Protégeons nos piolets : les frères Ladevant et la Capsule Hivernale

Protégeons nos… piolets : les frères Ladevant et la Capsule Hivernale !

4ème épisode de notre projet de Capsule Hivernale ! Si vous avez raté les 3 premiers, tout est sur notre site avec un article pour comprendre les grandes lignes du projet à retrouver ici.
Rapide rappel pour celles et ceux qui viennent d’arriver : le projet de Capsule Hivernale consiste à illustrer l’engagement de différents athlètes, portant différents projets, par le placement d’un objet qui leur est cher dans une capsule temporelle. Cette dernière sera ouverte symboliquement l’hiver 2025 pour voir le chemin qui a été fait.
Durant quelques semaines, vous allez découvrir des athlètes à travers des interviews : l’occasion pour eux de parler de leurs engagements, leurs projets…
Aujourd’hui, pour aborder le week-end, on retrouve les frères Ladevant, qui ont placé leur piolet dans la Capsule !

Bonjour ! Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Salut, nous c’est Les Frères Ladevant. On est des grimpeurs amoureux de la verticalité et champions d’escalade sur glace. 


Vous avez fait un trip cet été, pour le moins original pour vous (ici pour + d’infos). Vous pouvez nous en parler ? 

C’est vrai que cet été on a fait un trip qui sortait un peu du commun, de ce qu’on avait l’habitude de faire. L’idée, c’était de prendre une aventure et de l’améliorer en ajoutant l’approche comme une part complète de l’histoire, tout en essayant d’être sur un budget réduit au maximum, avec l’idée que cela puisse être reproductible pour des gens qui n’ont pas forcément un budget colossal pour partir en expédition. 

Donc l’idée, c’était de montrer que c’est quand même possible de voyager, de vivre des aventures de dingue pour des budgets réduits et des impacts réduits, tout en ayant un gros aspect physique et dépassement de soi. 

On est pas cyclistes, donc on s’est lancés dans une aventure avec peu d’expérience à vélo. C’était bien intense. Habituellement on est sur des trips moins complets. Là sur trois semaines, on a pris trois jours de repos, donc à la fin on était vraiment sur les rotules. Rajouter de la performance, en escalade, au milieu de tout ce voyage, de cette fatigue, c’était un vrai challenge ! 

Est-ce que ce projet vous a donné de nouvelles idées pour refaire ce type de format d’aventure qui inclut la performance ? 

 Complètement. Ça développe d’autres horizons, d’autres mélanges de pratiques des disciplines. L’idée c’est de se dire que l’aventure commence au moment où tu sors de chez toi. Sur trois semaines, tu as trois vraies semaines d’aventures. Là ou dans d’autres expéditions plus classiques, tu as l’impression que l’aventure commence plus tard. 


Justement, changer ces habitudes, c’est pas toujours facile. Les infrastructures sont parfois limitées ou inexistantes. Est-ce que vous pensez qu’un projet comme le vôtre peut inspirer les gens qui ont la capacité de changer ces infrastructures de mobilités ? 

L’objectif de ce voyage, c’était aussi de pouvoir monter un film, avec la possibilité de le partager. Oui, on pense que c’est au travers de ces actions qu’on peut inspirer et inciter à débloquer des choses. Il y aura plus de demandes de la part des consommateurs, et cela peut aussi permettre de changer la vision de certaines personnes qui peuvent avoir des places stratégiques dans ces domaines. 

Si on a une action à faire à notre échelle, on pense que c’est celle-là !

Ça vous parle d’utiliser votre sport comme un outil de communication sur les problématiques environnementales ou sociales ? 

On essaie d’être des athlètes à impact positif. On essaie d’avoir un maximum d’impacts positifs sur la société, sur l’environnement… Malgré le fait qu’on pratique un sport qui est souvent néfaste pour l’environnement. Et ça passe par des actions comme ça. Ça passe par le fait d’être ambassadeurs pour 1% for the planet et d’autres associations. 


Vous faites partie des rares athlètes qui participent à
1%
for the planet”. Ça implique quoi pour vous ? 

On sait qu’on peut avoir des impacts néfastes sur l’environnement. Tout n’a pas encore évolué, il y a encore des choses en mouvement. Ça fait pour nous partie des solutions que de redonner un peu. Avec 1% for the planet, on soutient une association qui fait de l’alimentation végétale. C’est notre façon d’être engagés dans ce combat. 

Au-delà du soutien financier au travers de 1%, c’est ce qui nous a permis de découvrir des associations. On essaie de soutenir au-delà de l’aspect financier, parce que ce n’est pas là où on a le plus d’impact. C’est aussi avec notre image, notre parole qu’on apporte notre soutien – ici au travers de la végétalisation des restaurations collectives. 

C’est aussi le fait de prouver que nous-mêmes, on peut changer les mentalités, et attester par le sport que l’on fait, par l’état physique dans lequel on est, que ce n’est pas forcément bien de manger beaucoup de viandes. 


Vous êtes présents aujourd’hui sur un projet avec d’autres athlètes. Est-ce que vous souhaitez aussi développer des projets comme celui-ci avec d’autres acteurs du milieu, pour par exemple adapter les calendriers de compétitions ? 

Il faut que tout le milieu de l’Outdoor et du haut niveau ouvre un peu sa vision et ait l’esprit un peu plus large là-dessus. Un projet comme celui qu’on a mené cet été, avec quatre athlètes, un vidéaste qui nous suit avec la même éthique que nous, au final ça amène forcément à toucher beaucoup plus, parce qu’il y a une communauté qui se met en marche en même temps. Pour nous c’est une bonne façon de faire. Y compris des journées comme aujourd’hui (ndlr : le shooting et les interviews pour la campagne Capsule) où l’on met nos forces en commun avec d’autres athlètes et POW. On n’aurait pas eu les épaules pour le faire seul, mais on est heureux d’y participer. Il faut vraiment mettre nos forces en commun pour arriver à quelque chose !

 

Le mot de POW 

Inspirer, tenter de créer un nouvel imaginaire par des aventures faites avec l’impact le plus faible possible, repenser sa mobilité… Les frères Ladevant sont parfaitement dans la ligne de POW et des actions qu’on essaie de mener. Bon, eux ont poussé le curseur vraiment loin en terme de difficultés et de performances ! Rien que de lire les chiffres pourrait provoquer des crampes : 700 km de vélo, 5000m de dénivelé, et des grandes voies alpines dans le 8ème degré… Le tout entre la France, l’Italie et l’Autriche.
Mais la performance, ce n’est pas vraiment ça le sujet, ni le plus important. Le plus important, c’est de repenser la performance et surtout, repenser nos aventures.
On ne peut être davantage avec eux quand ils parlent de l’aventure qui commence dès le pas de la porte. C’est un leitmotiv qu’on essaie de répéter encore et encore et qu’on devrait toutes et tous essayer de se transmettre. Que ce soit pour performer au sens propre du terme ou pour voyager, voir de nouveaux endroits, rencontrer de nouvelles personnes… tout cela est possible au final en n’allant moins loin que ce qu’on pourrait penser et chaque étape de l’aventure a son importance, son lot de choses à vivre.
On trouve ça aussi génial que nécessaire le fait que des athlètes comme les frères Ladevant parle de cet aspect et s’engagent sur des questions de mobilité qui concernent tout le monde, mais aussi sur d’autres sujets tout aussi importants comme l’alimentation. On les remercie pour ça et pour leur participation à la Capsule !
Leur film sort au printemps et on ne manquera pas d’en parler pour faire suivre les informations ! Sinon, rendez-vous en 2025 pour voir le chemin effectué !