Meet our Riders : Gaëlle Joubert

La Riders Alliance de POW France est heureuse d’accueillir la « slacklineuse » Gaëlle Joubert. Son arrivée marque une ouverture vers les sports d’été en montagne. Car oui, la préservation de nos hivers se fait toute l’année !

Je m’appelle Gaëlle,  j’ai grandi dans la campagne pas très loin de Lyon. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’amenaient souvent en vacances à la montagne, été comme hiver.

Très vite, la Montagne m’a fait rêver, et depuis mes 10 ans je savais que « un jour, j’y habiterai »! Un vœu qui s’est réalisé, car je vis maintenant à St-Hilaire-du-Touvet, près de Grenoble.

Depuis très jeune, j’ai toujours eu une pratique de la montagne « sportive » : de la randonnée, du ski puis du snowboard l’hiver, de l’escalade l’été puis toute l’année. En 2011, je me mets à la slackline : j’adore cette discipline qui allie outdoor, challenge, équilibre, et communauté bienveillante. Trois ans plus tard, la highline (slackline accrochée entre deux falaises) vient bousculer ma vie.

Pendant plusieurs années je parle highline, je mange highline, je dors highline, … bref je vis highline ! Ce sport change ma vie: il me fait vivre des expériences incroyables, me fait rencontrer une communauté ouverte et solidaire, me fait me dépasser, et remettre en question ma vie et mes principes !

Vivre highline, c’est aussi être dehors, tout le temps, dans cette nature magnifique et accueillante. C’est passer la soirée, la semaine, voire plusieurs mois avec le minimum : une tente et un sac à dos, un van pour les plus luxueux.

Cela m’a permis de me rendre compte du peu de choses dont on a besoin pour être heureux : juste un bel endroit, des amis, une sangle et le minimum vital.

Quand on vit cela, on ne peut qu’avoir envie de protéger notre beau terrain de jeu, et de sensibiliser ceux qui en profitent.

J’ai eu la chance de partir au Groenland. C’était une expédition scientifique, pour étudier l’impact du réchauffement climatique sur les glaciers, les icebergs, la faune et flore. L’expédition se voulait le plus éthique possible : pas de moteurs, juste nos dos pour tout porter ! Deux mois au milieu des Fjords et des glaciers, à 10 avec 25kg sur le dos, ça ouvre les yeux.

J’ai quitté mon travail d’ingénieur au retour, haha !

Cette expédition m’a tellement marqué, que j’ai continué à faire du bénévolat pour Naturevolution, l’association qui l’organisait. Je suis retournée avec eux à Madagascar, pour protéger un autre paradis perdu : le massif du Makay. Je travaille maintenant pour l’association, pour les aider à protéger les milieux à forte biodiversité !

La highline m’a fait pas mal voyager à travers l’Europe et plus loin, et l’exploration m’a toujours attirée. Mais nous avons la chance en France d’avoir l’un des plus beaux terrains de jeux pour ce sport. J’essaye donc de limiter un peu les voyages et de me concentrer sur ce qui est à portée de main: ce n’est pas les falaises qui manquent chez nous !

Ces derniers temps les projets “pluridisciplinaires” m’attirent beaucoup : mixer l’escalade et la highline, faire une approche en ski de rando pour installer une belle ligne hivernale… on peut tout imaginer !

Quelques unes de mes dernières aventures en vrac : Monter une batterie sur le plateau d’Emparis en mode Ski-pulka (c’est lourd!), aller ouvrir le premier spot de highline en Tunisie avec les locaux, et donner les premiers stages de Highline en France (avec Chloë Roux-Mollard, membre de la POW Riders Alliance).

Mon dernier joujou est un beau splitboard, qui me permet d’aller explorer la montagne en rando, tout en profitant au max du plaisir de la glisse à la descente. Si vous hésitiez … n’hésitez plus ! La technique a beaucoup progressé ces derniers temps, c’est un plaisir à la descente, et même pas tant galère à la montée ! 🙂

Forcément, nos passions ont un impact sur la montagne, et si on voulait réellement la protéger complètement, il faudrait y bannir l’homme. Mais je crois sincèrement que la meilleure façon de protéger quelque chose, c’est d’en tomber amoureux.

Alors allons en montagne, apprenons à l’aimer, à ne pas la consommer, mais à tout simplement la respecter.

Pour suivre les aventures de Gaëlle, voici son Instagram, son Facebook et ses dessins !