Aventure dans les Pyrénées avec Pyrénéance

L’année dernière, des membres de POW France sont partis dans les Pyrénées pour une aventure de 4 jours organisée par Pyrénéance avec Mathieu Crepel. Motivés par l’envie de mettre en avant à la fois les bonnes pratiques et les montagnes pyrénéennes – loin de la lumière des Alpes – on vous parle de Pyrénéance, de l’aventure qu’on a vécu avec eux, et de la suite (spoiler : on vous conseille de lire jusqu’à la fin)


D’abord, Pyrénéance, c’est quoi ?

Pyrénéance est une agence qui organise des aventures depuis 1994 dans les Pyrénées. Mais plutôt que de vous partager une description qui manquera de saveur, qui de mieux que Jean-Baptiste Coffin, le directeur de Pyrénance, pour vous en parler :
« Nous proposons à notre clientèle, composée d’entreprises, de collectivités (classes de neige, classes découvertes), et de particuliers, des séjours et des événements en montagne, dans les Pyrénées l’été comme l’hiver. Natif du Sud-Ouest, élevé à l’entrée de la plus belle vallée du monde, surfeur et snowboarder invétéré, je prends un immense plaisir à faire découvrir nos contrées aux personnes que l’on reçoit lors de nos séjours. »

Une agence de voyage réceptive portée par des locaux, pour mettre en avant uniquement des territoires que connaissent très bien ces derniers, c’est le genre d’approche qui nous plaît chez POW. Surtout que la question de l’impact écologique (et comme ils font les choses bien, du transport évidemment) est importante chez Pyrénéance.

« Nous poussons nos clients à venir nous rendre visite en train, ce qu’ils font régulièrement. Les transports lors « du dernier kilomètre » sont la grande majorité du temps réalisés en covoiturage. Nous travaillons avec des producteurs locaux, ce qui nous semble tout simplement normal. Alors que ce soit lors d’échanges nourris lors de la visite des chers amis Alpins de chez POW, que ce soit lors de réunions sur l’avenir des territoires auprès d’institutionnels et du Ministère du Tourisme, on réfléchit, on cogite, et on revient toujours sur le même sujet : celui du transport.
On a besoin, dans nos vallées Pyrénéennes, comme dans beaucoup d’endroits dans le monde, de repenser nos systèmes de transports. Le transport en commun devrait être plus commode que le transport individuel, il devrait desservir tous les fonds de vallées, tous les villages encore habités, tous les cols et autres spots merveilleux de nos chères montagnes. Et il devrait être gratuit. »

Humain engagé avec la conscience de ses contradictions, Jean-Baptiste Coffin assume ses impacts écologiques, tout en sachant qu’il faut faire mieux, sans pour autant attendre d’atteindre la perfection avant de se mettre en mouvement. Même si vous ne l’entendrez jamais se mettre dans une position de donneur de leçon.

« On fait beaucoup plus partie du problème que de la solution” explique-t-il, lorsqu’il fait la balance entre ses efforts individuels et les engagements de Pyrénéance d’un côté, et l’impact du tourisme ou ses imperfections de l’autre. »
« En attendant, tout en rejetant le greenwashing, et sans se passer de réfléchir un peu, et bien on s’émerveille, on se laisse absorber par le majestueux environnement qui nous entoure. On se réjouit de la chance absolue de vivre au milieu de ces Pyrénées sauvages, uniques, authentiques. On éduque nos clients par l’enchantement, on les pique à la beauté sauvage, on réenchante leurs vies, même si ce n’est que le temps d’un instant. »

Cet émerveillement, c’est ce qu’ont vécu Arthur et Robin, respectivement employé et sportif ambassadeur de votre asso préférée ! Jean-Baptiste vous raconte comme si vous y étiez :

« C’était un jeudi du mois de février et il faisait froid.
Il avait neigé en bonne quantité à basse altitude à la faveur d’un blocage orographique comme on les aime chez nous. Comme pour souhaiter la bienvenue à nos invités Alpins pour les premiers, et Nantais pour les autres, on quitte la ville sous des grosses averses de chips, de pizza de reblochons ou de bérets selon leurs appellations d’origine pour gagner le haut de la vallée d’Ossau et notre home spot d’Artouste. La journée du lendemain ne fut alors qu’un subtil mélange de bleu et de blanc avec pour seule couverture nuageuse celle de nos respectueux mais néanmoins musclés sprays faisant voler la neige depuis nos tails. La journée où tu oublies de manger, tu oublies que tu as soif, tu oublies les problèmes écologiques … Tous les problèmes sont enterrés derrière les cris de joie poussés à l’unisson, à la faveur d’une frénésie partagée par l’amour de la ride et de cette montagne qui nous donne tant.

Emmenés par Mat Crepel et jamais rassasiés lorsque le menu est aussi alléchant, notre boulimie du jour a heureusement été compensée par une petite approche en peaux de phoque dans la vallée voisine (vous savez, la plus belle du monde). Là-haut, un bivouac monté pour l’occasion, et un petit feu de camp pour réchauffer nos petits doigts pointant les millions d’étoiles qui nous ont enveloppées pour cette nuit d’hiver en pleine montagne. Une nouvelle matinée au ciel bleu azur nous permis de présenter à la troupe les joyaux du cirque de Lescun, j’ai nommé les aiguilles d’Ansabère, merveilleuse anomalie paysagère qui permit d’écrire parmi les plus belles histoires du Pyreneisme et de ses héros, acteurs ici de prouesses ascensionnelles.
Cette beauté nous imprègne, nous envoûte encore pendant les descentes et ne nous lâchera pas jusqu’au soir du troisième jour, où à la suite de quelques rondelles de sauciflard partagées devant un petit feu allumé dans une cabane perdue du piémont de la vallée d’Aspe, nous redescendons de notre petit nuage. Le ride, autant éphémère que fun à cette altitude, nous aura fini les jambes, régalé les semelles, et offert ces nouveaux moments uniques de partage et d’émerveillement collectif.
Ces trois jours furent un véritable voyage à travers l’hiver Pyrénéen, aussi éphémère et fragile que passionnant et envoûtant. Même quand tu connais, même quand tu as déjà fait, tu ne peux pas faire autrement que d’aimer. »

Face à l’urgence écologique, et aux nombreux problèmes sociaux et environnementaux qui en découlent, nous avons besoin d’évasion, d’émerveillement, de découverte…
Non pas pour échapper à des enjeux qui parfois (souvent) nous dépassent, mais au contraire, pour recevoir cette piqûre de beauté, cette énergie qui booste notre motivation pour agir une fois l’aventure terminée.

C’est dans cet esprit, à la fois d’évasion et de prise de conscience, mais aussi de mise en valeur des Pyrénées, que POW a souhaité être partenaire du film Jadis !
Jadis, c’est l’histoire de Sébastien (snowboarder) et William (skieur), qui vont traverser les Pyrénées, du Pic du Midi d’Ossau à l’Aneto, en respectant le matériel et les traditions des époques successives. Des premiers pas en haute montagne effectués en 1789 à leurs performances à ski d’aujourd’hui.
Pour reprendre les mots d’un bénévole de POW France (Emmanuel qu’on salue !), présent à l’avant-première il y a quelques jours à Pau : Jadis, c’est un récit original sur la prise de conscience de notre empreinte carbone à laquelle William adhère avec sincérité. Un parallèle entre passé et présent sur la pratique montagnarde avec en ligne de mire cette nécessaire obligation de sobriété. Le tout agrémenté de splendides prises de vue et assorti d’une BO brillante.

En bref, exactement ce dont nous avons besoin !
N’hésitez pas à vous renseigner sur le travail de Pyrénéance pour peut-être vivre (ou offrir) une aventure avec eux. Et on vous tiendra au courant des projections de Jadis qui auront lieu tout au long de la saison.

Pour finir, comme on vous avait dit de bien rester jusqu’à la fin, on a une surprise ! Dans le cadre de notre collaboration avec Pyrénéance, Nidecker, partenaire de l’expédition, offre une planche de snow à un ou une lectrice de cet article. Pour participer au tirage au sort, répondez à quelques questions via ce formulaire (lien ici) 
UPDATE : Concours terminé, merci d’avoir participer !