voter, y compris pour les scrutins peu mis en avant…).

Tout cela cependant se fait avec toujours une règle d’or : être non-partisan. Cela signifie de ne jamais se ranger derrière un parti, derrière une étiquette précise, derrière un candidat.
Nous n’avons pas vocation à dire pour qui voter, nous défendons simplement avec conviction nos valeurs et nos combats, et nous donnons accès à une information pertinente, pour que chacun fasse son choix, en son âme et conscience, avec une compréhension claire du traitement des enjeux d’écologie et de justice sociale dans les programmes qui lui sont soumis.

Informer, c’est aussi dire clairement les conditions dans lesquelles nous pouvons développer la société bas carbone et juste pour laquelle nous nous mobilisons chaque jour.
Cette société ne peut pas exister avec un gouvernement d’extrême droite. Nous l’avons énoncé sans détour au cours de cette année 2024, compte tenu des évolutions du champ politique. Et nous tiendrons toujours cette ligne. POW défend une vision aux antipodes de ce qui est prôné par l’extrême-droite.
Cette position ne remet pas en question notre non-partisanerie, qui consiste à ne pas soutenir précisément une personne ou un parti, mais marque une frontière très claire avec une partie de l’échiquier politique.

Aujourd’hui, POW ne perçoit ni ne demande aucune subvention publique. C’est une décision qui ne facilite pas notre survie financière, mais qui garantit l’indépendance de notre discours sur des sujets profondément politiques, comme celui des Jeux olympiques et paralympiques de 2030.